Herbicides à faible risque pour l'horticulture en sol organique : Examen des données d'enregistrement supplémentaires et des herbicides

Code de projet : MUR06-100

Chef de projet

Diane-Lyse Benoit - Agriculture et Agroalimentaire Canada

Objectif

Optimiser les programmes de désherbage axés sur l'utilisation de la flumioxazine sur les oignons et de la carfentrazone sur le céleri, la laitue et le pé-tsai, et à obtenir des données additionnelles

Sommaire de résultats

Les légumes ne sont pas de taille contre les mauvaises herbes; il faut donc bien maîtriser ces dernières pendant la période végétative. Les producteurs de légumes biologiques, qui cultivent dans des sols organiques (terre noire), disposent de peu d'options pour combattre les mauvaises herbes, ce qui entraîne le développement de peuplements de plantes nuisibles résistantes. Des travaux menés en Ontario et au Québec visaient à répondre aux besoins d'outils phytosanitaires contre les végétaux nuisibles dans les champs d'oignon, de céleri, de laitue et de pak-choï cultivés dans des sols organiques.

Oignon

Ces recherches visaient tout d'abord à mettre au point des combinaisons d'herbicides et à déterminer le moment le plus opportun pour optimiser les programmes de lutte contre les mauvaises herbes axés sur l'emploi de flumioxazine dans les cultures d'oignon. L'emploi commercial actuel d'applications combinées avec la pendiméthaline ou le diméthénamide au stade de la crosse, suivies de traitement à la pendiméthaline au stade des deux feuilles et complétées par l'application d'oxyfluorfène aux stades des trois et des quatre feuilles, optimise les rendements commercialisables. L'ajout de flumioxazine sur les oignons au stade des trois feuilles suivant l'application de pendiméthaline n'offre aucun avantage additionnel contre les mauvaises herbes, mais a permis d'introduire un autre herbicide en rotation, de manière à prévenir le développement de la résistance chez les plantes nuisibles.

Il n'y a pas d'herbicides homologués pour la laitue et le pak-choï cultivés dans des sols organiques, et la plupart des produits homologués pour d'autres légumes cultivés dans ces mêmes sols sont d'anciennes formules chimiques dont l'impact sur l'environnement a été démontré. Par conséquent, le second objectif a consisté à déterminer les taux et le meilleur moment d'application des herbicides de remplacement susceptibles d'optimiser la lutte contre les mauvaises herbes dans les cultures de céleri, de laitue et de pak-choï en nuisant le moins possible à ces légumes. L'objectif consiste à réduire la dépendance à l'égard des anciennes molécules simples et de ralentir ainsi l'acquisition de la résistance aux herbicides en offrant de nouvelles options phytosanitaires pour les cultures légumières d'importance et en réduisant au minimum les effets négatifs sur les sols organiques vulnérables.

Laitue

Les résultats obtenus en Ontario et au Québec pendant deux ans ont permis de peaufiner une méthode de lutte contre les mauvaises herbes pour la laitue repiquée, soit en appliquant de la pendiméthaline (PROWL) avant le repiquage, puis de la carfentrazone (AIM) en post levée. La mise au point de cette méthode a été suivie de travaux menés dans le cadre des Pesticides à usage limité d'Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) en vue de l'homologation du produit PROWL pour la laitue (AAFC09-014).

Pak-choï et céleri

Les essais préalables d'herbicides potentiels pour la culture du pak-choï ont eu lieu en 2006 et en 2007 en Ontario et au Québec. Les résultats des essais n'ont pas été concluants et n'ont pas permis de trouver un herbicide potentiel pour cette culture en sol organique. De même, les essais préalables d'herbicides pour le céleri n'ont donné que des résultats limités comme produit de remplacement rentable de l'herbicide standard homologué, la prométryne, pour les cultures en sol organique. Il faudra donc poursuivre les recherches pour le pak-choï et le céleri.