Perspectives, expériences et possibilités pour l’avenir
30 juillet 2021
Préparé pour : Agriculture et Agroalimentaire Canada
Préparé par : Conseil canadien pour les ressources humaines en agriculture et Beverley O’Neil, O’Neil Marketing & Consulting (en anglais seulement)
À propos du Conseil canadien pour les ressources humaines en agriculture
Le Conseil canadien pour les ressources humaines en agriculture (CCRHA) est un organisme national, sans but lucratif, qui donne suite aux problèmes liés aux ressources humaines auxquels font face les entreprises agricoles au Canada. Il offre un soutien aux exploitants agricoles et agroalimentaires de tout le Canada pour répondre aux besoins de main‑d’œuvre, aux exigences des travailleurs, aux nouveaux problèmes de main‑d’œuvre, aux exigences des postes et à la compétitivité. La collaboration est fondamentale pour les activités du CCRHA. Le Conseil collabore avec des associations de l’industrie, des établissements d’enseignement et des ministères gouvernementaux pour fournir des outils pratiques de gestion du personnel et des programmes de formation.
Animatrice – Beverley O’Neil (Kławum’ Paŧki)
Les séances ont été animées par Beverley O’Neil (Kławum’ Paŧki), citoyenne de la nation Ktunaxa et propriétaire d’O’Neil Marketing & Consulting/de Numa Communications Ltd. Depuis près de 30 ans, elle soutient le développement économique autochtone par l’intermédiaire de la planification stratégique, de la recherche et de la facilitation dans l’agriculture et l’agroalimentaire, le tourisme et de nombreux autres secteurs, notamment la formation et la gouvernance autochtone. Elle est une animatrice et une formatrice accomplie dans le domaine des affaires autochtones et de la construction des nations.
Sommaire
Depuis des temps immémoriaux, les peuples autochtones sont en lien avec les terres et gèrent, récoltent et honorent la terre et les ressources de la Terre Mère. À l’époque moderne, cela se poursuit à travers de nombreuses pratiques au sein des industries agricoles et agroalimentaires.
Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) a demandé au Conseil canadien pour les ressources humaines en agriculture (CCRHA) d’organiser 5 séances régionales virtuelles avec des partenaires autochtones de tout le Canada, notamment des nations autochtones, des organisations, des propriétaires d’entreprises et des agriculteurs et exploitants autochtones individuels. Les séances ont réuni 48 participants issus d’un large éventail de milieux agricoles et agroalimentaires, ainsi que 25 experts en la matière (EM) fédéraux et provinciaux/territoriaux, des observateurs et du personnel de soutien.
L’objectif de ces séances était d’en apprendre davantage sur les liens entre les Autochtones et l’alimentation et l’agriculture et de recueillir des points de vue sur des sujets clés, notamment les défis et les possibilités pour les initiatives d’agriculture autochtone, le soutien gouvernemental et les expériences des programmes, et les possibilités de formation et de renforcement des capacités. Les participants ont également été invités à se prononcer sur la création d’une table consultative nationale pour AAC et d’un forum national pour le secteur agricole et agroalimentaire autochtone.
Les commentaires et les idées recueillis au cours de ces séances seront utilisés par AAC et ses partenaires pour mieux comprendre les expériences et les possibilités des pratiques agricoles et agroalimentaires autochtones au Canada, et pour contribuer à l’élaboration de politiques et de programmes futurs.
AAC offre de nombreux programmes et aides à la production agricole et agroalimentaire dans tout le Canada, dont beaucoup sont administrés dans le cadre de programmes à frais partagés avec les gouvernements provinciaux et territoriaux et leurs organismes.
Les communautés et les peuples autochtones continuent de rencontrer des difficultés pour pénétrer dans le secteur et y prospérer. Les participants à ces séances ont déterminé les défis par l’intermédiaire d’un sondage en ligne, de commentaires généraux et de discussions en petits groupes.
Les réponses au sondage en ligne ont mis en évidence les principales préoccupations de tous les répondants autochtones, notamment :
- l’accès aux ressources humaines et financières;
- l’accès à des renseignements sur le financement disponible et les possibilités du secteur;
- davantage de possibilités de renforcement des capacités et de perfectionnement des compétences;
- l’accès aux possibilités de travail, d’emploi et de formation.
Possibilités et défis dans le secteur agricole et agroalimentaire autochtone

Description de l'image ci-dessus
Représentation circulaire des 6 thèmes qui posent souvent un défi aux partenaires autochtones
- Sensibilisation et intérêt
- Capacité
- Financement
- Terres, ressources et infrastructures
- Réseau et commercialisation
- Politiques et programmes
Besoins des collectivités
- Santé
- Traditions
- Droits et titre
- Possibilités
- Développement économique
- Sécurité alimentaire
Les participants ont également mis en évidence six défis principaux, notamment :
- la connaissance des possibilités dans le secteur;
- le manque de capacités et d’aides au développement;
- les besoins en ressources pour le financement;
- les terres et les infrastructures;
- les possibilités de réseautage et de marketing limitées;
- un manque de politiques et de programmes ciblés.
Ces défis montrent également qu’il existe des possibilités dans les technologies et les marchés émergents, dans la renaissance des aliments et des processus traditionnels guidés par les principes et les valeurs autochtones, et dans les besoins des communautés tels que les questions de santé, la sécurité alimentaire et le développement économique.
Résumé et recommandations
Les communautés autochtones de toutes les régions du Canada s’intéressent de plus en plus à l’agriculture et aux industries agroalimentaires. Voici un résumé des principales recommandations qu’AAC et ses partenaires ont formulées pour soutenir l’industrie agricole autochtone et ses secteurs affiliés.
Sensibilisation et information
- Campagne de sensibilisation – élaborer une campagne de sensibilisation des peuples autochtones au secteur agricole et agroalimentaire et à ses avantages.
- Boîtes à outils – créer des boîtes à outils contenant des renseignements sur les programmes, des ressources, des aides et d’autres personnes‑ressources.
Examen des programmes agricoles
- Examen de tous les programmes – effectuer une révision de tous les programmes de financement et de soutien dans une optique autochtone, avec un engagement des gouvernements à « agir » sur des sujets tels que l’admissibilité des candidats et le processus de demande, les agents d’exécution, les délais, le cumul et les processus de classement.
- Mobilisation autochtone – s’assurer de la mobilisation autochtone dans l’administration et la gestion des programmes de financement et d’aides agricoles.
Aides et programmes
- Fonds d’urgence – fournir des fonds d’urgence aux exploitants qui sont en détresse à cause d’événements comme les ralentissements économiques et les dommages environnementaux.
- Services de suivi – offrir des aides de suivi et de soutien global, comme le mentorat et d’autres services, pour définir et soutenir les propositions et les demandes.
- Exécution par les Autochtones – mettre en place des agents d’exécution et des ambassadeurs autochtones qui seront le point de contact pour les demandes de renseignements autochtones sur les programmes et les services.
Formation
- Programme de formation des formateurs – soutenir les séances de formation des formateurs pour offrir des ateliers au niveau régional sur des sujets d’intérêt général, comme le jardinage, la production en serre, la santé des sols, les processus traditionnels, etc.
- Experts et organismes autochtones – donner la priorité aux experts et organismes autochtones dans l’organisation des formations.
- Savoir traditionnel – octroyer un financement pour la documentation du savoir traditionnel et l’enseignement des sujets agricoles.
- Fonds de formation – s’assurer que les fonds destinés aux formations à court terme, comme les ateliers et les cours, couvrent l’intégralité des coûts de prestation pour les honoraires des formateurs, les déplacements et l’hébergement, l’équipement et la documentation des connaissances traditionnelles.
- Programme d’ambassadeurs et de mentors – mettre en place un programme d’ambassadeurs et de mentors pour soutenir les peuples autochtones concernant les pratiques et techniques agricoles, en particulier celles qui sont pertinentes d’un point de vue culturel.
Commercialisation des produits
- Canaux de vente – soutenir la mise en place de canaux de vente tels que les marchés fermiers.
- Campagne de marketing – mettre sur pied une campagne de marketing, une marque et un système pour les produits autochtones.
- Compétences en marketing – faciliter l’enseignement des compétences en marketing et en conditionnement, y compris les ventes en ligne et les partenariats.
Table consultative autochtone nationale et forum autochtone national
- Table consultative autochtone – établir des tables consultatives autochtones nationales avec différents participants autochtones qui sont des experts du sujet de discussion. Les représentants autochtones doivent refléter l’ensemble des peuples autochtones – Premières Nations, Métis, Inuits – et comprendre des femmes, des aînés et des jeunes, ainsi que des personnes actives et expérimentées dans les domaines concernés (à différents niveaux – de la création à plusieurs années).
- Forum autochtone – organiser un forum autochtone national en ligne et en personne pour le réseautage et l’échange d’information et de réussites, ainsi que pour le renforcement des connaissances et des compétences.
Autres recommandations
- Recherche et information – disposer d’un dépôt central de recherche et d’information agricole à la disposition des peuples autochtones engagés dans le secteur et dont le contenu est autochtone.
- Organisation nationale pour l’agriculture autochtone – soutenir l’élaboration d’une organisation nationale pour l’agriculture autochtone.
- Infrastructure – plaider pour l’accès aux terres, aux infrastructures et aux ressources (c’est‑à‑dire, les réseaux d’alimentation en eau, les routes, le transport, les canaux de marché) qui sont nécessaires à l’agriculture des communautés autochtones.
- Projets spéciaux – soutenir des projets uniques tels que la collecte de semences pour les activités culturelles et agricoles traditionnelles autochtones.
Introduction
Depuis des temps immémoriaux, les peuples autochtones sont en lien avec les terres et gèrent, récoltent et honorent la terre et les ressources de la Terre Mère. La nation iroquoise a reconnu que la nature travaille de concert. La méthode de plantation des « trois sœurs »Note de bas de page 1, qui démontre que lorsque le maïs, les haricots et les courges sont plantés ensemble, ils se soutiennent mutuellement et prospèrent, en est un exemple.
Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) a demandé au Conseil canadien pour les ressources humaines en agriculture (CCRHA) d’organiser cinq discussions de sensibilisation virtuelles avec la communauté autochtoneNote de bas de page 2, notamment des nations autochtones, des organisations, des propriétaires d’entreprises et des agriculteurs et exploitants autochtones individuels.
Ce rapport résume les discussions de cinq séances régionales d’exploitants et de dirigeants agricoles autochtones. Le terme « agriculture » englobe ces domaines et leurs sous‑secteurs, y compris la transformation et la fabrication de produits alimentaires ou de produits forestiers non ligneux, la récolte et les processus alimentaires traditionnels autochtones, l’élevage et toutes les autres pratiques agricoles connexes.
À propos des séances
L’objectif de ces séances était d’en apprendre davantage sur les liens entre les Autochtones et l’alimentation et l’agriculture et de recueillir des points de vue sur des sujets clés, notamment les défis et les possibilités pour les initiatives d’agriculture autochtone, le soutien gouvernemental et les expériences des programmes, et les possibilités de formation et de renforcement des capacités. Les participants ont également été invités à se prononcer sur la création d’une table consultative nationale pour AAC et d’un forum national pour le secteur agricole et agroalimentaire autochtone. Les commentaires et les idées recueillis au cours de ces séances permettront de mieux comprendre les expériences et les possibilités en matière de pratiques agricoles et agroalimentaires autochtones au Canada, et contribueront à l’élaboration de politiques et de programmes futurs.
Ces séances ont été organisées par région géographique, les participants étant invités en fonction de la géographie, de l’activité agricole et agroalimentaire, du stade d’exploitation et de la participation dans le secteur. Les participants autochtones représentaient un large échantillon de l’industrie. Des représentants de bandes, d’organisations tribales et de sociétés des Premières Nations, ainsi que des exploitants individuels autochtones, Métis et Inuits, et des personnes possédant des connaissances modernes et traditionnelles, étaient présents. Ils exploitaient des serres, ou lançaient de nouvelles entreprises, participaient à la production locale ou à grande échelle, ou faisaient revivre des pratiques traditionnelles.
Il y avait 48 participants autochtones provenant d’un large éventail de milieux agricoles et agroalimentaires, y compris l’aquaculture, la transformation et le conditionnement (voir Figure 1 : Séances régionales, date et nombre de participants), ainsi que 25 PME fédérales et provinciales et d’autres participants à titre d’observateurs et de personnel de soutien. Chaque séance a suivi le même format, avec des questions de sondage et des séances de discussion en petits groupes transmises à tous les participants (voir l’annexe A pour le format des séances et les questions).
Figure 1 : Séances régionales, date et nombre de participants
Région | Date des séances | Nombre de Participants autochtones |
---|---|---|
Région de l’Atlantique – Terre‑Neuve‑et‑Labrador, Nouvelle‑Écosse, Nouveau‑Brunswick, Île‑du‑Prince‑Édouard |
24 juin |
6 |
Colombie‑Britannique |
24 juin |
9 |
Nord* – Yukon, Territoires du Nord‑Ouest, Nunavut |
28 juin |
8 |
Centre – Ontario, Québec |
29 juin |
18 |
Prairies – Alberta, Saskatchewan, Manitoba |
29 juin |
7 |
Total |
s/o |
48 |
*La séance du Nord comprenait également le Québec, l’Ontario, la Colombie‑Britannique et Terre‑Neuve‑et‑Labrador. |
Participation du secteur agricole et agroalimentaire autochtone
L’industrie agricole est constituée d’exploitants (entreprises) et de personnes (population) travaillant dans l’industrie. La participation autochtone au secteur agricole et agroalimentaire au Canada s’accentue.
De 1971 à 2016, la population agricole générale a diminué de 62,7 %, la taille moyenne des ménages agricoles ayant diminuéNote de bas de page 3. Au cours de cette même période, la participation des Autochtones a augmenté. Le nombre d’exploitants agricoles autochtones était de 5 160 (1,9 %) sur les 270 720 exploitants agricoles au Canada, ce qui représente une augmentation de 53,7 % des exploitants autochtones de 1996 à 2016Note de bas de page 4. Plus de 76 % (3 940) des exploitants autochtones sont des Métis et sont principalement situés en Alberta et en Saskatchewan. Les exploitants des Premières Nations sont principalement situés en Colombie‑Britannique (285), suivis de l’Ontario (215) et de l’Alberta (150) (voir Figure 2 : Emplacement des exploitants agricoles autochtones).
Parmi la population agricole en 2016, 15 765 (2,7 %) des 592 975 personnes en agriculture se sont identifiées comme Autochtones. En comparaison, les Autochtones représentaient 4,9 % de la population totale du Canada. Les Métis (10 960) représentaient le plus grand groupe d’Autochtones vivant dans des ménages agricoles en 2016, soit 69,5 % du total. En outre, 4 135 membres des Premières Nations et 115 Inuits faisaient partie de la population agricoleNote de bas de page 4.
Les peuples autochtones sont devenues des agriculteurs et des éleveurs (principalement de bovins) et étendent leur participation à l’industrie. Le secteur agricole et agroalimentaire autochtone comprend les producteurs en aquaculture, en alimentation traditionnelle et en récolte de produits forestiers non ligneux, ainsi que la transformation et le conditionnement des aliments. On observe une augmentation de la participation des Autochtones dans les ruchers, la production en serre et la transformation, de même qu’une recrudescence de l’alimentation traditionnelle par la récolte et la domestication des aliments traditionnels.
Figure 2 : Emplacement des exploitants agricoles autochtones

Carte créée par Télédétection et analyse géospatiale, Division de l'agriculture, Statistique Canada, 2019.
Source : Statistique Canada, Données du couplage agriculture–population, 2016
Description de l'image ci-dessus
Illustre la distribution des exploitants agricoles de la Nation métisse et des Premières Nations au Canada : chaque point bleu représente cinq exploitants métis dans un lieu et chaque point rouge représente 5 exploitants des Premières Nations dans un lieu, sur la carte du Canada. La plus grande concentration d’exploitants agricoles (de points) se trouve dans les provinces des Prairies – Manitoba, Saskatchewan et Alberta. On constate aussi d’autres zones de forte concentration dans le sud de l’Ontario et dans le sud du Québec ainsi que quelques grappes un peu partout dans les Maritimes. Finalement, une ligne de points traverse la province de la Colombie-Britannique.
Programmes fédéraux et mesures de soutien
AAC offre plusieurs programmes et aides à la production agricole et agroalimentaire dans tout le Canada. Bon nombre de ces programmes sont administrés dans le cadre de programmes à frais partagés avec les gouvernements provinciaux et territoriaux et leurs organismes.
Le Partenariat canadien pour l’agriculture (PCA) est un investissement de 3 milliards de dollars sur 5 ans (2018 à 2023) effectué par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux (FPT) pour renforcer et faire croître le secteur agricole et agroalimentaire grâce aux mesures suivantes :
- des programmes et services simplifiés qui sont plus facilement accessibles.
- des améliorations aux programmes qui aident à gérer les risques importants qui menacent la viabilité des exploitations agricoles;
- une affectation de deux milliards de dollars à des initiatives stratégiques FPT à coûts partagés;
- un milliard de dollars pour les activités et programmes fédéraux.
Au cours de ces séances, AAC a affirmé son engagement envers l’« amélioration de la sécurité alimentaire et le soutien de la participation des Autochtones au secteur agricole et agroalimentaire » et à poursuivre le dialogue avec les partenaires autochtones sur les défis du secteur. Il a également créé récemment la Division des politiques autochtones afin de coordonner ses efforts en interne et de définir des moyens d’établir des partenariats et de faire progresser la réconciliation.
Les principales aides d’AAC à l’agriculture autochtone comprennent les programmes qui relèvent du PCA, de la Politique alimentaire pour le Canada et de l’Initiative sur les systèmes agricoles et alimentaires autochtones, qui est financée conjointement par AAC et Services aux Autochtones Canada.
Grâce à la Politique alimentaire pour le Canada, au PCA et à d’autres programmes, AAC s’efforce d’accroître le soutien aux activités agricoles et agroalimentaires autochtones. Parmi les programmes et services fédéraux ciblés offerts par AAC, citons les suivants :
- Service Explorateur pour les Autochtones – fournit des renseignements aux clients autochtones en fonction de leurs intérêts et des aides disponibles (c’est-à-dire, des renseignements, des programmes, des outils pour démarrer ou développer des activités).
- Programme Agri-diversité – aide les groupes sous‑représentés – y compris les jeunes, les femmes, les peuples autochtones et les personnes handicapées – à participer au secteur en aidant à résoudre les problèmes clés et les obstacles souvent rencontrés pour la participation au secteur par le renforcement des compétences en matière de leadership et de capacité entrepreneuriale.
- Programme d’emploi et de compétences des jeunes – programme souple à frais partagés visant à favoriser une plus grande participation des jeunes Autochtones (et des autres jeunes confrontés à des obstacles) au programme.
- Initiative sur les systèmes agricoles et alimentaires autochtones – pour les communautés et les entrepreneurs autochtones qui sont prêts à lancer des projets de systèmes agroalimentaires, et d’autres qui veulent renforcer leur capacité à participer au secteur.
- Fonds des infrastructures alimentaires locales – s’adresse à des organisations communautaires sans but lucratif dont la mission est de réduire l’insécurité alimentaire en établissant ou en renforçant leur système alimentaire local.
En plus des initiatives dirigées par le gouvernement fédéral, AAC fournit un financement de deux millions de dollars pour les programmes agricoles provinciaux et territoriaux à frais partagés. Un certain nombre de provinces et de territoires ont conçu des programmes et des initiatives qui soutiennent les initiatives agricoles autochtones.
Perspectives autochtones – Ce que nous avons entendu
Les séances régionales ont généré des idées et des préoccupations communes à tout le Canada. Certains commentaires étaient exclusifs à une région, mais sont pertinents pour d’autres régions du pays.
Défis, occasions et traditions
Défis
Les participants autochtones ont été invités à définir les principaux défis auxquels est confrontée la participation autochtone dans le secteur agricole et agroalimentaire par l’intermédiaire d’un sondage virtuel, dans le cadre d’une discussion plénière plus large. Tout d’abord, une question du sondage a mis en évidence les principales préoccupations des répondants autochtones. Les problèmes financiers et de financement, le perfectionnement des capacités et des compétences, ainsi que les relations de travail entre les peuples autochtones et les gouvernements FPT (fédéral, provinciaux, territoriaux) sont en tête des préoccupations (voir Figure 3). (Les tableaux de données sont fournis à l’annexe B)
Figure 3 : Principaux défis pour la participation autochtone dans le secteur agricole et agroalimentaire
Note : les personnes interrogées pouvaient choisir plus d'une réponse
Description de l'image ci-dessus
Principaux défis (n=40)
Option/région | Région de l’Atlantique | C.‑B. | Nord | Ont., Qc | Prairies |
---|---|---|---|---|---|
Accès aux ressources humaines et financières |
5 |
7 |
7 |
11 |
3 |
Accès à des renseignements sur le financement disponible et les possibilités du secteur |
2 |
6 |
5 |
9 |
2 |
Davantage de possibilités de renforcement des capacités et de perfectionnement des compétences |
4 |
5 |
4 |
9 |
1 |
Accès aux possibilités de travail, d’emploi et de formation |
3 |
4 |
4 |
7 |
1 |
Meilleures relations de travail entre les peuples autochtones et les gouvernements FPT |
2 |
4 |
4 |
7 |
2 |
Intégration des connaissances, des valeurs et des principes autochtones dans toutes les activités du secteur |
2 |
5 |
2 |
8 |
1 |
Accès accru aux terres et aux possibilités d’achat de terres |
3 |
2 |
3 |
9 |
1 |
Communication plus efficace des programmes et des services |
4 |
4 |
4 |
5 |
0 |
Programmes plus ciblés et plus accessibles |
2 |
4 |
5 |
5 |
0 |
Les discussions sur les défis à relever avec les partenaires autochtones portaient sur 6 domaines thématiques (voir Figure 4) :
- Sensibilisation et intérêt – à l’égard des possibilités offertes par le secteur;
- Capacité – manque de soutien en matière de capacité et de perfectionnement
- Financement – besoins en ressources pour le financement;
- Terres, ressources et infrastructures – pour participer et prendre de l’expansion;
- Réseau et marketing – possibilités limitées de réseautage et de marketing;
- Politiques et programmes – manque de politiques et de programmes ciblés.
Figure 4 : Possibilités et défis pour le secteur agricole et agroalimentaire autochtone

Description de l'image ci-dessus
Représentation circulaire des 6 thèmes qui posent souvent un défi aux partenaires autochtones
- Sensibilisation et intérêt
- Capacité
- Financement
- Terres, ressources et infrastructures
- Réseau et commercialisation
- Politiques et programmes
Besoins des collectivités
- Santé
- Traditions
- Droits et titre
- Possibilités
- Développement économique
- Sécurité alimentaire
Ces défis mettent en évidence les possibilités offertes par les marchés et les technologies émergents, ainsi que par la renaissance des aliments et des processus traditionnels, qui sont guidés par les principes et les valeurs autochtones et répondent aux besoins des communautés, notamment en matière de sécurité alimentaire et de développement économique.
Avant la pandémie de COVID‑19, de nombreuses communautés autochtones connaissaient déjà l’insécurité alimentaire. Cette situation s’explique par les conditions économiques, la pauvreté et l’emplacement de la communauté qui l’ont isolée en raison du manque de transports fiables ou à l’année, et du mauvais temps qui a empêché le transport et l’expédition de nourriture et d’autres fournitures. Depuis la pandémie, un nombre croissant de nations autochtones et d’organisations politiques ont mis l’accent sur l’amélioration de la sécurité et de la souveraineté alimentaires des peuples autochtones.
Sensibilisation et intérêt
Il est nécessaire de mieux faire connaître les possibilités offertes par le secteur grâce à des campagnes ciblées sur les jeunes et les jeunes adultes. Le secteur doit être considéré par les communautés autochtones comme viable et faisant partie d’une économie florissante qui contribue à la sécurité alimentaire et à la renforcement de la culture pour susciter l’intérêt et engager les groupes cibles. Les dirigeants des communautés autochtones, tels que les conseils de bande, et les membres des communautés doivent comprendre la valeur et les possibilités qu’offrent l’agriculture et l’agroalimentaire. Cela peut se faire par l’intermédiaire de séances de planification communautaire coordonnées pour l’agriculture et d’information sur les programmes, les aides et les formations disponibles.
Les renseignements doivent également être adaptés à la région géographique. Cela est particulièrement important dans le Nord, où les conditions, les possibilités, les aides et les coûts liés au démarrage et au maintien des activités diffèrent considérablement des autres régions du Canada.
Capacité
La capacité des peuples autochtones à étendre et à maintenir leur participation à l’agriculture et à l’agroalimentaire nécessite des initiatives qui :
- contribuent à la valorisation des ressources humaines;
- développent et améliorent les compétences et les connaissances;
- favorisent l’adoption de la technologie;
- rehaussent l’accessibilité des options de financement;
- attirent des employés et les maintiennent en poste.
Les petites entreprises doivent être mieux soutenues, par exemple par des conseillers experts qui offrent des perspectives autochtonesNote de bas de page 5 aux activités et à la gestion des terres, et qui connaissent les domaines clés tels que l’environnement naturel, les programmes, les aides, les marchés et les politiques.
Les mesures de soutien sont nécessaires pour aider les exploitants, en particulier les petites entreprises et microentreprises, à planifier leurs affaires et leurs activités, à gérer la main‑d’œuvre et à préparer des demandes et des propositions pour les programmes de financement. En outre, l’offre de formations et de renseignements contribuera à renforcer les compétences afin de cultiver l’intérêt et d’améliorer les activités. Les participants ont manifesté leur intérêt pour des documents et des formations pratiques sur le jardinage communautaire, les moyens de développer et d’accéder à de nouveaux marchés, le marketing et la vente en ligne.
Financement
Se lancer dans l’agriculture et l’agroalimentaire (en particulier dans des activités comme la gestion de l’offre) peut entraîner des coûts de démarrage élevés, et pendant l’exploitation, il y a des coûts de remplacement et d’expansion ainsi que des dépenses imprévues qui peuvent être difficiles à assumer pour les exploitants autochtones. Plusieurs types de soutien financier sous forme de prêts et de subventions sont nécessaires à différents stades, du démarrage à l’exploitation, et pour des activités de différentes ampleurs. Les besoins particuliers concernent les fonds d’exploitation (flux de trésorerie/gestion) disponibles à court et à long terme, les fonds d’urgence pour couvrir les coûts d’exploitation et de personnel dans des situations imprévues telles que les catastrophes naturelles (incendies, inondations) et les ralentissements économiques, et les microfondsNote de bas de page 6 pour les petits exploitants et entrepreneurs dont les montants sont considérés comme trop faibles pour être traités par un agent de prêt. Les programmes de microfonds offrent généralement un soutien après‑vente qui aide à toutes les phases de l’exploitation, du concept au démarrage, aux activités et à l’expansion.
Terres, ressources et infrastructures
Les nations autochtones doivent faire face à des obstacles supplémentaires pour lancer et gérer des entreprises agricoles viables. Dans de nombreuses régions du Canada, les terres sont rares et les communautés autochtones manquent d’autres infrastructures et de ressources comme l’eau pour les serres, l’élevage et l’irrigation, l’énergie (électricité/diesel) et les voies de transport. Les communautés disposant de peu de ressources foncières doivent également donner la priorité aux demandes de logement par rapport à l’activité agricole. En outre, les communautés du Nord s’attaquent de plus en plus à la sécurité alimentaire en produisant des aliments en serre, mais le coût élevé de l’énergie pour chauffer ces structures interdit une production réalisable.
Réseau et marketing
Les producteurs autochtones reconnaissent que l’échange d’information et l’établissement de partenariats entre eux constituent une force. Les exploitants autochtones cherchent des occasions de travailler ensemble pour échanger de l’information et trouver des marchés, ce qui peut aboutir à une tarification plus cohérente plutôt qu’à un bradage des prix par la concurrence. En outre, ils estiment qu’un réseau solide permettra de répondre plus rapidement aux possibilités du marché, ce qui permet de mettre en relation les acheteurs et les vendeurs et peut créer un créneau pour les produits de marque autochtone.
Politiques et programmes
De nombreux programmes fédéraux de financement de l’agriculture et de l’agroalimentaire sont administrés dans le cadre de partenariats avec les gouvernements provinciaux et territoriaux. La participation des Autochtones (y compris les organisations agricoles autochtones régionales) à la création et à la gestion des programmes peut contribuer à garantir l’accessibilité des programmes et des fonds. Les communautés et les organisations autochtones devraient participer à l’élaboration et à la mise en œuvre de tous les programmes et services agricoles fédéraux et régionaux, et pas seulement de ceux destinés aux demandeurs autochtones.
Outre les 6 catégories décrites précédemment, d’autres préoccupations liées aux programmes et aides fédéraux ont été exprimées.
- Incapacité à remplir les demandes de programmes – le processus actuel n’est pas suffisant et doit être mis au point par les peuples autochtones ou donner accès à d’autres personnes qui peuvent aider à la préparation des demandes et des propositions de financement.
- Inadmissibilité – des organisations et consortiums autochtones à but non lucratif pour le financement et le soutien de certains programmes.
- Faible communication entre les gouvernements et les organismes – entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux et les organismes du secteur, ce qui influe sur la prestation des services et le financement.
- Absence d’aides complètes – dans les services de suivi qui aident à combattre les problèmes dans la production agricole et les activités opérationnelles.
- Lacunes du modèle de remboursement du financement – ne tient pas compte des besoins financiers et de trésorerie des demandeurs, et empêche certaines organisations autochtones, comme les sociétés, qui manquent de fonds non affectés.
- Capital insuffisant – les demandeurs ont besoin de fonds supplémentaires pour lancer ou développer leur entreprise.
- Obstacles aux systèmes de gestion de l’offre – les systèmes de quotas, par exemple, limitent l’accès des communautés et des populations autochtones aux secteurs de l’agriculture, et lorsque des quotas sont disponibles, le coût d’achat peut être excessif.
Possibilités et traditions
Comme l’a dit un participant, « tous les défis deviennent des possibilités ». Les défis décrits ci‑dessus ouvrent à l’inverse des perspectives aux communautés et aux peuples autochtones dans le secteur agricole et agroalimentaire.
Une occasion potentielle émerge de la convergence de la santé, du savoir et de la culture autochtones. Les Premières Nations ont réagi à l’augmentation du diabète dans leur communauté en créant des serres (traditionnelles et aquaponiques) et des jardins communautaires afin d’enrayer la tendance. Il convient d’ajouter que de nombreux aliments traditionnels et pratiques de production alimentaire traditionnelle ont des effets bénéfiques sur la santé et qu’il existe un potentiel de création de produits et de marchés de niche autochtones de qualité, par exemple les aliments sauvages traditionnels, comme les plantes et les animaux, qui pourraient être domestiqués par les producteurs autochtones.
Les autres tendances émergentes qui présentent des options pour les peuples autochtones dans le secteur sont les suivantes :
- Achats locaux – intérêt pour le soutien des agriculteurs et des fournisseurs locaux et pour l’achat de produits canadiens – les marchés fermiers communautaires locaux permettent aux producteurs d’avoir un accès direct aux acheteurs, de réduire les coûts d’emballage et de vente, et de recueillir directement les commentaires des consommateurs, ce qui est bon pour tester les produits;
- Alimentation saine – demande accrue d’aliments sains à des prix abordables;
- Intérêt pour les jeunes – intérêt pour la création de liens entre les jeunes et l’agriculture ainsi que les possibilités d’emploi sur les terres;
- Sécurité alimentaire – amélioration du soutien et de l’accent mis sur la production et la récolte d’aliments traditionnels locaux en tant que piliers de la sécurité alimentaire;
- Alimentation culturelle autochtone – désir de restaurer et de faire revivre l’alimentation traditionnelle, comme la promotion et la domestication d’aliments traditionnels tels que les asperges sauvages, la shépherdie du Canada, les bleuets, les fraises et les crosses de fougère.
Expérience en matière de soutien et de programmes gouvernementaux
Les séances régionales ont également permis de recueillir des commentaires, des expériences et des idées pour améliorer les aides et les programmes gouvernementaux. Étant donné qu’AAC collabore avec les provinces, les territoires et d’autres organismes à la mise en œuvre de programmes agricoles destinés à l’ensemble de la communauté agricole, ainsi qu’à certaines initiatives réservées aux demandeurs autochtones, les participants ont fait part de leurs commentaires sur leur expérience de ces programmes et services, et ont échangé des idées pour améliorer les programmes et la communication de ces programmes (voir l’annexe A pour les questions de discussion).
Les participants avaient des niveaux variables d’expérience des programmes, allant de la réussite à l’échec, de connaissance des programmes et de leurs agents d’exécution (fédéraux/provinciaux/territoriaux/régionaux), et d’expérience des programmes. Quelle que soit l’expérience du programme, des thèmes communs ont émergé et ont permis d’améliorer l’exécution et l’élaboration des programmes actuels et futurs d’AAC.
Les programmes fédéraux et régionaux de gestion de l’offre et ceux élaborés par des producteurs non autochtones, tels que les quotasNote de bas de page 7 et les coopératives, ont omis ou limité la participation des Autochtones. Par conséquent, ils ont créé des systèmes qui excluent ou rendent difficile l’entrée ou la réussite des communautés et des opérateurs autochtones dans les secteurs agricoles contrôlés. Les systèmes de quotas entravent la participation et la réussite des Autochtones dans ces secteurs, d’abord en bloquant l’accès à un secteur où les quotas sont entièrement distribués (par exemple, la production laitière et avicole), ensuite, si un quota devient disponible, le coût d’acquisition peut être élevé.
Les participants ont formulé les recommandations suivantes pour améliorer les programmes gouvernementaux et le soutien connexe aux peuples autochtones dans ce secteur.
Examen des programmes agricoles
Les programmes de financement et de soutien ne répondent pas aux besoins des demandeurs autochtones. Il existe des programmes d’AAC qui sont accessibles à tous les membres de l’industrie agricole, ce qui inclut les gens, et des programmes qui sont exclusifs à la communauté autochtone. Tous ces programmes nécessitent un audit ou un examen pour les volets suivants :
- Flexibilité des programmes – les programmes relatifs aux coûts d’exploitation et à la durée du financement sont peu flexibles et ne soutiennent pas les exploitations agricoles qui ont besoin d’options de financement à long terme pour les projets dont la faisabilité ne se concrétise pas avant cinq ans ou plus (c’est‑à‑dire, les cultures dont la période de croissance est longue jusqu’à la récolte). Un apport continu d’applications est essentiel dans ce secteur où les cultures et les récoltes, ainsi que les autres productions alimentaires, sont saisonnières et ne s’alignent pas sur les cycles budgétaires des gouvernements.
- Terminologie des programmes – la formulation n’est pas conviviale et peut ne pas laisser entendre à une personne autochtone que les programmes et services acceptent/comprennent les pratiques agricoles autochtones.
- Admissibilité – les seuils d’accès, le cumul des financements et l’inadmissibilité des organisations, sociétés et partenariats autochtones à but non lucratif peuvent empêcher une plus grande participation autochtone dans le secteur. Il existe également des programmes et des services dont le libellé ne précise pas l’admissibilité à tous les peuples d’ascendance autochtone (c’est‑à‑dire, les Premières Nations, les Métis, les Inuits, les Indiens inscrits et non-inscrits).
- Information et communication – l’incohérence des renseignements et le manque d’expérience en matière de communication avec les peuples autochtones ont des effets négatifs sur l’efficacité de l’application.
- Processus de demande – les retards dans l’approbation des demandes, qui peuvent être davantage marqués par un processus de demande compliqué et peu clair, une mauvaise communication, ainsi que des lancements de programmes intempestifs peuvent nuire aux entreprises saisonnières et décourager les nouveaux demandeurs.
- Simplification des demandes – les demandes et processus fédéraux/provinciaux/territoriaux devraient être modifiés, car ils sont longs et compliqués à remplir, ils ne semblent pas clairs et la formulation n’est pas simple.
- Accessibilité des demandes – les renseignements ne sont pas toujours disponibles sous forme imprimée ou en ligne, et de nombreuses demandes doivent être remplies et soumises en ligne (c’est‑à‑dire, qu’elles nécessitent un accès à Internet). Il y a des communautés et des personnes autochtones qui n’ont pas accès à Internet ou à un ordinateur, ou qui n’y ont pas accès de manière fiable.
- Délais – les admissions aux programmes et les délais fixes ne répondent pas à la saisonnalité du secteur et à son large éventail de produits. Des délais flexibles avec une admission continue pourraient permettre de faire face aux limitations temporelles telles que les décisions de direction en attente et la capacité limitée à remplir les critères liés aux demandes et les autres exigences en matière de rapports.
- Exécution de programmes – il est plus confortable et plus facile pour les demandeurs autochtones de travailler avec un agent d’exécution autochtone. Par exemple, les expériences avec le service Explorateur pour les Autochtones d’AAC ont été jugées positives. Dans la mesure du possible, les organisations autochtones doivent offrir des programmes aux peuples autochtones, et tous les agents de service/administrateurs de programmes doivent comprendre les défis uniques auxquels sont confrontés les peuples autochtones.
- Communication et sensibilisation aux programmes – elles sont généralement assurées dans de nombreuses communautés autochtones par le responsable du développement économique ou des affaires qui diffuse des renseignements, fournit des services de conseil et aide les personnes à présenter des demandes de programmes et à trouver des experts. Toutes les nations autochtones ne disposent pas de ces postes. Il convient d’ajouter que de nombreux peuples autochtones, en particulier les Métis et les peuples autochtones non inscrits, ne sont pas affiliés à des bandes ou à des organisations et ne sont pas reliés à des réseaux et à des organismes d’information autochtones, et reçoivent des renseignements par l’intermédiaire de canaux publics généraux.
Les suggestions pour améliorer la sensibilisation et la communication sont les suivantes :
- Grande distribution – promouvoir les programmes et les services par l’intermédiaire de plusieurs moyens de communication, et pas seulement par l’intermédiaire des bandes et des organisations autochtones. Veiller à utiliser également les canaux de médias publics et sociaux pour atteindre un public plus large.
- Source unique – faciliter l’obtention de renseignements au sujet des programmes et des aides autochtones auprès d’autres ministères fédéraux en créant un portail à guichet unique.
- Ambassadeurs – désigner les ambassadeurs autochtones dans les régions qui connaissent les programmes, les aides et les réussites, et qui ont de l’expérience et connaissent bien les peuples et les communautés autochtones.
Voici d’autres suggestions :
- Microentreprise – créer un programme de financement des microentreprises qui soit pluriannuel afin de soutenir l’autonomie (génération de revenus propres).
- Environnement – soutenir les initiatives qui favorisent la réduction des déchets et réduisent les effets sur l’environnement et les changements climatiques.
- Terre et capital – mettre au point des initiatives favorisant l’accès à la terre et au capital.
- Taux de prêt – les taux de prêt des programmes de prêts aux entreprises autochtones existants sont nettement plus élevés que ceux des prêteurs commerciaux. Il faut des taux d’emprunt plus compétitifs qui reflètent les taux commerciaux.
Possibilités de formation et de renforcement des capacités
La formation et le renforcement des capacités permettent aux personnes, aux communautés et aux organisations de renforcer leurs capacités à concevoir, mettre en œuvre et maintenir des initiatives agricoles et agroalimentaires efficaces. Les participants ont proposé des idées axées sur les communautés autochtones et les compétences nécessaires à la planification et à l’exploitation agricoles, en mettant l’accent sur les créneaux liés à la culture autochtone (voir l’annexe A pour les questions de discussion).
Formation
La formation est essentielle pour accroître la participation et la réussite des Autochtones dans le secteur. Il y a un manque de formation et de connaissances pour les peuples autochtones qui se concentrent sur leurs intérêts et leurs possibilités, et qui ne sont pas disponibles dans des formats variés tels que des ateliers communautaires, des programmes non diplômants et des formations de plus courte durée. De plus, le coût élevé des programmes, la durée trop longue des ateliers ou des cours, les séances offertes au mauvais moment de l’année ou de la saison, et les cours donnés en dehors de la communauté, découragent la participation à la formation. Il se peut que le soutien aux programmes non diplômants et l’incohérence des cours de l’enseignement postsecondaire ne soient pas disponibles. Cette formation doit être dispensée par des formateurs autochtones.
Les participants ont indiqué qu’idéalement, les programmes de formation :
- seraient introduits progressivement afin d’attirer les gens dans le secteur;
- ont des composantes et des initiatives pour les jeunes qui offrent des subventions salariales, un mentorat et des stages;
- démontrent les cheminements de carrière et les possibilités de formation;
- collaboreraient au financement des bandes et aux programmes de formation pour les compétences et l’emploi destiné aux Autochtones.
Toute formation proposée doit inclure le savoir traditionnel dans le programme d’études et prévoir des fonds pour rémunérer les gardiens du savoir en tant que formateurs experts. Les gardiens du savoir comprennent les aînés et les personnes reconnues par leur communauté autochtone comme des experts culturels qui peuvent enseigner des pratiques traditionnelles telles que le traitement des animaux.
Voici les types de formation suggérés :
- Formation professionnelle – avec des primes pour les programmes d’apprentissage;
- Exploitation de serres – en particulier pour les communautés du Nord;
- Formation spécialisée pour développer des compétences telles que l’échantillonnage en eau salée;
- Formation en permaculture;
- Stocks de nourriture de caribou;
- Évaluation des sols et compostage;
- Culture maraîchère mixte;
- Planification de l’agriculture et de l’agroalimentaire et de la diversité agroalimentaire, et façons d’entrer dans le secteur;
- Aquaculture – possibilités de pêche;
- Gestion et conservation des terres;
- Séchage rapide/lyophilisation des aliments, transformation et conditionnement
- Démonstrations techniques telles que les pratiques exemplaires en matière de gestion, les conseils et les techniques;
- Planification de la relève;
- Processus traditionnels – tels que la transformation des animaux;
- Séances de formation des formateurs – pour perfectionner des formateurs autochtones locaux accessibles aux communautés locales, ayant une connaissance de la région et de la culture et des valeurs autochtones qui peuvent enseigner la plantation, la culture, le jardinage et les serres.
Les fonds de formation devraient également couvrir les coûts des experts autochtones (en particulier ceux qui possèdent du savoir traditionnel), les possibilités d’enregistrement de la séance pour les communautés (en particulier le savoir traditionnel), et les fonds pour loger les formateurs et couvrir les coûts de l’équipement.
Possibilités de renforcement des capacités
L’amélioration des connaissances locales comprend le renforcement des capacités par la formation, comme le programme de formation des formateurs mentionné plus haut, afin d’améliorer la capacité des communautés, des organisations et des personnes autochtones à accéder aux programmes et aux aides, et à saisir les occasions.
Les idées de renforcement des capacités étaient les suivantes :
- Boîtes à outils – concevoir des boîtes à outils contenant des renseignements sur les programmes, des ressources, des aides et d’autres personnes‑ressources pour savoir comment démarrer, des conseils d’exploitation et des exemples de réussite.
- Experts disponibles localement – installés dans les communautés autochtones, qui conseillent sur la planification et les stratégies agricoles, et qui peuvent fournir des services de suivi aux exploitants. Ces experts devraient également être en mesure de guider et de faciliter les demandes, la planification d’entreprise et le marketing, et de faire correspondre l’expertise aux besoins des exploitants.
- Mentorat – permettre aux exploitants autochtones d’offrir un mentorat aux agriculteurs débutants ou dans des activités spécialisées.
- Marketing – créer des coopératives de marketing pour promouvoir et vendre les produits autochtones.
- Canaux de partage – créer des canaux tels que des événements de réseautage et d’apprentissage en ligne et en personne, notamment des forums, des ateliers et des séries de conférences où les exploitants peuvent créer des liens, fournir des conseils et explorer des idées.
- Voyages de soutien d’experts – créer des cercles de voyages où des experts rendent visite aux exploitants pour leur fournir des conseils stratégiques sur les moyens d’améliorer leurs idées ou leurs activités.
Promotion de la voix et des liens autochtones
Dans le cadre de la création de partenariats et de la mobilisation, les participants ont donné leur point de vue sur une table consultative autochtone proposée à AAC et sur un forum. Les deux concepts ont été pleinement soutenus (voir l’annexe B pour les résultats du sondage) et des commentaires supplémentaires ont été reçus sur les deux sujets.
Table consultative autochtone
Au cours des séances, les participants ont suggéré que le rôle d’un organe consultatif devrait :
- être composé de voix autochtones;
- inclure les points de vue des partenaires autochtones et orienter toutes les priorités et tous les programmes ministériels pertinents;
- aider AAC et d’autres organismes à collaborer avec les partenaires autochtones afin d’améliorer la compréhension et le soutien des priorités et des besoins des Autochtones en se fondant sur le respect mutuel, la coopération et le partenariat;
- être un véhicule qui peut recueillir des renseignements et des connaissances sur des priorités communes et en faciliter le transfert;
- fournir un forum pour la collaboration et l’apprentissage partagé.
Les commentaires relatifs à l’établissement d’une table consultative étaient les suivants :
- Mandat – avoir un mandat établi qui décrit son but, sa vision et ses objectifs, ainsi que des critères de référence qui reflètent des résultats précieux pour les peuples autochtones.
- Représentants de l’expérience agricole autochtone –
- sont composés de peuples autochtones, c’est‑à‑dire de membres des Premières Nations, de Métis et d’Inuits;
- comprennent les aînés, les personnes possédant un savoir traditionnel, les femmes et les jeunes;
- sont axés sur l’industrie, avec des points de vue d’agriculteurs et de secteurs de l’industrie, en particulier des personnes ayant de l’expérience dans les domaines de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de l’aquaculture, plutôt que sur les provinces, les bandes ou les traités;
- ont des représentants (tels que des demandeurs autochtones) ayant une expérience des programmes et collaborent avec les ministères et les organismes;
- sont des tables en rotation pour différents secteurs et comprennent des sujets sur lesquels des représentants autochtones et des experts de ce domaine donnent leur avis.
- Table axée sur l’objectif – l’objectif et les sujets que le groupe abordera sont les suivants :
- des conseils de première ligne sur les subventions, les programmes et les politiques de financement;
- une table ronde sur la chaîne de valeur – thématique;
- Table axée sur le service – le groupe doit être un groupe de travail pratique axé sur le développement de l’industrie agricole autochtone, offrant des possibilités de réseautage et d’échange d’information, et aidant à déterminer ce qu’il faut cultiver, récolter, produire et élever;
- Fréquence – implique plusieurs tables rondes fédérales avec différents thèmes et représentants autochtones.
Forum national
Les partenaires autochtones ont indiqué que les critères clés pour un forum national seraient qu’il soit accessible à tous les peuples autochtones intéressés par l’agriculture et les activités agroalimentaires, grâce à des options de participation en personne et en ligne. La participation au forum sera ouverte aux communautés autochtones, aux exploitants, aux aînés et aux gardiens du savoir, aux éducateurs, aux programmes et aux organismes de soutien, ainsi qu’aux associations de l’industrie.
Les événements pourraient offrir :
- Réseautage – où les agriculteurs autochtones et les autres participants se réunissent pour faire part de leurs expériences et leurs idées, et pour avoir des discussions ouvertes;
- Sujets précis ‑ y compris des exemples de réussites et de possibilités des Autochtones, notamment pour une mobilisation potentielle du secteur dans la gestion des terres, la récolte, la pêche, la chasse, l’agriculture traditionnelle et les ruchers.
Autres commentaires et idées
Les autres moyens de poursuivre le dialogue et d’améliorer la participation des Autochtones dans ce domaine sont les suivants :
- Ressources de recherche et d’information –
- Mettre en place un dépôt central de recherches pour les peuples autochtones engagés dans le secteur, et veiller à ce que toutes les recherches comportent des éléments autochtones;
- Créer une base de données nationale des entreprises agricoles autochtones;
- mettre au point d’autres outils d’information tels que des livres sur les plantes traditionnelles et des livres de coloriage pour les enfants.
- Organisation nationale de l’agriculture autochtone – soutenir la création d’un organisme national qui pourrait servir de contact central pour les intérêts des Autochtones dans le domaine.
- Infrastructure – Les communautés autochtones ont besoin d’un accès durable à l’électricité et à l’eau pour participer aux activités agricoles.
- Projets spéciaux – possibilité de soutenir des initiatives spécialisées pour des domaines/activités spécialisés comme :
- l’intendance de la collecte de graines;
- l’agriculture en système fermé;
- les activités culturelles et agricoles traditionnelles autochtones.
Recommandations et résumé
Les peuples autochtones du Canada souhaitent participer de plus en plus au secteur agricole et agroalimentaire. Depuis des temps immémoriaux, les peuples autochtones travaillent la terre et récoltent ses ressources. Les méthodes traditionnelles et culturelles existent toujours et de plus en plus de personnes souhaitent les faire revivre et les enseigner aux jeunes. Il existe de nombreux exemples établis et réussis d’exploitations agricoles autochtones à l’échelle du pays, qui mettent à contribution des producteurs, des agriculteurs et des préposés au conditionnement autochtones de petites et grandes entreprises.
Les participants aux séances régionales ont indiqué que la participation des Autochtones à l’agriculture est motivée par le besoin de se reconnecter avec la terre, de restaurer la culture et les traditions et de poursuivre le développement économique. Plus récemment, la sécurité alimentaire des communautés autochtones est devenue plus importante en raison de la pandémie mondiale de COVID‑19 et des conditions météorologiques imprévisibles/extrêmes. Par exemple, un plus grand nombre de nations autochtones ont inclus la production alimentaire dans leurs plans de développement communautaire et économique afin d’améliorer la santé des membres de la communauté et d’assurer la sécurité alimentaire.
La réalisation de ces objectifs et le développement d’un secteur agricole autochtone fort et stable posent des défis. Pour y parvenir, il faut des programmes de soutien d’AAC, y compris un soutien pour entrer dans les canaux de gestion de l’offre (c’est‑à‑dire, des quotas), ainsi qu’un engagement à donner suite aux recommandations formulées par les partenaires autochtones dans le cadre de discussions semblables à celles des séances régionales, et par l’intermédiaire de tables consultatives, d’événements et de forums.
Voici un résumé des principales recommandations visant à améliorer l’industrie agricole et agroalimentaire autochtone et ses secteurs affiliés :
Sensibilisation et information
- Campagne de sensibilisation ‑ élaborer une campagne de sensibilisation ciblant les communautés et les peuples autochtones, dans le cadre de laquelle des renseignements sont diffusés par l’intermédiaire des communautés autochtones, des organismes et des médias sociaux afin de stimuler l’intérêt pour l’entrée dans l’industrie.
- Boîtes à outils – créer des boîtes à outils contenant des renseignements sur les programmes, des ressources, des aides et d’autres personnes‑ressources.
Examen des programmes agricoles
- Examen de tous les programmes – effectuer un examen de tous les programmes de financement et de soutien afin de vérifier leur accessibilité et leur promotion auprès des communautés autochtones. Cet examen devrait porter sur tous les programmes d’AAC, et pas seulement sur les programmes ciblant les demandeurs autochtones ou leur étant exclusivement destinés. Les évaluations de programmes devraient inclure les peuples autochtones afin d’appliquer une « optique autochtone » pour définir des paramètres et des objectifs pertinents et précis. Parmi les éléments à ajuster, citons l’admissibilité, le processus et les critères de demande, les renseignements recueillis, l’admission continue des demandes par rapport aux dates limites fixes, les restrictions de cumul, les agents d’exécution, la disponibilité des renseignements sur papier et en ligne, ainsi que les différentes manières de soumettre les demandes (c’est‑à‑dire, sans dépendre de l’accès à Internet).
- Mobilisation autochtone – s’assurer de la mobilisation autochtone dans l’administration et la gestion des programmes de financement et d’aides agricoles.
Aides et programmes
- Fonds d’urgence – fournir des fonds d’urgence aux exploitants qui sont en détresse à cause d’événements tels que la récession économique et les dommages environnementaux.
- Services de suivi – offrir des aides complètes, comme le mentorat, et des services visant à définir et à soutenir les propositions et les demandes.
- Prestation autochtone – mettre en place des agents d’exécution et des ambassadeurs autochtones qui seront le point de contact pour les demandes de renseignements autochtones sur les programmes et les services.
Formation
- Programmes de formation des formateurs – créer et soutenir des programmes ou des initiatives de formation des formateurs afin de proposer des ateliers sur des sujets d’intérêt général, par exemple, le jardinage, la production en serre, la santé des sols, les processus traditionnels, la conservation et le stockage des aliments et les soins généraux aux animaux.
- Experts et agences autochtones – donner la priorité aux experts et agences autochtones dans l’organisation des formations.
- Savoir traditionnel – octroyer un financement pour la documentation du savoir traditionnel pour l’enseignement des sujets agricoles en personne et en ligne.
- Fonds de formation – s’assurer que les fonds destinés aux formations à court terme, comme les ateliers et les cours, couvrent le coût total de la formation, qui comprend les honoraires du formateur, les frais de déplacement et d’hébergement, l’équipement, ainsi que la documentation du savoir traditionnel.
- Programme d’ambassadeurs et de mentors – désigner les peuples autochtones qui peuvent transmettre leurs connaissances, et en particulier leur savoir culturel, sur des tâches telles que la récolte et le séchage des aliments, afin d’aider les peuples et les communautés autochtones à entrer et à réussir dans l’industrie.
Commercialisation des produits
- Canaux de vente – soutenir la mise en place de marchés fermiers communautaires et l’entrée sur d’autres marchés locaux.
- Campagne de marketing – mettre sur pied une campagne de marketing, une marque et un système pour les produits autochtones.
- Compétences en marketing – faciliter l’enseignement des compétences en marketing et en conditionnement, y compris les ventes en ligne et les partenariats.
Table et forum consultatifs autochtones
- Table consultative autochtone – établir des tables consultatives dont les participants autochtones sont des experts qui peuvent changer en fonction des sujets traités. Les représentants autochtones doivent refléter l’ensemble des peuples autochtones – Premières Nations, Métis, Inuits – et comprendre des femmes, des aînés et des jeunes, ainsi que des personnes actives et expérimentées dans les domaines concernés (à différents niveaux – de la création à plusieurs années).
- Forum autochtone – il devrait être créé en tant que forum pour le réseautage et l’échange de renseignements et de réussites, ainsi que pour le renforcement des connaissances et des compétences. Le forum devrait avoir des options en personne et en ligne pour permettre à un plus grand nombre de personnes de participer partout au Canada.
Autres recommandations
- Recherche et information – disposer d’un dépôt central de recherches avec des éléments autochtones, ainsi que d’une base de données nationale des entreprises agricoles autochtones, et d’autres outils d’information tels que des livres et des ressources pour les enfants.
- Organisation nationale pour l’agriculture autochtone – soutenir la création d’un organisme national qui faciliterait la croissance du secteur agricole et agroalimentaire autochtone en servant de point de contact clé avec les autres partenaires du secteur, y compris les gouvernements et les acteurs de l’industrie.
- Infrastructure – plaider pour la suppression des obstacles et le développement des infrastructures demandées par le secteur.
- Projets spéciaux – soutenir des projets uniques tels que la collecte de graines, les projets d’engrais, l’agriculture en système fermé et d’autres projets visant à soutenir les activités agricoles culturelles et traditionnelles des autochtones.
Annexe A : Aperçu des ateliers régionaux sur l’agriculture autochtone – juin 2021
Objectif
Les séances régionales aideront AAC à mieux comprendre les perspectives, les expériences et les possibilités pour l’avenir de l’agriculture autochtone au Canada. Les participants auront l’occasion d’entrer en contact avec leurs pairs pour discuter des liens individuels et personnels avec les activités du système agricole et alimentaire, de faire part de leurs expériences sur les activités réussies ou non, d’apprendre des autres et de fournir des points de vue qui aideront les décideurs et les gestionnaires de programmes à rendre les programmes et les services plus accessibles et plus efficaces pour les partenaires agricoles et agroalimentaires autochtones.
Ordre du jour
Durée | Activité |
---|---|
9 h 30 | Brève introduction par le CCRHA Bref aperçu par AAC |
9 h 45 | Présentation des participants/perspectives sur les priorités et la production alimentaires |
10 h 30 | Introduction aux discussions thématiques simultanées en petits groupes |
10 h 35 | Discussions en petits groupes :
|
11 h 05 | Pause |
11 h 15 | Mise en place d’une table/un forum de mobilisation autochtone et d’autres mécanismes de mobilisation à long terme |
11 h 45 | Questions et réponses/réflexions supplémentaires |
12 h 05 (fin vers 12 h 10) | Récapitulation et remerciements |
Questions de discussion de la séance
- Quelles sont vos aspirations pour l’avenir de l’agriculture autochtone?
- Quelles sont les possibilités qui font actuellement défaut et qui permettraient d’augmenter les chances de participation et de réussite des peuples autochtones dans l’agriculture?
- Qu’aimeriez‑vous voir de la part d’AAC dans son soutien continu à l’égard des aspects suivants :
- Pratiques agricoles/participation autochtones?
- Savoir autochtone dans le cadre de ses activités (programmes, services, etc.)?
Groupe no. 1 – Soutien gouvernemental et expériences liées aux programmes
- Expérience en matière de programmes gouvernementaux –
Avez‑vous fait appel à des programmes ou à des services gouvernementaux (d’AAC ou autres) pour soutenir des activités ou des initiatives agricoles et agroalimentaires? Si oui, lesquels? - Amélioration des programmes –
Comment les programmes et services pourraient‑ils être modifiés pour être plus efficaces/mieux répondre à vos besoins? - Communication –
Comment AAC pourrait‑il mieux communiquer l’information sur les programmes et les services aux partenaires autochtones?
Groupe no. 2 – Possibilités de formation et de renforcement des capacités
- Ressources actuelles –
Connaissez‑vous des ressources actuellement disponibles pour vous/votre communauté? Répondent‑elles aux besoins existants? - Compétences/perfectionnement liés aux connaissances –
Avez‑vous eu accès à des ressources de formation, d’apprentissage, de mentorat ou de renforcement des capacités dans le passé? Qu’est‑ce que vous avez trouvé utile? - Aides et ressources nécessaires –
Quelles sont les ressources nécessaires pour soutenir la formation, l’apprentissage et le renforcement des capacités au niveau individuel, communautaire ou organisationnel?
Créer une table/un forum de mobilisation autochtone
- Table consultative d’AAC –
À quoi ressemblerait une table consultative d’AAC? Qui en ferait partie? Quels seraient les sujets traités? - Un forum autochtone –
À quoi ressemblerait un futur forum? – thèmes, résultats attendus, qui doit participer?
Annexe B : Séances régionales – Questions de sondage
Question 1 ‑ Défis pour le secteur agricole et agroalimentaire autochtone. Cerner les principaux défis. (choix multiples)
Option/région | Région de l’Atlantique | C.‑B. | Nord | Ont., Qc | Prairies | Total | % |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Accès aux ressources humaines et financière | 5 | 7 | 7 | 11 | 3 | 33 | 18 |
Accès à des renseignements sur le financement disponible et les possibilités du secteur | 2 | 6 | 5 | 9 | 2 | 24 | 13 |
Davantage de possibilités de renforcement des capacités et de perfectionnement des compétences | 4 | 5 | 4 | 9 | 1 | 23 | 12 |
Accès aux possibilités de travail, d’emploi et de formation | 3 | 4 | 4 | 7 | 1 | 19 | 10 |
Meilleures relations de travail entre les peuples autochtones et les gouvernements FPT | 2 | 4 | 4 | 7 | 2 | 19 | 10 |
Intégration des connaissances, des valeurs et des principes autochtones dans toutes les activités du secteur | 2 | 5 | 2 | 8 | 1 | 18 | 10 |
Accès accru aux terres et aux possibilités d’achat de terres | 3 | 2 | 3 | 9 | 1 | 18 | 10 |
Communication plus efficace des programmes et des services | 4 | 4 | 4 | 5 | 0 | 17 | 9 |
Programmes plus ciblés et plus accessibles | 2 | 4 | 5 | 5 | 0 | 16 | 9 |
Total | 27 | 41 | 38 | 70 | 11 | 187 | 100 |
Note: nombre total de répondants
|
Question 2 – Avez‑vous eu accès à des programmes agricoles autochtones ou non autochtones – provinciaux/territoriaux/fédéraux? (choix unique)
Option/région | Région de l’Atlantique | C.‑B. | Nord | Ont., Qc | Prairies | Total | % |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Oui | 2 | 6 | 4 | 7 | 5 | 24 | 70,6 |
Non | 2 | 0 | 1 | 1 | 0 | 4 | 11,8 |
Inconnu/je ne sais pas | 1 | 1 | 1 | 3 | 0 | 6 | 17,6 |
Nombre total de répondants | 5 | 7 | 6 | 11 | 5 | 34 | 100 |
Question 3 – Assisteriez‑vous à un forum sur le secteur agricole et agroalimentaire autochtone? (choix unique)
Option/région | Région de l’Atlantique | C.‑B. | Nord | Ont., Qc | Prairies | Total | % |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Oui – en personne ou en ligne | 4 | 6 | 6 | 9 | 3 | 28 | 82 |
Oui – si en ligne | 1 | 1 | 0 | 2 | 1 | 5 | 15 |
Non | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Inconnu/je ne sais pas | 0 | 0 | 0 | 0 | 1 | 1 | 3 |
Nombre total de répondants | 5 | 7 | 6 | 11 | 5 | 34 | 100 |