Ce printemps, l’appel de la nature se fait à nouveau entendre.
Si, comme des millions de Canadiens, vous aimeriez mettre votre pouce vert à l’épreuve, alors vous vous rendrez peut-être dans le jardin pour inaugurer la saison de la plantation. Les limites de l’éloignement physique de la COVID-19 ne s’appliquent pas au jardinage, et cette activité est un excellent moyen pour les familles de se rapprocher de la nature tout en faisant un peu d’exercice.
À Agriculture et Agroalimentaire Canada, nous disposons d’une abondance de recherches agricoles conçues pour aider les producteurs agricoles et les transformateurs de produits alimentaires à approvisionner les Canadiens en aliments. Afin d’encourager les Canadiens et les Canadiennes à jardiner, nous vous proposons une série de conseils de jardinage inspirés de nos recherches. Les premiers portent sur la préparation de votre terre pour la saison.
Pour avoir un jardin potager en santé, il faut d’abord une terre de qualité. Les sols canadiens possèdent différentes textures selon les régions du pays. Les chercheurs d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) étudient les sols du Canada depuis près de 100 ans.
Peu importe la région où vous souhaitez cultiver, alors que vous vous apprêtez à creuser le sol de votre potager, voici la recette pour obtenir une meilleure qualité de terre.
Texture de la terre : touchez-y!
Il est si facile de vérifier la texture du sol que même les enfants peuvent vous aider.
« Vous aurez de gros indices en creusant un peu de terre, dit Keith Reid, un chercheur d’AAC. Elle doit être foncée, elle doit s’effriter facilement et dégager une odeur de fraîcheur ».
Keith Reid conseille aux jardiniers de remuer leur terre – c’est-à-dire de passer doucement la terre d’une main à l’autre - pour en vérifier la qualité. Si celle-ci sent le moisi ou les œufs pourris, « il est temps de se mettre au travail et d’y ajouter des matières organiques, comme du compost et du fumier bien décomposé ».
Patientez avant de labourer
Travailler le sol d’un jardin peut avoir un effet destructeur sur la santé du sol. Cela détruit la matière organique, perturbe les bons microbes présents dans le sol, aide les mauvaises herbes à prendre racine, et peut entraîner l’effritement ou le ruissellement de la terre végétale. Ne travaillez la terre qu’aux endroits où vous planterez vos semences, ou encore si vous aménagez une nouvelle plate-bande et que vous devez intégrer du compost ou du fumier à la première couche de 10 à 15 cm.
Accélérateur turbo : Coup de pouce naturel pour le sol
Il est également conseillé d’utiliser des mélanges fourragers. À la ferme, c’est là où l’on ajoute de la chaux et du fumier liquide de bovins aux plantations d’herbes et de légumineuses. Si ces éléments sont plus difficiles à trouver pour le jardinier amateur, on peut mélanger de la mousse de tourbe avec un autre type de fumier.
Les recherches d’AAC à Terre-Neuve-et-Labrador montrent que les mélanges fourragers contribuent à améliorer la qualité du sol tout en réduisant l’érosion, ce qui est utile pour n’importe quel jardin familial. À la ferme, l’utilisation de mélanges fourragers présente l’avantage supplémentaire d’agir comme un turbo dans l’alimentation des vaches, car leurs sous-produits sont réabsorbés dans le sol. Les vaches vivent en harmonie avec la terre, et le cycle se poursuit.
Cultures intercalaires : La force du nombre
La culture intercalaire est une technique facile à utiliser. Ce mot peut faire penser à une procédure de laboratoire, mais il signifie simplement que l’on plante plusieurs cultures ensemble.
« La culture intercalaire permet au sol de retenir plus de nutriments, explique Dan Reynolds, un chercheur scientifique du Centre de recherche et de développement de Harrow d’AAC. Ces nutriments voyagent du sol aux cultures, et des cultures à votre estomac – c’est une triple réussite ».
Les communautés autochtones de la région des Grands Lacs pratiquent la culture intercalaire du maïs, de la courge et des haricots, et ces éléments clés de leur alimentation sont appelés les « Trois Sœurs ». Cultivés ensemble, le maïs, la courge et les haricots s’aident mutuellement, ce qui se traduit par un bien meilleur rendement des cultures.
Nous encourageons tous les Canadiens à essayer ces trois conseils dans leur jardin. N’hésitez pas à les adapter selon vos besoins et vos intérêts. Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez notre document infographique sur les conseils pratiques pour le jardinage. Restez à l’affut pour notre prochaine série de conseils de jardinage.
Vous aménagez un potager
Obtenez des conseils sur les sols de la part d’experts d’Agriculture et Agroalimentaire Canada
Dan Reynolds et Keith Reid, chercheurs spécialistes des sols à Agriculture et Agroalimentaire Canada, étudient depuis 35 ans les éléments qui assurent la santé des sols et le maintien de ceux-ci afin que les agriculteurs canadiens puissent produire des aliments salubres et nutritifs d’une année à l’autre.
Qu’est-ce qui caractérise une bonne terre à potager?
- Une structure granulaire et une texture limoneuse ou sableuse limoneuse
- La présence de matière organique (par exemple, compost ou fumier)
- Une biologie active (par exemple, présence de vers ou de microorganismes)
- La présence d’éléments nutritifs (en particulier l’azote, le phosphore et le potassium)
Conseil! Faites passer une poignée de terre d’une main à l’autre. Elle devrait :
- être sombre
- se défaire facilement
- avoir une odeur « vivante » (et non pas sentir le moisi ou les œufs pourris)
Votre terre a besoin d’aide
L’ajout de compost ou de fumier mûr à vos 10 à 15 premiers centimètres de terre, puis d’une couche superficielle de paillis, aidera vos cultures à pousser.
Conseil! N’enlevez pas les tiges et les racines de votre jardin pour l’hiver. Vous empêcherez ainsi votre terre végétale de s’effriter ou de ruisseler, en plus de lui fournir de la matière organique.
Légumes versus fleurs
Les légumes ont besoin d’environ deux fois plus d’eau et de plus de nutriments que les fleurs, alors arrosez-les et fertilisez-les souvent.
Conseil! Les engrais granulés à libération lente constituent un bon choix, car ils durent longtemps et sont faciles à appliquer.
Ne travaillez pas trop!
Le travail de la terre détruit la matière organique, dérange les bons microbes présents dans le sol, aide les mauvaises herbes à prendre racine et peut entraîner l’effritement ou le ruissellement de la terre végétale.
Conseil! Ne travaillez la terre que là où vous planterez vos semences ou si vous aménagez un nouveau jardin et que vous avez besoin d’intégrer du compost ou du fumier à la première couche de 10 à 15 cm.
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