À propos des cartes agroclimatiques

Cartes des précipitations

Le pourcentage des précipitations normales se calcule en divisant les précipitations mesurées par les précipitations « normales » pour une période donnée et en multipliant par 100.

L'écart par rapport aux précipitations moyennes correspond à la différence entre les précipitations mesurées et les précipitations moyennes (selon une période de 30 ans, de 1981 à 2010).

Les centiles de précipitations offrent une méthode pour définir les conditions en fonction de leur fréquence. Les cartes des précipitations actuelles comparées à la répartition historique utilisent des centiles pour comparer les conditions actuelles aux conditions historiques.

Cartes de la température

Les degrés-jours de croissance (DJC) sont utilisés pour estimer la croissance et le développement des végétaux et des insectes durant la saison de croissance. Le développement de ces organismes dépend beaucoup de la température et de l'accumulation journalière de chaleur. La quantité de chaleur nécessaire pour amener un végétal ou un ravageur à passer à un stade plus avancé de son développement est la même d'année en année. Toutefois, le temps réel (nombre de jours) qu'il lui faut peut varier considérablement d'une année à l'autre en raison des conditions météorologiques.

Les valeurs quotidiennes de DJC sont calculées en soustrayant une température de base de la température moyenne d'une journée (si le résultat est négatif, le DJC quotidien est fixé à zéro) :

[(température maximale + température minimale) ÷ 2] − température de base,

où le résultat est >= 0.

Selon le concept fondamental, le développement n’est possible que si la température dépasse un seuil minimal de développement ou une température de base. Les températures de base sont déterminées de manière expérimentale et sont différentes pour chaque organisme.

Produit : Plantes fourragères
Culture Température de base
Graminées 0.0
Luzerne 5.0
Trèfle 5.0
Produit : Céréales et légumineuses
Culture Température de base
Blé 0.0
Orge 0.0
Avoine 0.0
Seigle 0.0
Pois 5.5
Haricots secs 10.0
Maïs 10.0
Produit : Oléagineux
Culture Température de base
Moutarde 0.0
Chanvre 2.0
Lin 4.4
Canola 5.0
Carthame 5.0
Tournesol 7.0
Soja 10.0
Produit : Horticulture
Culture Température de base
Épinard 2.2
Laitue 4.4
Asperges 5.5
Pommes de terre 7.0
Citrouilles 13.0
Tomates 13.0
Insecte/ravageur Température de base
Mouche du chou 6.0
Ver-gris panaché 7.0
Acridiens, charançons du maïs 10.0
Développement général des insectes 15.0

Adapté de :
[1] S. Edey, 1977. Growing Degree-Days and Crop production in Canada,
[2] Cao and Moss, 1989. Temperature Effect on Leaf Emergence and Phyllochron in Wheat and Barley,
[3] Ash et al., 1999. Agricultural Climate of Manitoba
[4] Sadras and Hal, 1988. Quantification of  temperature,  photoperiod and  population  effects on  plant  leaf area  in  sunflower crops.

Les cartes du site Guetter la sécheresse présentent les accumulations mensuelles de DJC pour les températures de base de 0, 5, 10 et 15 °C.

On obtient les valeurs mensuelles de DJC en faisant la somme de toutes les valeurs quotidiennes du mois.

Pour obtenir d’autres précisions sur les DJC de base et leurs applications, veuillez communiquer avec le représentant local du ministère de l’agriculture de votre province.

Les unités thermiques de croissance (UTC), parfois appelées unités thermiques maïs, reposent sur un principe semblable à celui des degrés-jours de croissance. Les UTC sont calculées pour chaque jour à partir des températures maximale et minimale, mais à l'aide d'une équation différente. Le modèle d'UTC utilise des calculs distincts pour les températures maximale et minimale.

Voici la formule utilisée pour calculer la valeur UTC pour une journée :

(1,8 × (température minimale − 4,4) + 3,33 × (température maximale − 10) − 0,084 × (température maximale − 10)2) ÷ 2,0

Indices de sécheresse

Divers indices de sécheresse servent à mesurer les conditions de sécheresse, mais chacun d'eux les mesure d'une façon différente. Certains indices sont conçus expressément pour l'agriculture, la foresterie ou la gestion de l'eau, tandis que d'autres sont purement météorologiques. Certains servent à mesure la sécheresse à long terme, alors que d'autres se penchent sur la sécheresse à court terme. Aucun indice ne convient à toutes les situations.

L'indice de sécheresse de Palmer (ISP) estime l'écart de la quantité d'eau disponible par rapport aux conditions moyennes par la résolution d'une équation de bilan hydrique. L'indice est normalisé de manière à se prêter aux comparaisons dans l'espace et dans le temps.

L'ISP d'un mois en particulier se compose de deux éléments :

  1. la situation hydrique du mois courant, qui représente 10 % de l'indice;
  2. la situation hydrique du mois précédent, qui représente 90 % de l'indice.

Puisque l'ISP est fortement pondéré en fonction des mois précédents, on dit que l'indice possède une « mémoire ». Pour cette raison, bien que l'ISP soit souvent considéré comme un indice météorologique, il convient plutôt de le considérer comme une mesure de la sécheresse ou de l'excédent d'humidité à long terme. Il faut tenir un registre continu pour calculer l'ISP.

L'indice d'écart d'humidité (ISP-Z) est une estimation des écarts d'humidité par rapport à la normale (moyenne sur 30 ans). Il permet de comparer les conditions d'humidité du mois courant par rapport à la moyenne à long terme.

L'indice des précipitations normales (IPN) est le nombre d'écarts types entre les précipitations cumulatives observées et la moyenne climatologique pour un intervalle de temps donné.

L’indice de précipitations et d’évapotranspiration normalisé (IPEN) est calculé de la même manière que l’indice de précipitations normalisé (IPN). La principale différence est que l’IPN évalue la variance des précipitations, tandis que l’IPEN évalue l’excédent ou le déficit d’humidité (demande en eau) en soustrayant l’évapotranspiration potentielle des précipitations accumulées, puis évalue les écarts à long terme.

Calendrier

L'année agricole commence le 1er septembre d'une année et se termine le 31 août de l'année suivante.

La saison de croissance commence le 1er avril et se termine le 31 octobre de la même année.

La saison d'hiver commence le 1er novembre d'une année et se termine le 31 mars de l'année suivante.

Contrairement aux calendriers saisonniers ou mensuels, dont les dates de début et de fin sont préétablies, les dates de début et de fin d'une carte de l'écart dépendent de la période choisie. Par exemple, une carte des précipitations accumulées selon un roulement de 30 jours dont la date de fin est le 31 janvier 2013 présentera les précipitations accumulées entre le 2 janvier 2013 et le 31 janvier 2013.

Classifications de la légende

Les cartes de type statique utilisent des écarts prédéfinis qui ne changent pas.

Les cartes de type dynamique utilisent des écarts qui changent selon l'étendue des valeurs.

Provenance des données

Le système de données en temps quasi réel (TQR) est la source des observations météorologiques in situ utilisées pour produire les cartes climatiques. Les données TQR, qui regroupent divers jeux de données climatiques provenant des réseaux fédéraux, provinciaux et privés, sont assemblées moins de 12 heures après avoir été enregistrées.

Les variables météorologiques analysées comprennent les précipitations quotidiennes (mm) ainsi que les températures maximale et minimale quotidiennes (°C). Les observations météorologiques qui arrivent sont comparées aux données historiques, puis à celles des stations avoisinantes pour cerner toute incohérence dans le cadre d'une procédure de contrôle et d'assurance de la qualité manuelle et automatisée.