Élaboration de la stratégie de réduction des risques liés aux pesticides dans le domaine de la floriculture au Canada

Code de projet : PRR09-060

Objectif

Consulter les floriculteurs canadiens, d'autre intervenants et experts afin :

  1. d'établir des priorités en matière de réduction des risques liés aux pesticides au sein de l'industrie;
  2. de formuler des stratégies visant à orienter les activités des trois à cinq prochaines années à l'appui des priorités déterminées afin de réduire les risques pour la santé humaine et l'environnement, associés à l'usage de pesticides dans le domaine de la floriculture au Canada.

Sommaire de résultats

Contexte

L’industrie de la floriculture au Canada porte sur des milliers d’espèces végétales différentes dont plusieurs sont aux prises avec d’importants problèmes d’organismes nuisibles. Il demeure très difficile de mettre au point des techniques de lutte antiparasitaire pour contrer les nombreux insectes qui menacent les diverses cultures tout en réduisant les risques liés aux pesticides. Ce projet vise à élaborer une stratégie nationale de réduction des risques liés aux pesticides et aux organismes nuisibles dans le domaine de la floriculture.

Approches

Flowers Canada Growers a utilisé divers moyens pour communiquer avec les intervenants. Des réunions de groupe avec des cultivateurs ont eu lieu dans les Maritimes, en Ontario et en Colombie-Britannique. Lors de ces réunions, une présentation PowerPoint a aidé à faire connaître les initiatives actuelles de réduction des risques du gouvernement fédéral et à fournir des exemples illustrant des solutions que l’industrie de la floriculture pourrait adopter pour réduire sa dépendance aux pesticides traditionnels. Une vaste enquête a été conçue et distribuée lors des réunions. Elle a aussi été envoyée à d’autres producteurs de fleurs du Canada pour cerner les besoins de l’industrie. Des téléconférences et des rencontres privées ont aussi permis de déterminer l’état actuel et les besoins futurs de l’industrie. Enfin, des spécialistes provinciaux en vulgarisation et des coordonnateurs de projets concernant les pesticides à usage limité ont également été consultés.

Un comité de surveillance composé de professionnels de l’industrie a évalué les résultats de toutes ces méthodes de consultation et a défini trois grands objectifs stratégiques visant à promouvoir des pratiques durables de lutte antiparasitaire dans l’industrie de la floriculture.

Résultats

Le produit final de ces consultations étendues est le cadre stratégique des travaux de réduction des risques qui seront menés par le Centre de la lutte antiparasitaire pour soutenir l’industrie de la floriculture.

Les trois grands objectifs stratégiques fixés sont les suivants :

  • 1) Réduire les risques liés à l’application de pesticides en faisant la promotion des approches de lutte biologique et de lutte antiparasitaire intégrée

    Il a été constaté que 90 % des répondants ont recours, à des degrés divers, à la lutte biologique dans les serres productrices de plantes ornementales. Compte tenu du fait que la lutte biologique est aujourd’hui pratique courante, que les intervenants veulent recourir davantage aux agents de lutte biologique qu’aux pesticides traditionnels, que le nombre de pesticides efficaces existants est limité et que les épandeurs de pesticide et le public souhaitent fortement une réduction des risques liés aux pesticides, la mise en œuvre d’une enquête approfondie sur la disponibilité d’agents de lutte biologique ressort comme un objectif stratégique fondamental.

  • 2) Analyser l’exposition des travailleurs après traitement au moyen d’études sur les résidus foliaires à faible adhérence

    L’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) du Canada exige que tous les pesticides répondent à des exigences rigoureuses sur le plan de la sécurité humaine et environnementale avant d’être enregistrés pour être utilisés au Canada. Les études sur certains résidus chimiques foliaires à faible adhérence déterminent le taux de dissipation d’un produit chimique et sont utilisées pour réduire l’exposition des travailleurs après traitement en serre et au champ dans le cas des diverses cultures et plantes ornementales. Il faut mieux étudier les taux de dissipation des pesticides utilisés en serre, ce qui facilitera éventuellement l’enregistrement de pesticides au Canada.

  • 3) Réduire les risques à l’aide de nouvelles technologies et de moyens mécaniques de prévention de la prolifération d’organismes nuisibles

    De nouvelles technologies offrent des approches intégrées prometteuses quant aux problèmes que pose la lutte antiparasitaire dans l’industrie. Les consultations ont révélé plusieurs orientations possibles quant aux futures activités de recherche et de vulgarisation. En voici quelques-unes : la recherche sur la prévention de la prolifération et l’extermination d’organismes nuisibles par des moyens mécaniques et technologiques visant l’élimination des ravageurs du matériel de multiplication; l’utilisation de logiciels spécialisés de détection et de dépistage des organismes nuisibles sur de nouvelles technologies portables et la réalisation d’études approfondies sur de nouvelles technologies d’épandage comme les pulvérisateurs à bas et à ultra-bas volume, les pulvérisateurs de brouillard froid et les pals injecteurs.

Une version détaillée de la stratégie de réduction des risques dans le domaine de la floriculture sera disponible sur la section du site Web Stratégies de réduction des risques liés aux pesticides.