Semer les graines de la collaboration : des agriculteurs, des chercheurs et des partenaires de la Nouvelle-Écosse s’attaquent au changement climatique dans le cadre d’un projet de laboratoire vivant

Deux chercheurs prélèvent des échantillons de sol dans un verger

Des chercheurs d'AAC au Laboratoire vivant – Nouvelle-Écosse prélèvent des échantillons de sol dans des vergers à l'automne suivant la saison de croissance de 2023.

Au cours des dernières années, les agriculteurs du Canada ont été confrontés à des conditions météorologiques extrêmes : ouragans, sécheresses, inondations, feux de forêt, gelées printanières et tourbillons polaires. Pour atténuer les effets du changement climatique, les agriculteurs ont adapté leurs pratiques et trouvé de nouveaux moyens de rendre leurs exploitations plus compétitives et plus durables. Solutions agricoles pour le climat – Laboratoires vivants (SAC-LV), un programme de dix ans financé par Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), permet aux agriculteurs, aux chercheurs et à d'autres collaborateurs d'unir leurs forces pour élaborer, mettre à l'essai et évaluer des pratiques et des technologies novatrices afin de réduire l'empreinte environnementale et d'améliorer la résilience climatique.

Le Laboratoire vivant – Nouvelle‐Écosse fait partie du réseau national de 14 laboratoires vivants d'AAC. Dirigé par la Nova Scotia Federation of Agriculture (en anglais seulement) (NSFA), ce projet quinquennal a été annoncé en 2022, avec un financement pouvant atteindre 4,5 millions de dollars de la part d'AAC. Les activités du Laboratoire vivant – Nouvelle‐Écosse sont axées sur l'élaboration de pratiques de gestion agricole novatrices dans quatre domaines :

  • la gestion du parterre des vergers et des vignobles,
  • les cultures de couverture dans les systèmes de production annuelle,
  • les zones riveraines et les brise-vent,
  • l'échange de terres.

Chaque activité se concentre sur différentes innovations qui sont élaborées, mises à l'essai et évaluées avec des agriculteurs de la Nouvelle-Écosse afin d'augmenter la séquestration du carbone dans le sol, d'atténuer les émissions de gaz à effet de serre (GES) et de fournir d'autres avantages environnementaux. Enfin, une étude socioéconomique examinera les effets intégrés de ces quatre activités. Des partenaires de l'Université Acadia recueilleront des données auprès des producteurs participants et non participants afin de mieux comprendre les coûts et les avantages de la mise en œuvre des pratiques de gestion bénéfiques, ainsi que les facteurs qui motivent un producteur à investir, y compris les considérations financières et non financières. Au bout du compte, l'étude socioéconomique aidera à accélérer l'adoption de pratiques et de technologies durables à la ferme pour lutter contre le changement climatique.

« Le Laboratoire vivant – Nouvelle-Écosse met en évidence le rôle que l'agriculture peut jouer dans l'atténuation du changement climatique. Ces pratiques continueront de faire prospérer l'industrie agricole en Nouvelle-Écosse », a déclaré Carolyn Marshall, responsable de l'environnement et du changement climatique à la NSFA.

Les agriculteurs de la Nouvelle-Écosse travaillent côte à côte avec des partenaires de recherche de la NSFA, de Perennia, du Clean Annapolis River Project, de l'Université Dalhousie, de l'Université Saint Mary's, de l'Université du Cap-Breton et de l'Université Acadia, ainsi qu'avec AAC, aux quatre activités. Ensemble, les groupes mettent à contribution leurs connaissances et leur expérience afin d'innover dans les champs des agriculteurs.

« J'aimerais que nous établissions des pratiques de gestion bénéfiques pouvant être normalisées dans l'industrie en réduisant notre empreinte carbone, mais aussi en créant de nouveaux moyens de séquestrer le carbone et d'améliorer la santé et la fertilité des sols dans nos systèmes de culture », a déclaré Steve Ells, agriculteur participant à l'initiative.

L'équipe de recherche d'AAC, codirigée par Erin Smith (Ph. D.) et Keith Fuller du Centre de recherche et de développement de Kentville, mène l'une des quatre activités du Laboratoire vivant – Nouvelle-Écosse. Cette recherche vise à mettre à l'essai des pratiques novatrices de gestion du parterre des vergers et des vignobles qui ont été élaborées conjointement avec les producteurs afin de déterminer comment ces pratiques peuvent améliorer la séquestration du carbone et atténuer les émissions de GES dans deux cultures de plantes ligneuses vivaces de la Nouvelle-Écosse : les pommes et les raisins. L'équipe de recherche d'AAC, en collaboration avec les agriculteurs, continuera de mettre à l'essai, d'évaluer et d'améliorer ces pratiques novatrices dans le but d'atténuer les effets du changement climatique et d'améliorer la santé des sols, la gestion des ravageurs et des maladies et la biodiversité.

« Chaque exploitation participant au projet de laboratoire vivant témoigne de ce qui peut être accompli lorsque les scientifiques et les agriculteurs travaillent ensemble à l'atteinte d'un objectif commun, déclare Keith Fuller. Ensemble, nous essayons de réduire l'empreinte carbone du secteur, grâce à l'innovation et à l'adoption plus rapide des pratiques de gestion exemplaires. »

Si vous souhaitez rester à l'affût ou en savoir plus sur les autres activités du Laboratoire vivant – Nouvelle-Écosse, consultez le site Web du Laboratoire vivant – Nouvelle-Écosse de la NSFA (en anglais seulement).

 

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