Mobilisation des intervenants à l’égard du prochain cadre stratégique : Ce que nous avons entendu jusqu’à maintenant (2021)

Message de la Ministre

Les producteurs et les transformateurs d'aliments du Canada contribuent à notre économie, en créant des emplois, en stimulant les exportations et en misant sur la croissance économique durable de notre pays. La pandémie nous a rappelé à tous que leur travail est essentiel pour assurer notre sécurité alimentaire.

Ainsi, tous les cinq ans, depuis les 20 dernières années, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux consultent les producteurs, les transformateurs, ainsi que plusieurs intervenants afin d'élaborer un cadre stratégique pour l'agriculture dont l'objectif est de stimuler la croissance et la création de nouvelles opportunités. Ces discussions permettent de s'assurer que les investissements gouvernementaux ciblent des programmes et des services qui soutiendront le secteur agricole et agroalimentaire dans ses réalisations, tout en gérant les risques.

En tant que producteurs et transformateurs, vous connaissez très bien les défis auxquels le secteur agricole a dû faire face, tels que les changements climatiques, la pandémie, ainsi que la sécheresse et les inondations dévastatrices survenues dans l'ouest du Canada l'année dernière. Mais vous êtes résilients et continuer de vous développer et ce, en accédant à de nouveaux marchés et en misant sur les avancées dans les domaines de l'innovation et de l'agriculture durable.

Le cadre actuel, le Partenariat canadien pour l'agriculture (PCA), expirera le 31 mars 2023. D'ici là, le PCA continue de soutenir le secteur agricole et agroalimentaire afin qu'il soit plus durable, innovant et présent sur de nouveaux marchés – tout en gérant les pressions élevées causées par la pandémie et par les nombreuses perturbations de la chaîne d'approvisionnement, notamment en raison de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Durant la dernière année, nous avons commencé à réfléchir au prochain cadre, qui entrera en vigueur dans moins d'un an. Nous avons débuté les consultations en juin dernier et j'aimerais remercier tous ceux et celles qui y ont participé – vous, vos organisations, vos pairs du secteur et les Canadiens. Vos idées et vos observations, qui sont colligées dans ce rapport, ont jeté les bases pour aider les ministres de l'Agriculture à énoncer une vision commune pour le nouveau cadre dans la Déclaration de Guelph, en novembre dernier.

La conversation ne fait que commencer. Nous nous assurerons d'être à l'écoute du plus grand nombre possible d'intervenants de partout au pays – producteurs, transformateurs, jeunes, femmes, communautés autochtones, organisations environnementales, petits secteurs et secteurs émergents, de même que tous les Canadiens.

Ensemble, nous ferons du Canada un chef de file mondial d'un secteur agricole et agroalimentaire durable à tous les niveaux : environnemental, social et économique.

L'honorable Marie-Claude Bibeau, C. P., députée
Ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire

Sommaire

Le présent rapport présente des résumés de ce qu'Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) a entendu au cours des activités de mobilisation des intervenants et des détenteurs de droits sur l'élaboration du prochain cadre stratégique (PCS) qui ont précédé l'annonce de l'Énoncé de politique de Guelph par les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux (FPT) en novembre 2021.

Les intervenants et les détenteurs de droits ont pu donner leur opinion par divers moyens :

  • quatre séances de mobilisation nationales virtuelles les 7, 9 et 15 juin et 6 août 2021;
  • une séance de mobilisation avec les groupes autochtones le 4 août 2021;
  • une consultation avec le Conseil canadien de la jeunesse agricole et d'autres organisations jeunesse le 12 août 2021;
  • diverses réunions avec des représentants du secteur;
  • envoi de commentaires par courriel à AAC.

À ce jour, AAC a entendu plus de 200 participants d'environ 130 organisations.

Les séances de mobilisation et autres discussions ont porté sur cinq questions :

  • Quelle devrait être la priorité absolue du prochain cadre stratégique (PCS) (de 2023 à 2028)?
    • Quels sont les nouveaux éléments qui doivent être pris en considération dans le PCS?
  • Quels sont les défis actuels et émergents qui, selon vous, créent des pressions sur le secteur?
    • Comment le PCS peut-il le mieux faire progresser les objectifs du Canada en matière d'environnement et de durabilité?
  • Qu'est-ce qui fonctionne bien avec le Partenariat canadien pour l'agriculture (PCA) et quels points peut-on améliorer?
  • D'ici 2028, si vous deviez obtenir deux ou trois résultats principaux dans le cadre du PCS, quels seraient-ils?
  • Autres réflexions au sujet du PCS?

Ce rapport décrit ce qui a été entendu au cours du processus de consultation jusqu'au 31 décembre 2021, ce qui a éclairé les domaines prioritaires dont ont discuté les représentants FPT et l'élaboration de l'Énoncé de Guelph. Les commentaires reçus représentent la première étape du processus de consultation concernant le PCS. La mobilisation continue des Canadiens et Canadiennes et du secteur sera essentielle à mesure que les gouvernements FPT continueront d'élaborer des politiques et des programmes pour le prochain cadre. AAC poursuivra ses consultations en sollicitant les commentaires du secteur et des Canadiens et Canadiennes intéressés au moyen de séances de mobilisation et d'autres réunions avec des représentants de l'industrie en 2022.

Introduction

En prévision de l'élaboration du prochain cadre stratégique du Canada, les gouvernements FPT ont entrepris une série de consultations auprès des Canadiens et des Canadiennes et du secteur de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la transformation agroalimentaire (le secteur). Depuis le début de 2021, des efforts ont été déployés pour mobiliser les Canadiens et les Canadiennes et le secteur et recueillir leurs idées pour le PCS, comprendre leurs expériences dans le cadre du PCA actuel et, plus précisément, recueillir leurs points de vue sur les priorités et les résultats du PCS.

À ce jour, la consultation s'est déroulée au moyen de cinq principaux mécanismes de mobilisation (des renseignements plus détaillés se trouvent dans les annexes du présent rapport) :

1. Séances de mobilisation nationales

Les 7, 9 et 15 juin et le 6 août 2021, Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) a tenu des séances virtuelles avec des associations de l'industrie. L'objectif de ces séances était d'obtenir les commentaires des producteurs, des transformateurs, des détaillants, des jeunes, des femmes en agriculture, des communautés autochtones et des organisations environnementales sur leurs priorités pour le PCS, les possibilités et les défis auxquels le secteur fait face et leurs expériences avec le PCA.

2. Séance de mobilisation des groupes autochtones

Le 4 août 2021, AAC a tenu une séance virtuelle avec 17 participants de 16 organisations autochtones. L'objectif de cette séance était de connaître les priorités autochtones pour le PCS, leurs points de vue sur les possibilités et les défis dans le secteur et leurs expériences avec le PCA.

3. Consultation avec le Conseil canadien de la jeunesse agricole et d'autres organisations jeunesse

Le 12 août 2021, AAC a tenu une séance virtuelle avec 38 participants du Conseil canadien de la jeunesse agricole et 11 autres organisations jeunesse. L'objectif de cette séance était de connaître les priorités de la jeunesse pour le PCS, leurs points de vue sur les possibilités et les défis dans le secteur et leurs expériences avec le PCA.

4. Autres réunions avec des représentants sectoriels

Depuis le début de 2021, 14 consultations ont eu lieu avec un éventail de producteurs, transformateurs et autres organisations du secteur.

5. Commentaires envoyés par courriel

Depuis le début de 2021, AAC invite les Canadiens et Canadiennes à soumettre des commentaires écrits sur le PCS. Le 7 juin 2021, AAC a lancé la page Web de la consultation sur le PCS, invitant également les Canadiens et Canadiennes à faire part de leurs idées sur le PCS. À ce jour, AAC a reçu 27 mémoires d'organisations qui ont formulé des recommandations pour le PCS, présenté leurs points de vue sur les possibilités et les défis dans le secteur et donné leur rétroaction sur le PCA.

Les commentaires et les suggestions recueillis dans le cadre de ces tribunes fournissent des points de vue et des renseignements précieux qui ont contribué à éclairer l'Énoncé de Guelph, qui a été publié à la suite de la conférence annuelle des ministres FPT de l'Agriculture, qui a eu lieu du 8 au 10 novembre 2021.

En plus de ces activités fédérales, les provinces et les territoires ont mené leurs propres consultations sur le PCS et ont fourni à AAC les résultats de ces consultations.

Qu'avons-nous entendu jusqu'à maintenant

Liens entre les domaines prioritaires

Les discussions entre les intervenants et les détenteurs de droits ont permis de dégager de nombreux liens entre les objectifs économiques, la durabilité environnementale, les marchés et le commerce et les priorités en matière de science et d'innovation, ainsi que les enjeux sociaux (par exemple, main-d'œuvre, confiance du public). Voici quelques exemples :

  • La durabilité sous-entend des considérations environnementales, mais vise aussi les conditions du marché et du commerce, la science, l'innovation et la capacité de la main-d'œuvre, et bon nombre de ces domaines doivent souvent être conjugués pour permettre la compétitivité;
  • Les pratiques environnementales dans le secteur ont des avantages économiques, y compris la production d'énergie renouvelable et l'efficacité et la réduction des déchets;
  • La durabilité et l'innovation vont de pair et prennent différentes formes;
  • Les considérations environnementales font souvent partie intégrante de la production alimentaire locale et deviennent un facteur de plus en plus important dans les accords commerciaux internationaux;
  • La durabilité environnementale tout au long de la chaîne d'approvisionnement (par exemple, emballage) est également un facteur à prendre en considération;
  • Un système alimentaire solide et dynamique devrait permettre d'atteindre les objectifs de production, d'exportation et de sécurité;
  • La confiance du public est liée à l'environnement et ne se limite pas au domaine social;
  • Stimuler le développement économique et les moyens de subsistance ruraux à l'échelle locale, y compris pour les travailleurs migrants et les communautés autochtones.

On a également fait remarquer que l'agriculture est de plus en plus liée à d'autres secteurs, y compris comme solution à de nombreux problèmes (par exemple, énergie/combustibles propres, innovation et investissement reliant d'autres écosystèmes, changements climatiques, gestion de l'eau, qualité du sol).

Commentaires généraux sur le PCS

Dans l'ensemble, les commentaires appuient le besoin d'uniformité entre les cadres stratégiques pour l'agriculture, y compris le maintien du soutien à la compétitivité économique, à la productivité et à la croissance à long terme du secteur agricole et agroalimentaire du Canada. Les priorités agricoles étaient souvent considérées comme des priorités à long terme, et tout changement important apporté aux priorités et aux programmes dans les futurs cadres était considéré comme une perturbation du secteur; cependant, certaines priorités du PCA pourraient être élargies ou modernisées. Autres commentaires généraux :

  • Veiller à ce que les considérations prioritaires soient prospectives, axées sur la durabilité environnementale, le développement des marchés et l'innovation.
  • Promouvoir la proactivité dans la conception des politiques et des programmes.
  • Simplifier les guides de programme et les processus de demande.
  • Améliorer l'accès aux programmes pour les petites fermes et organisations, l'aquaculture, la production non alimentaire (par exemple, cultures de fibres, chanvre) et la transformation des aliments.
  • Augmenter le financement global du PCS pour répondre aux défis changeants auxquels fait face le secteur, ainsi que pour prendre en charge des priorités supplémentaires ou élargies.

On fait remarquer que la liste des enjeux s'est allongée depuis les cadres précédents et on reconnaît que certains ne relèvent pas du mandat traditionnel des ministères FPT de l'Agriculture (par exemple, travail, sécurité alimentaire). Bien qu'il y ait un certain empressement à accepter de nouvelles priorités, ou une perception selon laquelle il faut s'adapter aux conditions changeantes, il y a aussi des recommandations visant à augmenter le financement total pour le PCS, ou à se concentrer sur un moins grand nombre de domaines pour éviter que les ressources budgétaires soient trop dispersées, ce qui pourrait également limiter la capacité de mesurer les résultats et d'en rendre compte.

Durabilité environnementale et changements climatiques

L'environnement est considéré comme le plus grand défi ou le plus grand risque, un domaine critique qui nécessite des approches sectorielles et des efforts de recherche et d'innovation. Plusieurs participants ont également vu l'évolution de la dynamique commerciale entourant les politiques environnementales comme un risque. Beaucoup ont recommandé que les producteurs, les transformateurs, les intervenants et les titulaires de droits participent à l'élaboration de nouvelles initiatives environnementales, ainsi qu'à la définition de la durabilité dans le secteur. On a également mentionné la nécessité d'appuyer les producteurs et les transformateurs dans la mise en œuvre de pratiques environnementales nouvelles ou supplémentaires, et de suivre l'évolution de la réglementation.

Bien que l'on s'entende généralement sur l'on importance de l'environnement et des changements climatiques, il y avait un éventail de points de vue divergents à ce sujet, y compris, par exemple, la nécessité d'établir des objectifs environnementaux semblables à ceux d'autres secteurs; l'intégration de considérations environnementales ou de pratiques exemplaires dans les activités de production alimentaire; la nécessité d'appuyer le secteur dans la poursuite des objectifs environnementaux prévus dans le cadre – quoiqu'un financement provenant exclusivement du PCS suscite des préoccupations. Les discussions ont été de grande portée, mais ont fait ressortir la nécessité de faire de cette question une priorité clé du PCS.

Marchés et commerce

Le développement des marchés a souvent été mentionné comme une priorité clé, y compris l'importance de mettre l'accent sur la production alimentaire, de développer des marchés pour les produits agricoles et les produits à valeur ajoutée, et d'encourager l'investissement dans le secteur. La réputation du Canada en matière d'aliments de grande qualité doit être maintenue dans le contexte du PCS. Les marchés et le commerce ont été une question souvent soulevée, les participants soulignant que les pressions ont augmenté (par exemple, les risques géopolitiques, la hausse du coût des intrants) et les obstacles demeurent (par exemple, le commerce interprovincial). Les producteurs et les transformateurs doivent les surmonter pour saisir les occasions qui se présentent sur les marchés intérieurs et d'exportation.

La recherche de gains d'efficience, y compris l'adoption accrue de la technologie, la réduction des coûts de production et un accès suffisant à la main-d'œuvre, ont tous été mentionnés comme des éléments nécessaires pour être plus concurrentiels sur les marchés internationaux et nationaux. Certaines recommandations visaient également à mieux faire connaître les règlements du Canada et à renforcer les normes de l'industrie afin d'améliorer la dynamique du commerce.

Le commerce international et le commerce intérieur ont également fait l'objet de discussions. Alors que certains participants étaient désireux d'élargir les marchés internationaux, d'autres étaient tout aussi ambitieux à l'égard du développement des marchés intérieurs. Même si la nécessité de maintenir des accords commerciaux avantageux pour atteindre les objectifs d'exportation du Canada était considérée comme essentielle à la compétitivité, les marchés intérieurs étaient également considérés comme essentiels pour améliorer la sécurité alimentaire et créer des possibilités d'emploi.

Transformation alimentaire à valeur ajoutée

On a demandé à plusieurs reprises d'accélérer la production à valeur ajoutée, faisant remarquer qu'il n'est pas logique d'expédier les produits canadiens à l'étranger pour les transformer et de les racheter, ainsi que de mettre en évidence les possibilités pour le Canada d'élargir ses marchés d'exportation.

Chaîne d'approvisionnement alimentaire

La chaîne d'approvisionnement alimentaire a été mentionnée en ce qui concerne les risques et la volonté d'accroître l'efficacité, la productivité et la compétitivité. Comme certains problèmes ont été signalés pendant la pandémie, il a été suggéré d'améliorer ou de cibler le soutien des chaînes d'approvisionnement, notamment aux niveaux des abattoirs, de la transformation des aliments et des régions et provinces.

Sciences et innovation

Beaucoup ont souligné la nécessité de poursuivre ou d'améliorer les progrès existants au Canada afin de demeurer productif et concurrentiel, d'accroître le financement qui permettra de relever les défis et de saisir les occasions à l'heure actuelle (par exemple, changements climatiques, production à valeur ajoutée) et de favoriser une plus grande collaboration, notamment lorsqu'il s'agit d'échanger de l'information au sein du secteur ainsi qu'avec d'autres secteurs. Certains ont souligné que moins d'innovation et de technologie par rapport aux concurrents mondiaux désavantagent le Canada et font en sorte qu'il doit compter sur la main-d'œuvre pour compenser. D'autres ont indiqué que le manque de services Internet à large bande est un problème qui limite les communications dans les collectivités rurales, y compris l'accès aux données et la gestion des données, qui sont essentielles aux décisions de gestion agricole. La haute et la basse technologie peuvent aider à faire progresser le secteur. La technologie devrait être plus accessible aux agriculteurs, tout comme l'information sur l'adoption de technologies appropriées et les avantages connexes, selon le type d'exploitation agricole et d'autres facteurs de production. Parmi les autres recommandations, mentionnons le développement de l'infrastructure rurale et l'importance de maintenir les efforts en matière de recherche et d'innovation, tant pour assurer la prise de décisions fondées sur la science que pour favoriser les débouchés commerciaux.

Réglementation

Certaines préoccupations ont été soulevées concernant l'importance que la réglementation évolue en fonction des progrès (par exemple, les marchés, la science, l'environnement) et qu'elle ne limite pas la croissance. Les règlements et les politiques pourraient également être mieux harmonisés (par exemple, favoriser une culture de l'innovation). La réglementation devrait répondre aux besoins économiques du secteur et au bien public.

Certains ont recommandé plus de soutien pour aider les petites exploitations agricoles et les organisations à s'adapter aux nouveaux règlements, alors que la réglementation constitue un obstacle majeur pour de nombreuses entreprises autochtones. L'absence d'une voie viable et accessible pour la vente d'aliments traditionnels à des fins commerciales constitue un obstacle économique majeur pour les collectivités qui veulent tirer parti des terres et des droits qu'elles possèdent déjà et les utiliser pour le développement économique et comme sources de revenus.

Main-d'œuvre

La question de la main-d'œuvre a surtout été abordée sous l'angle des pénuries et de la nécessité de promouvoir les carrières agricoles auprès des jeunes, des nouveaux venus dans le secteur et des groupes sous-représentés, ainsi que d'accroître la planification de la relève comme moyen de renouveler les collectivités rurales. Quelques-uns ont mentionné l'automatisation et l'innovation comme solutions possibles (c'est-à-dire, la diminution du nombre total de postes vacants, mais l'offre de postes spécialisés), tandis que les jeunes agriculteurs ont proposé de mieux faire connaître l'éventail des carrières dans l'ensemble du secteur et d'appuyer les nouveaux venus de l'extérieur du secteur en leur donnant de l'information sur les programmes et le financement offerts pour la formation et l'équipement.

Diversité

Parmi les autres recommandations, mentionnons l'amélioration de l'accès des femmes, des jeunes et des groupes sous-représentés aux mesures de soutien concernant les terres et les activités agricoles. On a demandé de la formation axée sur les compétences, des services consultatifs en agriculture et des partenariats entre les communautés autochtones et les établissements d'enseignement postsecondaire et de recherche, ainsi que du financement pour les peuples autochtones. De plus, l'éducation non formelle a également été reconnue comme importante, comme la préservation et la transmission du savoir autochtone concernant l'agriculture et l'environnement.

Données, résultats des programmes et mesure du rendement

Les réponses portaient sur l'importance de la mesure du rendement et de la transparence; il a été mentionné qu'une plus grande capacité d'accéder aux résultats des programmes faciliterait la prise de décisions d'affaires. On recommande donc que davantage de données et de résultats des programmes soient rendus publics.

Parmi les recommandations relatives à la mesure du rendement, mentionnons l'établissement de cibles plus claires, plus de latitude aux provinces et territoires en matière de cibles, et une plus grande importance accordée en général à la mesure des résultats sans nécessairement exiger des cibles normatives.

Confiance du public, sensibilisation et collaboration

Les participants ont signalé qu'il était important d'obtenir la confiance du public à l'égard du secteur agricole et agroalimentaire. Des idées sur la confiance du public ont été explorées à maintes reprises pour accroître la collaboration (par exemple, entre les secteurs de l'économie, entre le gouvernement et l'industrie, et d'autres intervenants de la chaîne d'approvisionnement) afin de mieux faire connaître le travail accompli dans l'ensemble du secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire. (Par exemple, pour sensibiliser davantage le public à la provenance des aliments, dissiper les mythes au sujet du secteur, mettre en évidence les mesures environnementales que prend actuellement le secteur), ce qui permettrait d'améliorer la situation concernant l'éducation alimentaire, la durabilité et les questions liées à la main-d'œuvre.

Fonctionnement du PCA

De façon générale, les participants étaient d'accord avec les objectifs du PCA et souhaitent que ceux-ci soient maintenus. Les réponses à la question « Qu'est-ce qui fonctionne bien avec le Partenariat canadien pour l'agriculture (PCA) et quels points peut-on améliorer? » indiquent qu'il est essentiel de poursuivre les investissements du cadre dans le secteur, et que certains souhaitent accroître le financement des programmes de gestion des risques de l'entreprise, simplifier les processus de demande et d'administration, et améliorer l'échange d'information pour permettre au secteur en général de tirer des leçons des résultats des programmes et des projets. Par exemple, Agri-marketing, les grappes de recherche d'Agri-science et le soutien aux secteurs sous gestion de l'offre sont considérés efficaces à l'heure actuelle. Bien que la modification récente de la limite de la marge de référence d'Agri-stabilité ait été bien accueillie, le programme pourrait être élargi pour mieux aider tous les groupes de producteurs et simplifier ses processus administratifs.

Les programmes fédéraux sont considérés comme un important moyen de fournir un soutien ciblé au secteur dans des circonstances difficiles (par exemple, sécheresse, inondations), ainsi que dans des domaines importants comme l'accès aux marchés et l'innovation. Certains sont d'avis qu'il faudrait assouplir les programmes pour qu'ils répondent mieux aux changements des conditions du marché et aux défis connexes que connaît le secteur. Bien que certains aient indiqué que des programmes FPT à frais partagés souples sont essentiels pour répondre aux besoins régionaux, d'autres ont indiqué que l'administration nationale facilite l'exécution uniforme des programmes. Quant aux domaines qui devraient faire l'objet d'une collaboration entre les gouvernements FPT, mentionnons le soutien à la compétitivité, la durabilité et la confiance du public.

On souhaite également un accès plus équitable aux programmes pour les petites organisations qui pourraient être désavantagées par rapport aux grandes organisations sur le plan du rendement économique et d'autres considérations au moment de présenter une demande de financement, ainsi que pour l'aquaculture, le chanvre et la transformation des aliments.

Les processus de demande et de négociation d'une entente imposent parfois un fardeau plus lourd aux petites exploitations agricoles et aux organismes sans but lucratif. Des améliorations aux programmes ont également été demandées, comme l'envoi d'un préavis concernant les périodes d'admissibilité des demandes, afin que les demandeurs éventuels puissent mieux planifier leurs propositions de projet, y compris les éléments urgents, et une plus grande souplesse afin que les fonds puissent être transférés d'un exercice à l'autre.

On reconnaît que les programmes sont généralement faciles à utiliser pour les agriculteurs d'expérience, mais qu'il peut être difficile pour les jeunes ou les nouveaux agriculteurs de s'y retrouver, d'avoir accès au financement et de l'obtenir. Souvent, cela dépend de la province qui administre le programme en question.

Mobilisation future

Le présent rapport décrit ce qui a été entendu au cours du processus de consultation qui a orienté la création de l'Énoncé de Guelph. AAC poursuivra ses consultations en sollicitant les commentaires du secteur et des Canadiens et Canadiennes intéressés; à cette fin, on organisera des activités de mobilisation ciblées et axées sur les domaines prioritaires décrits dans l'Énoncé.

Un certain nombre d'activités de mobilisation auront lieu pour atteindre cet objectif, notamment :

1. Séances nationales de mobilisation

Des séances de mobilisation nationale seront organisées pour recueillir les commentaires des intervenants sur les priorités établies dans l'Énoncé de Guelph. L'information sur les séances sera communiquée au secteur et par l'entremise du site Web de consultation sur le PCS : Échangez des idées : Prochain cadre stratégique pour l'agriculture.

2. Autres réunions avec des représentants sectoriels

Les gouvernements et les représentants FPT continueront de rencontrer des représentants du secteur dans divers contextes pendant l'élaboration du prochain cadre stratégique, y compris des séances ciblées avec les jeunes et les groupes autochtones. Ces réunions fourniront une rétroaction utile sur l'orientation et les priorités envisagées.

3. Commentaires envoyés par courriel

Les Canadiens et Canadiennes seront invités à soumettre leurs commentaires sur l'Énoncé de Guelph par l'entremise du site Web consacré à la consultation sur le PCS :  Échangez des idées : Prochain cadre stratégique pour l'agriculture.

Annexe A : L'industrie, les groupes autochtones et les jeunes aux séances de mobilisation

Voici les organisations qui ont participé aux séances de mobilisation nationales virtuelles, à la séance de mobilisation avec les groupes autochtones et à la consultation des jeunes :

Organisations environnementales

  • Canards Illimités Canada
  • Équiterre
  • Fermiers pour la transition climatique

Institutions financières

  • Centrale des caisses de crédit du Canada

Associations de l'industrie

  • Alliance agricole du Nouveau-Brunswick
  • Agricultural Producers Association of Saskatchewan
  • Alberta Federation of Agriculture
  • British Columbia Agriculture Council
  • British Columbia Blueberry Council
  • Conseil des grains du Canada
  • Association des éleveurs de vison du Canada
  • Alliance de l'industrie canadienne de l'aquaculture
  • Association canadienne du bison
  • Canadian Canola Growers Association
  • Canadian Cattlemen's Association
  • Alliance canadienne des cervidés
  • Fédération canadienne de l'agriculture
  • Association canadienne pour les plantes fourragères
  • Les Producteurs d'œufs d'incubation du Canada
  • Conseil canadien du miel
  • Conseil canadien de l'horticulture
  • Association canadienne des pépiniéristes et des paysagistes
  • Canadian Organic Growers Association
  • Alliance canadienne de l'horticulture ornementale
  • Conseil canadien des transformateurs d'œufs et de volailles
  • Conseil canadien du porc
  • Fédération canadienne du mouton
  • Conseil canadien du canola
  • Céréales Canada
  • Les producteurs de poulet du Canada
  • Fertilisants Canada
  • Conseil canadien du lin
  • Flowers Canada Growers
  • Producteurs de céréales de l'Ontario
  • Producteurs de grains du Canada
  • Keystone Agricultural Producers (Manitoba)
  • Association nationale des engraisseurs de bovins
  • Réseau ovin national
  • Fédération de l'agriculture de la Nouvelle­Écosse
  • Fédération de l'agriculture de l'Ontario
  • Fédération biologique du Canada
  • Prairie Oat Growers Association
  • Fédération de l'agriculture de l'Île-du-Prince-Édouard
  • Pulse Canada
  • Seed Corn Growers of Ontario
  • Territorial Agrifood Association
  • Éleveurs de dindon du Canada
  • Yukon Agricultural Association

Développement de l'industrie

  • Conseil canadien pour les ressources humaines en agriculture
  • Association canadienne de sécurité agricole
  • Gestion agricole du Canada
  • Fédération de la relève agricole du Québec/Union des producteurs agricoles
  • Compétences Transformation alimentaire Canada
  • Syndicat national des cultivateurs

Groupes autochtones

  • La Nation Anishinabek
  • L'Assemblée des Premières Nations
  • Congrès des Peuples Autochtones
  • Fédération des nations autochtones souveraines
  • First Nation Growers
  • First Nations Agriculture Association of British Columbia
  • Services aux Autochtones Canada
  • Indigenous Works
  • Fédération des Métis du Manitoba
  • La Nation métisse de la Colombie-Britannique
  • Metis Settlements General Council
  • Association nationale des sociétés autochtones de financement
  • Native Council of Prince Edward Island
  • Bande d'Okanagan
  • Saskatchewan Indian Equity Foundation
  • Programme des ressources agricoles de Wiikwemkoong

Producteurs/ transformateurs/ consultants

  • Conseil en agriculture, en alimentation et en réglementation
  • Agrinomics I.T. Consulting Ltd.
  • AGT Foods
  • Ashwell Group/AACG
  • Boxall Agri Farms
  • Cargill Canada
  • Ingredion Canada
  • T Bjornson & Associates Consulting

Associations de transformation

  • Association canadienne des boissons
  • Association canadienne des eaux embouteillées
  • Association canadienne du veau
  • Association des transformateurs laitiers du Canada
  • Aliments et boissons Canada
  • Fabricants de produits alimentaires du Canada
  • Association des fabricants d'aliments pour animaux familiers du Canada
  • Vignerons Canada

Influence de la recherche, de l'innovation et des politiques

  • Institut agricole du Canada
  • Institut canadien des politiques agroalimentaires (ICPA)
  • Canadian Beef Breeds Council
  • Agence canadienne d'identification du bétail
  • Centre canadien pour l'amélioration des porcs
  • Commission canadienne des grains
  • Institut international du Canada pour le grain
  • Association canadienne de l'industrie du bétail et de la génétique
  • Centre technique canadien pour l'orge brassicole
  • CropLife Canada
  • Financement agricole Canada
  • Sécurité alimentaire Canada
  • Institut des politiques agroalimentaires innovatrices
  • Inter Pares
  • Conseil national pour le soin des animaux d'élevage
  • Saskatchewan Wheat Development Commission

Détaillants/ consommateurs

  • Association canadienne des foires et expositions
  • Produits alimentaires et de consommation du Canada
  • Conseil canadien du commerce de détail

Commerce

  • Association pour le commerce biologique du Canada
  • Canada Porc International
  • Alliance canadienne du commerce agroalimentaire
  • Alliance commerciale canadienne du chanvre
  • Association canadienne de la distribution de fruits et légumes
  • Association canadienne des exportateurs de porc
  • Soy Canada (anciennement la Canadian Soybean Exporters Association)

Jeunes agriculteurs

  • Jeunes agriculteurs et éleveurs de l'Alberta
  • Conseil canadien de la jeunesse agricole
  • Table pancanadienne de la relève agricole
  • Concours des jeunes agriculteurs d'élite du Canada
  • Cattlemen's Young Leaders
  • Programme des Jeunes agriculteurs des Producteurs de poulet du Canada
  • Junior Farmers Association of Ontario
  • La fédération de la relève agricole du Québec
  • Jeunes entrepreneurs agricoles de la Saskatchewan/L'agriculture en classe
  • Syndicat de la relève agricole de l'Estrie
  • Young Agrarians
  • Young Cattlemen's Council

Observateurs provinciaux et territoriaux

  • Ministère de l'Agriculture et des Forêts de l'Alberta
  • Ministère de l'Agriculture et du Développement des ressources du Manitoba
  • Ministère des Pêches, des Forêts et de l'Agriculture de Terre-Neuve-et-Labrador
  • Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales de l'Ontario
  • Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'​Alimentation du Québec
  • Ministère de l'Agriculture de la Saskatchewan

Annexe B : Aperçu des résultats de la présentation écrite

Tout au long du processus de consultation, AAC a invité les Canadiens et Canadiennes à présenter des commentaires écrits sur le PCS. La page Web de la consultation sur le PCS lancée le 7 juin 2021 a également invité les Canadiens et Canadiennes à faire part de leurs idées sur le PCS.

En plus des commentaires écrits de particuliers, AAC a reçu des mémoires de 27 organisations qui ont formulé des recommandations pour le PCS à ce jour.

Observations écrites des organisations à ce jour :

  • Agricultural Producers Association of Saskatchewan
  • Producteurs de bœuf de l'Ontario
  • British Columbia Agriculture Council
  • Association pour le commerce des produits biologiques du Canada
  • Alliance de l'industrie canadienne de l'aquaculture
  • Canadian Canola Growers Association
  • Canadian Cattlemen's Association
  • Fédération canadienne de l'agriculture
  • Alliance commerciale canadienne du chanvre
  • Conseil canadien de l'horticulture
  • Table pancanadienne de la relève agricole
  • Céréales Canada
  • Les Producteurs de poulet du Canada
  • Les Producteurs d'œufs du Canada
  • Équiterre
  • Fermiers pour la transition climatique
  • Producteurs de grains du Canada
  • Groupe multiconseil agricole Saguenay–Lac-Saint-Jean
  • Association nationale des engraisseurs de bovins
  • Réseau ovin national
  • Prairie Oat Growers Association
  • Producteurs de grains du Québec
  • Producteurs et productrices acéricoles du Québec
  • Union des producteurs agricoles
  • Centre de recherches et d'innovation de Vineland
  • Young Agrarians
  • Young Cattlemen's Council