Il y a une parcelle de terrain à côté d’une ferme à Souris, à l’Île-du-Prince-Édouard (Î.-P.-É.), qui est en pleine effervescence! Elle grouille de nouvelles espèces de grenouilles. Andrea McKenna a été encouragée d’apprendre que le Secteur de la rivière Souris et de la région de la Fédération canadienne de la faune de l’Î.-P.-É. a recensé trois espèces de grenouilles différentes à proximité des champs. Andrea, la directrice générale de l’East Prince Agri-Environment Association, ne s’étonne pas de trouver autant de biodiversité à proximité de cette ferme à Bear River. Il s’agit du résultat de nombreux mois de planification, suivis de la construction et de la restauration de zones humides sur des terres agricoles comme celle-ci et d’autres un peu partout dans l’Île-du-Prince-Édouard, dans le cadre du projet Laboratoire vivant — Atlantique.
L’Association a salué la participation de plus d’une douzaine d’agriculteurs et est le principal partenaire du Laboratoire vivant — Atlantique, une initiative de collaboration sur quatre ans menée par Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC). Pendant toute la durée du projet, les agriculteurs, les scientifiques et les organisations environnementales élaboreront conjointement, mettront à l’essai et échangeront des pratiques innovantes adaptées aux exploitations agricoles locales qui répondent aux principaux problèmes agroenvironnementaux. Le Laboratoire vivant — Atlantique a été lancé en 2019 et ses activités portent sur des domaines clés qui touchent les agriculteurs et les terres de l’Î.-P.-É., notamment la santé des sols, la qualité de l’eau, la productivité des cultures et la biodiversité.
Un projet qui profite à tous les habitants de l’Île
L’aménagement de nouveaux milieux humides ne profite pas seulement aux agriculteurs. L’activité humaine a fait disparaître les milieux humides à un rythme alarmant au Canada. Dans le but de renverser cette tendance, le financement d’AAC a été réservé à l’aménagement de milieux humides sur des terres agricoles qui ne conviennent pas à la production de cultures, mais qui peuvent tout de même être utiles à l’environnement.
Les milieux humides agissent comme filtres naturels de l’eau des champs avant qu’elle ne se déverse dans d’autres cours d’eau, et fournissent des habitats naturels à diverses espèces telles que des plantes, des insectes, des amphibiens, des oiseaux, des oiseaux aquatiques, comme les canards, et d’autres espèces sauvages. Les milieux humides réduisent même les émissions de gaz à effet de serre pour nous protéger des effets des changements climatiques.
Selon Andrea, « les milieux humides ont permis d’utiliser de manière incroyable des terres non cultivables qui, autrement, auraient été laissées à l’abandon. De leur côté, les agriculteurs sont ravis de contribuer à l’amélioration de l’environnement pour tous les habitants de l’Île ».
Un effet d’entraînement
Les nouvelles espèces ne sont pas les seules à affluer vers ces nouveaux milieux humides. Plusieurs groupes environnementaux et écologistes commencent à remarquer cet important travail réalisé dans le cadre du Laboratoire vivant — Atlantique. Canards Illimités Canada, qui a également reçu des fonds d’AAC dans le cadre du projet de Laboratoire vivant — Atlantique, a salué le soutien de la East Prince Agri-Environment Association et de ses partenaires, notamment la Kensington North Watersheds Association et le Secteur de la rivière Souris et de la région de la Fédération canadienne de la faune de l’Île-du-Prince-Édouard. Ils sont la clé de la conservation de ces milieux humides dans l’Île. Sachant que 65 % des terres humides côtières ont été altérées au Canada atlantique, ces partenariats de conservation sont plus que jamais nécessaires.
« Chez Canards Illimités Canada, nous nous associons aux propriétaires terriens, aux gouvernements et à d’autres organismes de conservation pour la restauration et la protection les milieux humides et des habitats secs environnants. De tels partenariats ont un effet d’entraînement et sont à l’origine de réussites plus importantes en matière de conservation », déclare Tom Duffy, directeur des opérations provinciales de Canards Illimités Canada Atlantique.
Explorer d’autres moyens d’améliorer la qualité de l’eau
Pendant que la construction de milieux humides se poursuit, les scientifiques d’AAC dirigent une autre activité du Laboratoire vivant – Atlantique pour étudier l’utilisation de fossés de végétation construits en vue de créer des zones tampons entre les champs agricoles et les sources d’eau de surface comme les rivières et les lacs. Ces fossés de plusieurs pieds de profondeur sont souvent utilisés dans les régions chaudes du sud et constituent un moyen abordable pour les agriculteurs de filtrer naturellement l’eau des exploitations avant qu’elle ne se déverse dans les cours d’eau, de la même manière que les milieux humides, mais à plus petite échelle.
Au cours des deux prochaines périodes de végétation, les scientifiques étudieront leur efficacité pour améliorer la qualité de l’eau dans les climats plus frais des Maritimes. En outre, ces types de fossés peuvent également constituer un bon habitat pour les plantes et les animaux utiles.
Célébration des partenariats de conservation
Il reste encore beaucoup à faire, mais les partenariats établis dans le cadre du Laboratoire vivant – Atlantique sont de puissants facteurs de changement, et leurs efforts de restauration de l’environnement pour les générations futures ne passent pas inaperçus.
« Non pas qu’ils aient besoin d’une motivation supplémentaire, mais le fait de savoir que nos agriculteurs sont reconnus pour leur contribution positive à l’environnement leur donne une petite dose d’inspiration de plus », déclare Andrea McKenna.
Dans le contexte de la journée mondiale de l’environnement le 5 juin 2021, saluons les projets et les partenariats comme le Laboratoire vivant – Atlantique qui soutiennent et préservent notre environnement pour les générations à venir.
Visitez le site www.agr.gc.ca/livinglab pour en savoir plus sur le Laboratoire vivant – Atlantique et sur la façon dont les agriculteurs et les scientifiques travaillent ensemble pour protéger l'environnement.
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