V.4 - Lignes directrices en matière d'aménagement
Zone d'entrée
Éléments définissant le caractère du paysage
Les éléments suivants définissent le caractère de la zone d'entrée :
- les vastes aires gazonnées parsemées d'arbres à maturité et de sentiers pittoresques;
- les panoramas à perte de vue et la topographie variée et saisissante;
- les vues sur le lac Dow et le canal Rideau;
- les routes conçues selon la tradition des promenades.
Orientations de l'aménagement
Les projets futurs de conception et d'aménagement devraient mettre l'accent sur la restauration du paysage historique et sur ses caractéristiques publiques et pittoresques. Aucun nouveau bâtiment, ni aucun nouvel élément d'aménagement inerte important, ne devrait briser la prédominance des zones de verdure et la qualité pastorale de cette zone. Le seul emplacement convenant à des bâtiments est celui qui se trouve à proximité du groupe actuel de bâtiments près du rond point donnant accès à l'Arboretum; cependant, la construction d'un bâtiment à cet endroit n'est justifiée que si celui ci doit servir à la gestion et à l'expansion de la recherche sur la collection d'arbres. De plus, toute nouvelle structure à cet endroit devrait être conçue et située de manière à s'intégrer au reste des bâtiments et à créer un ensemble significatif.
Les ressources environnementales dans cette zone, y compris la terre humide, le boisé et les prairies identifiés dans l'étude sur les espaces naturels et ouverts (NOSS) de la Ville d'Ottawa, devraient être protégées et améliorées en accord avec les orientations du paysage culturel pour cette zone.
Le libre-accès au public à la zone d'entrée fait partie intégrante du caractère de ce paysage et devrait être accentué, par l'amélioration des sentiers et de la signalisation et l'installation de bancs il faudrait éviter d'y ériger des clôtures.
Il faudrait également améliorer la montée graduelle le long de la colline, depuis le lac Dow jusqu'à l'entrée, au rond point, par une remise en état et des améliorations basées sur les dossiers historiques. Des améliorations devraient notamment être apportées au paysage de rue et à l'aménagement du rond-point, et les portes d'entrée donnant accès à la zone principale et à l'Arboretum devraient être remises à neuf (voir Lignes directrices d'aménagement détaillées). Enfin, il faudrait restaurer le caractère « promenade » sur la portion de la promenade Prince of Wales située au sud du rond point, en se basant sur les dossiers historiques, et interdire tout futur élargissement des routes à l'intérieur de la Ferme expérimentale centrale.
Zone principale
Éléments définissant le caractère du paysage
Les éléments suivants définissent le caractère de la zone centrale.
- Paysage ordonné et structuré.
- Ensemble de bâtiments de dimensions et d'usages variés, répondant aux exigences de la recherche agricole et des activités connexes, situés en étroite juxtaposition à l'intérieur d'un campus.
- Vestiges des collections historiques des recherches sur les végétaux.
- Usages partagés entre le public et le milieu de la recherche.
- Routes locales aménagées selon un tracé irrégulier et non rectiligne.
Orientations de l'aménagement
À l'issue du processus de planification de la gestion, c'est l'option « recherche » qui a été retenue et ce choix a d'importantes répercussions, notamment sur la zone centrale. Ainsi, le rôle historique de cette zone, en tant que lieu de rencontre entre les scientifiques et le public intéressés par la recherche et l'excellence en agriculture, devrait guider le réaménagement de tous les emplacements à l'intérieur de cette zone, en vue d'en renforcer le caractère de campus de recherche. Parmi les initiatives visant à faciliter l'atteinte de cet objecitf, mentionnons :
- le rétablissement de la promenade de la CCN comme « route principale » de la Ferme expérimentale centrale, d'après les photographies historiques;
- le réaménagement de l'édifice Sir-John-Carling, pour en faire un centre d'accueil et y loger les collections nationales de semences et d'insectes;
- l'élargissement des installations de recherche à proximité de l'édifice Neatby, incluant l'aménagement d'une nouvelle aire importante consacrée aux serres de recherche;
- l'ntroduction de nouveaux usages publics pour la tenue de conférences et de réunions;
- la revitalisation des espaces libres publics, des deux côtés de l'édifice Saunders, comme lieux non officiels de rencontres entre le public et le milieu de la recherche;
- le maintien d'activités liées à l'agriculture et à la recherche autour du périmètre du Musée de l'agriculture du Canada, en permettant au Musée d'utiliser certains autres bâtiments à proximité;
- la rationalisation de la circulation et des aires de stationnement sur les lieux et améliorations de l'aménagement des bâtiments (voir les Lignes directrices d'aménagement).
Zone d'appui
Éléments définissant le caractère du paysage
Les éléments suivants définissent le caractère de la zone d'appui :
- le paysage agricole ordonné, parcouru de routes locales et de fossés de drainage aménagés selon un tracé rectiligne;
- les bâtiments agricoles dispersés;
- la variété de grandes cultures à l'intérieur d'un paysage unificateur.
Orientations de l'aménagement
Les champs de recherche constituent l'élément prédominant de la zone d'appui, et ils conserveront leur rôle dans l'avenir, bien que les cultures qui y seront plantées et les expériences qui y seront menées évolueront au fil des ans. La principale répercussion prévue sur la zone d'appui viendra de l'augmentation de la circulation automobile sur les routes périphériques et du projet visant à intégrer le nouveau complexe qui logera l'administration centrale au reste de la Ferme expérimentale centrale, aux fins d'un ensemble significatif. Les lignes directrices sur l'aménagement des paysages de rue précisent les améliorations souhaitées sur le chemin Merivale et l'avenue Fisher pour la restauration du caractère du paysage et la création des portes d'entrée.
Paysages de rue
Les routes en périphérie de la Ferme expérimentale centrale devraient présenter un caractère particulier qui s'harmonise avec le paysage culturel de la Ferme. Ces paysages de rue incluent certaines portions du chemin Merivale, de l'avenue Fisher et de la promenade Prince of Wales (axe nord sud), ainsi que du chemin Baseline et de l'avenue Carling (axe est ouest). La promenade de la CCN est la principale voie interne à l'intérieur du réseau de voies d'acès étroites.
Chemin Merivale
Analyse : Le chemin Merivale est une artère à quatre voies, à chaussée divisée. Selon le Plan officiel actuel de la Ville d'Ottawa, l'emprise proposée pour la portion du chemin Merivale attenant à la Ferme est d'une largeur de 37,5 mètres (une largeur additionnelle de 4,4 mètres pourrait être nécessaire du côté est, pour l'aménagement d'un profil de travers rural). Bien que le chemin Merivale soit, dans l'ensemble, bordé de trottoirs des deux côtés, la section qui traverse la Ferme n'a un trottroir que du côté ouest.
Lignes directrices : Le traitement asymétrique du chemin Merivale, c'est-à-dire son caractère typiquement urbain du côté ouest et son caractère rural du côté est, devrait être renforcé et aucun autre élargissent ne devrait être autorisé. Par ailleurs, le côté est devrait être amélioré par l'aménagement d'un paysage approprié à la Ferme, incluant un accotement en gravier, une double rangée d'arbres hauts à port fastigié, formant un cordon à l'intérieur d'un accotement gazonné d'au moins quatre mètres de largeur, sans bordure. Le drainage en surface devrait être assuré par une rigole gazonnée.
À la suite de l'acquisition du campus Skyline, le chemin Merivale prendra plus d'importance comme voie d'accès à l'administration centrale d'Agriculture Canada et point de liaison entre les composantes urbaines et rurales de la FEC. Des plantations en bordure de la chaussée, composées de la même espèce d'arbres fastigiés, devraient servir d'éléments intégrateurs des deux côtés de la route, dans la portion adjacente au complexe Skyline. On devrait aussi intégrer des zones de verdure à l'entrée du chemin Merivale, à l'angle du chemin Baseline, en envisageant notamment de modifier l'aménagement des aires de stationnement et de créer une voie médiane sur le chemin Merivale, sur toute la largeur du complexe Skyline.
Avenue Fisher
Analyse : L'avenue Fisher est actuellement une artère rurale à deux voies, à chaussée unique et bordée d'un trottoir du côté ouest. L'emprise protégée est de 37,5 mètres entre le chemin Baseline et l'avenue Carling, ce qui est suffisant pour une route à quatre voies. On prévoit un élargissement à quatre voies, entre le chemin Dynes et la promenade de la CCN, pour la création de voies réservées au transport en commun. Le côté est de l'avenue Fisher, à proximité de la promenade de la CCN, est bordé de ce qui reste de la plantation brise-vent datant des années 1880, et cette zone figure parmi les Caractéristiques naturelles urbaines définies dans le Plan officiel de la Ville d'Ottawa. Tout élargissement de l'avenue Fisher entre le chemin Baseline et l'avenue Carling, y compris pour l'amélioration du transport en commun, aurait des répercussions à la fois visuelles et fonctionnelles sur la Ferme.
La version actuelle du Plan directeur des transports pour la Ville d'Ottawa prévoit que tout projet d'élargissement de rue, qui aurait des effets nocifs impossibles à atténuer sur des caractéristiques patrimoniales naturelles ou bâties jugées importantes pour la Ville, pourra être abandonné ou réduit. Il faudrait donc faire valoir que l'élargissement de l'avenue Fisher, entre le chemin Baseline et la voie Cow, aurait une incidence négative sur le paysage de la FEC et que l'élargissement entre la voie Cow et l'avenue Carling mettrait sérieusement en péril les valeurs naturelles et patrimoniales de la plantation brise-vent.
Lignes directrices : L'avenue Fisher devrait avoir un caractère particulier et approprié, entre le chemin Baseline et l'avenue Carling. Dans la portion sud, où l'avenue Fisher est bordée de champs de recherche des deux côtés, il faudrait privilégier un paysage de rue répondant aux critères suivants : deux voies de circulation d'une largeur maximale de 3,5 mètres, accotement en gravier d'une largeur de deux mètres et une rangée simple ou double d'arbres hauts au port fastigié évoquant un cordon à l'intérieur d'un accotement gazonné d'une largeur de deux à quatre mètres, avec une légère dépression et sans bordure. Enfin, dans la portion nord, où l'avenue Fisher est adjacente à ce qui reste de la plantation brise-vent, la route devrait conserver ses dimensions actuelles et il faudrait préserver et améliorer le caractère historique de la plantation et ses valeurs comme habitat faunique.
Promenade Prince of Wales
Analyse : La promenade Prince of Wales fait partie intégrante du paysage historique de la Ferme expérimentale centrale. Il s'agit d'une route à deux voies à chaussée unique, pour laquelle on propose une emprise de 26 mètres (une largeur supplémentaire de 4,4 mètres pourrait être nécessaire du côté ouest pour l'aménagement d'un profil de travers rural), qui est une voie désignée, à la fois pour le transport en commun et comme piste cyclable. Dans le Plan officiel de la Ville d'Ottawa, la promenade Prince of Wales est décrite comme une voie d'entrée panoramique, assujettie à une série de critères applicables à l'examen des demandes de développement futur le long de cette voie.
Au nord du rond point, la promenade Prince of Wales prend le nom de promenade de la Capitale, reliant la promenade Reine-Élizabeth à l'est et la promenade Island Park au nord-ouest, conformément au Plan de la capitale du Canada de la CCN. Dans ce plan, la portion de la promenade Prince of Wales située au sud du rond point est désignée voie panoramique, ce qui correspond à sa désignation dans le Plan officiel. Comme la promenade Prince of Wales est reliée au réseau de promenades de la Capitale fédérale de la RCN, et que cette promenade pourrait briser les paysages historiques et modernes et les profils d'utilisation des terres à l'intérieur du lieu historique national, le Plan directeur du lieu historique de la Ferme expérimentale centrale prévoit des lignes directrices visant à faire de la promenade Prince of Wales une promenade urbaine à l'intérieur de la FEC.
Lignes directrices : La promenade Prince of Wales devrait rester une route à deux voies d'une largeur maximale de 3,5 mètres avec une voie médiane de quatre mètres. Chaque côté de la route devrait être aménagé comme suit : accotement gazonné de deux mètres de largeur, voie piétonnière et cyclable d'une largeur de deux à trois mètres et rigole gazonnée en bordure. De plus, la promenade devrait être bordée d'une rangée simple d'arbres de rue des deux côtés et d'une rangée double en quinconce dans la voie médiane. Toutes les zones de verdure devraient s'harmoniser et être constituées de gazon tondu ou d'herbes hautes rappelant un pré et visant à faire ressortir le caractère rural souhaité pour l'intérieur de la Ferme expérimentale centrale.
Le rond point existant, à l'intersection menant à la promenade de la Ferme, devrait être conservé et réaménagé, de manière à offrir de meilleures lignes de vue et un paysage plus simple et mieux approprié. Par ailleurs, un nouveau rond point, de conception similaire mais relativement plus petit en fonction de son caractère secondaire, devrait être aménagé à l'intersection de la route qui mène à l'écluse Hartwell, à l'est. Les deux ronds points auraient pour effet de ralentir la circulation le long de la promenade Prince of Wales, conformément à son caractère de promenade historique.
Une haie d'une hauteur d'environ un mètre devrait être plantée des deux côtés de la promenade Prince of Wales, depuis l'entrée du lac Dow en remontant la colline jusqu'au rond point, à peu près au même endroit où se trouvait auparavant la plantation brise-vent. La hauteur proposée ne nuirait pas à la vue sur la Ferme et l'Arboretum. Par ailleurs, ce tronçon devrait être considéré comme l'entrée principale de la Ferme et bénéficier, à ce titre, d'un paysage de rue dont la conception se situe à l'échelon supérieur dans la hiérarchie.
Chemin Baseline
Analyse : Le chemin Baseline est une artère urbaine à quatre voies pour laquelle on propose une emprise de 44,5 mètres. Les plans actuels prévoient d'élargir le chemin Baseline à six voies, dans sa portion comprise entre l'avenue Woodroffe et la promenade Prince of Wales, pour améliorer les voies réservées au transport en commun. Seul le côté sud est bordé d'un trottoir. Tout élargissement du chemin Baseline aurait une incidence sur le caractère rural des champs situés dans le périmètre sud de la Ferme, bien que le paysage actuel crée déjà un fort contraste entre les champs agricoles au nord et les zones résidentielles au sud.
Lignes directrices : Le paysage de rue du côté nord du chemin Baseline devrait conserver un caractère agricole rural, avec accotement non stabilisé et sans trottoir. (Voir la section sur les clôtures pour d'autres lignes directrices.) Par ailleurs, les stations d'arrêt et autres installations reliés au réseau de transport en commun, dans la portion nord du chemin Baseline, devraient être simples et aussi petites que possible, tant dans leurs dimensions que dans leurs impacts visuels. Toute structure devrait être évitée.
Avenue Carling
Analyse : L'avenue Carling est une artère urbaine à six voies, à chaussée divisée, qui convient aux importants établissements municipaux qui la bordent mais qui s'oppose aux champs de recherche à l'ouest de l'aire d'atterrissage pour hélicoptères de l'hôpital. L'avenue Carling dessert les principaux édifices de la Ferme expérimentale centrale, même si la façade des édifices donnait historiquement sur des routes internes et des espaces ouverts, y compris l'Observatoire et l'édifice Sir-John-Carling.
Lignes directrices : L'emplacement et la conception des édifices nouveaux ou rénovés, à proximité de l'avenue Carling, devraient conserver cette particularité d'avoir leur façade sur des routes internes ou la cour, alors que l'entrée des véhicules se ferait par cette avenue. On devrait déplacer l'accès des véhicules par la promenade Maple à l'est de l'édifice Neatby, afin de permettre un réaménagement qui confère à l'aire d'entrée un cachet officiel dans la partie avant de l'Observatoire, conformément aux photographies historiques de cette zone.
Il faudrait également envisager d'étendre la zone tampon arborée dans la portion nord de l'avenue Fisher, le long du côté sud de l'avenue Carling, jusqu'aux limites du campus de recherche à l'est, là où se trouvait auparavant une zone arborée le long de l'avenue Carling. Les espèces d'arbres plantées à cet endroit pourraient être choisies en fonction des exigences de la recherche sur la foresterie urbaine ou les plantations brise-vent.
Promenade de la Commission de la capitale nationale
Analyse : La promenade de la CCN, également désignée promenade de la Ferme expérimentale, est le prolongement de la promenade Island Park, qui traverse la FEC et se termine au rond point, sur la promenade Prince of Wales. Cette promenade relève actuellement de la Commission de la capitale nationale. Cette route à deux voies, à chaussée unique, est bordée d'un trottoir du côté nord et d'une voie cyclable du côté sud.
Le paysage de rue le long de la promenade de la CCN respecte, dans l'ensemble, son caractère de promenade, bien que son traitement manque d'uniformité, notamment à proximité de l'étable des bovins laitiers. Cette voie a perdu un peu de son caractère historique alors qu'elle constituait l'axe principal de la Ferme expérimentale centrale, à l'époque où existaient l'Auditorium et la station du tramway électrique d'Ottawa.
Lignes directrices : Les normes de la CCN, relativement à la conception et à l'aménagement des promenades, devraient continuer de s'appliquer à la promenade de la CCN et guider le remise en état progressive des sections où le traitement uniforme n'a pas été respecté.
Routes internes
Analyse : Dans l'ensemble, l'échelle et le traitement des paysages des routes internes s'harmonisent bien à l'ensemble du paysage.
Lignes directrices : Tout élargissement des routes internes devrait être interdit. Un grand nombre de celles-ci sont munies de bordures, mais l'étroitesse de ces bordures et la simplicité de leurs matériaux en conservent le caractère rural. À l'intérieur des champs de recherche, aucune bordure ne devrait être ajoutée aux routes qui n'en possèdent pas, et celles ci devraient être bordées d'accotements non stabilisés et de fossés ou rigoles.
Revêtement de la chaussée
Routes
Analyse : L'asphalte constitue le principal matériau de revêtement de la chaussée, une certaine utilisation étant faite du gravier dans la zone traversant les champs. Dans presque tous les cas, les chaussées asphaltées sont plus achalandées que les routes en gravier, sauf par les machines agricoles. Ces types de revêtement s'harmonisent à la conception historique de la Ferme.
Lignes directrices : L'asphalte devrait être utilisé comme revêtement pour toutes les routes à l'intérieur de la zone d'entrée et de la zone centrale, ainsi que pour les routes principales dans la zone des champs, où les routes secondaires donnant accès aux champs devraient être recouvertes de gravier stabilisé. On ne devrait utiliser aucun pavé imbriqué, ni autre revêtement spécial sur les routes afin d'assurer un traitement simple et uniforme.
Bordures
Analyse : Les routes internes plus achalandées ont habituellement des bordures en béton, qui sont pour la plupart des bordures infranchissables basses ou des bordures au profil arrondi plus moderne. Bon nombre des routes secondaires n'ont pas de bordures. Les bordures sont essentiellement contraires au paysage historique pittoresque. À l'intérieur de la Ferme expérimentale centrale, toutefois, les bordures sont pour la plupart discrètes.
Lignes directrices : Il faudrait réduire au minimum l'aménagement de nouvelles bordures à l'intérieur de la Ferme expérimentale centrale et ne les utiliser que sur les routes passablement achalandées, situées dans la zone centrale de la Ferme. Le cas échéant, il faudrait opter pour des bordures infranchissables basses normales en béton, de préférence aux bordures arrondies, afin d'en réduire la superficie au minimum. Lorsque des travaux de réfection sont entrepris, il faudrait envisager la possibilité d'éliminer les bordures dans les zones moins achalandées et de supprimer également les bouches d'égout et les conduits de drainage souterrains connexes, et favoriser l'écoulement des eaux de surface dans des fossés ou des rigoles.
Sentiers
Analyse : La plupart des sentiers sont recouverts de gravier, à l'exception de quelques sentiers principaux asphaltés. Certains trottoirs et quelques sentiers sont faits de béton brossé typique des rues urbaines.
Lignes directrices : Il faut privilégier l'utilisation du gravier dans la plupart des sentiers pédestres et utiliser des agrégats locaux concassés, mélangés à un stabilisant pour assurer une bonne liaison et une surface raisonnablement lisse, notamment s'il faut prévoir un accès universel.
Les sentiers asphaltés existants, dont les bords et le caractère n'ont fait l'objet d'aucun traitement particulier, devraient être conservés ou, s'ils doivent être refaits, l'asphalte devrait alors être remplacé par du gravier. Les trottoirs en béton peuvent être conservés mais, si une réfection est indiquée, ils devraient alors être remplacés par de l'asphalte ou du gravier, selon le niveau d'utilisation prévu. Aucun pavé imbriqué, ni autre type de revêtement, ne devrait être utilisé pour les sentiers.
Places
Analyse : À l'heure actuelle, divers revêtements sont utilisés dans les cours avant et arrière des bâtiments, ceux-ci ayant été conçus en fonction des bâtiments adjacents plutôt que pour respecter le paysage général de la Ferme.
Lignes directrices : Même si les places et les cours devraient s'harmoniser à l'architecture et aux matériaux du bâtiment auquel ils sont reliés, il est souhaitable de maintenir une gamme généralement uniforme de matériaux de revêtement en vue d'une meilleure harmonie des lieux. Les matériaux de revêtement à privilégier pour les places et les cours incluent le béton et la pierrre à motifs, de préférence en grosses dalles.
Aires de stationnement
Analyse : À l'heure actuelle, les aires de stationnement extérieures se trouvent à proximité de tous les principaux bâtiments, sauf dans le cas du Musée dont la vaste aire de stationnement publique est située au sud, à partir de la promenade Prince of Wales. Davantage d'aires de stationnement seraient nécessaires, en particulier à l'ouest de la promenade Maple et au nord de la promenade de la CCN.
Lignes directrices : Dans la mesure du possible, les aires de stationnement devraient être dispersées par petites zones discrètes et aménagées sur le côté ou à l'arrière des édifices. Là où des aires importantes de stationnement sont nécessaires, leur incidence visuelle devrait être atténuée par de vastes plantations d'arbres. Un aménagement qui conviendrait serait celui d'une plantation d'arbres régulière, selon une grille rappelant les vergers qui servaient à une époque d'aires de démonstration dans la zone centrale de la Ferme, ce qui donnerait aux visiteurs l'impression de stationner dans un verger. Il faut en outre réduire au minimum l'utilisation des revêtements imperméables et privilégier des pavés perméables et les aires gazonnées et éliminer toute aire de stationnement rendue inutile à la suite de la démolition ou du changement de vocation d'un bâtiment. Le drainage superficiel à partir des aires de stationnement devrait être conforme aux pratiques exemplaires durables.
Drainage
Analyse : La majeure partie des surfaces à revêtement dur, à la Ferme expérimentale centrale, sont au même niveau que les zones de verdure attenantes et s'écoulent directement dans le sol.
Lignes directrices : Dans la mesure du possible, les eaux de ruissellement provenant des surfaces dures devraient être dirigées vers les zones de verdure, de manière à respecter les objectifs en matière de durabilité de l'environnement et d'éviter l'utilisation de bordures et de drains.
Murailles et clôtures
Murailles
Analyse : Les murailles sont peu répandues sur la Ferme expérimentale centrale et celles qu'on y trouve présentent des architectures et des matériaux variés (voir les photographies). Certaines sont compatibles avec le paysage pittoresque, d'autres ne le sont pas.
Lignes directrices : Des murailles ne devraient être aménagées que dans la zone d'entrée et la zone centrale de la Ferme et devraient être faites de chaux pour s'harmoniser aux murs existants à l'intérieur de l'Arboretum. Des murs bas pourraient servir de bancs ou à des fins de signalisation, tel que décrit dans les sections Mobilier et Signalisation.
Clôtures
Analyse : Les clôtures sont utilisées à divers endroits autour et à l'intérieur de la Ferme expérimentale centrale, mais leur utilisation n'est pas uniforme. Elles se présentent sous diverses formes, dont une rappelle les clôtures historiques faites de grillage et de poteaux de bois pointus.
Lignes directrices : Le modèle de clôture devrait rappeler les formes agricoles historiques et être fait de grillage avec des poteaux cependant plus détaillés. Ce type de clôture est non seulement rentable, mais il convient au paysage culturel, en particulier dans la zone d'appui ainsi qu'à la jonction entre la zone d'appui et la zone centrale. Des clôtures devraient ceinturer le périmètre de tous les champs de recherche qui sont contigus à des routes publiques, et être utilisées à l'intérieur, là où les besoins de la recherche l'exigent. On pourra ainsi indiquer les limites de la Ferme le long des zones publiques et contrôler le passage des chiens. Des points d'entrée clairement identifiables devraient être amenégés pour les piétons, sous forme de trouées dans la clôture, réduisant ainsi la nécessité d'établir une importante signalisation.
Aucune clôture ne devrait être aménagée dans la zone d'entrée, pas plus qu'à la jonction entre la zone d'entrée et la zone centrale, si elles n'existaient pas auparavant. La seule exception serait l'installation de clôtures immédiatement adjacentes à certains bâtiments où ont été érigées des clôtures de planches, afin de leur donner un fini plus détaillé et de qualité supérieure. Ces précédents historiques pourraient également être repris sur de petites zones adjacentes à des bâtiments, dans la zone centrale. Enfin, on ne devrait ériger aucune clôture dans l'Arboretum des deux côtés de la promenade Prince of Wales, les jardins d'ornement, la collection de haies et les autres collections de végétaux, afin de préserver le caractère ouvert du paysage, vu de la promenade Prince of Wales et du canal Rideau.
Mobilier
Bancs
Analyse : L'Arboretum compte un certain nombre de bancs verts à lattes, dont le style convient tout à fait.
Lignes directrices : Les bancs standard utilisés dans l'Arboretum devraient se trouver partout où ils sont nécessaires dans la zone d'entrée et la zone centrale, mais aucun banc ne devrait être placé dans les champs de recherche. Là où de nombreuses places assises sont requises, on pourrait examiner la possibilité d'utiliser un mur d'appui bas ou un long banc à lattes continu, plutôt que de regrouper plusieurs bancs standard. Les tables de pique nique en bois avec bancs intégrés ne conviennent pas à un lieu historique et elles devraient être éliminées progressivement.
Paniers à rebuts, bornes de protection et supports à bicyclettes
Analyse : Il n'existe actuellement aucune norme précise concernant le choix d'articles, comme les paniers à rebuts et les supports à bicyclettes.
Lignes directrices : Les articles devraient être choisis de manière à s'harmoniser parfaitement entre eux, ainsi qu'avec les bancs verts en lattes, quant à leurs matériaux, leur couleur et leurs détails. Un modèle approprié tiré d'un catalogue est illustré.
Éclairage
Analyse : Jusqu'à maintenant, aucune stratégie n'a été adoptée concernant la coordination de l'éclairage sur la Ferme expérimentale centrale, où l'on retrouve une variété de luminaires dont bon nombre ne conviennent pas à un paysage historique. Ceux installés par la CCN, sur certaines sections de la promenade qui traverse la Ferme, sont jugés appropriés et on devrait, dans la mesure du possible, en envisager l'utilisation sur toute la section de la promenade Prince of Wales en direction sud, jusqu'au chemin Baseline.
Lignes directrices : Il est recommandé d'adopter une stratégie coordonnée et globale en matière d'éclairage, qui s'applique à l'ensemble du site, afin d'obtenir une gradation de l'éclairage qui rende le site plus visible et plus attrayant le soir et de déterminer une gamme de luminaires qui permettront de répondre à tous les besoins en matière d'éclairage. Cette étude devrait aussi tenir compte des critères d'efficacité énergétique, afin de respecter les objectifs établis par Agriculture et Agroalimentaire Canada et l'ensemble de l'administration fédérale en matière de durabilité de l'environnement et d'efficacité énergétique, tout en préconisant une approche équilibrée qui intègre les normes de conservation du patrimoine.
Signalisation
Panneaux indicateurs
Analyse : La signalisation actuelle sur la Ferme expérimentale centrale n'est pas uniforme, et les divers éléments de signalisation varient quant à leur pertinence et leur condition. De plus, certains panneaux plus vieux devront être remplacés prochainement. Une partie de la signalisation répond aux normes des organismes fédéraux qui occupent les édifices sur le site. Pour sa part, le Musée a récemment mis en place des panneaux indicateurs, utiles pour un lieu qui accueille des visiteurs et des touristes, mais qui présentent une facture moderne qu'on ne retrouve nulle part ailleurs sur la Ferme.
Lignes directrices : La signalisation devrait être examinée en fonction des usages qui sont faits sur la Ferme dans les domaines de l'agriculture et de la recherche, ainsi que de l'importance de la Ferme comme paysage culturel. L'adoption d'une approche uniforme permettrait d'utiliser la signalisation pour conférer à la FEC un caractère solide et intégré; un programme de signalisation exhaustif constitue une stratégie rentable pour assurer l'harmonie du paysage. Il est notamment recommandé de concevoir un nouvelle signalisation pour l'entrée et la voie d'accès, afin de coordonner et d'unifier les principaux points d'accès, y compris : à l'extrémité nord de la promenade Prince of Wales, pour la circulation en direction sud; à l'extrémité sud de la promenade Prince of Wales pour la circulation en direction nord, ainsi que dans le coin nord ouest de la promenade de la CCN, pour la circulation en direction sud arrivant de la promenade Island Park. À tous ces endroits, la signalisation devrait refléter le caractère « promenade » des voies d'accès. Une signalisation connexe devrait être utilisée à l'entrée du campus de recherche, en provenance de l'avenue Carling, de même qu'à l'entrée du complexe Skyline logeant l'administration centrale. De plus, toutes ces portes d'entrée devraient présenter un aménagement et un éclairage coordonnés à la signalisation.
La signalisation normalisée d'un organisme fédéral pourrait servir à identifier un édifice particulier à l'intérieur de la zone centrale et dans les champs de recherche. Cependant, l'utilisation de tels panneaux indicateurs devrait se limiter aux zones situées à moins de quinze mètres de l'entrée des édifices de ces organismes et être faits uniquement de bois, de métal ou de pierre. Les panneaux de plastique, de même que les panneaux lumineux, devraient être interdits. Dans tous les cas, l'éclairage devrait se faire par le haut ou l'avant. Enfin, le panneau indicateur de l'organisme devrait, dans la mesure du possible, être installé sur une base faite d'un mur de pierres bas entouré de zones de verdure.
Les panneaux indicateurs courants, comme les panneaux d'arrêt et de stationnement interdit, devraient être uniformes sur l'ensemble du site et utiliser une conception graphique simple et claire. Le style des plaques de rue actuelles devrait être maintenu (voir la photographie).
Panneaux d'interprétation
Analyse : Un certain nombre de panneaux d'interprétation ont été érigés sur la Ferme expérimentale centrale (voir l'exemple illustré sur la photographie). Celle-ci abonde d'éléments intéressants qui méritent d'être expliqués aux visiteurs.
Lignes directrices : Il faudrait adopter une image et une installation uniformes pour tous les panneaux d'interprétation utilisés sur la Ferme. L'identification des espèces végétales est une activité éducative et historique importante qui devrait se faire d'une manière uniforme et exhaustive dans toutes les zones où l'on retrouve des collections d'arbres, de haies et de plantes ornementales.
Zones de verdure
Arbres
Analyse : Des arbres grands et à maturité, appartenant à une variété remarquable d'espèces indigènes et exotiques, font la renommée de la FEC, non seulement dans l'Arboretum mais dans bien d'autres sections de la zone centrale et de la zone d'entrée. Cependant, les récentes plantations d'arbres, dans l'Arboretum et ailleurs, ne respectent plus l'approche de sélection traditionnelle, selon laquelle chaque spécimen était choisi en fonction non seulement de sa valeur de recherche et de la rigueur des dossiers tenus sur sa croissance et son état, mais aussi selon la composition d'arbres à l'intérieur du paysage pittoresque. Il faut maintenant rationaliser ces récents ajouts à la collection d'arbres, reconfirmer l'importance de la tenue de dossiers et des autres activités de recherche pour la survie de l'Arboretum, évaluer l'état des arbres et en planifier l'emplacement. La gestion des arbres est devenue plus complexe du fait que certains ont été plantés à titre commémoratif.
Lignes directrices : Il faudrait mener une étude visant à élaborer un plan à long terme axé sur la gestion des arbres de la Ferme expérimentale centrale et la recherche dans ce domaine, en s'intéressant plus particulièrement à l'Arboretum et aux autres sections comptant des arbres importants. Cette étude devrait également avoir pour but de mettre à jour les dossiers actuels sur les arbres et leur provenance, en collaboration avec les groupes qui participent actuellement aux activités d'intendance. D'ici là, il faudrait imposer un moratoire sur la plantation d'arbres, notamment en ce qui a trait aux arbres à la mémoire de donateurs, et envisager le retrait ou le déplacement possible de ces récentes plantations.
Haies
Analyse : Les haies, et plus particulièrement celles qui font partie des collections nouvelles et anciennes, contituent une importante ressource du paysage de la Ferme.
Lignes directrices : Les collections de haies devraient être incluses dans l'étude recommandée sur les arbres, mentionnée précédemment. Les haies représentent un élément pertinent du paysage dans la zone d'entrée et la zone principale, notamment comme moyen de définir certains couloirs des promenades ou espaces extérieurs particuliers.
Arbustes
Analyse : Les arbustes sont les végétaux qui ont le plus besoin d'entretien. En effet, un grand nombre d'arbustes sont vieux et montrent des signes de négligence. Au fil des ans, des massifs d'arbustes ont été plantés à des endroits qui ne respectent pas la concept d'aménagement historique, en particulier dans l'Arboretum, ce qui dilue le caractère pittoresque du paysage.
Lignes directrices : Les arbustes devraient être utilisés d'une façon restreinte et sélective à l'intérieur du paysage pittoresque, en particulier dans les sections de l'Arboretum et de la zone centrale qui étaient auparavant décrites comme des aires gazonnées ouvertes. En général, ces paysages devraient être constitués d'aires gazonnées parsemées de spécimens d'arbres indépendants et bordées de sentiers et de grappes de végétation plus dense. Certaines zones arbustives doivent être remplacées et il faudrait envisager le réaménagement de ces zones en aires gazonnées, à moins qu'il n'existe des motifs valables d'éviter ce remplacement, par exemple pour préserver un tampon visuel, renforcer une bordure ou empêcher le passage des piétons.
Dans les sections de la Ferme où la présence d'un boisé est conforme à l'histoire, il faudrait envisager le choix d'arbustes appartenant à des espèces végétales indigènes de la région d'Ottawa ou à des cultivars apparentés qui ont une valeur comme habitat faunique.
Pelouse
Analyse : La pelouse est une autre composante principale du paysage historique dans la zone d'entrée et la zone centrale, où le paysage est généralement constitué d'aires gazonnées parsemées d'arbres à maturité. Cependant, l'entretien de la pelouse exige beaucoup de main d'œuvre, et ces activités ont généralement été réduites dans les parcs et les paysages institutionnels au cours des dernières années, en raison des compressions budgétaires et des restrictions concernant l'utilisation de l'eau, et il faut s'attendre à ce que ces tendances se maintiennent. Le paysage pittoresque a quelque peu souffert de ce manque d'entretien, mais a réussi malgré tout à conserver son caractère global.
Lignes directrices : La pelouse devrait demeurer le principal couvre sol sur la Ferme expérimentale centrale et faire l'objet d'un niveau d'entretien modéré, qui permette la présence de certaines mauvaises herbes et d'un certain jaunissement durant les périodes de sécheresse, sauf dans les endroits très visibles comme les zones adjacentes à l'entrée principale des principaux édifices.
Couvre-sol et fleurs
Analyse : Des plantes couvre sol et des massifs de fleurs agrémentent généralement les édifices, les points d'entrée et les jardins d'ornement; ils constituent une autre caractéristique importante du paysage, par ailleurs fort appréciée des visiteurs. Ces zones nécessitent elles aussi un entretien rigoureux, qui est difficile à maintenir lorsque les budgets sont limités. La participation des bénévoles est essentielle pour préserver ces éléments du paysage lorsqu'ils sont aménagés à l'échelle observée dans les jardins d'ornement.
Lignes directrices : Les plantes couvre sol et les massifs de fleurs doivent continuer de faire partie du paysage entourant les édifices dans la zone centrale et les jardins d'ornement. Il faudrait en outre redonner aux jardins leur aspect historique, dans les limites des ressources humaines (personnel et bénévoles) et financières disponibles.