Les agriculteurs de partout au Canada font face à de nombreux défis liés aux changements climatiques, et ils en voient les répercussions de leurs propres yeux. Ils ont trouvé de nouvelles façons de protéger l’environnement, en collaboration avec des chercheurs et d’autres collaborateurs. Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) travaille à renforcer la résilience climatique des systèmes alimentaires de notre pays grâce au Programme des Laboratoires vivants des Solutions agricoles pour le climat (SAC).
Le programme se veut une approche d’innovation agricole axée sur la collaboration des agriculteurs, des chercheurs et d’autres collaborateurs chargés de produire conjointement et de mettre à l’essai de nouvelles pratiques et technologies axées sur la réduction des gaz à effet de serre (GES) et la séquestration de carbone sur les terres agricoles, ainsi que d’autres avantages environnementaux pour la santé des sols, la qualité de l’eau et la biodiversité. Le programme a maintenant un réseau national de 14 Laboratoires vivants.
Un des nouveaux projets du Programme des Laboratoires vivants des SAC est mis en place à Terre-Neuve-et-Labrador, grâce à un financement pouvant atteindre 3,8 millions de dollars d’AAC. La Fédération de l’agriculture de Terre-Neuve-et-Labrador dirige le projet avec de nombreux partenaires, y compris des agriculteurs locaux et des chercheurs du campus Grenfell de l’Université Memorial, du ministère des Pêches, des Forêts et de l’Agriculture de Terre-Neuve-et-Labrador, ainsi qu’AAC.
Le projet de Laboratoire vivant englobe une grande partie de la province avec des équipes travaillant au Labrador ainsi que dans l’ouest et l’est de Terre-Neuve. L’accent est mis sur l’innovation à la ferme, la mise à l’essai et l’amélioration continue de pratiques de gestion bénéfiques importantes pour ces régions et pour l’environnement. À Terre-Neuve, les agriculteurs ont exprimé leur intérêt à mettre au point de nouvelles façons d’utiliser les cultures de couverture qui réduisent les émissions de GES et améliorent la qualité du sol ainsi qu’à d’autres pratiques de gestion des éléments nutritifs dans le sol et des engrais qui amélioreront la santé des sols et assureront la propreté des cours d’eau. Les activités des Laboratoires vivants au Labrador visent également à produire de la matière organique dans le sol pour retenir les éléments nutritifs en utilisant du compost et du biocharbon, des matières riches en carbone composées de résidus organiques comme des plantes et des déchets de bois qui peuvent fournir des éléments nutritifs supplémentaires pour la croissance des plantes. L’objectif ultime est de réduire l’empreinte carbone du secteur grâce à l’échange de connaissances entre les collaborateurs, ce qui mènera à une innovation plus rapide et à l’adoption de pratiques de gestion exemplaires.
En mettant l’accent sur les besoins des agriculteurs, le Laboratoire vivant — Terre-Neuve-et-Labrador (LV-TNL) fait participer les agriculteurs à chaque étape. Les agriculteurs apportent des connaissances et de l’expérience, tout en élaborant et mettant à l’essai conjointement les innovations proposées dans leurs champs, dans le but d’élaborer une approche équilibrée et pratique qui peut renforcer leurs résultats financiers tout en aidant l’environnement.
« Nous cherchons toujours à innover, à accroître l’efficacité et à réduire nos intrants. Faire partie du Laboratoire vivant de Terre-Neuve-et-Labrador nous aidera à y arriver », affirme l’agriculteur participant, Ian Richardson.
Les activités de Laboratoire vivant qui se déroulent dans les fermes de la région de l’ouest de Terre-Neuve sont codirigées par les agriculteurs, le collaborateur principal, la Newfoundland and Labrador Federation of Agriculture (Rodney Reid), et d’autres partenaires du campus Grenfell de l’Université Memorial (Yeukai Katanda, Ph.D.). et le ministère des Pêches, des Forêts et de l’Agriculture de Terre-Neuve-et-Labrador (Crystal McCall). L’équipe de recherche d’AAC, codirigée par Linda Jewell, du Centre de recherche et de développement de St. John’s, et Tobias Laengle, Ph.D., du Centre de la lutte antiparasitaire, appuie la mise en œuvre des activités du projet par des collaborateurs et des agriculteurs du Labrador et de la région de l’est de Terre-Neuve.
Les activités d’innovation sont axées sur l’élaboration, la mise à l’essai et l’amélioration de pratiques de gestion bénéfiques, comme la façon dont l’azote peut être utilisé plus efficacement, ainsi que les différents types de cultures de couverture, les mélanges de compostage et le biocharbon adapté à la région afin de capter le carbone et de réduire les émissions de GES dans les cultures horticoles, comme les carottes et les pommes de terre. En plus d’avoir des effets positifs sur les changements climatiques, ces pratiques de gestion devraient également avoir des avantages sur la santé des sols, la qualité de l’eau et le rendement des cultures, ainsi que soutenir la lutte antiparasitaire et la biodiversité adaptées au climat. Une partie importante de l’élaboration des pratiques agricoles qui conviennent le mieux à l’adoption consiste à étudier leurs avantages économiques tout en tenant compte des défis uniques de l’agriculture à Terre-Neuve-et-Labrador.
Le programme est toujours en voie de recruter des agriculteurs locaux pour travailler ensemble à la création, à la mise à l’essai et à l’évaluation de pratiques de gestion exemplaires. Les personnes intéressées peuvent communiquer avec la Newfoundland and Labrador Federation of Agriculture (en anglais seulement).
Pour en savoir plus sur les Programme des Laboratoires vivants des SAC.
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