Agriculture et Agroalimentaire Canada tient une conférence internationale sur les pesticides à usage limité

08 novembre 2017

Les producteurs de cultures spécialisées du monde entier sont confrontés à des défis réglementaires, comme la réglementation et l’homologation des pesticides. Grâce à l’adoption d’une approche plus collaborative en matière de réglementation et de gestion des usages mineurs de pesticides à l’échelle internationale, les producteurs canadiens auront un meilleur accès aux marchés internationaux.

Afin de répondre à ces préoccupations, plus de 200 experts de 35 pays, y compris les représentants d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), se sont réunis à Montréal en octobre à l’occasion du Troisième Sommet mondial sur les usages mineurs. Le Sommet mettait l’accent sur les défis réglementaires et les moyens de collaborer pour aider les agriculteurs.

Par  usage mineur d’un pesticide, on entend l’utilisation d’herbicides, de fongicides ou d’insecticides sur des surfaces réduites, sur des cultures de grande valeur ou lorsque des mesures de lutte antiparasitaire ne sont nécessaires que sur une petite partie des terres de la ferme.

« Les pesticides qui servent à traiter les cultures de grande valeur sont généralement utilisés en si petites quantités que les fabricants considèrent le potentiel de vente insuffisant pour les faire homologuer au Canada; par conséquent, les agriculteurs disposent d’un nombre limité d’outils pour protéger leurs cultures », affirme Jennifer Allen, une entomologiste du Programme des pesticides à usage limité d’AAC. Beaucoup d’autres pays sont dans cette situation.

« L’objectif d’AAC est de soutenir les agriculteurs par la création de plus de gains d’efficience dans la production des données nécessaires à l’appui du processus réglementaire. L’un des moyens d’y parvenir est la collaboration avec les autres pays », ajoute Allen.

La réglementation varie d’un pays à l’autre, tant sur le plan des données requises pour leur homologation que sur le plan de la quantité acceptable de résidus pouvant être laissée sur les produits vendus (lorsque le pesticide est correctement appliqué). En raison de ce dernier facteur, certains pays refusent des produits à la frontière même s’ils contiennent des quantités traces de pesticides, qui ne présentent pas un risque inacceptable selon les études scientifiques.

Le Sommet a donné l’occasion aux experts de discuter de ces enjeux et de trouver des moyens d’harmoniser les règlements sur les pesticides. L’objectif est de réduire, dans la mesure du possible, le nombre de doublons et les coûts associés à l’élaboration et à l’examen de présentations réglementaires. On a observé des progrès importants à la conférence de cette année. Le groupe a convenu de se pencher sur les thèmes suivants au cours des cinq prochaines années :

  • Accroître la coopération par la nomination de champions d’usages mineurs dans différentes régions du monde
  • Promouvoir activement l’adoption de procédures pour établir des limites maximales de résidus à l’échelle mondiale (soit la quantité de pesticide qui peut être laissée de façon sécuritaire sur les cultures)
  • Parvenir à une définition mondiale acceptable de cultures à usage limité
  • Dégager un consensus sur les regroupements de cultures et les cultures représentatives (cultures qui sont assez similaires pour être traitées de la même façon, p. ex. les oignons et les poireaux)
  • Rédiger un livre blanc sur le renforcement des capacités pour répondre aux exigences réglementaires en matière de données

Pour en savoir plus sur le Troisième Sommet mondial sur les usages mineurs.

 

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