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Le système agricole et agroalimentaire canadien
Le système agricole et agroalimentaire touche toute la population et toutes les collectivités du pays.
Principaux acteurs de ce système :
- Producteurs/agriculture primaire
- Transformateurs
- Détaillants et grossistes en alimentation
- Fournisseurs de services alimentaires
En 2023, le produit intérieur brut (PIB) et les emplois des principaux acteurs du système agricole et agroalimentaire se répartissent comme suit :
PIB (milliards de dollars) | Pourcentage de PIB total | Emplois | |
---|---|---|---|
Agriculture primaire | 31,7 | 1,4 | 247 200 |
Transformation des aliments et des boissons | 35,2 | 1,6 | 322 600 |
Détaillants et grossistes en alimentation | 36,9 | 1,7 | 659 800 |
Services alimentaires | 30,5 | 1,4 | 971 100 |
Total | 134,3 | 6,1 | 2 200 700 |
Ces acteurs font partie d'une vaste chaîne d'approvisionnement qui comprend :
- Les fournisseurs d'intrants et de services
- Les fournisseurs de transport
- Les consommateurs, au pays et à l'étranger
Agriculture primaire
Le Canada compte plus de 62 millions d'hectares (154 millions d'acres) de terres agricoles concentrées principalement dans les Prairies, le Québec et le Sud de l'Ontario.
De 2019 à 2023, les trois provinces des Prairies représentaient en moyenne 55,3 % du total des recettes, notamment 60,8 % des recettes tirées des cultures et 44,5 % des recettes tirées de l'élevage.
Des provinces sont plus diversifiées que d'autres. La contribution de l'agriculture primaire au PIB provincial varie à l'échelle du Canada.
Les 10 principaux produits selon la moyenne des recettes des exploitations agricoles (2019 à 2023)

Source : Statistique Canada
La description de l'image ci-dessus
Canola : 11,7 milliards de dollars
Bovins et veaux : 11,2 milliards de dollars
Blé (y compris le blé dur) : 9,6 milliards de dollars
Lait : 7,7 milliards de dollars
Porcs : 5,6 milliards de dollars
Légumes (cultivés en serre et au champ) : 4,1 milliards de dollars
Soya : 3,5 milliards de dollars
Poulets (pour la viande) : 3,4 milliards de dollars
Maïs : 3,0 milliards de dollars
Cannabis : 2,5 milliards de dollars
Contribution de l'agriculture primaire au produit intérieur brut provincial, 2023

Source : Statistique Canada
La description de l'image ci-dessus
Colombie-Britannique : 1,0 %
Alberta : 1,7 %
Saskatchewan : 7,7 %
Manitoba : 4,5 %
Ontario : 0,9 %
Québec : 1,1 %
Nouveau-Brunswick : 1,7 %
Nouvelle-Écosse : 0,8 %
Île-du-Prince Edouard : 3,3 %
Terre-Neuve-et-Labrador : 0,2 %
La plupart des producteurs canadiens ont connu une solide croissance au cours de la dernière décennie
- Les recettes des marchés agricoles ont augmenté de 5,8 % par année (entre 2013 et 2023) et ont atteint un sommet de 93,0 milliards de dollars en 2023.
- La plus forte croissance de la valeur provient des céréales et des oléagineux, avec des recettes de 36,2 milliards de dollars, ou 39 % des recettes du marché agricole en 2023.
Recettes des marchés agricoles, en milliards de dollars, 2023

Remarques
- L'expression « cultures spéciales » désigne les cultures de pois secs, de haricots secs, de lentilles, de pois chiches, de graines de moutarde, d'alpiste des Canaries et de graines de tournesol.
- Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués.
Source : Statistique Canada
La description de l'image ci-dessus
Céréales et oléagineux : 36,2 milliards de dollars
Légumineuses et cultures spéciales : 3,8 milliards de dollars
Bovins et veaux : 15,0 milliards de dollars
Lait : 8,6 milliards de dollars
Horticulture : 8,6 milliards de dollars
Volaille et œufs : 6,4 milliards de dollars
Porcs : 5,9 milliards de dollars
Cannabis : 2,9 milliards de dollars
Autres : 5,6 milliards de dollars
En ce qui concerne l'agriculture primaire, malgré les défis posés par la pandémie de COVID-19, la hausse des prix des intrants et la variabilité du climat (sécheresses dans l'Ouest, par exemple), le revenu net a augmenté depuis 2018 pour atteindre 24,9 milliards de dollars en 2023. En effet, la croissance des revenus a généralement dépassé celle des dépenses.
Revenu net, Canada, 2004 à 2023

Source : Statistique Canada
La description de l'image ci-dessus
Les données indique une tendance de hausse de 6,9 milliards de dollars en 2004 à 24,9 milliards de dollars en 2023.
Transformation des aliments et des boissons
Le secteur de la transformation des aliments et des boissons est le plus important secteur de fabrication au Canada en ce qui a trait au PIB et à l'emploi. Plus de 8 000 entreprises du secteur emploient directement plus de 322 600 Canadiens, soit plus de personnes que l'ensemble du secteur de la fabrication du matériel de transport.
Le secteur de la transformation représente 42 % de la production primaire du Canada et fournit 75 % de l'ensemble des produits alimentaires et des boissons transformés au Canada.
En 2022, 95 % des établissements de transformation d'aliments et de boissons étaient de petites exploitations (0 à 99 employés) avec peu de variation entre les sous-industries. Les usines sont situées dans tout le pays, mais principalement en Ontario, au Québec et en Colombie-Britannique, qui comptent 77 % du total des établissements de transformation des aliments et des boissons au pays.
Secteur de la transformation des aliments, des boissons et du tabac (ABT) — Ventes et exportations, 2012 à 2023

Remarque : Les valeurs des ventes pour 2023 sont une estimation
Source : Statistique Canada et calculs d'AAC
La description de l'image ci-dessus
Une ligne indique que les ventes du secteur de la transformation des aliments, des boissons et du tabac ont commencé à 95,3 milliards de dollars en 2012 pour se terminer à 175,2 milliards de dollars en 2023. Une deuxième section montre que les exportations par le secteur de la transformation des aliments, des boissons et du tabac ont commencé à 24,3 milliards de dollars en 2012 pour se terminer à 56,4 milliards de dollars en 2023.
Répartition des envois d'aliments et des boissons transformés par sous-industrie en 2023

Source : Statistique Canada et calculs d'AAC
Les « fruits, légumes et aliments de spécialité » comprennent la fabrication d'aliments de spécialité.
« Autres aliments » comprend : grignotines, café et thé, sirops et concentrés aromatisés, assaisonnements et vinaigrettes, et autres produits alimentaires transformés.
La description de l'image ci-dessus
Sous-industrie | Répartition (%) |
---|---|
Viande | 25,5 |
Meunerie de céréales et d'oléagineux | 12,7 |
Produits laitiers | 10,9 |
Autres aliments | 10,7 |
Boulangeries et tortilla | 10,6 |
Boissons | 9,4 |
Aliments du bétail | 6,6 |
Fruits, légumes et aliments de spécialité | 6,5 |
Préparation et emballage de produits de la mer | 3,6 |
Transformation du sucre et fabrication de produits de confiserie | 3,4 |
Grossistes, vente d'aliments au détail et services de restauration
La vente en gros couvre les produits agricoles, et les aliments, boissons et produits du tabac
En 2023, les ventes de produits agricoles en gros ont atteint 37 milliards de dollars et les ventes d'aliments, de boissons et de produits du tabac en gros ont légèrement diminué pour atteindre 127 milliards de dollars, une baisse d'année en année de 1 %.
Le secteur canadien de la vente d'aliments au détail est très concentré
- Les grandes chaînes étaient dominantes dans chacune des régions du Canada.
- Les trois principaux épiciers traditionnels (Loblaws, Sobeys et Metro) et les deux principaux détaillants de marchandises diverses (Walmart et Costco) cumulaient environ 74 % du total des ventes d'épicerie en 2021.
- Les commerces indépendants (par exemple, les coopératives et les magasins individuels) sont les plus courants dans l'Ouest du Canada et en Ontario, mais les magasins des grandes chaînes demeurent plus nombreux.
- Les communautés éloignées et du Nord sont généralement servies par de petits détaillants (par exemple, des coopératives).
Les ventes des services alimentaires ont subi les répercussions de la pandémie de COVID-19 ces dernières années.
- En 2023, les ventes des services alimentaires ont totalisé 93 milliards de dollars, soit plus de 10 milliards de dollars de plus qu'en 2022, ramenant ainsi le secteur aux tendances de croissance à long terme observées avant la pandémie de COVID-19.
- Les établissements de restauration à service restreint ou de restauration rapide (par exemple, repas à emporter) représentaient des ventes de 42 milliards de dollars, soit 11 % de plus qu'en 2022. Les ventes de restauration à service restreint ont été les moins touchées par la pandémie, et leur rétablissement a été le plus rapide.
- Les ventes des restaurants à service complet (40 milliards de dollars) et des services de restauration spéciaux (7 milliards de dollars), qui incluent les traiteurs et les services alimentaires mobiles, ont connu une hausse de 12 % et de 21 % respectivement par rapport à 2022.
Répartition des ventes du secteur de la restauration par industrie, 2023
Industrie | Répartition (%) |
---|---|
Service complet | 44 |
Service restreint | 46 |
Services de restauration spéciaux | 8 |
Débits de boissons | 3 |
Source : Statistique Canada, tableau 21-10-0019-01 |
L'inflation des prix des aliments a dépassé l'inflation globale en 2023
L'indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté en moyenne de 3,9 % en 2023, à la suite des augmentations de 6,8 % en 2022 et de 3,4 % en 2021. L'augmentation de 2022 était la plus importante des 40 dernières années, soit depuis 1982 (+10,9 %).
Le coût des aliments achetés en magasin (épicerie) a augmenté de 22 % entre 2021 et 2023. En 2022, les prix des produits d'épicerie ont connu l'augmentation la plus rapide (9,8 %) depuis 1981 (12,0 %).
L'augmentation des prix des produits d'épicerie à l'échelle du Canada ralentit. En avril, les prix ont augmenté plus lentement que le taux d'inflation globale pour le troisième mois consécutif. Entre avril 2023 et avril 2024, les prix des produits d'épicerie ont augmenté de 1,4 %, et les prix pour l'ensemble de l'économie ont augmenté de 2,7 %, par rapport à une augmentation respective de 1,9 % et de 2,9 % en mars 2024.
Variation d'une année à l'autre de l'indice des prix à la consommation en pourcentage, de 1962 à 2023

Source : Statistique Canada, Tableau 18-10-0005-01
La description de l'image ci-dessus
D'une année sur l'autre, les prix des aliments provenant des magasins ont augmenté de 7,5 % entre 2022 et 2023. Le graphique ci-dessus montre les pics d'inflation des prix des aliments en glissement annuel en 1974 (+15,6 %), 1978 (+17,4 %), 1981 (+12 %) et 2022 (+9,8 %). L'inflation des prix des aliments a dépassé l'inflation globale en 2023.
Inflation des prix des aliments d'une année à l'autre, par catégories

Source : Statistique Canada, Tableau 18-10-0005-01
La description de l'image ci-dessus
Les prix des principales catégories d'aliments varient d'une année sur l'autre. En effet, entre 2022 et 2023, les prix des graisses et des huiles comestibles ont connu une augmentation de 17 %, alors que ceux des fruits frais ont augmenté de 6 %. Entre 2022 et 2023, d'autres augmentations marquées ont également été observées au chapitre des fruits en conserve et des préparations de fruits (+12 %), des produits de boulangerie-pâtisserie (+11 %) et des produits céréaliers (+10 %).
Catégorie | Variation en pourcentage annuelle, 2000 to 2019 (avant la pandémie de COVID-19) | 2021 (%) | 2022 (%) | 2023 (%) |
---|---|---|---|---|
Graisses et huiles comestibles | 2 | 10 | 25 | 17 |
Condiments, épices and vinaigres | 1 | 5 | 15 | 9 |
Produits céréaliers | 2 | 0 | 14 | 10 |
Café et thé | 1 | 1 | 12 | 7 |
Produits de boulangerie | 3 | 1 | 11 | 11 |
Oeufs | 3 | 6 | 11 | 7 |
Fruits frais | 2 | 3 | 10 | 6 |
Produits laitiers | 2 | 3 | 9 | 7 |
Légumes frais | 3 | -3 | 8 | 8 |
Fruits en conserve et préparations de fruits | 2 | 1 | 12 | 12 |
Volaille fraîche ou congélée | 3 | 6 | 7 | 9 |
Aliments achétes en magasin | 2 | 2 | 10 | 8 |
Le secteur est demeuré résilient malgré l'instabilité climatique, l'augmentation des dépenses et l'instabilité géopolitique
La pandémie a entraîné de nombreux défis, tant pour l'économie en général que pour le secteur agricole à la suite des perturbations des chaînes d'approvisionnement, mais les résultats économiques de l'agriculture primaire ont néanmoins été solides, le revenu net en 2020 atteignant un nouveau record. La production céréalière a aussi atteint un niveau record, qui n'a pas encore été dépassé.
En 2021, l'ouest du Canada a connu une sécheresse importante, et les conditions de sécheresse observées en juillet et en août 2021 ont été les plus vastes et les plus graves des 70 dernières années. Les dépenses ont également connu une forte augmentation de 9,5 % en raison des perturbations de la chaîne d'approvisionnement et de l'augmentation de la demande résultant de l'accroissement de l'activité économique. Malgré ces difficultés, la forte hausse des prix des céréales a plus que compensé les baisses de production, ce qui, combiné à la hausse des paiements de programme, a permis au revenu net d'atteindre un nouveau sommet.
De nouveaux défis sont survenus en 2022 à la suite du début de la guerre de la Russie contre l'Ukraine, ce qui a provoqué un choc important sur les marchés des produits de base, entraînant une augmentation encore plus importante des dépenses globales (19,4 %) en plus de la hausse déjà observée. L'inflation générale au Canada a également atteint un sommet en 2022. Parallèlement, les prix des céréales ont connu une hausse importante. Cette situation, combinée à la hausse des prix des bovins et à l'envergure des paiements au titre des programmes, a entraîné une nouvelle augmentation du revenu net, qui a atteint un nouveau record.
Une certaine stabilité s'est rétablie en 2023, car certaines dépenses clés ont diminué, notamment au chapitre du carburant et des engrais, alors que d'autres, comme les charges d'intérêt, ont continué à augmenter. Les prix des céréales ont baissé et la sécheresse a affecté la production dans l'ouest du Canada, quoique dans une moindre mesure qu'en 2021, tandis que les prix des bovins ont continué à augmenter. Alors que les recettes et les dépenses globales ont connu une croissance beaucoup plus modeste par rapport à 2021 et 2022, le revenu net a tout de même augmenté de 11 % pour atteindre un nouveau record notable de 24,9 milliards de dollars.
Positionner le système pour une croissance économique durable
Le Canada possède des avantages clés qui peuvent faire de lui un chef de file en matière de production et de transformation d'aliments :
- des ressources abondantes en terre et en eau;
- un accès aux marchés internationaux;
- une forte capacité en recherche et développement;
- une solide réputation mondiale en tant que fournisseur de confiance d'aliments salubres d'excellente qualité;
- de solides intendants des terres.
Des mesures ciblées peuvent aider le système à continuer de miser sur les possibilités au cours de la prochaine décennie et plus tard.
- Il est possible de mettre à profit les leçons tirées de la pandémie ainsi que les forces reconnues du système agricole et agroalimentaire canadien :
- Selon les tables sectorielles de stratégies économiques du Canada et le rapport Agriculteur 4.0 de la Banque Royale du Canada, l'agriculture pourrait ajouter jusqu'à 11 milliards de dollars au PIB du Canada d'ici 2030.
- Plus de 1,5 milliard de dollars en financement récent pour les programmes environnementaux et de lutte contre les changements climatiques renforceront la capacité du Canada en matière de production durable.
- Solutions agricoles pour le climat, Programme des technologies propres en agriculture, Programme de paysages agricoles résilients et programmes agroenvironnementaux à frais partagés.
Le Canada demeure une puissance concurrentielle mondiale forte et grandissante
De 2013 à 2023, les exportations de produits agricoles et agroalimentaires et de produits de la mer canadiens ont augmenté de 97,0 %, atteignant un sommet record de 99 milliards de dollars en 2023.
En 2023, le Canada était le huitième exportateur mondial de produits agricoles et agroalimentaires et de produits de la mer, après les États-Unis, le Brésil, les Pays-Bas, l'Allemagne, la Chine, la France et l'Espagne.
Les exportations de produits agricoles et agroalimentaires devraient connaître une légère baisse à court terme, car les prix des produits de base devraient diminuer par rapport à leur sommet historique actuel. Cependant, une croissance constante devrait reprendre à moyen terme.
La valeur totale des exportations agricoles et agroalimentaires, y compris de poisson et de fruits de mer, devrait atteindre 117 milliards de dollars d'ici 2033.
Exportations canadiennes de produits agricoles et agroalimentaires

Source : Perspectives à moyen terme d'AAC, Pêches et Océans Canada et Statistique Canada
La description de l'image ci-dessus
- Les exportations de poissons et de fruits de mer se sont élevées à 9,6 milliards de dollars en 2023 et devraient atteindre 12 milliards de dollars d'ici 2033.
- Les exportations de légumineuses sèches et d'aliments pour animaux se sont élevées à 6,3 milliards de dollars en 2023 et devraient atteindre 8,1 milliards de dollars d'ici 2033.
- Les exportations de céréales et produits céréaliers se sont élevées à 24,9 milliards de dollars en 2023 et devraient atteindre 26,3 milliards de dollars d'ici 2033.
- Les exportations d'oléagineux et produits à base d'oléagineux se sont élevées à 21,2 milliards de dollars en 2023 et devraient atteindre 24,7 milliards de dollars d'ici 2033.
- Les exportations de bétail et de viande rouge se sont élevées à 13,6 milliards de dollars en 2023 et devraient atteindre 15,6 milliards de dollars d'ici 2033.
- Les autres exportations se sont élevées à 25,4 milliards de dollars en 2023 et devraient atteindre 32,4 milliards de dollars d'ici 2033.
Il faudra surmonter les défis et saisir les occasions pour poursuivre la croissance
Les défis comprennent :
- Les effets des changements climatiques comprenant des événements météorologiques graves (par exemple, la sécheresse, les inondations et les feux) qui nuisent à la production
- La volatilité du commerce mondial
- La difficulté à trouver de la main-d'œuvre
- L'accroissement des efforts pour améliorer l'agriculture durable, notamment l'atténuation des changements climatiques et l'adaptation à ces changements
- La nécessité d'un investissement soutenu dans la recherche agricole, combiné à l'adoption de nouvelles technologies
- Les relations tendues entre détaillants et fournisseurs
- Les répercussions négatives possibles des éclosions de maladies animales (comme la peste porcine africaine et l'influenza aviaire) sur la production nationale et le commerce
- L'incidence de l'inflation rapide des prix des aliments sur l'abordabilité des aliments pour les Canadiens
Les occasions comprennent :
- L'exploitation des accords de libre-échange et l'accès à de nouveaux marchés
- L'agilité réglementaire pour aider le secteur à réaliser son potentiel de croissance
- La mise au point de nouveaux produits salubres et de systèmes de production durables peut apporter des avantages concurrentiels (par exemple, variétés de semences, protéines végétales, systèmes d'agriculture verticale, biomatériaux)
- L'augmentation de la demande en produits canadiens en répondant aux attentes des consommateurs en matière de durabilité
- L'amélioration de la valeur de notre production agricole primaire et l'aide aux entreprises de transformation alimentaire pour qu'elles profitent des nouvelles occasions de diversifier leurs activités
- L'élaboration d'un Code de conduite des épiceries devrait améliorer la transparence, la prévisibilité et l'équité dans les relations fournisseur-détaillant, ce qui aura des effets positifs sur l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement et, en fin de compte, profitera également aux consommateurs
Le système agricole et agroalimentaire est très prometteur
- Selon certains analystes, le secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire est l'un des secteurs qui présentent le plus fort potentiel de croissance économique au Canada.
- Les avantages clés du Canada peuvent faire de lui un chef de file en matière de production et de transformation durables d'aliments.
- La demande pour le genre d'aliments que les producteurs et les transformateurs canadiens peuvent offrir est en croissance.
- La réputation du Canada en matière d'intendance de l'environnement peut entraîner une augmentation de la demande et des prix de ses produits.
- Le secteur canadien de l'agriculture a la possibilité de contribuer de façon importante à l'atteinte des objectifs du Canada en matière de lutte contre les changements climatiques et de contribuer à une agriculture plus durable à l'échelle mondiale.
Tirer parti de ces possibilités clés garantira la compétitivité, la durabilité, la résilience et la prospérité du système à long terme.
Aperçu du secteur
Le secteur agricole et agroalimentaire contribue grandement à l'économie canadienne.
Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) a pour mandat d'appuyer l'agriculture primaire et la transformation d'aliments et de boissons, mais le secteur englobe l'ensemble du système agroalimentaire, lequel influence d'autres secteurs de service de la chaîne d'approvisionnement alimentaire.
Le système agricole et agroalimentaire (données de 2023, à jour en date du 31 mai 2024)
Agriculture primaire
- Produit intérieur brut (PIB) : 31,7 milliards de dollars (1,4 %)
- Emplois : 247 200
Transformation des aliments et des boissons
- PIB : 35,2 milliards de dollars (1,6 %)
- Emplois : 322 600
Détaillants et grossistes en alimentation
- PIB : 36,9 milliards de dollars (1,7 %)
- Emplois : 659 800
Services alimentaires
- PIB : 30,5 milliards de dollars (1,4 %)
- Emplois : 971 100
Fournisseurs d'intrants et de services
- PIB : 15,7 milliards de dollars (0,7 %)
- Emplois : 93 700
En 2023, les secteurs de l'agriculture primaire et de la transformation des aliments et des boissons
- ont employé 569 800 personnes
- comptaient pour 3,0 % du PIB du Canada
- représentaient 1 sur 35 emplois au Canada
Agriculture primaire
Un moteur économique très diversifié à l'échelle du pays
- 189 874 exploitations agricoles
- Les exploitations couvrent 62,2 millions d'hectares ou 6,3 % de la superficie du Canada.
- Elles sont concentrées dans les Prairies, au Québec et dans le Sud de l'Ontario.
- La taille moyenne des exploitations a doublé au cours des 50 dernières années en raison du regroupement des activités et des avancées technologiques.
Recettes agricoles (en milliards de dollars)
- Un record de 93,0 milliards de dollars en 2023
- 5,8 % taux de croissance annuel moyen entre 2013 et 2023
- 10 % des plus grandes exploitations sont responsables des deux tiers de l'ensemble des revenus
Transformation des aliments et des boissons
Plus grande industrie manufacturière au Canada
- 16,5 % du PIB du secteur manufacturier
- 17,8 % des emplois du secteur manufacturier (agroalimentaire)
Installations partout au pays, mais surtout en Ontario et au Québec
Ventes totales de la transformation des aliments et des boissons : 166,6 milliards de dollars en 2023
Principales industriesNote 1
- Fabrication de produits de viande (25,6 %) 42,7 milliards de dollars
- Fabrication de produits laitiers (10,9 %) 18,2 milliards de dollars
- Mouture de céréales et d'oléagineux (12,8 %) 21,3 milliards de dollars
- Produits de boulangerie et tortillas (10,7 %) 17,8 milliards de dollars
Aperçu de la répartition des produits par secteur
Production végétale
Produit intérieur brut (PIB) 2023 : 24,5 milliards de dollars
Emplois : 114 800
Principales grandes cultures (blé, canola, soja, orge, avoine, pois, lentilles, maïs, etc.)
- Recettes du marché agricole : 40,0 milliards de dollars
- Exportations : 29,1 milliards de dollars
- Nombre d'exploitations déclarantes : 65 135Note 2
- Principales exportations : blé (41 %), oléagineux à l'exception du soja (23 %), pois et haricots secs (16 %)
- Principaux marchés d'exportation : Chine (25 %), États-Unis (12 %), Japon (8 %)
Principaux intervenants de la production végétale
- Conseil des grains du Canada
- Céréales Canada
- Producteurs de grains du Canada
Horticulture
- Recettes du marché agricole : 8,6 milliards de dollars
- Exportations : 4,9 milliards de dollars
- Nombre d'exploitations déclarantes : 17 433Note 2
- Principales exportations : produits de serre (43 %), légumes et melons (27 %), culture en pépinière et floriculture (21 %)
- Principaux marchés d'exportation : États-Unis (97 %), Pays-Bas (1,4 %), Japon (0,3 %)
Principaux intervenants en horticulture
- Conseil canadien de l'horticulture
- Association canadienne de la distribution de fruits et légumes
- Alliance canadienne de l'horticulture ornementale
Production animale (y compris l'aquaculture)
PIB 2023 : 7,2 milliards de dollars
Emplois : 106 700
- Recettes du marché agricole : 37,3 milliards de dollars
- Exportations : 3,8 milliards de dollars
- Nombre d'exploitations déclarantes : 76 796Note 2
- Principales exportations : bovins de boucherie (47 %), aquaculture (23 %), porcs (17 %)
- Principaux marchés d'exportation : États-Unis (94 %), Hong Kong (2 %), Japon (1 %)
Principaux intervenants de la production animale
- Associations de producteurs sous gestion de l'offre (par exemple, produits laitiers et poulet)
- Conseil canadien du porc
- Association canadienne des bovins
Transformation des aliments et production de boissons
PIB 2023 : 35,2 milliards de dollars
Emplois : 322 600
- Ventes estimées : 175,2 milliards de dollarsNote 3
- Exportations : 56,4 milliards de dollars
- Établissements avec employés : 8 093
- Principales exportations : mouture de grains céréaliers et de graines oléagineuses (25 %), transformation de la viande (20 %), boulangeries (13 %)
- Principaux marchés d'exportation : États-Unis (80 %), Chine (6 %), Japon (3 %)
Principaux intervenants de l'alimentation et des boissons
- Produits alimentaires, de santé et de consommation du Canada
- Aliments et boissons Canada
- Vignerons Canada
- Conseil des viandes du Canada
Trois principaux produits de culture et d'élevage par recettes agricoles moyennes 2019-2023
- Colombie-Britannique : produits laitiers (731 millions de dollars), légumes (656 millions de dollars), floriculture, pépinières et gazon (579 millions de dollars)
- Alberta : bovins et veaux (6,3 milliards de dollars), canola (3,4 milliards de dollars), blé (2,8 milliards de dollars)
- Saskatchewan : canola (6,3 milliards de dollars), blé (4,5 milliards de dollars), bovins et veaux (1,7 milliard de dollars)
- Manitoba : canola (1,9 milliard de dollars), blé (1,5 milliard de dollars), porc (1,3 milliard de dollars)
- Ontario : produits laitiers (2,5 milliards de dollars), légumes (2,4 milliards de dollars), soya (2,1 milliards de dollars)
- Québec : produits laitiers (2,8 milliards de dollars), porc (1,7 milliard de dollars), volailles (876 millions de dollars)
- Nouveau-Brunswick : cannabisNote 4 (272 millions de dollars)Note 5, pomme de terre (197 millions de dollars), produits laitiers (131 millions de dollars)
- Nouvelle-Écosse : produits laitiers (164 millions de dollars), fruits (79 millions de dollars), oeufs (49 millions de dollars)
- Île-du-Prince-Édouard : pomme de terre (293 millions de dollars), produits laitiers (98 millions de dollars), bovins et veaux (37 millions de dollars)
- Terre-Neuve-et-Labrador : produits laitiers (49 millions de dollars), oeufs (21 millions de dollars), floriculture, pépinières et gazon (9 millions de dollars)
Données à jour en date du 31 mai 2024.
Aperçu du commerce agricole et de l'accès aux marchés
Le commerce en bref
Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) travaille à ouvrir de nouveaux marchés, à tirer parti des débouchés commerciaux et à promouvoir des règles commerciales fondées sur la science.
Les exportations canadiennes de produits agroalimentaires et de produits de la mer ont atteint 99,1 milliards de dollars en 2023, ce qui représente une augmentation de 6,6 % par rapport aux exportations de 92,9 milliards de dollars en 2022. Cinq principaux produits agricoles et agroalimentaires et produits de la mer exportés (2023) :
- Blé et méteil (11,9 milliards de dollars)
- Huile de canola (7,1 milliards de dollars)
- Divers pains et produits de pâtisserie (7,0 milliards de dollars)
- Graines de canola (6,0 milliards de dollars)
- Légumineuses (4,7 milliards de dollars)
Le rang du Canada dans le monde
En 2023, les cinq principales destinations des exportations représentaient 83 % du commerce international du Canada, avec 60,1 % des exportations destinées aux États-Unis. Cinq principaux marchés d'exportation et leur part des exportations de produits agricoles et agroalimentaires et de produits de la mer du Canada (2023) :
- États‑Unis (60,1 %)
- Chine (11,6 %)
- Japon (4,4 %)
- Union européenne (4,2 %)
- Mexique (2,7 %)
Le secteur doit actuellement composer avec des défis liés à la forte concurrence, aux obstacles non tarifaires, aux politiques protectionnistes ainsi qu'avec des risques liés à la salubrité des aliments et à la santé des animaux. De plus, les progrès technologiques, les demandes des consommateurs (y compris celles qui concernent la durabilité), la main d'œuvre, l'inflation, la situation géopolitique et les prochaines élections créent de l'incertitude pour le paysage du commerce et de l'accès aux marchés.
Soutien du commerce
Le maintien, le rétablissement et l'élargissement de l'accès aux marchés tout en participant aux efforts concertés de développement des marchés à l'étranger demeurent des priorités pour le Canada. AAC, l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) et Affaires mondiales Canada (AMC) travaillent en collaboration avec l'industrie pour défendre la prise de mesures scientifiques et axées sur le risque qui facilitent le commerce et qui permettent de régler les problèmes d'accès aux marchés et de faire avancer les négociations sur les accords de libreéchange (ALE).
AAC participe activement à l'Organisation mondiale du commerce et à d'autres forums multilatéraux afin de promouvoir et de défendre les intérêts du Canada en matière de politique commerciale agricole, notamment en préconisant des règlements fondés sur la science, en négociant de nouvelles règles commerciales et en surveillant la mise en œuvre des engagements pris par les partenaires commerciaux du Canada pour maintenir un commerce ouvert et prévisible.
Le Service des délégués commerciaux d'AAC accroît la présence canadienne d'Affaires mondiales Canada (AMC) en affectant à l'étranger des experts du secteur agricole et agroalimentaire. Les délégués commerciaux d'AAC offrent un soutien direct aux exportateurs canadiens de produits agricoles et agroalimentaires et travaillent en collaboration avec AMC et l'ACIA aux fins suivantes : résoudre les problèmes d'accès aux marchés et contribuer à l'avancement de la politique commerciale; influencer, à l'échelle internationale, les discussions, politiques et mesures de sauvegarde techniques liées au commerce; aider les exportateurs canadiens de produits agricoles et agroalimentaires à profiter des débouchés dans les marchés internationaux.
Les missions commerciales internationales, les salons professionnels, le commerce en ligne et le Programme de la marque Canada facilitent l'établissement de nouveaux liens commerciaux pour les exportateurs dans les principaux marchés. AAC permet aux exportateurs canadiens d'accéder à d'importantes foires commerciales internationales et à des renseignements commerciaux sur la façon d'acheminer leurs produits vers les marchés mondiaux.
Agrimarketing est un programme quinquennal d'AAC (129,97 millions de dollars) qui appuie les activités promotionnelles dirigées par l'industrie afin d'élargir et de diversifier les exportations canadiennes sur les marchés internationaux où le Canada a conclu des ALE. Le programme est en phase avec des initiatives comme la Stratégie pour l'IndoPacifique.
L'établissement d'un bureau de l'agriculture et de l'agroalimentaire dans la région indopacifique amplifie la présence du Canada, favorise l'établissement de nouveaux partenariats et permet aux agriculteurs, aux transformateurs d'aliments et aux distributeurs du Canada de diversifier leurs exportations et d'optimiser leurs occasions d'affaires.
Accès aux marchés et politique commerciale
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Accords de libre-échange
Le Canada a conclu 15 ALE couvrant 51 pays, ce qui donne aux producteurs canadiens un avantage concurrentiel dans les deux tiers de l'économie mondiale. En 2023, plus des trois quarts (78,2 %, ou 76 milliards de dollars) des exportations canadiennes de produits agricoles et agroalimentaires et de produits de la mer étaient destinés à des pays avec lesquels le Canada a conclu un accord commercial. Exemples d'ALE régionaux :
- ACEUM
- L'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP), un accord entre le Canada et les 10 autres pays suivants de la région indopacifique : Australie, Brunei, Chili, Japon, Malaisie, Mexique, Nouvelle-Zélande, Pérou, Singapour et Vietnam
- Accord économique et commercial global entre le Canada et l'Union européenne
Les exemples d'ALE bilatéraux comprennent des accords avec ces marchés :
- Colombie
- Costa Rica
- Honduras
- Israël
- Jordanie
- Corée
- Panama
- Royaume-Uni
Le Canada a un programme actif d'ALE, y compris trois négociations en cours avec l'Indonésie, l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est et l'Équateur.
En mai 2024, les négociations du Canada qui sont interrompues ou inactives comprennent : un ALE bilatéral entre le Canada et le RoyaumeUni, l'Accord de partenariat économique global entre l'Inde et le Canada et l'ALE entre le Canada et MERCOSUR.
Prévisions du revenu agricole d'Agriculture et Agroalimentaire Canada
Contexte
Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) établit des prévisions relatives au revenu agricole deux fois par année, soit en été (juin-juillet – communiquées à l'interne seulement) et en hiver (décembre-janvier – publiées sur le site Web d'AAC), pour comprendre les principales tendances économiques à court terme en agriculture primaire et leurs répercussions sur la situation du revenu agricole au Canada. Les prévisions du revenu agricole sont un processus fédéral-provincial-territorial, et AAC travaille en collaboration avec les ministères provinciaux de l'Agriculture et Statistique Canada pour établir des estimations, qui sont ensuite transmises à ces partenaires pour soutenir leur travail.
Les prévisions sur le revenu agricole appuient les prévisions relatives aux dépenses des programmes de gestion des risques de l'entreprise et les discussions entre AAC et les ministères provinciaux de l'Agriculture grâce à des perspectives économiques convenues pour le secteur.
AAC a terminé ses dernières prévisions en janvier 2024, au moyen des estimations pour 2023 (pour lesquelles toutes les données fermes n'avaient pas encore été compilées) et 2024. Depuis, Statistique Canada a publié les données finales de 2023; par conséquent, la présente note porte sur les résultats de Statistique Canada pour 2023 et les prévisions d'AAC pour 2024.
Points saillants des résultats clés
2023 (données de Statistique Canada)
Le revenu net national a augmenté de 11,3 % en 2023 pour atteindre un nouveau niveau record de 24,9 milliards de dollars, car la croissance des recettes des exploitations agricoles en raison de la hausse des prix des bovins et de la mise en marché des récoltes en Amérique du Nord compense une légère augmentation des dépenses des exploitations agricoles. Le revenu net est la principale mesure utilisée par AAC pour examiner le revenu agricole et représente la différence entre les recettes des exploitations agricoles (les ventes de produits agricoles et les paiements de programmes), estimées à 99,6 milliards de dollars, et les charges ayant un effet sur les liquidités des exploitations, estimées à 74,6 milliards de dollars.
- Malgré les difficultés au sein du secteur de l'agriculture au cours des dernières années, le revenu net a atteint des niveaux records consécutifs chaque année depuis 2020, et le revenu net moyen de 2018 à 2022 s'élevait à 16,7 milliards de dollars.
En général, la plupart des prix du grain ont baissé en 2023, car la hausse de la production mondiale et de la concurrence des autres régions du monde ont fait baisser les prix, tandis que, parallèlement, la récolte améliorée de 2022 a fait augmenter la mise en marché du grain (quantités vendues) en 2023. L'incidence de la hausse des taux de mise en marché a dépassé celle des prix plus bas en 2023. La hausse des prix des pommes de terre en 2023 a favorisé la hausse des recettes tirées de la production de pommes de terre, malgré la stagnation de la mise en marché des pommes de terre. Les prix des bovins ont augmenté considérablement en raison des réductions du cheptel bovin nord-américain et ont aussi été soutenus par une forte demande.
En 2023, les dépenses d'exploitation n'ont augmenté que de 2,3 %, soit un taux de croissance beaucoup plus lent que celui observé en 2021 (+9,5 %) et en 2022 (+19,4 %). Les dépenses en carburant et en engrais ont connu des baisses notables en 2023, tandis que les frais d'intérêts ont augmenté.
2024 (prévisions d'Agriculture et Agroalimentaire Canada)
Selon les renseignements disponibles en décembre 2023, le revenu net devrait chuter à 21,3 milliards de dollars en 2024. On s'attend à ce que la baisse des recettes tirées des cultures et la légère croissance des recettes tirées de l'élevage du bétail entraînent une baisse des recettes globales, ce qui, combiné à une légère augmentation des dépenses, devrait entraîner une baisse du revenu net. Cela est attribuable au fait que les prix des principales céréales devraient continuer à chuter, et que les prix du bétail devraient augmenter beaucoup plus lentement qu'en 2023. Malgré cette baisse prévue du revenu net, l'année 2024 resterait la quatrième meilleure année jamais enregistrée, avec des niveaux nettement supérieurs à la moyenne de 2018-2022.
Éléments à prendre en considération
Ces résultats sont axés sur le portrait national, mais il peut y avoir une variation importante d'une année à l'autre selon les régions et les types d'exploitation, et ces données ne sont pas prises en compte dans une statistique nationale unique. Par exemple, bien que 2023 ait été une année record à l'échelle nationale, la plus grande partie de cette augmentation est attribuable aux gains dans les provinces des Prairies, en particulier en Saskatchewan, tandis que le Québec a connu la plus forte baisse. Plusieurs facteurs peuvent influer sur les résultats, mais ils sont souvent attribuables aux différences régionales dans la composition de la production (qui n'est pas uniforme à l'échelle du pays) et aux conditions de croissance.
- Par exemple, en 2023, les recettes tirées de l'élevage de bovins et de veaux ont connu une forte croissance de 26 %, tandis que les recettes tirées de l'élevage des porcs ont diminué de plus de 10 %, ces deux répercussions étant principalement attribuables aux changements de prix. L'érable, qui est un produit d'importance moindre, mais important à l'échelle régionale au Québec, a connu une baisse importante de production en 2023 en raison de mauvaises conditions de récolte, ce qui a entraîné une diminution des recettes de 39 %.
- La variation des intrants a aussi son importance, car 2023 a connu une baisse des dépenses liées aux engrais de 19 % après deux ans de forte croissance, ce qui a profité aux producteurs de cultures. Parallèlement, les dépenses d'achats de l'industrie de l'élevage du bétail ont augmenté de 37 %, ce qui a posé des défis pour certains éleveurs de bétail. Les frais d'intérêt ont augmenté de 39 %, et bien que des taux plus élevés puissent avoir une incidence sur toutes les exploitations agricoles, l'importance de ces répercussions varie.
Ces facteurs se combinent de différentes façons pour produire différents résultats selon la province et le type d'exploitation, en plus de varier d'une année à l'autre.
Pour l'instant, de nombreuses inconnues subsistent en ce qui concerne les prévisions pour 2024, les deux principales incertitudes étant les conditions de croissance et la situation géopolitique :
- La majeure partie de l'Ouest canadien a été frappée par la sécheresse tout au long de l'hiver, bien que les récentes précipitations aient amélioré la situation dans de nombreuses régions. Néanmoins, on ne sait toujours pas comment se déroulera la période de croissance, ni quels seront le volume et la qualité des récoltes.
- Ces dernières années, l'incertitude géopolitique, notamment en raison de la guerre RussieUkraine et du conflit au MoyenOrient, est un autre facteur ayant eu une incidence importante sur les marchés des produits de base. Les marchés sont plus stables maintenant qu'ils ne l'étaient en 2022, mais des situations imprévues pourraient accroître la volatilité des prix et avoir une incidence sur le revenu agricole au Canada.
AAC travaille actuellement à l'élaboration de ses prévisions du revenu agricole de l'été, qui fourniront une perspective mise à jour pour 2024 et un premier aperçu de 2025, en fonction des conditions actuelles du marché. Les prévisions devraient être achevées en juillet, et les résultats seront communiqués à l'interne peu après. Étant donné que les conditions du marché ont changé depuis décembre, on s'attend à des différences entre les chiffres déclarés pour 2024 et ceux à venir, bien qu'il soit trop tôt pour dire dans quelle mesure.