Le Service national d’identification (SNI) est le portail grâce auquel on peut envoyer aux taxonomistes de la Collection nationale canadienne d'insectes, d'arachnides et de nématodes (CNC) des spécimens d’insectes, d’arachnides, de nématodes et d’autres espèces qui leur sont apparentées afin de les faire identifier. Pour cette raison, le SNI est l’une des premières lignes de défense du système canadien de protection de l’environnement et des ressources biologiques. De fait, l’identification et la classification des organismes sont essentielles pour comprendre la biodiversité des espèces indigènes du Canada et pour bien apprécier les menaces à la stabilité de cette biodiversité.
Selon la loi, « Quiconque constate la présence de ce qu’il croit être un ravageur dans une zone où celui-ci n’était pas connu auparavant doit en faire sans délai la déclaration au ministre accompagnée d’un spécimen. » (Loi sur la protection des végétaux, 1990, article 5). Le SNI et les taxonomistes de la CNC soutiennent le ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, l’Agence canadienne d’inspection des aliments et d’autres ministères et organismes gouvernementaux chargés de la protection de la faune et de la flore indigènes contre les espèces envahissantes. Ils contribuent ainsi à la sécurité des produits importés et exportés ainsi qu’à la santé, au bien-être et à la sécurité des Canadiens.
Des milliers de spécimens recueillis partout au pays sont envoyés chaque année au SNI. Ils proviennent de producteurs, de l'industrie privée, de la population canadienne et de nombreux organismes gouvernementaux. Bon nombre de ces échantillons proviennent de produits végétaux et animaux tels que des fleurs, des fruits et des matériaux d'emballage en bois en provenance de l'étranger qui sont interceptés à la frontière. Il est donc de première importance que nos taxonomistes procèdent à l'identification exacte de ces insectes. Si les espèces représentent un danger pour nos cultures ou nos zones sauvages, des mesures doivent être prises pour empêcher leur implantation au Canada.
Procédure d’envoi de spécimens
Formulaire d’envoi du SNI : Les envois de spécimens doivent être accompagnés du Formulaire de demande de SNI. Y figurent les coordonnées, les renseignements sur les spécimens envoyés et sur leur collecte ainsi que la description du projet et son utilité. Les services d’identification peuvent occasionner des frais.
Adresse de livraison :
Dr. Owen Lonsdale
Gestionnaire, Service national d’identification (Entomologie)
Agriculture et Agroalimentaire Canada
Édifice K.W. Neatby, Ferme expérimentale centrale
960, avenue Carling
Ottawa (Ontario) K1A 0C6
Canada
owen.lonsdale@agr.gc.ca
613-759-1992
Préparation : La plupart des spécimens peuvent être préparés par le demandeur. Dans certains cas, cependant, il faut d’abord communiquer avec le gestionnaire du SNI afin de savoir comment préparer les spécimens de façon à préserver les principaux caractères diagnostiques (par exemple, séchage au point critique ou conservation dans l’alcool). C’est le cas, par exemple, des Hyménoptères parasitoïdes, des petites mouches et d’autres petits groupes fragiles semblables. Dans le cas des spécimens qui peuvent être séchés à l’air et préparés par le demandeur, il est préférable, si c’est possible, de les épingler et de les étiqueter correctement pour faciliter leur identification. Pour connaître la bonne méthode de préparation, prière de consulter le volume suivant : Collecting, preparing, and preserving insects, mites, and spiders, Insects and Arachnids of Canada Handbook (PDF externe, en Anglais seulement).
Identification avant la soumission : Enfin, il faut toujours essayer d’identifier le spécimen au niveau taxinomique le plus bas possible avant de l’envoyer (par exemple, famille ou genre) et de toujours indiquer toutes les données de collecte sur les étiquettes des spécimens. Le travail d’identification des scientifiques s’en trouve facilité et le temps de traitement, réduit. Dans la mesure du possible, il faut taper ou inscrire lisiblement les renseignements sur la collecte sur les étiquettes des spécimens, lesquelles doivent être faites de papier épais, plus durable, sans être trop grosses.
Transport : Pour le transport des spécimens, il faut utiliser des épingles ou des étiquettes selon le cas. Nota : il est possible que, durant l’expédition, une étiquette se détache et tourne autour de l’épingle, occasionnant ainsi des dommages au spécimen. Il faut utiliser le matériel d’emballage approprié pour absorber les vibrations. Pour envoyer au SNI des spécimens préservés dans l’eau, il faut les envelopper d’un matériau absorbant et les placer dans un petit contenant étanche contenant un agent de préservation acceptable. Certains agents de préservation sont inflammables et de nombreux types de contenants sont sujets aux fuites, en particulier s’ils ne sont pas bien fermés, alors il faut les manipuler avec soin.
Important : Le demandeur qui a l’intention d’envoyer un grand nombre de spécimens (soit 40 ou plus) doit communiquer avec le gestionnaire du SNI auparavant. Il faut bien démontrer la pertinence des spécimens aux projets en cours en plus de prévoir plus de temps pour que le gestionnaire du SNI ait l’occasion de discuter de la demande avec les scientifiques compétents. Il est important de noter que l’identification de spécimens du SNI n’est qu’une des responsabilités du personnel de la CNC, y compris la recherche et la conservation. Il incombe donc au gestionnaire du SNI de ne pas alourdir la tâche des employés si ces demandes perturbent indûment d’autres activités.
Pour de plus amples renseignements, veuillez-vous adresser à :
Owen Lonsdale
owen.lonsdale@agr.gc.ca
613-759-1992