Nouvelles solutions de lutte antiparasitaire écologique pour les agriculteurs

18 juin 2018

L’utilisation de « bons insectes » pour lutter contre les « insectes nuisibles » est une solution écologique que les agriculteurs peuvent choisir pour réduire leur utilisation de pesticides chimiques. En plus d’être sans danger pour l’environnement et bons pour la biodiversité du Canada, ces « bons insectes » (connus sous le nom d’agents de lutte biologique) permettent aux agriculteurs de gagner du temps et de l’argent. Les guêpes parasites en sont un exemple.

Ces guêpes pondent leurs œufs sur ou dans le corps ou la pupe d’autres insectes. Lorsque les œufs éclosent, les larves se nourrissent de l’hôte et finissent par le tuer. Il est intéressant de noter que les guêpes parasitoïdes peuvent être très exigeantes quant à l’endroit où elles pondent leurs œufs et, souvent, elles ne s’intéressent qu’à un seul type d’insecte hôte. Cet intérêt pour un hôte unique peut être très utile si vous voulez vous débarrasser d’un ravageur précis sans nuire à d’autres insectes utiles, comme les pollinisateurs ou les papillons.

Andrew Bennett, Ph. D., taxinomiste au Centre de recherche et de développement d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) à Ottawa, étudie attentivement les guêpes parasitoïdes (Ichneumonidae) en vue d’identifier de nouvelles espèces qui ciblent différents « insectes nuisibles » comme hôtes. Découvrir quelles guêpes ciblent quels hôtes est difficile, car il y a des milliers, voire des millions, d’espèces différentes de guêpes.

La première étape consiste à identifier les guêpes parasitoïdes. M. Bennett se penche ensuite sur les spécimens que nous savons bénéfiques pour l’agriculture. Il étudie leurs caractéristiques et utilise ces renseignements pour construire un « arbre de vie » – essentiellement un arbre généalogique pour les guêpes parasitoïdes.

Il s’intéresse ensuite aux nouvelles guêpes parasitoïdes dont les avantages potentiels, comme leur hôte privilégié pour la ponte, sont inconnus. En utilisant la taxinomie, il peut déduire où dans l’arbre de vie se trouve la nouvelle guêpe, et à quelles autres guêpes parasitoïdes elle est le plus étroitement apparentée. Les scientifiques peuvent ensuite formuler des hypothèses éclairées sur le type d’hôte que la nouvelle guêpe préférera.

Quand on trouve un hôte potentiel, on procède à des tests pour s’assurer que la guêpe n’attaque que l’« insecte nuisible » ciblé et pas d’autres. Si tout se passe bien, la guêpe peut être officiellement libérée. Jusqu’à présent, Andrew et ses collègues ont identifié des guêpes pour protéger les oignons, les lys et les frênes.

AAC est fier d’appuyer les agriculteurs canadiens qui adoptent des pratiques agricoles durables.

Pour en apprendre davantage, rendez-vous à Collection nationale canadienne d’insectes, d’arachnides et de nématodes (CNC).

 

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