L’évaluation du Programme canadien d’adaptation agricole - Sommaire

À propos de l’évaluation

  • La présente évaluation fait état de la pertinence, du rendement, de la conception et de l’exécution du Programme canadien d’adaptation agricole (PCAA) en se concentrant particulièrement sur les résultats obtenus entre le 1er avril 2014 et le 31 mars 2019.
  • L’évaluation a fait appel à de multiples sources de données, notamment à l’examen de documents, de dossiers et de données, à l’analyse documentaire, à des entrevues et à des études de cas.

Programme canadien d’adaptation agricole

  • Le PCAA fournit un financement par projet aux organismes sans but lucratif du secteur agricole. Le PCAA vise à combler les lacunes en matière de science, d’adoption et de commercialisation dans l’ensemble des programmes d’Agriculture et agroalimentaire Canada (AAC), y compris ceux des cadres stratégiques Cultivons l’avenir 2 et du Partenariat canadien pour l’agriculture, en offrant la souplesse nécessaire pour compléter les programmes d’innovation d’AAC.  
  • Le budget du PCAA est de 38,2 millions de dollars pour les exercices allant de 2014-2015 à 2018-2019. Les coûts des projets sont partagés avec les partenaires de l’industrie sous forme de contributions non remboursables, jusqu’à concurrence de 50 % des coûts admissibles des projets.

Ce que nous avons trouvé

Pertinence

  • Le Programme est toujours pertinent. Le PCAA permet au secteur agricole de demeurer concurrentiel dans un marché mondial en évolution. La souplesse est un attribut clé du PCAA, qui lui vaut de répondre aux besoins et aux priorités du secteur agricole.
  • Le Programme ne chevauche pas d’autres programmes d’adaptation et d’innovation du gouvernement fédéral. Le PCAA s’harmonise avec d’autres programmes d’AAC et se positionne de façon unique pour appuyer des projets d’adaptation que ne peuvent soutenir d’autres programmes, de sorte qu’il aide le secteur à mieux répondre aux enjeux nouveaux ou émergents.

Rendement

  • Le Programme a connu un faible taux de participation en raison de divers facteurs liés à des objectifs trop généraux, à des changements de portée, à l’admissibilité, au ratio de financement, au modèle de prestation et à une promotion restreinte. 
  • Malgré une participation limitée, les projets financés ont eu des impacts positifs. Ces impacts ont été notamment d’accroître la collaboration et le partage d’information, d’élaborer des outils, des stratégies, des produits et des processus répondant aux besoins essentiels, d’examiner des solutions et de saisir de nouvelles occasions.
  • Le PCAA a atteint le résultat immédiat qui était prévu, soit l’établissement de partenariats et de collaborations, ainsi que la diffusion de l’information sur les projets aux groupes cibles.
  • Le PCAA a atteint l’un de ses trois résultats intermédiaires et est en voie d’atteindre les deux autres, y compris l’élaboration d’outils, de stratégies, de produits ou de processus; il a en outre appuyé la collaboration entre les intervenants.
  • Depuis plus de 20 ans, les programmes d’adaptation d’AAC visent les enjeux nouveaux et émergents qui surviennent dans le secteur agricole, de sorte qu’ils lui permettent de s’adapter et de demeurer concurrentiel. Le PCAA a fait des progrès en facilitant la mise en œuvre d’outils et de stratégies dans le secteur pour s’adapter aux circonstances changeantes et il a généré l’adoption d’innovations élaborées dans le cadre d’initiatives multiples. La gestion du Programme réagit aux enjeux de conception et d’exécution cernés. Il est possible de s’attaquer aux limites de la conception et du modèle d’exécution actuels du Programme afin d’en accroître la participation et de mieux l’harmoniser avec les besoins et les priorités du ministère, du gouvernement fédéral et de l’industrie.
  • En général, le PCAA a dépassé ses normes de service actuelles en fait d’efficience opérationnelle pour le traitement rapide des demandes et des paiements de réclamations.
  • Les indicateurs de rendement et les cibles du Programme n’ont pas saisi toute la portée des répercussions du Programme parce qu’ils reposent sur des niveaux de rendement moyens ou exprimés en pourcentage. De telles données peuvent donc être trompeuses, puisqu’un ou deux projets très réussis pourraient fausser considérablement les moyennes. Les résultats immédiats et intermédiaires ne tenaient pas suffisamment compte de la vaste gamme d’objectifs du PCAA. Des résultats à plus long terme permettraient de mieux tenir compte des répercussions du Programme sur le plan économique ou sur le bien public; l’absence d’études de suivi à long terme, quant à elle, rendait difficile l’évaluation des impacts à long terme. 

Recommandations

Recommandation 1 : La sous-ministre adjointe, Direction générale des programmes, devrait préciser les priorités, évaluer d’autres options de conception et d’exécution et élaborer une stratégie de communication pour promouvoir le PCAA auprès des principaux intervenants nationaux et sectoriels.  

Recommandation 2 : La sous-ministre adjointe, Direction générale des programmes, devrait examiner ses résultats et ses indicateurs de rendement pour s’assurer qu’ils s’harmonisent avec les objectifs et les priorités du Programme et il devrait élaborer des outils ou des processus pour mieux évaluer les répercussions à long terme des programmes d’adaptation.

La gestion a accepté de raffiner les priorités du programme, d’évaluer d’autres options de conception et de prestation, d’élaborer une stratégie de communication destinée aux intervenants pertinents de l’industrie, d’examiner les résultats en matière de rendement et d’explorer les méthodes appropriées pour évaluer les répercussions des programmes d’adaptation. Toutes les activités seront terminées d’ici décembre 2022.