Les agriculteurs canadiens sont de bons gardiens des terres et se soucient depuis longtemps de l’environnement. Ils sont aux premières lignes des changements climatiques, les premiers à en ressentir les effets. Pour s’adapter à la nouvelle réalité climatique, Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) et les agriculteurs travaillent ensemble pour accélérer l’adoption de pratiques et de technologies plus respectueuses de l’environnement afin de le protéger et de continuer d’être des chefs de file de l’agriculture durable.
Voilà la devise du Laboratoire vivant – Atlantique, une collaboration de recherche de quatre ans entre AAC, les agriculteurs et les organisations environnementales de l’Île-du-Prince-Édouard qui a débuté en 2019. Plus de 20 fermes de l’Île-du-Prince-Édouard ainsi que des dizaines de scientifiques et de techniciens de tout le Canada atlantique participent au Laboratoire vivant – Atlantique. Leurs recherches portent sur plusieurs domaines clés ayant une incidence sur les agriculteurs, notamment la santé des sols, la gestion de la qualité de l’eau et la productivité des cultures. Les pratiques agricoles qu’ils étudient et l’expertise acquise seront partagées avec les agriculteurs dans l’ensemble du Canada afin d’en accroître l’adoption.
Cette série de quatre articles vous transporte dans les différents sites du Laboratoire vivant – Atlantique à l’Île-du-Prince-Édouard afin de vous présenter le travail que font les agriculteurs et les scientifiques pour contribuer à la durabilité environnementale en agriculture.
Pour terminer notre tournée, nous nous dirigeons juste à l’est de Kensington, à l’Î.-P.-É., à environ 45 minutes à l’ouest de Charlottetown, vers les magnifiques plages de sable blanc de la côte nord. Steve Watts, propriétaire de Genesis Crop Systems, travaille avec des agriculteurs, dont Mull Na Beinne Farms Ltd, et des scientifiques d’AAC pour mener des recherches sur l’utilisation d’engrais azoté à libération lente dans le cadre de l’initiative du Laboratoire vivant – Atlantique. Ce type d’engrais est relativement nouveau pour les agriculteurs de l’Île-du-Prince-Édouard.
L’azote qui se trouve dans l’engrais aide les plantes à se développer. Cependant, il arrive que les cultures de pommes de terre n’aient pas besoin de la quantité d’azote fournie par l’engrais pour atteindre leur maturité. L’azote excédentaire peut alors pénétrer dans le sol et contaminer les eaux souterraines.
« Comme les humains, les plantes ont besoin de nourriture à des moments optimaux plutôt que tout d’un coup. L’engrais azoté à libération lente permet de libérer l’azote lentement, au fur et à mesure que les plantes en ont besoin, sur une période donnée », explique Steve Watts.
« Cela permet de s’assurer que les plants de pommes de terre absorbent tout l’azote contenu dans l’engrais pour éviter qu’il ne pénètre dans les eaux souterraines. »
Steve et les scientifiques du ministère de l’Agriculture et des Terres de L’’Î.-P.-É. ainsi que de la Faculté d’agriculture de l’Université Dalhousie étudient l’efficacité de cet engrais dans les conditions météorologiques et de croissance du Canada atlantique et assurent également une surveillance de la qualité de l’eau.
Au bout du compte, l’équipe de projet espère que l’utilisation de cet engrais à libération lente en agriculture aidera à protéger les sources d’eau propres à l’Î.-P.-É. tout en permettant aux agriculteurs de cultiver davantage de pommes de terre de qualité.
Nous vous remercions d’avoir suivi notre série de quatre articles sur le Laboratoire vivant – Atlantique.
Visitez la page Laboratoire vivant – Atlantique pour en savoir plus sur cette initiative.
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