Pavillon de cérémonie Mikinàk

Le Pavillon de cérémonie Mikinàk est un lieu de rassemblement autochtone situé sur la Ferme expérimentale centrale d’Ottawa. C’est un endroit où les membres du personnel autochtones d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) et les membres de la communauté peuvent se réunir, échanger des idées et participer à des cérémonies traditionnelles.

Il s’agit d’un environnement d’enseignement et d’apprentissage qui vise à communiquer le savoir et les expériences vécues des Autochtones aux fonctionnaires autochtones et non autochtones. Le Pavillon accueille aussi les membres du public qui souhaitent en apprendre plus sur les cultures autochtones.

Le Pavillon est nommé « Mikinàk » (se prononce Mee-kee-nak), le mot Anishinaabe pour « tortue ». La tortue est un animal sacré qui représente la « vérité » pour de nombreuses nations. Dans le contexte du Pavillon Mikinàk, qui est situé sur le territoire de la nation algonquine Anishinaabeg, la tortue porte les enseignements ancestraux Anishinaabeg sur la « Vérité ». Le Pavillon est donc un endroit où nous relatons et reconnaissons les « vérités » de notre histoire commune, ce qui constitue une exigence pour la réconciliation.

Le Cercle de réseautage des employés autochtones (CREA) d’AAC a dirigé la création du Pavillon avec le soutien d’autres membres du personnel et de communautés autochtones, ainsi que des fonctionnaires du Ministère.

« C’est le début de quelque chose de plus grand », Orlando Blacksmith, coprésident du CREA.

Côté ouest du Pavillon de cérémonie Mikinàk – immeuble 39 de la Ferme expérimentale centrale (Ottawa)

Côté ouest du Pavillon de cérémonie Mikinàk – immeuble 39 de la Ferme expérimentale centrale (Ottawa)

Intérieur

L’aménagement du Pavillon combine des éléments culturels et des œuvres d’art des 3 groupes autochtones : les Premières Nations, la Nation métisse et les Inuits.

Au cœur du Pavillon, on retrouve une salle où les visiteurs peuvent se réunir et échanger en tant que communauté. Cet espace est également utilisé pour les cérémonies de purification par la fumée et abrite une lampe à l’huile qulliq, qui est utilisée par les Inuits pour réchauffer leur demeure.

Cet outil traditionnel en pierre de savon est utilisé pour brûler des mèches faites d’herbe à coton arctique au moyen de graisse de phoque et de baleine.

Salle de réunion principale (de forme circulaire).

Œuvre d’art installée sur le sol de la salle de réunion principale du Pavillon de cérémonie Mikinàk.
Sur le sol de la salle principale se trouve une œuvre d’art collaborative créée par trois artistes autochtones : une Algonquine, une Inuk et un Métis de Rivière-Rouge. L’œuvre d’art a été créée en 2023 pour le Pavillion Mikinàk et pour le du Cercle de réseautage des employés autochtones d’AAC. Les trois créations sont orientées vers l’extérieur et occupent la même quantité d’espace, ce qui illustre leur représentation égale mais distincte de l’ensemble du Canada.
 
À propos des artistes

Miskomin Twenish, Vivre dans sa vérité

Algonquine (Premières Nations)

Miskomin Twenish est une artiste algonquine autodidacte originaire de Kitigan Zibi. Depuis le début de son parcours artistique en 2015, elle se passionne pour la création. Ses méthodes de travail principales sont la peinture acrylique sur toile et les illustrations numériques. Ses œuvres sont fortement inspirées du style traditionnel Woodlands, qui se caractérise généralement par des dessins au trait, des animaux et des fleurs, ainsi que de sa culture et de ses traditions et des questions et mouvements autochtones d’actualité.

Cette œuvre représente l’idée de vivre dans sa vérité et l’importance d’y adhérer. Dans nos enseignements, la tortue est porteuse de vérité. La vérité est l’un des sept enseignements de nos ancêtres. Lorsque vous vivez dans votre vérité, vous vivez aussi selon les autres enseignements de nos ancêtres, car ils sont tous liés et aucun d’eux ne peut exister sans les autres. Ce faisant, vous pouvez vous épanouir intérieurement et extérieurement parce que vous êtes honnête avec vous-même.

Gayle Uyagaqi-Kabloona, Sans titre

Inuk

Gayle est une artiste multidisciplinaire et une écrivaine d’Ottawa, en Ontario, qui crée des objets en céramique, des gravures, de l’art graphique, des pièces murales, des tricots et plus encore. Son œuvre s’inspire de l’art de sa grand-mère, Victoria Mamnguqsualuk, et des couleurs et des formes audacieuses propres à son arrière-grand-mère, Jessie Oonark, et incorpore souvent des histoires inuites traditionnelles racontées sous un angle moderne et féministe.

« Dans mon graphique, j’ai utilisé les points de vue inuits sur le transfert de connaissances : l’observation, l’apprentissage par la pratique, les outils traditionnels (qulliq) et une rivière de ma terre natale pour représenter l’acquisition des compétences et la connaissance de l’environnement. Les petits points représentent des personnes et sont "cousus", ce qui est une autre compétence que l’on acquiert collectivement. »

JD Hawk, Coexister en harmonie

Métis

JD est né et a grandi à Winnipeg, au Manitoba. Il se spécialise dans la peinture à l’huile. Ses œuvres reflètent son amour du plein air et des gens ainsi que son attachement à son héritage métis. Il a reçu des commandes à l’échelle nationale et internationale de collectionneurs du monde entier, notamment Parcs Canada, les Jeux du Canada de 2022 et la Fédération Métisse du Manitoba.

« Il était important pour moi de montrer que les soins donnés aux plantes et aux animaux nous procurent paix et harmonie. Le ciel bleu représente l’eau. La robe jaune représente le soleil. Entre les deux, il y a la terre et les animaux dont nous devons prendre soin. Le bison regarde vers l’est pour rappeler que c’est de là qu’est venue la tempête (la colonisation) et que nous avons persévéré. L’écharpe n’est pas seulement un élément décoratif, elle était utilisée comme outil. Sa couleur raconte le parcours du peuple métis. Le chapeau symbolise la protection du savoir qui découle de la responsabilité. Le symbole de l’infini représente deux cultures qui s’unissent pour n’en former qu’une seule. »

Nouveau Pavillon de cérémonie Mikinàk

Transcription de la vidéo

[Une trame de musique positive commence lentement. Nous voyons l'extérieur du nouveau petit bâtiment d'un étage avec des fleurs et des plantes autour et le soleil qui se lève].

[Image du sénateur Murray Sinclair.]

Texte à l'écran : « Nous devons transformer la négativité des 150 dernières années en positivité pour les générations futures. »

Sénateur Murray Sinclair

[D'un point de vue aérien, nous voyons la Ferme expérimentale centrale à Ottawa, en Ontario.]

Narrateur : Un nouvel édifice a été construit sur le territoire algonquin non cédé appelé Ottawa. Il se trouve sur le terrain de la Ferme expérimentale centrale. Le bâtiment est petit, mais il symbolise un grand pas vers la « positivité » dont parlait le sénateur Murray Sinclair.

[Nous voyons les plans du bâtiment et un travailleur de construction étudiant les plans.]

Il s'agit du nouveau Pavillon de cérémonie Mikinàk.

[La musique monte d'un cran. Nous voyons le bâtiment d'un point de vue aérien.]

Texte à l'écran : Pavillon de cérémonie Mikinàk

[Nous voyons la salle de réunion principale où trois employés autochtones sont en réunion et une personne est sur l'écran du système de vidéoconférence. Sur la table se trouvent des matériaux cérémoniels tels que du maïs et une peau de chevreuil.]

Narrateur : Le Pavillon de cérémonie Mikinàk est un lieu destiné aux employés autochtones fédéraux d'Agriculture et Agroalimentaire Canada (ou AAC). C'est un endroit où ils peuvent se réunir, apprendre, réfléchir, prier et célébrer ensemble.

[La caméra se rapproche d'un tableau dans la loge de deux personnes en prière.]

[Nous voyons un groupe d'employés autochtones en cercle près d'un champ de maïs. Puis une série d'images d'employés autochtones individuels.]

Narrateur : Depuis une dizaine d'années, de plus en plus d'employés autochtones rejoignent la fonction publique fédérale. Aujourd'hui, AAC compte plus de 100 employés autochtones. Chaque année, le ministère embauche aussi une nouvelle cohorte de 50 à 75 étudiants autochtones de partout au Canada. Ces étudiants ont obtenu leur place dans le domaine de la gouvernance. Il s'agit de scientifiques, d'analystes des politiques, de membres du personnel de soutien à la recherche, de conseillers pédagogiques, de gestionnaires, de directeurs, d'analystes des activités et d'administrateurs, pour ne nommer que ceux-là.

[Images des plans détaillés et de l'édifice en construction]

Narrateur : De nombreuses personnes, autochtones et non autochtones, ont contribué à la construction du Pavillon de cérémonie Mikinàk. Sa conception combine des éléments culturels des trois groupes autochtones : Premières Nations, Métis et Inuits.

[Images d'archives de Darren Cook et de Mervin Traverse]

Texte à l'écran : Darren Cook / Mervin Traverse

Narrateur : Ces deux personnes étaient de vrais visionnaires – Darren Cook et Mervin Travers. Darren et Mervin sont tous deux retraités de la fonction publique, mais ce Pavillon n'aurait jamais vu le jour sans leur travail acharné et leur persévérance.

[Nous voyons trois personnes se réunir dans l'un des espaces communs de l'immeuble.]

Narrateur : Le Pavillon est avant tout un lieu sacré. Plus qu'un simple endroit ouvert aux employés d'AAC, il deviendra le lieu de rassemblement de tous les employés autochtones fédéraux œuvrant dans les domaines de la science, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques. Ce groupe, connu sous le nom de groupe STIM A, annonce un brillant avenir pour le gouvernement fédéral et le Canada.

[Images de jardins et de plantes.]

Narrateur : Les jardins qui entourent l'édifice sont composés de plantes médicinales traditionnelles. À l'intérieur, on peut sentir un fort pouvoir de guérison. Mais c'est bien plus que cela : il s'agit de donner aux Autochtones et aux colons les moyens de créer, ensemble, des générations de positivité.

[Nous voyons à nouveau une vue aérienne du bâtiment et des jardins ensemble.]

Narrateur : La structure du Pavillon de cérémonie Mikinàk est à la fois modeste et audacieuse, une expression concrète de l'engagement en matière de réconciliation.

[La musique change. La séquence suivante met en scène quatre fonctionnaires fédéraux autochtones l'un après l'autre, individuellement, exprimant ce que le nouveau Pavillon cérémonielle signifie pour eux.]

Texte à l'écran : Emily Missyabit-McAuley, directrice par intérim, Bureau de liaison des sciences autochtones et Groupe interministériel sur les STIM Autochtone (STIM-A), AAC

Emily Missyabit-McAuley : Savez-vous ce que cet endroit représente pour moi? C'est un lieu où les fonctionnaires autochtones et leurs alliés se sont réunis pour travailler ensemble et créer un espace où les futures générations de fonctionnaires autochtones et leurs alliés pourront poursuivre ces efforts, et, surtout, où les jeunes Autochtones nouvellement embauchés au gouvernement pourront restés connectés à leur culture et à leur éducation. Cet endroit leur permet d'être fonctionnaires tout en restant authentiques. C'est ce que signifie cet endroit.

Texte à l'écran : Jackie Mason, gestionnaire, Bureau de soutien et de sensibilisation aux Autochtones et championne de la gestion du Cercle de réseautage Autochtone, AAC

Jackie Mason : La première pensée qui me vient à l'esprit est qu'il s'agit d'une véritable action concrète du ministère pour la réconciliation. Je travaille pour ce ministère depuis plus de 20 ans, et honnêtement, c'est seulement depuis deux ans que le dossier des Autochtones est mis à l'avant-plan, mais c'est une vraie joie pour moi de pouvoir en être témoin. Cela me dit aussi que les compétences des peuples autochtones et leur travail au sein du ministère sont valorisés, et que le ministère est déterminé à poursuivre sa collaboration avec les Autochtones. Meeqwetch.

Texte à l'écran : Jake Freeman, Agente de liaison scientifique avec les Autochtones, Bureau de liaison scientifique avec les Autochtones, Agriculture et Agroalimentaire Canada

Jake Freeman : J'aime simplement le fait que ce soit un espace accueillant où tous les employés Métis, Inuits et des Premières Nations et tous ceux qui partagent le territoire pourront se réunir.

Texte à l'écran : Angelene Trout, Analyste de recherches, Secteur science et politiques. Services publics et Approvisionnement Canada

Angelene Trout : Pour moi, le Pavillon symbolise l'autonomie en tant qu'Autochtone. C'est un espace culturel sûr où tous les employés, et tout le monde, peuvent venir et découvrir qui sont les Premières Nations, les Inuits et les Métis.

[Mot-symbole Canada. Fin.]

Extérieur

Le jardin de la guérison entoure le Pavillon de cérémonie Mikinàk. Ce jardin, dont la création prendra quelques années, comprendra des plantes médicinales traditionnelles comme la sauge, le cèdre, l’herbe d’odeur et le champignon du saule jaune, qui seront destinées à un usage personnel ou cérémonial.

Membres du CREA et de communautés autochtones lors de l’inauguration du Pavillon de cérémonie Mikinàk en septembre 2022.

Membres du CREA et de communautés autochtones lors de l’inauguration du Pavillon de cérémonie Mikinàk en septembre 2022.

gros plan du jardin

Gros plan du jardin

Pour nous contacter

Pour obtenir de plus amples renseignements sur le Pavillon de cérémonie Mikinàk, organiser une visite ou demander conseil concernant la tenue d’une activité d’apprentissage sur les cultures autochtones, veuillez envoyer un courriel à Bureau de soutien et de sensibilisation autochtone : aafc.isao-bssa.aac@agr.gc.ca.