À propos du programme
Lancé en 2016, le Programme de lutte contre les gaz à effet de serre en agriculture était une initiative quinquennale de 27 millions de dollars visant à aider les agriculteurs à se tourner vers des technologies, des pratiques et des procédés qui réduisent les émissions de gaz à effet de serre (GES).
En mettant l’accent à la fois sur les causes profondes des émissions de GES et sur les pertes de nutriments dans les systèmes agricoles, les projets du programme ont permis de mieux informer les agriculteurs sur les pratiques exemplaires en matière d’élevage, de culture, de gestion de l’eau et d’agroforesterie. Le programme a aussi contribué à améliorer les stratégies d’adaptation du secteur agricole aux changements climatiques. Le Programme de lutte contre les gaz à effet de serre en agriculture témoigne des efforts du gouvernement fédéral dans la lutte contre les changements climatiques.
Les animaux tels que les bovins, les chèvres et les chevaux se nourrissent de plantes fourragères qui poussent dans les pâturages. Ces terres doivent donc être réensemencées et fertilisées de temps à autre. Les engrais traditionnels comme l’azote et le carbone peuvent régénérer les pâturages de graminées et rehausser leur valeur nutritionnelle, mais ils accentuent aussi la production de GES comme l’oxyde nitreux, le méthane et le dioxyde de carbone.
J. Diane Knight, professeure en science des sols au Collège de l’agriculture et des bioressources de l’Université de la Saskatchewan, pourrait avoir trouvé une solution à ce problème. En effet, madame Knight étudie de quelle façon la culture de légumineuses fixatrices d’azote dans les pâturages de graminées contribue à régénérer ces derniers et prolonger leur durée de vie, tout en réduisant la quantité de GES qu’ils émettent.
L’incidence de la composition du fourrage sur les émissions de GES
Les GES issus des pâturages peuvent avoir plusieurs origines : l’urine et les matières fécales, les éructations (rots) des bovins, le travail mécanique du sol et la modification de sa teneur en carbone. Heureusement, certaines de ces causes peuvent être atténuées en variant les types de plantes fourragères dans les pâturages. L’étude de la professeure Knight visait à déterminer de quelle façon la culture de l’astragale pois-chiche et du sainfoin, deux légumineuses qui ne causent pas de ballonnements, venait modifier l’équilibre entre le carbone et l’azote dans un système de pâturage, en comparaison au brome des prés qu’on y cultive habituellement.
Madame Knight et son équipe ont constaté que les pâturages régénérés à l’aide de ces deux légumineuses émettaient 17 % moins de GES que les pâturages composés essentiellement de brome des prés. Les chercheurs ont aussi remarqué que l’astragale pois-chiche et le sainfoin étaient plus faciles à digérer pour les bovins.
Choisir la légumineuse la plus durable
Entre le sainfoin et l’astragale pois-chiche, cette dernière s’est révélée la meilleure candidate, puisqu’elle a démontré une plus grande durabilité dans le pâturage.
Cette étude met en lumière le rôle crucial de l’accès aux résultats de recherche dans la prise de décisions en agriculture – décisions qui seront par la suite bénéfiques non seulement aux producteurs et aux productrices du Canada, mais également aux animaux et à l’environnement.
Vous aimeriez connaître d’autres projets de recherche menés dans le cadre du Programme de lutte contre les gaz à effet de serre en agriculture? Visitez régulièrement la page Les bonnes nouvelles sont dans le pré et écoutez le balado Les premiers 16 % pour plus d’exemples.
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