Fonds d'action à la ferme pour le climat : un agriculteur de l'Île-du-Prince-Édouard loue les bienfaits des cultures de couverture pour les producteurs agricoles et l'environnement

Du fond de son étable, Brett Francis regarde les champs enneigés de son exploitation familiale qui seront bientôt prêts pour l'ensemencement du printemps. Lui et sa famille sont bien au fait des défis climatiques auxquels les agriculteurs font face. Avec sa famille et ses parents, Brett exploite Francis Farms, une ferme mixte multigénérationnelle située dans le centre de l'Île-du-Prince-Édouard. Il s'agit d'une exploitation de naissage de bovins de boucherie comprenant un parc d'engraissement. On y cultive aussi des pommes de terre, du maïs, du soja, du chanvre et des plantes fourragères.

« Selon mon père, depuis cinq ans, il y a plus de grosses tempêtes et de graves sécheresses que ce qu'on avait dans le passé », avance Brett.

De forts ouragans ont déjà écrasé et détrempé les champs de maïs de l'exploitation en plus de tripler les dépenses liées aux récoltes. Cette année, la famille s'intéresse à des variétés de maïs résistantes au vent et cultive plus de plantes fourragères pour nourrir ses bovins. Des étés de plus en plus chauds sont aussi une source de préoccupation en ce qui concerne les cultures de pommes de terre.

Brett Francis

Les propriétaires de Francis Farms ont toujours été fiers d'avoir une longueur d'avance dans le domaine de l'agriculture de précision, mais comme les phénomènes météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents, Brett est encore plus à l'affût des nouveautés.

« Un ami qui exploite une ferme laitière en Nouvelle-Écosse m'a parlé du Fonds d'action à la ferme pour le climat (FAFC) d'Agriculture et Agroalimentaire Canada. Il a insisté pour que je me renseigne sans tarder », explique Brett.

La première chose qui lui a sauté aux yeux est l'aide financière offerte pour les cultures de couverture : son père préconise et utilise ce type de cultures depuis 25 ou 30 ans. Le sol de l'Île-du-Prince-Édouard est très vulnérable à l'érosion hydrique et éolienne causée par la pluie et la fonte des neiges. Les cultures de couverture réduisent l'érosion et aident les champs à conserver leur précieuse couche arable riche en matière organique, ce qui rend le sol plus fertile et résilient aux conditions météorologiques extrêmes. De plus, les sols des cultures de couverture peuvent réduire le lessivage de l'azote dans les eaux souterraines et empêcher l'oxyde nitreux, un gaz à effet de serre, de se retrouver dans l'atmosphère.

Après avoir présenté une demande d'aide financière au FAFC par l'intermédiaire de la PEI Federation of Agriculture, Brett a reçu des fonds pour planter des cultures de couverture sur une plus grande superficie que d'habitude, y compris tous les acres travaillés à l'automne pour la toute première fois. Avant de faire appel au FAFC, les propriétaires de Francis Farms utilisaient les cultures de couverture dans environ 50 % de leurs champs et, aujourd'hui, ce pourcentage se situe près de 100 %.

« C'est incroyable d'avoir accès au FAFC pour les cultures de couverture. Ces cultures nécessitent beaucoup de temps et d'argent et il ne s'agit pas d'une pratique qui rapporte maintenant, mais le résultat final est extrêmement positif pour l'exploitation et l'environnement. »

Brett reconnaît le travail d'équipe d'Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), de la PEI Federation of Agriculture et du ministère de l'Agriculture de l'Île-du-Prince-Édouard en ce qui concerne l'aide financière fournie et le soutien offert pour la présentation d'une demande. Il espère que grâce au FAFC, les agriculteurs seront plus nombreux à adopter des pratiques agricoles plus durables.

« Le FAFC est un excellent partage des coûts entre le gouvernement et les agriculteurs. Tout le monde doit se nourrir et chacun a la responsabilité de prendre soin de ses aliments et de son environnement. »

Pour en savoir plus sur le Fonds d'action à la ferme pour le climat.

 

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