Évaluation des activités de développement des marchés

Abréviations

AAC: Agriculture et Agroalimentaire Canada
FPT: Fédéral-provincial-territorial

Sommaire

Objectif

Le Bureau de la vérification et de l’évaluation d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) a effectué une évaluation des activités de développement des marchés du Ministère afin d’en évaluer la pertinence, la conception et l’exécution, l’efficience ainsi que l’efficacité.

Portée et méthode

Les activités de développement des marchés sont une composante du programme Croissance du commerce et des marchés de la Direction générale des affaires internationales. Les activités de développement des marchés de 2016-2017 à 2020-2021 ont été évaluées à l’aide de plusieurs sources de données : un examen des documents, des données et de la littérature relatifs au programme, des entretiens avec des intervenants internes et externes et des études de cas.

Contexte

Les activités de développement des marchés visent à encourager les activités d’exportation et à réduire au minimum les risques liés à l’entrée sur de nouveaux marchés. Les activités de développement des marchés d’AAC comprennent trois secteurs d’activité clés :

Analyse des marchés mondiaux, qui produit des études de marché et des renseignements pour les intervenants internes et externes;
Les salons commerciaux phares, assurés par Stratégie et organisation, Foires commerciales, consistent en la conception et la réalisation du Programme du pavillon du Canada lors de certains salons commerciaux internationaux et à fournir un soutien financier aux exposants canadiens;
Le Fonds de partenariat sur le marché (« le Fonds »), que les délégués commerciaux du secteur agroalimentaire utilisent pour soutenir des activités ciblées de développement des marchés, comme des salons généraux, des événements de réseautage et des activités promotionnelles dans les marchés internationaux prioritaires d’AAC.

Constatations

La conception et l’exécution des activités de développement des marchés d’AAC ont évolué au cours des cinq dernières années pour répondre aux besoins du secteur agricole et agroalimentaire canadien. Des approches à la fois en personne et virtuelles pour assurer le développement des marchés demeurent fortement nécessaires. La pandémie de COVID-19 a accéléré les efforts ministériels qui étaient déjà en cours pour adopter des plateformes virtuelles et utiliser la technologie de l’information afin de demeurer pertinent dans un marché international compétitif.
De nombreux participants dans le domaine du développement des marchés offrent des services qui recoupent les activités de développement des marchés d’AAC; toutefois, la conception et la portée uniques des activités de développement des marchés d’AAC, ainsi que la participation régulière des partenaires provinciaux et de l’industrie à la planification et à la réalisation des événements, limitent le potentiel de chevauchement.
AAC offre un accès abordable aux renseignements sur le marché et aux activités sur le marché, et joue le rôle de chef de file dans le domaine du développement des marchés. Les activités de développement des marchés d’AAC sont conformes aux priorités fédérales et ministérielles, dont la croissance des exportations et la diversification des marchés.
Bien que l’on ait recueilli des données globales dans trois secteurs d’activité sur un certain nombre de mesures, le manque d’indicateurs et de cibles propres aux activités de développement des marchés dans le profil d’information sur le rendement de Croissance du commerce et des marchés rend difficile l’évaluation complète du rendement du programme au fil du temps.
Les activités de développement des marchés ont été menées de manière efficace, mettant à profit les fonds des partenaires et générant un rendement positif des investissements. Si AAC a investi comparativement moins dans les activités de développement des marchés que d’autres pays similaires, le Canada a connu des niveaux comparativement plus élevés d’exportations de produits agricoles et agroalimentaires et de produits de la mer. Cela laisse croire que le Canada obtient un meilleur rendement de ses activités de développement des marchés, nonobstant les autres facteurs qui peuvent contribuer aux niveaux d’exportation.
Les activités de développement des marchés ont contribué à conscientiser davantage les intervenants aux possibilités offertes par les marchés internationaux, à maintenir la visibilité des produits canadiens sur les marchés internationaux et à aider les entreprises à tirer parti des possibilités offertes par les marchés internationaux.

Conclusion

L’évaluation a révélé que les activités de développement des marchés d’AAC répondaient aux besoins des intervenants, la conception et l’exécution des activités de programme ayant évolué au cours des cinq dernières années pour répondre aux besoins changeants, notamment en réponse à la pandémie de COVID-19 en 2020. L’évaluation a confirmé que les activités de développement des marchés avaient été menées de manière efficace et avaient favorisé les résultats immédiats, intermédiaires et à long terme escomptés. La Division du développement des marchés gagnerait à évaluer s’il y a lieu d’officialiser et d’étendre son approche hybride des activités de développement des marchés et à déterminer les indicateurs de rendement clés et les cibles à intégrer dans le profil d’information sur le rendement de Croissance du commerce et des marchés.

Recommandations

Recommandation 1 : Le sous-ministre adjoint, Direction générale des affaires internationales, devrait évaluer la possibilité d’officialiser l’approche hybride virtuelle/en personne de la Division du développement des marchés et de l’étendre au développement des marchés internationaux.
Recommandation 2 : Le sous-ministre adjoint, Direction générale des affaires internationales, en collaboration avec la Direction générale de la gestion intégrée, devrait intégrer des indicateurs de rendement clés propres au développement des marchés et des cibles connexes dans le profil d’information sur le rendement de Croissance du commerce et des marchés.

Réponse de la direction et plan d’action : La direction accepte les recommandations de l’évaluation et a défini un plan d’action pour y répondre d’ici le 31 mars 2022.

1.0 Introduction

Le Bureau de la vérification et de l’évaluation a effectué une évaluation des activités de développement des marchés d’AAC dans le cadre du plan intégré de vérification et d’évaluation 2020-2021 à 2024-2025. Cette évaluation a eu lieu conformément à la Politique sur les résultats du Conseil du Trésor et vise à éclairer les décisions actuelles et futures en matière de programmes et de politiques.

2.0 Portée et méthode

Le programme Croissance du commerce et des marchés a été évalué pour la dernière fois en 2016. Les consultations avec le personnel du programme lors d’une évaluation préliminaire de la croissance du commerce et des marchés en 2019 ont permis de déterminer que, parmi les cinq composantes du programme, les trois suivantes seraient classées par ordre de priorité et évaluées individuellement afin de permettre un examen plus ciblé de chacune d’entre elles :

Activités de développement des marchés
Service des délégués commerciaux
Programme Agri-marketing

Les activités de développement des marchés sont la première composante à être évaluée au cours de ce cycle de planification. Les autres composantes du programme Croissance du commerce et des marchés, y compris les accords commerciaux et les négociations et le Programme de collaboration internationale, ainsi que les activités de l’Agence canadienne d’inspection des aliments, ne sont pas visées par la présente évaluation.

Cette évaluation a porté sur la pertinence, la conception et l’exécution, l’efficience ainsi que l’efficacité des activités de développement des marchés menées par le Secrétariat de l’accès aux marchés, Direction générale des affaires internationales, entre 2016-2017 et 2020-2021. Les activités de développement des marchés ont été évaluées à l’aide de plusieurs sources de données, dont un examen des documents, des données et de la littérature portant sur le programme; des entretiens avec le personnel d’AAC, les délégués commerciaux du secteur de l’agroalimentaire, d’autres ministères, des représentants des gouvernements provinciaux et des intervenants de l’industrie; et des études de cas. Pour la méthodologie détaillée, veuillez vous reporter à l’annexe A.

3.0 Profil du programme

3.1 Aperçu du développement des marchés

La Division du développement des marchés d’AAC définit le développement des marchés comme des activités de soutien à l’exportation qui aident les exportateurs canadiens à réussir en encourageant les activités d’exportation et en atténuant les risques liés à l’entrée sur les marchés internationaux. Les activités de développement des marchés d’AAC visent à favoriser la coordination entre les provinces, les territoires, l’industrie, les délégués commerciaux et d’autres intervenants canadiens, et à encourager une approche pancanadienne du développement des marchés clés.

La Division du développement des marchés décrit le développement des marchés comme un continuum, comme le montre la Figure 1. Les activités de développement des marchés d’AAC relèvent principalement des catégories des renseignements et des données sur les marchés et de prospection sur les marchés, avec un accent sur l’état de préparation aux marchés.

La description de cette image suit. — **Figure 1. Continuum du développement des marchés**

3.2 Gouvernance

Les activités de développement des marchés du programme de Croissance du commerce et des marchés sont administrées par la Division du développement des marchés, qui fait partie du Secrétariat de l’accès aux marchés de la Direction générale des affaires internationales. Les activités de développement des marchés sont assurées par trois équipes : Analyse des marchés mondiaux, Stratégie et organisation, Foires commerciales et Coordination du développement des marchés et promotion de l’image de marque.

La coordination et la collaboration fédérales-provinciales-territoriales (FPT) sont facilitées par une structure de gouvernance qui comprend des représentants des gouvernements fédéral et provinciaux et parfois de l’industrie. Le Conseil fédéral-provincial de développement des marchés, créé en 1988, est composé d’AAC, du gouvernement provincial et de représentants régionaux. Par l’intermédiaire des sous-ministres adjoints FPT, le Conseil fournit une orientation et facilite la coopération en vue de la poursuite de la croissance et du développement du commerce agricole et alimentaire du Canada. Le Conseil assure un leadership pour coordonner les stratégies et les activités fédérales et provinciales en matière de développement des marchés pour l’agriculture et l’alimentation canadiennes, en guidant les organismes fédéraux et provinciaux quant aux questions liées à la collecte, à l’analyse et à la diffusion de l’information sur les marchés. Le Conseil collabore également avec l’industrie et les organismes gouvernementaux pour faciliter la conception et la mise en œuvre de programmes gouvernementaux coordonnés et efficaces axés sur le développement des marchés. Le Conseil supervise :

Sept équipes de prospection des marchés internationaux dans les principaux marchés prioritaires clés du Canada.^{Note de bas de page 1} Ces équipes sont chargées de créer des stratégies de développement des marchés et des plans de travail pour leur région, ainsi que de communiquer avec les associations de l’industrie et les entreprises afin de s’assurer que les activités des équipes de prospection des marchés internationaux répondent aux besoins en matière d’exportation. Les membres comprennent des représentants des gouvernements fédéral et provinciaux, des délégués commerciaux sur les marchés, d’autres ministères et des associations de l’industrie (qui participent principalement aux groupes de travail).
Le Consortium d’analyse des marchés d’exportation, qui permet de mettre en commun les ressources d’information sur les marchés, de collaborer à la production de renseignements sur les marchés et d’échanger les meilleures pratiques. Le Consortium d’analyse des marchés d’exportation, qui compte des représentants de l’équipe d’Analyse des marchés mondiaux et de tous les gouvernements provinciaux, joue également un rôle consultatif auprès des équipes de prospection des marchés internationaux.

Auparavant, les bureaux régionaux d’AAC jouaient un rôle plus important dans les activités de développement des marchés; par exemple, ils participaient au processus décisionnel des équipes de prospection des marchés internationaux et assuraient la liaison entre les provinces et l’industrie. Dans le cadre de la politique « Cultivons l’avenir 2 » (2013-2014 à 2017-2018), les bureaux régionaux ont vu leur rôle dans le développement des marchés réduit, et leur mandat s’est orienté vers le soutien des activités des entreprises et l’« orientation », ou l’échange de renseignements sur le développement des marchés avec les entreprises régionales.

3.3 Activités

La section suivante fournit une description plus détaillée des trois principaux secteurs d’activité de développement des marchés évalués, sur la base d’un examen des documents du programme et de discussions avec le personnel du programme.

Analyse des marchés mondiaux

L’équipe d’Analyse des marchés mondiaux produit et distribue des études de marché et des analyses pour éclairer la prise de décisions, cerner les possibilités des marchés et renforcer la capacité d’exportation de l’industrie canadienne. Conformément au mandat en matière de données ouvertes du gouvernement du Canada, les responsabilités d’Analyse des marchés mondiaux comprennent les suivantes :

Élaboration de onze différents types de documents d’information sur les marchés, qui sont accessibles au public sur le site Web d’AAC et distribués aux clients (par example l’industrie, les autres divisions d’AAC et les intervenants FPT) au moyen d’une liste de distribution par courriel. Certains clients bénéficient d’un accès précoce aux rapports les plus pertinents pour leur secteur d’intérêt grâce au « Service élite d’information »;
Distribution des rapports de données commerciales aux clients au moyen d’une liste de distribution par courriel;
Réponse à des demandes internes et externes d’analyse du marché;
Fourniture de rapports de renseignements sur les marchés aux participants aux événements, tels que les exposants des salons commerciaux et les participants à la réunion annuelle sur l’accès aux marchés et le développement des marchés;
Fourniture de formation sur plusieurs bases de données et d’accès à celles-ci, que les intervenants d’AAC peuvent utiliser pour fournir des services aux clients.

Salons commerciaux phares

L’équipe Stratégie et organisation, Foires commerciales facilite l’organisation de salons commerciaux phares. Par l’intermédiaire du Programme du pavillon du Canada, l’équipe fournit un soutien financier aux entreprises agricoles et agroalimentaires canadiennes pour qu’elles puissent participer à des événements internationaux « où la planète s’approvisionne » et fournit un pavillon de marque nationale sous lequel les exposants peuvent présenter leurs produits.

La liste des neuf événements phares annuels et bisannuels de Stratégie et organisation, Foires commerciales comprend les suivants :

Seafood Global Expo à Bruxelles, en Belgique
Seoul Food et Hotel à Séoul, en Corée du Sud
SIAL Paris à Paris, en France
ANUGA à Cologne, en Allemagne
China Fisheries and Seafood Expo à Qingdao, en Chine
Food and Hotel China à Shanghai, en Chine
Gulfood à Dubaï, aux Émirats arabes unis
FOODEX à Chiba, au Japon
Food and Hotel Asia à Singapour

Fonds de partenariat sur le marché

L’équipe de coordination du développement des marchés et de promotion de l’image de marque administre le Fonds de partenariat sur le marché (« le Fonds »), créé dans le cadre du Partenariat canadien pour l’agriculture afin d’aider l’industrie à introduire les produits agricoles et agroalimentaires canadiens sur les marchés d’exportation. Le Fonds a été mis en œuvre en 2018 et consacre 1,75 million de dollars sur cinq ans à :

renforcer la capacité des partenaires FPT à offrir des activités ciblées de promotion de l’image de marque et de développement des marchés propres à l’agriculture et à l’agroalimentaire sur les marchés internationaux prioritaires d’AAC;
faire connaître davantage les produits agroalimentaires canadiens;
contribuer à établir des relations commerciales à long terme avec les acteurs locaux et régionaux.

Le Fonds fait appel aux équipes de prospection des marchés internationaux pour hiérarchiser les projets. Le financement est acheminé directement aux délégués commerciaux du secteur de l’agroalimentaire, qui jouent un rôle clé dans la conception et la réalisation des projets. En 2018-2019 et en 2019-2020, le Fonds a été le plus souvent utilisé pour des foires générales, des réunions interentreprises et des promotions dans le domaine de la vente au détail, de la restauration et du commerce électronique, ainsi que pour des événements de réseautage et de formation souvent alignés sur les activités des salons commerciaux.

3.4 Ressources

Les activités de développement des marchés d’AAC représentent près de 18 millions de dollars de dépenses ministérielles et une moyenne de 15 équivalents temps plein de 2016-2017 à 2020-2021 (voir Tableau 1).

**Tableau 1. Total des dépenses de la Division du développement des marchés**
	2016-2017	2017-2018	2018-2019	2019-2020	2020-2021	Total
Salons commerciaux phares ($)¹	2 015 931	2 113 230	2 465 619	3 118 877	1 497 148	11 210 805
Fonds de partenariat sur le marché ($)²	–	–	511 302	510 435	526 031	1 547 768
Analyse des marchés mondiaux ($)	793 758	836 559	1 156 352	1 155 387	1 226 245	5 168 301
Total ($)	2 809 689	2 949 789	4 133 273	4 784 699	3 249 424	17 926 873
Équivalents temps plein	11,99	12,28	16,37	16,81	17,07	s.o.
1. Comprend les salons commerciaux phares annulés et reportés au cours de 2019-2020 et de 2020-2021. Comprend le financement d’Agri-marketing utilisé pour l’exécution du programme en 2016-2017 et en 2017-2018. 2. Exclut les dépenses d’exploitation non salariales liées au développement des marchés et à la promotion de l’image de marque et de la Marque Canada, ainsi que les dépenses de la Marque Canada en 2018-2019. En outre, le nombre d’équivalents temps plein a été ajusté à deux; le coût des équivalents temps plein est calculé sur la base du coût moyen. Source : Dépenses du programme, AAC, Finances (au 6 avril 2021)

3.5 Résultats prévus

Quatre résultats du modèle logique de croissance du commerce et des marchés sont examinés dans le cadre de cette évaluation :

Résultat immédiat : Les intervenants sont conscients des occasions que présentent les marchés nationaux et internationaux.
Résultat immédiat : Les secteurs bénéficiaires reçoivent de l’aide pour maintenir la visibilité des produits canadiens et/ou augmenter leur capacité de déceler et de saisir des occasions de développement des marchés dans des marchés ciblés.
Résultat intermédiaire : Les efforts du secteur canadien de l’agriculture et de l’agroalimentaire pour exploiter les nouveaux débouchés au pays et dans le monde sont soutenus avec succès.
Résultat ultime : Le secteur canadien de l’agriculture et de l’agroalimentaire contribue à la croissance de l’économie.

Pour le modèle logique complet de Croissance du commerce et des marchés, voir l’annexe B.

4.0 Pertinence

4.1 Nécessité continue du programme

Pour être compétitives, les entreprises agricoles et agroalimentaires canadiennes ont besoin d’un soutien financier, informationnel et logistique pour comprendre les possibilités du marché, présenter leurs produits au monde entier et dialoguer directement avec les acheteurs internationaux. Les activités de développement des marchés d’AAC répondent à ces besoins.

Le marché international devient de plus en plus compétitif, ce qui oblige les pays à évoluer et à investir en permanence dans les aides aux exportateurs de produits alimentaires et agricoles. Les marchés émergents et les demandes changeantes des consommateurs ont créé des occasions pour les entreprises agricoles et agroalimentaires canadiennes de pénétrer de nouveaux marchés nationaux et internationaux, d’augmenter et de diversifier les exportations agricoles et de contribuer à la croissance de l’économie canadienne. Le fait de tirer parti de ces possibilités appuie le secteur agricole et agroalimentaire, qui contribue de façon importante au produit intérieur brut du Canada. Dans ce contexte, l’évaluation a révélé que les activités de développement des marchés d’AAC étaient toujours nécessaires.

Accessibilité et abordabilité

Les intervenants de l’industrie, provinciaux et fédéraux ont reconnu la nécessité de rendre le développement des marchés internationaux accessible et abordable, en particulier pour les petites et moyennes entreprises. Par exemple, les coûts d’exposition aux salons commerciaux internationaux peuvent être prohibitifs, mais les salons commerciaux restent des lieux importants pour les exportateurs canadiens, qui peuvent ainsi se faire connaître sur de nouveaux marchés et augmenter la visibilité du Canada sur la scène mondiale des exportations. L’investissement de l’équipe Stratégie et organisation, Foires commerciales dans les salons commerciaux phares a rendu la participation aux événements plus accessible et plus abordable pour les entreprises agricoles canadiennes en compensant les coûts des exposants et en s’occupant de l’aspect logistique.

L’analyse documentaire indique que les petites et moyennes entreprises sont les plus vulnérables aux défis et aux risques liés à l’exportation. En outre, elles sont moins à même de disposer des ressources financières nécessaires pour acheter des données sur le marché auprès d’autres sources, ou de l’expertise interne pour collecter adéquatement les données et effectuer des analyses. Analyse des marchés mondiaux donne accès à des produits de connaissance personnalisés et gratuits pour l’utilisateur, en abordant l’analyse sous un angle stratégique pour répondre aux besoins uniques en information sur les marchés des partenaires de l’industrie.

Leadership fédéral dans le développement des marchés

Il faut une collaboration FPT et un leadership fédéral dans le développement des marchés agricoles et agroalimentaires. Les documents du programme indiquent qu’une solide collaboration FPT avec les intervenants aide les entreprises canadiennes à surmonter les obstacles et à maintenir ou à améliorer les débouchés commerciaux. La structure de gouvernance FPT pour le développement des marchés, comprenant le Conseil fédéral-provincial de développement des marchés, les équipes de prospection des marchés internationaux et le Consortium d’analyse des marchés d’exportation, a contribué à faciliter une approche pancanadienne de la promotion des produits agricoles du Canada.

L’importance des efforts nationaux de promotion de l’image de marque est reconnue dans la littérature et confirmée par les intervenants interrogés. Le délégué commercial et les représentants de l’industrie interrogés ont reconnu l’importance de l’image de marque du Canada dans le cadre des activités de développement des marchés, car l’image de marque du Canada constitue un gage de qualité des produits et est plus reconnue et a plus d’impact que l’image de marque provinciale.

Innovation dans la mise en œuvre du développement des marchés

L’émergence de la pandémie de COVID-19 en 2020 a mis en évidence la nécessité d’activités innovantes de développement des marchés en réponse aux restrictions en matière de santé publique et aux limites imposées quant aux voyages. Les entretiens avec les intervenants et les documents du programme décrivent une approche hybride d’activités de développement des marchés en personne appuyées par une présence en ligne/virtuelle comme moteur important du développement des marchés à l’avenir. Les activités de développement des marchés d’AAC ont commencé à intégrer une présence virtuelle avant la pandémie, et depuis, elles évoluent et tirent parti des nouveaux outils et des nouvelles façons de faire des affaires pour répondre à ce besoin.

Besoin de renseignements sur les marchés

Une approche stratégique est nécessaire pour déterminer le potentiel commercial et faire croître les exportations de manière efficace. L’équipe d’Analyse des marchés mondiaux répond à ce besoin, en partie, à l’aide de modèles pour cerner des marchés prioritaires particuliers ainsi que les occasions, les tendances et les défis au sein de ces marchés. Des renseignements opportuns sur les marchés sont ensuite fournis aux clients internes et externes, ce qui permet d’orienter l’affectation des ressources pour obtenir une incidence maximale.

Les besoins en matière de renseignements sur les marchés et de renforcement des capacités d’exportation augmentent et évoluent au gré de l’évolution des marchés et des conditions d’exportation. Les recherches indiquent que les entreprises qui sont capables d’apprendre plus vite que leurs concurrents sont susceptibles d’avoir un avantage concurrentiel sur le marché.^{Note de bas de page 2} Les connaissances acquises grâce à des sources telles que les documents d’information sur les marchés doivent ensuite être intégrées aux pratiques commerciales afin de positionner l’industrie sur la voie du succès.^{Note de bas de page 3} Les principaux concurrents internationaux du Canada disposent de programmes et de systèmes fournissant des types similaires de renseignements sur les marchés à l’industrie, ce qui indique un besoin universel de ces renseignements chez les exportateurs internationaux.

Incidence de la réduction ou de l’absence du financement du développement des marchés

Une étude réalisée en 2016 par Informa Economics, intitulée « Economic Impact of USDA Export Market Development Programs », a modélisé les répercussions des programmes de développement des marchés annulés aux États-Unis. L’étude a révélé que les exportateurs dépensent moins pour le développement des marchés en l’absence de programmes fédéraux. La réduction des dépenses du gouvernement et de l’industrie devait entraîner une réduction substantielle des exportations agricoles chaque année, ce qui souligne l’importance du financement fédéral des activités de développement des marchés.

Sans soutien fédéral du développement des marchés, les personnes interrogées ont affirmé que les exportateurs canadiens ne seraient pas en mesure de livrer concurrence sur les marchés internationaux et que le Canada pourrait perdre sa position de producteur d’aliments de qualité sur la scène mondiale. La responsabilité financière du développement des marchés serait transférée aux entreprises exportatrices, une charge plus importante incombant aux petites et moyennes entreprises qui pourraient ne plus avoir les moyens de s’engager dans des activités de développement des marchés ou seraient contraintes de participer à plus petite échelle. Les grandes entreprises ayant une plus grande capacité d’investissement dans les activités d’exportation seraient probablement encore en mesure de s’engager dans des activités de développement des marchés; cependant, les niveaux de financement globaux seraient plus faibles et les occasions poursuivies seraient moindres.

4.2 Harmonisation avec les priorités d’AAC et du gouvernement

Les activités de développement des marchés s’alignent sur les priorités d’AAC et du gouvernement du Canada pour aider à élargir les possibilités commerciales et à soutenir la croissance des exportations mondiales et la diversification des marchés dans le secteur agricole canadien.

Les budgets fédéraux des cinq dernières années ont confirmé une nouvelle fois que l’industrie agricole et agroalimentaire du Canada était vitale à l’économie canadienne. Les discours du Trône (2015 et 2019) ont souligné l’engagement du gouvernement à élargir les possibilités commerciales, à rechercher des occasions sur les marchés émergents et à supprimer les obstacles commerciaux pour les entreprises et les agriculteurs.

Depuis 2016, le mandat ministériel d’AAC vise à soutenir la croissance des exportations mondiales et la diversification des marchés du secteur agricole canadien. La lettre de mandat de 2019 adressée à la ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire mettait l’accent sur « la détermination d’outils supplémentaires pour aider les entreprises agricoles et agroalimentaires canadiennes à exporter leurs produits et à diversifier les marchés mondiaux de l’information ».

Les activités de développement des marchés d’AAC ont été jugées conformes aux objectifs du gouvernement du Canada en matière de diversification des marchés et de croissance des exportations, ainsi qu’aux priorités d’AAC visant à soutenir la compétitivité du secteur et à accroître les possibilités d’exportation au pays et à l’étranger. Les activités ministérielles de développement des marchés soutiennent les entreprises en leur donnant accès à des renseignements sur les marchés, en leur fournissant un soutien financier et logistique pour qu’elles puissent participer à des salons commerciaux phares, et en leur offrant des possibilités de promotion et de développement commercial ciblées sur les marchés.

5.0 Conception et exécution du programme

Cette section résume les conclusions de l’évaluation sur l’évolution de la conception et de la réalisation des activités de développement des marchés. Elle décrit également les pratiques prometteuses et les leçons apprises, et fournit une analyse du chevauchement avec d’autres programmes de développement des marchés.

5.1 Évolution des activités de développement des marchés d’AAC

La Division du développement des marchés a amélioré la conception et la réalisation des activités de développement des marchés en mettant en œuvre des outils et des programmes innovants, et en intégrant des activités virtuelles en réponse à la pandémie de COVID-19 de 2020.

La période de référence de cinq ans pour cette évaluation s’étend sur deux versions du cadre stratégique d’AAC : Cultivons l’avenir 2 (2013-2014 à 2017-2018) et le Partenariat canadien pour l’agriculture (2018-2019 à 2020-2023). Le cadre stratégique Cultivons l’avenir 2 a vu AAC réduire et rediriger les ressources destinées aux activités de développement des marchés. Le cadre stratégique du Partenariat canadien pour l’agriculture a permis de poursuivre les activités de développement des marchés en mettant l’accent sur les points suivants :

Améliorer la coordination et la collaboration FPT grâce à une structure renforcée des équipes de prospection des marchés internationaux;
Augmenter les investissements pancanadiens par la création du Fonds de partenariat sur le marché;
Renforcer la capacité d’exportation des petites et moyennes entreprises par une présence accrue aux salons commerciaux phares et par l’amélioration des stratégies de recrutement.

L’évaluation a confirmé qu’AAC avait adapté et fait évoluer la conception et l’exécution de ses activités de développement des marchés au cours des cinq dernières années pour répondre aux besoins des intervenants, notamment en s’adaptant à l’espace virtuel en réponse à la pandémie de COVID-19 de 2020. Les constatations relatives à l’évolution de chaque activité de développement des marchés, ainsi que les changements survenus pendant la pandémie, sont présentées ci-dessous.

Analyse des marchés mondiaux

L’évaluation a révélé qu’Analyse des marchés mondiaux avait adopté des outils innovants et collaboré avec des partenaires provinciaux pour améliorer la conception et la prestation de ses services. Les documents du programme et les entretiens avec le personnel du programme ont confirmé la mise en œuvre par Analyse des marchés mondiaux d’un cadre stratégique intégré en 2015, qui comprenait le Modèle de classement des pays et l’outil de hiérarchisation des secteurs. Ce cadre sert à déterminer les marchés prioritaires, ainsi que les occasions et les défis inhérents à des secteurs particuliers. L’information obtenue à l’aide de ces outils est intégrée aux produits d’Analyse des marchés mondiaux et aide à aligner ces produits sur d’autres efforts ministériels, tels que les stratégies des équipes de prospection des marchés internationaux et les activités des délégués commerciaux. En outre, le personnel d’Analyse des marchés mondiaux copréside le Consortium d’analyse des marchés d’exportation et y participe afin d’accroître la collaboration et de communiquer les ressources d’information sur les marchés aux représentants du gouvernement provincial.

Bien qu’Analyse des marchés mondiaux utilise du matériel promotionnel pour faire connaître ses services, près de la moitié des personnes interrogées dans l’industrie ne connaissaient pas ou n’ont pas mentionné ses outils et services de développement des marchés. Cela pourrait s’expliquer par le fait qu’Analyse des marchés mondiaux adopte une approche stratégique en matière de marketing, qui cible les clients correspondant aux marchés et secteurs prioritaires relevés par son cadre stratégique intégré. Le personnel du programme a expliqué que cette approche ciblée était conçue pour maintenir une prestation de services de qualité en limitant le nombre de clients. Analyse des marchés mondiaux a dépassé ses objectifs en matière de prestation de services pour chaque trimestre de la période de référence de l’évaluation (les données sur le quatrième trimestre de 2020-2021 ne sont pas encore disponibles).

Salons commerciaux phares

L’évaluation a révélé que l’équipe Stratégie et organisation, Foires commerciales avait apporté des améliorations à la conception et à la tenue des salons commerciaux phares, notamment en rationalisant le soutien financier aux exposants et en révisant les stratégies de recrutement.

Dans le cadre de Cultivons l’avenir 2, les associations commerciales étaient responsables du recrutement des exposants, selon le principe du « premier arrivé, premier servi », qui favorisait les exposants récurrents. Les associations commerciales administraient le financement par l’intermédiaire du programme Agri-marketing, remboursant aux exposants la moitié des dépenses admissibles sur présentation de reçus. Cette approche a évolué avec la mise en œuvre du Programme du pavillon du Canada dans le cadre du Partenariat canadien pour l’agriculture en 2018, après un examen de deux ans de la programmation existante et une analyse de la programmation des salons commerciaux dans d’autres pays. Le Programme du pavillon du Canada comprend un financement annuel de 1,5 million de dollars pour favoriser une présence pancanadienne aux événements et réduire les obstacles à la participation des nouveaux exposants et des petites et moyennes entreprises.^{Note de bas de page 4}

Le Programme du pavillon du Canada a remplacé le programme Agri-marketing dans la plupart des salons commerciaux phares, à l’exception de deux salons axés sur les produits de la mer et dominés par des programmes dirigés par les provinces. Le Programme du pavillon du Canada a permis de rationaliser le soutien financier en subventionnant directement 50 % des coûts des kiosques d’exposants clés en main, réduisant ainsi la charge administrative des participants. Le programme a également inclus les gouvernements fédéral et provinciaux dans le recrutement des exposants afin de donner la priorité aux nouveaux exposants et aux exposants débutants.

Fonds de partenariat sur le marché

Un examen des documents du programme a montré que le Fonds de partenariat sur le marché avait été mis en œuvre après la fin en 2014 de l’initiative image de marque Canada et un processus de programme pilote couronné de succès. L’initiative image de marque Canada était un programme quinquennal, doté d’un budget de 32 millions de dollars, visant à améliorer la compétitivité de l’industrie agricole et agroalimentaire du Canada au moyen de promotions axées sur les consommateurs dans quatre marchés cibles offrant d’importantes perspectives de croissance. En réponse à la réaffectation des ressources durant le cadre stratégique « Cultivons l’avenir 2 » et en réponse aux changements apportés au financement des programmes pour les activités de promotion sur les marchés, AAC a alloué 83 500 $ en 2015 à neuf projets de développement commercial et de promotion proposés par les délégués commerciaux du secteur de l’agroalimentaire. Il s’en est suivi un projet pilote officiel en 2016-2017 pour le Fonds de partenariat sur le marché, dans le cadre duquel a été allouée une somme de 150 000 $ à 16 projets des équipes de prospection des marchés internationaux axés sur les consommateurs, la préparation aux marchés et les foires générales. Les résultats positifs de ces projets pilotes ont orienté la conception et la mise en œuvre du Fonds de partenariat sur le marché. Un examen des documents et les entretiens avec les intervenants d’AAC ont confirmé que la conception et l’administration du Fonds répondaient à un besoin de fournir des mesures de soutien au développement sur les marchés.

Évolution des activités de développement des marchés pendant la pandémie de COVID-19

La pandémie de COVID-19 de 2020 s’est avérée avoir une incidence négative sur l’exécution des activités de développement des marchés, dont l’annulation du Fonds de partenariat sur le marché et de salons commerciaux phares sur les marchés. Malgré cette incidence négative, l’évaluation a confirmé que des efforts étaient déployés pour actualiser la conception et la mise en œuvre du programme en accélérant les activités virtuelles dans le domaine du développement des marchés afin de garder le cap sur un marché international compétitif. Par exemple, la Division du développement des marchés a :

joué un rôle de premier plan pour trouver des plateformes de commerce électronique et virtuelles et investir dans celles-ci, et coordonner une réponse pancanadienne;
participé à des événements de commerce électronique, à des événements hybrides en ligne/en personne et à des événements virtuels entre entreprises;
annoncé un rafraîchissement du programme de la marque Canada afin de doter l’industrie et les partenaires de nouveaux éléments graphiques et d’un ensemble de produits s’inscrivant dans l’approche le numérique d’abord adaptés au commerce électronique, aux médias sociaux et aux événements virtuels.

L’évaluation a révélé que les secteurs d’activité individuels avaient également apporté des changements à l’exécution des programmes. Par exemple, Analyse des marchés mondiaux a réagi au début de la pandémie en priorisant désormais l’analyse interne, interrompant temporairement la prestation de son service de rapports personnalisés pour répondre aux besoins des ministères. Analyse des marchés mondiaux a également commencé à se concentrer sur les plateformes de marché virtuelles, la préparation à l’exportation et les tendances en matière de commerce électronique, et a apporté des modifications fondamentales à ses bases de données pour répondre aux demandes de nouveaux types d’information pendant la pandémie.

Les documents du programme ont montré que Stratégie et organisation, Foires commerciales avait continué d’accueillir des pavillons lors des salons commerciaux phares (dans la mesure du possible) en s’appuyant davantage sur la technologie, le personnel de vente sur les marchés et les délégués commerciaux pour superviser la logistique des salons commerciaux et mener les activités. Cette approche à distance, qui suppose des pavillons plus petits et moins d’exposants, devrait se poursuivre tant que les restrictions de voyage demeureront en vigueur. Les commentaires des exposants sur l’approche actualisée en ce qui concerne les salons commerciaux recueillis par Stratégie et organisation, Foires commerciales ont été généralement positifs, bien que plusieurs problèmes aient été soulevés.

Le pavillon de plus petite taille et le plus petit nombre d’acheteurs ont entraîné une diminution des ventes et des pistes commerciales.
Les exposants ont observé une diminution du personnel du gouvernement du Canada sur le terrain et une réduction du service.
Des difficultés technologiques ont nui à l’exécution du programme.

Un examen des documents du programme a révélé que les exposants avaient indiqué une préférence pour le retour aux activités en personne, tout en reconnaissant l’importance de maintenir une présence sur le marché avec une approche à distance malgré des résultats inférieurs sur le plan des ventes et des pistes commerciales.

Les rapports de projet du Fonds de partenariat sur le marché d’avant et pendant la pandémie de COVID-19 ont montré que l’équipe appuyait les activités virtuelles pour faire connaître les produits canadiens sur les marchés internationaux et augmenter les ventes. Voici quelques exemples :

la promotion des aliments canadiens de 2020 sur la plateforme de commerce électronique Momo, une promotion d’une durée d’un mois à Taïwan qui a permis d’augmenter les ventes d’aliments pour animaux de compagnie et de produits de la mer et de sensibiliser davantage les consommateurs;
« Taste of Canada Mexico » 2021, un événement éducatif virtuel interentreprises destiné aux exportateurs, qui a donné lieu à des rencontres avec des acheteurs et des responsables des ventes.

L’évaluation a permis de relever un certain nombre de défis rencontrés lors du passage aux initiatives virtuelles, dont la fatigue virtuelle, les problèmes techniques pendant les événements, les problèmes de gestion des fuseaux horaires, le besoin accru de coordination FPT et des coûts financiers et temporels plus élevés que prévu. Néanmoins, les documents du programme laissent entendre que les activités de développement des marchés virtuelles se poursuivront probablement, d’où la pertinence pour AAC de continuer à investir dans une approche hybride de développement des marchés virtuelle et en personne.

5.2 Pratiques prometteuses et leçons apprises

L’évaluation a révélé plusieurs pratiques prometteuses et des leçons apprises pour la conception et la réalisation d’activités de développement des marchés.

Les pratiques prometteuses sont des approches qui produisent efficacement les résultats escomptés ou des résultats positifs, mais qui n’ont pas nécessairement été reproduites dans d’autres contextes. Les pratiques prometteuses qui ressortent de cette évaluation sont les suivantes :

Le Fonds de partenariat sur le marché, qui fait appel aux comités FPT existants (par example les équipes de prospection des marchés), est conçu pour mettre en commun les ressources et l’expertise et faciliter une approche pancanadienne des activités de développement des marchés très pertinentes dans les marchés prioritaires clés. Le Fonds a été mis en place à la suite d’un processus pilote réussi, qui a démontré qu’un montant relativement faible de financement fédéral pouvait être utilisé pour attirer les investissements des partenaires et soutenir la collaboration FPT en vue d’objectifs et d’intérêts similaires en matière de développement des marchés.
La Programme du pavillon du Canada a été conçu en fonction d’un examen minutieux des programmes antérieurs, de consultations avec les intervenants et d’une analyse comparative des programmes d’autres pays. Le Programme du pavillon du Canada a rationalisé l’accès au soutien financier pour les exposants, allégé la charge administrative de ceux-ci et donné la priorité aux nouveaux exposants grâce à des stratégies de recrutement actualisées.
Le cadre stratégique intégré, qui emploie une évaluation qualitative et quantitative par l’intermédiaire du Modèle de classement des pays et de l’outil de hiérarchisation des secteurs pour cerner les marchés et les secteurs prioritaires et s’assurer que les activités FPT sont alignées sur les priorités établies. Le processus du cadre « est destiné à favoriser la cohérence, à fixer des objectifs communs, à aligner et à diriger les ressources pour obtenir une incidence maximale, et à former des équipes qui s’investissent dans la réussite des autres ».^{Note de bas de page 5} Les secteurs prioritaires définis au moyen du cadre sont utilisés comme base pour les stratégies de marché des équipes de prospection des marchés internationaux.

Les leçons apprises témoignent des risques et des problèmes des programmes, des projets et des activités afin d’encourager ou d’éviter la pratique à l’avenir en soulignant les forces, les faiblesses ou les considérations qui peuvent aider à la réalisation du programme. Les leçons suivantes sont ressorties de l’évaluation :

Les différences au chapitre des priorités, des objectifs et des politiques fiscales et de ressources humaines entre l’industrie et les provinces peuvent compliquer la coordination du financement des événements du Fonds de partenariat sur le marché en temps opportun et de manière uniforme. Les partenaires ne sont pas toujours en mesure de prendre des engagements financiers au début de l’année civile, ce qui signifie que les entreprises peuvent ne pas être en mesure de participer aux activités du Fonds de partenariat sur le marché comme prévu ou que les événements peuvent être modifiés ou annulés en raison de restrictions budgétaires imprévues. Le personnel du programme a tenté de résoudre ce problème en communiquant les échéances aux partenaires.
Faire de la place aux nouveaux exportateurs durant les événements de développement des marchés ne garantit pas que les entreprises canadiennes sont prêtes à pénétrer les marchés internationaux avec leurs produits. Bien que la question n’ait pas été posée explicitement lors des entretiens, quatre intervenants fédéraux et provinciaux très avisés ont indiqué que le gouvernement fédéral devait mettre davantage l’accent sur la préparation des exportateurs et la préparation aux marchés afin de créer une réserve d’entreprises prêtes à l’exportation avec le soutien des provinces et des territoires. Cependant, il est important de noter que dans le cadre de Cultivons l’avenir 2 et du Partenariat canadien pour l’agriculture en cours, la préparation des exportateurs est une responsabilité provinciale/territoriale. Une attention accrue portée par le gouvernement fédéral à la préparation des exportateurs pourrait être envisagée dans les discussions en vue du prochain cadre stratégique.
Près d’un tiers des personnes interrogées, dont des représentants de l’industrie, des délégués commerciaux, d’autres ministères et des représentants provinciaux, ont indiqué qu’il fallait aider les entreprises canadiennes à s’y retrouver dans l’éventail des activités de développement des marchés offertes par les différents intervenants. Par exemple, un site Web centralisé reliant les activités de développement des marchés d’AAC à d’autres programmes pertinents de développement des marchés a été qualifié d’outil idéal. Cette constatation semble indiquer que les personnes interrogées ne connaissent peut-être pas les programmes Guichet unique ou AgriGuichet, ou que ces programmes ne répondent peut-être pas aux besoins de tous les intervenants.

5.3 Chevauchement et double emploi

De nombreux programmes de développement des marchés gouvernementaux, privés et sans but lucratif recoupent les activités de développement des marchés d’AAC. L’évaluation a permis de déterminer que ce chevauchement était souvent productif ou complémentaire, tandis que les caractéristiques et la structure de gouvernance uniques des activités de développement des marchés d’AAC contribuent à prévenir le double emploi.

L’analyse suivante définit le « chevauchement » comme se produisant lorsqu’il existe un certain degré de similitude entre les programmes et le « double emploi » comme la reproduction d’autres programmes. Après examen de plus de 100 programmes fédéraux, provinciaux, du secteur privé et sans but lucratif, l’évaluation a révélé que la plupart d’entre eux comprenaient des services de développement des marchés qui chevauchent ceux offerts par la Division du développement des marchés d’AAC. Dans certains cas, il existe un risque de double emploi. Des exemples de programmes qui se chevauchent sont énumérés ci-dessous, avec un échantillonnage plus complet à l’annexe C :

Le programme CanExport d’Affaires mondiales Canada pour les petites et moyennes entreprises, qui facilite l’accès à des renseignements sur le marché et à des fonds pour participer à des salons commerciaux et à d’autres activités sur les marchés;
Les ministères provinciaux de l’Agriculture, qui offrent des programmes à frais partagés dans le cadre du Partenariat canadien pour l’agriculture afin de soutenir la participation à des salons commerciaux, à des événements interentreprises et à d’autres activités promotionnelles sur les marchés;
Les associations de l’industrie comme Bœuf canadien, qui aident les entreprises à accéder à des renseignements sur les marchés et à participer à des événements sur les marchés, comme des salons commerciaux.

Distinctions clés entre AAC et les autres services de développement des marchés

Malgré les similitudes dans les types d’activités soutenues, un examen des programmes a confirmé qu’AAC et d’autres services de développement des marchés différaient souvent en ce qui concerne la portée des programmes (par example la gamme d’activités soutenues), les bénéficiaires visés (par example l’admissibilité de la taille de l’entreprise et du secteur) ou le modèle d’exécution du programme (par example la gouvernance et le budget). Ces différences permettent d’éviter le recoupement des programmes.

L’évaluation a révélé que les activités de développement des marchés d’AAC se distinguaient des autres programmes de développement des marchés comme suit :

Stratégie et organisation, Foires commerciales est responsable de l’établissement de la structure physique du Pavillon du Canada à l’occasion des salons commerciaux phares, alors que les autres programmes ne fournissent qu’un soutien à frais partagés. Contrairement aux autres programmes, Stratégie et organisation, Foires commerciales concentre ses efforts sur neuf événements phares.
L’argent du Fonds de partenariat sur le marché est distribué aux délégués commerciaux dans les marchés prioritaires clés, plutôt que d’être versé directement aux entreprises et aux associations de l’industrie. Ces fonds servent à faciliter les partenariats avec les provinces et l’industrie, et à obtenir un soutien pour des activités conjointes.
Contrairement à la plupart des autres services d’information sur les marchés, Analyse des marchés mondiaux fournit des renseignements sur le marché gratuitement aux clients et ne nécessite pas d’inscription. Analyse des marchés mondiaux sert l’industrie ainsi qu’AAC, d’autres ministères fédéraux et les gouvernements provinciaux et territoriaux. De plus, les produits d’Analyse des marchés mondiaux sont alignés sur un ensemble de priorités communes qui orientent les autres efforts ministériels, tels que les stratégies des équipes de prospection des marchés internationaux.

Chevauchement productif

Le chevauchement et le dédoublement des programmes peuvent être productifs si des programmes similaires sont sursouscrits (par example le programme CanExport d’Affaires mondiales Canada pour les petites et moyennes entreprises) et dans les cas où les programmes se complètent en améliorant les programmes ou en comblant une lacune. Par exemple, la plupart des personnes interrogées dans l’industrie ont déclaré obtenir des renseignements sur les marchés auprès d’associations de l’industrie ou de sociétés privées autres qu’Analyse des marchés mondiaux, alors que les grandes entreprises peuvent disposent parfois des ressources nécessaires pour effectuer des analyses à l’interne. Dans ce cas, comme dans d’autres examinés, l’évaluation a montré le caractère complémentaire de l’utilisation simultanée des ressources.

Prévention du chevauchement et du double emploi

Le personnel d’AAC interrogé a cité la collaboration et la communication entre les principaux acteurs comme moyen efficace d’éviter le dédoublement des programmes dans le domaine du développement des marchés. Il aide les acteurs clés à connaître les autres programmes disponibles pour ensuite offrir des services distinctifs aux clients et combler les lacunes en matière de services. La collaboration et la communication sont facilitées, en partie, par les structures de gouvernance d’AAC (par example le Conseil fédéral-provincial de développement des marchés, le Consortium d’analyse des marchés d’exportation et les équipes de prospection des marchés internationaux). La moitié des personnes interrogées qui ont fait des commentaires sur ces comités FPT ont décrit les relations FPT formelles comme un mécanisme permettant de faciliter la clarté, la cohérence et la coordination des rôles, et d’éviter le dédoublement des efforts dans le domaine du développement des marchés (par example en examinant les plans du Fonds de partenariat sur le marché et en cernant les activités potentiellement redondantes).

La majorité des délégués commerciaux et des représentants de l’industrie interrogés, ainsi que la moitié des personnes interrogées au niveau provincial, ont soulevé des défis relatifs à la collaboration FPT; par exemple, des priorités différentes entre les différents ordres de gouvernement et entre les provinces, le chevauchement entre les services fédéraux et provinciaux, et des messages de promotion de l’image de marque contradictoires qui peuvent confondre les consommateurs.

6.0 Rendement

Cette section donne un aperçu du rendement des activités de développement des marchés, y compris leur efficacité et la réalisation des résultats attendus.

6.1 Mesure du rendement

Le manque d’indicateurs propres aux activités de développement des marchés dans le profil d’information sur le rendement de Croissance du commerce et des marchés rend difficile l’évaluation complète du rendement du programme.

Profil d’information sur le rendement de Croissance du commerce et des marchés

Le profil d’information sur le rendement de Croissance du commerce et des marchés et le modèle logique connexe sont conçus pour intégrer les multiples composantes du programme de Croissance du commerce et des marchés; toutefois, les indicateurs liés aux activités de développement des marchés ont été jugés insuffisamment développés et manquent de granularité pour refléter adéquatement les résultats précis de chaque secteur d’activité du développement des marchés. Sans indicateurs supplémentaires propres aux activités et liés aux résultats du programme, il est difficile d’évaluer les progrès de celui-ci. Qui plus est, plusieurs résultats du programme de Croissance du commerce et des marchés se chevauchent, et il n’y a aucune référence à l’analyse comparative entre les sexes plus dans le modèle logique.

Données sur le rendement et cibles en la matière

Les trois secteurs d’activité de développement des marchés ont recueilli des données globales sur un certain nombre de mesures de rendement et administratives au cours de la période de référence de l’évaluation. Bien qu’elles ne soient pas directement liées aux résultats de l’évaluation de la croissance du commerce et des marchés, ces données ont été utilisées dans cette évaluation afin d’évaluer l’efficacité du développement des marchés. L’établissement d’objectifs de rendement ou de repères et la normalisation de la collecte de données pour trois à cinq mesures clés reliant directement les activités de développement des marchés aux résultats en matière de croissance du commerce et des marchés permettraient de mieux évaluer l’efficacité du programme au fil du temps. Cette sous-section présente des observations relatives aux données sur le rendement de chaque secteur d’activité.

Analyse des marchés mondiaux recueillie des données sur les extrants des activités, entre autres le nombre de rapports publiés et de demandes internes/externes traitées. Voici certains éléments à considérer pour améliorer la mesure du rendement :

Normaliser le suivi des renseignements sur les clients afin de mieux repérer les clients qui n’achètent auprès de nous qu’une fois et les clients réguliers, ainsi que l’évolution de la clientèle au fil du temps;
Fixer des cibles et des repères pour évaluer les principaux extrants et le rendement du programme (par example la qualité et l’utilité des rapports);
Utiliser l’analyse Web pour comprendre l’utilisation des ressources en ligne.

L’équipe Stratégie et organisation, Foires commerciales recueille des données auprès des exposants canadiens à l’occasion de ses salons commerciaux phares. Les données sont recueillies au moyen d’un sondage qui a lieu avant les salons, afin de comprendre pourquoi les exposants décident de participer à des salons commerciaux phares, et d’un sondage postérieur à l’événement, afin d’obtenir une rétroaction sur le salon lui-même, les services fournis et les ventes réelles et anticipées découlant de la participation. Stratégie et organisation, Foires commerciales a des objectifs établis pour certaines des mesures de rendement, mais pas toutes. Des objectifs pour les indicateurs de rendement clés (par example le nombre de pistes commerciales, de ventes sur place, etc.) aideraient à mesurer le succès des activités.

L’équipe de coordination du développement des marchés et de promotion de l’image de marque s’est appuyée sur l’expérience acquise lors de la mise en œuvre initiale du Fonds de partenariat sur le marché pour affiner son processus de production de rapports et ses besoins en matière de collecte de données. L’établissement d’objectifs de rendement et la collecte de données normalisée sur le rendement pour le Fonds sont compliqués par les divers types d’activités financées, ainsi que par les différents critères et systèmes de rapport sur le rendement utilisés par les divers partenaires chargés de l’exécution (par example les délégués commerciaux et les provinces). Tout en reconnaissant ces défis, il reste bénéfique de fixer des objectifs pour un petit nombre d’indicateurs clés afin de faciliter l’évaluation du rendement du programme au fil du temps.

6.2 Efficience

La Division du développement des marchés offre des activités efficientes sur les marchés et des renseignements sur les marchés aux intervenants fédéraux, provinciaux et de l’industrie.

L’évaluation a révélé que les activités de développement des marchés d’AAC avaient été réalisées de manière efficiente. Une analyse des données sur le développement des marchés de 2016-2017 à 2020-2021 a révélé que la Division du développement des marchés avait dépensé près de 18 millions de dollars sur des activités, obtenu 13 millions de dollars de financement de la part de partenaires^{Note de bas de page 6}, et avait soutenu des ventes de près de 500 millions de dollars sur place et des exportations anticipées dont la valeur est estimée à 2,9 milliards de dollars. Bien que la Division du développement des marchés ait fourni des services à un coût réduit ou nul pour les clients, il y a des coûts d’exploitation salariaux et non salariaux liés à ces activités. La Division a réussi à obtenir des fonds auprès de partenaires pour compléter le financement du programme et a obtenu des résultats positifs par rapport à l’investissement réalisé.

Comparaison internationale des dépenses de développement des marchés

Les dépenses du gouvernement du Canada pour les activités de développement des marchés internationaux de l’agriculture et de l’agroalimentaire sont comparativement inférieures à celles d’autres pays en ce qui concerne le niveau des exportations. Les exportations de produits agricoles, de produits agroalimentaires et de produits de la mer ont été examinées dans le contexte des dépenses consacrées aux activités de développement des marchés par les gouvernements fédéraux au Canada, aux États-Unis, en Irlande et en Australie. En 2018-2019, le gouvernement canadien a dépensé un dollar en activités de développement des marchés pour chaque tranche de 2 115 $ d’exportations. En comparaison, pour chaque dollar dépensé, les États-Unis ont réalisé des exportations de 297 $, l’Irlande, 201 $; et l’Australie, 1 443 $ (voir l’annexe D). Si l’on exclut les autres facteurs contributifs^{Note de bas de page 7}, cette simple comparaison montre que pour des dépenses moindres, le Canada génère un niveau d’exportations plus élevé. Cela laisse croire que le Canada tire un meilleur rendement de ses activités de développement des marchés que d’autres pays similaires.

Si le Canada augmentait ses dépenses en développement des marchés à un ratio semblable à celui de l’Australie, ce qui se traduirait par une augmentation des dépenses de 14,9 millions de dollars (une augmentation de 47 %), les documents indiquent que le rendement des investissements dans les activités de développement des marchés se chiffrerait en moyenne à 10,8 $ par dollar dépensé, avec une fourchette de 3,5 $ à 25,7 $ par dollar dépensé.^{Note de bas de page 8}^,^{Note de bas de page 9}^,^{Note de bas de page 10} Selon l’estimation la plus prudente, une telle augmentation des dépenses au Canada pourrait accroître les revenus du secteur de 52,1 millions de dollars ou plus.

Analyse des marchés mondiaux

En moyenne, AAC consacre 1 million de dollars par an à Analyse des marchés mondiaux, la majorité des dépenses étant destinées au personnel d’AAC (57 %) et le reste couvrant les coûts d’acquisition de données et de développement de bases de données.

Analyse des marchés mondiaux réduit au minimum les coûts et améliore l’efficacité du programme au moyen d’une approche stratégique pour déterminer et cibler les secteurs prioritaires, et en utilisant les technologies de l’information pour produire des rapports et les distribuer automatiquement aux clients. L’information et les données obtenues par Analyse des marchés mondiaux sont transmises à plusieurs groupes d’AAC, ce qui évite à chaque groupe d’avoir à acheter l’information ou à coordonner des ententes d’échange de données. En outre, Analyse des marchés mondiaux offre une bonne valeur aux intervenants externes en fournissant des rapports gratuitement et en incluant l’analyse et l’interprétation des données.

Analyse des marchés mondiaux a fait preuve d’efficacité dans l’élaboration de ses rapports de renseignements sur les marchés. Il en coûte en moyenne 1 499 $ à Analyse des marchés mondiaux pour traiter les demandes (voir Tableau 2). Les rapports de renseignements sur les marchés typiques fournis par des sociétés privées (par example Euromonitor) peuvent coûter entre 4 000 et 25 000 USD. Les personnes interrogées dans l’industrie ont indiqué que l’utilisation des renseignements d’Analyse des marchés mondiaux avait permis à leurs organisations d’économiser des milliers de dollars, voire 100 000 dollars.

**Tableau 2. Coût déboursé par Analyse des marchés mondiaux par demande, de 2016-2017 à 2020-2021**
Coût du programme d’Analyse des marchés mondiaux ($)	5 168 301
Nombre de demandes ($)	3 448
Coût par demande ($)	1 499
Source : Données sur le rendement du programme et dépenses du programme, AAC, Finances (au 6 avril 2021)

Salons commerciaux phares

AAC a dépensé 10,5 millions de dollars pour des salons commerciaux phares entre 2016-2017 et 2020-2021.^{Note de bas de page 11}^,^{Note de bas de page 12} Les dépenses du programme visant à couvrir le coût des salons commerciaux représentent la majorité des dépenses du programme (72 %). Le coût des salons commerciaux phares est également supporté par les partenaires de l’industrie, qui ont fourni un financement supplémentaire de 10,4 millions de dollars.

La mise en œuvre du Programme du pavillon du Canada en 2018-2019 a entraîné un certain nombre de changements financiers, notamment une baisse des contributions des partenaires (de 48 %), une diminution du coût global par événement (de 14 %) et une amélioration des économies de coûts pour l’industrie (de 35 %). Cependant, Stratégie et organisation, Foires commerciales a vu ses coûts augmenter en raison de la transition vers le Programme du pavillon du Canada (de 25 %) (voir Tableau 3). L’introduction du Programme du pavillon du Canada a fait passer une plus grande partie des coûts de participation aux salons commerciaux phares des partenaires de l’industrie à AAC. Ce changement améliore l’accessibilité financière aux salons commerciaux phares, permettant ainsi aux petits partenaires de l’industrie de participer.

**Tableau 3. Comparaison des données financières antérieures et postérieures au Programme du pavillon du Canada**
	Avant le Programme du pavillon du Canada¹	Après le Programme du pavillon du Canada
Contributions des partenaires ($)	1,94 par dollar dépensé par AAC	1,01 par dollar dépensé par AAC
Coût moyen par événement ($)	627 203	536 793
Coût moyen par événement (industrie) ($)	413 785	270 124
Coût moyen par événement (coûts d’exploitation non salariaux d’AAC) ($)	213 418	266 669
Part du financement des partenaires (%)	66,0	50,3
Coût moyen pour les exposants ($)	8 113	5 069
Remarque : Ne comprend pas les coûts salariaux du programme et les événements qui ont été reportés/annulés. 1. Comprend le financement d’Agri-marketing utilisé pour l’exécution du programme en 2016-2017 et en 2017-2018. Source : Dépenses du programme, AAC, Finances (au 6 avril 2021)

Les salons commerciaux phares se sont avérés efficaces au chapitre du coût pour l’industrie par piste commerciale générée. Stratégie et organisation, Foires commerciales a défini une valeur de référence acceptée par l’industrie et confirmée par des exposants de longue date, soit un coût de 2 000 $ par piste commerciale générée. Depuis 2016, l’équipe déclare un coût moyen de 175 $ par piste commerciale, ce qui est nettement inférieur au coût de référence de 2 000 $ (voir Tableau 4). Le coût par piste commerciale varie entre un minimum de 61 $ et un maximum de 866 $, de sorte que même le salon commercial présentant le coût par piste commerciale le plus élevé est resté sous le seuil de 2 000 $.

**Tableau 4. Coût pour l’industrie par piste commerciale générée, de 2016-2017 à 2020-2021**
Coût total pour l’industrie ($)	10 385 097
Nombre total de pistes commerciales générées	59 256
Coût pour l’industrie par piste commerciale ($)	175
Remarque : Les chiffres ont été rajustés pour tenir compte du financement d’Agri-marketing utilisé pour l’exécution du programme en 2016-2017 et en 2017-2018. Source : Données sur le rendement du programme et dépenses du programme, AAC, Finances (au 6 avril 2021)

Le rendement des investissements peut également être une mesure utile de l’efficacité; cependant, Stratégie et organisation, Foires commerciales n’a pas encore établi une base de référence ou d’objectifs par rapport auxquels mesurer les données liées au rendement des investissements. Le rendement des investissements, basé uniquement sur les ventes autodéclarées sur place, s’élève à 24,22 $ par dollar dépensé par AAC et les partenaires de l’industrie, y compris les coûts salariaux d’AAC (voir Tableau 5).^{Note de bas de page 13} Le rendement des investissements basé sur les ventes anticipées n’a pas été inclus, car les valeurs des ventes anticipées étaient des estimations non vérifiées.

**Tableau 5. Rendement des investissements pour les salons commerciaux phares, de 2016-2017 à 2020-2021**
Total des ventes sur place ($)	505 895 100
Coût pour AAC¹ ($)	10 502 593
Coût pour l’industrie ($)	10 385 097
Coût total ($)	20 887 689
Rendement des investissements global basé sur les ventes sur place (par dollar dépensé) ($)	24,22
1. Exclut le coût des salons qui ont été annulés ou reportés. Comprend le financement d’Agri-marketing utilisé pour la prestation du programme en 2016-2017 et en 2017-2018. Source : Données sur le rendement du programme et dépenses du programme, AAC Finances (au 6 avril 2021)

Fonds de partenariat sur le marché

Entre 2018-2019 et 2019-2020,^{Note de bas de page 14} AAC a consacré 1,0 million de dollars au Fonds de partenariat sur le marché, la majorité des dépenses ayant servi aux décaissements pour les projets (63 %) et le reste, à couvrir les salaires du personnel. Les partenaires de l’industrie ont contribué aux dépenses associées aux activités du programme et ont, en moyenne, versé 2,09 $ par dollar déboursé par AAC (voir Tableau 6). Le partage des coûts entre AAC, l’industrie et les partenaires provinciaux/territoriaux pourrait être davantage mis à profit; toutefois, le personnel du programme a fait observer que des besoins financiers accrus de la part des partenaires pourraient empêcher les petites entreprises de participer.

**Tableau 6. Rapport entre le financement des partenaires et les décaissements relatifs aux projets du Fonds de partenariat sur le marché**
	2018-2019	2019-2020	Total
Décaissements relatifs aux projets du Fonds de partenariat sur le marché ($)	331 789	312 520	644 309
Financement des partenaires ($)	720 953	625 478	1 346 431
Rapport entre le financement des partenaires et les décaissements relatifs aux projets du Fonds de partenariat sur le marché	2,17	2,00	2,09
Remarque : Ne comprend pas les coûts d’exploitation non salariaux et salariaux liés au développement des marchés et à la promotion de l’image de marque Source : Dépenses du programme, AAC, Finances (au 6 avril 2021)

Le Fonds de partenariat sur le marché a déboursé, en moyenne, 5 603 $ par projet ou 392 $ par entreprise (voir Tableau 7). Un examen des documents du programme et des entretiens avec le personnel du programme ont montré que le Fonds présentait une bonne valeur pour les intervenants en soutenant une grande variété d’activités, de produits et d’entreprises. L’équipe de coordination du développement des marchés et de promotion de l’image de marque n’a pas établi d’objectifs en matière de rentabilité.

**Tableau 7. Coût pour le Fonds de partenariat sur le marché par projet et par entreprise directement aidée**
	2018-2019	2019-2020	Total
Répartition des fonds du Fonds de partenariat sur le marché ($)	331 789	312 520	644 309
Nombre total de projets financés	60	55	115
Montant moyen payé par projet ($)	5 530	5 682	5 603
Nombre d’entreprises directement aidées ($)	833	809	1 642
Coût moyen de l’assistance à une entreprise ($)	398	386	392
Remarque : Ne comprend pas les coûts d’exploitation non salariaux et salariaux liés au développement des marchés et à la promotion de l’image de marque Source : Données sur le rendement du programme et dépenses du programme, AAC, Finances (en date du 6 avril 2021)

Le personnel du programme a expliqué que le rendement des investissements lié aux événements du Fonds de partenariat sur le marché pourrait n’être réalisé que deux ans après l’événement. En l’absence de ventes sur place, une analyse préliminaire des ventes anticipées non vérifiées pour 2018-2019 a montré que le rendement des investissements pourrait atteindre 27,40 $ par dollar dépensé par AAC^{Note de bas de page 15} et ses partenaires.

6.3 Efficacité

Les activités de développement des marchés ont contribué aux résultats immédiats et intermédiaires escomptés, et ont soutenu l’objectif à long terme de croissance économique.

Les données de l’évaluation indiquent que les activités de développement des marchés ont contribué aux résultats immédiats et intermédiaires, et ont favorisé l’atteinte du résultat à long terme, en :

communiquant des renseignements sur les marchés internationaux aux gouvernements et aux intervenants de l’industrie;
faisant de la place pour présenter les produits canadiens aux acheteurs internationaux lors de salons commerciaux et d’autres événements promotionnels sur les marchés;
facilitant les interactions en personne entre les exportateurs et les acheteurs durant les événements sur les marchés, que les personnes interrogées ont qualifiés d’essentiels pour saisir les occasions d’affaires;
facilitant les événements de développement des marchés en ligne, virtuels et de commerce électronique;
aidant les entreprises agricoles et agroalimentaires canadiennes à accroître leurs ventes à l’exportation sur les marchés étrangers.

La section suivante décrit en quoi chaque secteur d’activité de développement des marchés a contribué à des résultats pertinents en matière de croissance du commerce et des marchés.

Analyse des marchés mondiaux

L’évaluation a révélé qu’Analyse des marchés mondiaux avait contribué à accroître la sensibilisation des intervenants aux possibilités des marchés internationaux et, ce faisant, avait contribué à soutenir avec succès le secteur agricole et agroalimentaire canadien dans ses efforts pour tirer parti des possibilités des marchés internationaux.

Résultat en matière de croissance du commerce et des marchés – Sensibilisation accrue des intervenants aux possibilités des marchés internationaux

Selon un examen des documents du programme et des entretiens avec les intervenants, Analyse des marchés mondiaux a permis de conscientiser les intervenants aux possibilités des marchés internationaux en communiquant les renseignements sur les marchés à l’industrie, à d’autres secteurs du gouvernement et aux délégués commerciaux par divers moyens :

la publication de rapports de renseignements sur les marchés sur son site Web;
la distribution de rapports de renseignements sur les marchés directement par courriel;
la réponse aux demandes d’information provenant de l’interne ou de l’extérieur;
la promotion des renseignements sur les marchés par l’intermédiaire des médias sociaux, de cartes promotionnelles et de présentations lors de réunions et d’événements du secteur.

Les résultats du cadre stratégique intégré d’Analyse des marchés mondiaux, y compris le Modèle de classement des pays et l’outil de hiérarchisation des secteurs, sont intégrés aux rapports de renseignements sur les marchés, ainsi que des renseignements et des analyses supplémentaires concernant les occasions, les tendances, les risques et les défis des marchés. Les rapports d’Analyse des marchés mondiaux sur les tendances du commerce électronique aident l’industrie à cerner et à saisir les occasions de développement des marchés dans ce modèle commercial émergent.

L’examen des données du programme dans le cadre de l’évaluation a révélé qu’Analyse des marchés mondiaux avait publié environ 60 rapports sur la page Web de renseignements sur les marchés internationaux d’AAC par année civile de 2017 à 2019, et 45 rapports en 2020. Depuis 2016-2017, Analyse des marchés mondiaux a répondu à plus de 2 000 demandes internes (provenant d’AAC) et à plus de 1 400 demandes externes^{Note de bas de page 16} (provenant d’intervenants autres qu’AAC) visant à obtenir des renseignements sur les marchés. Les demandes de renseignements ont été moins nombreuses en 2020-2021, car les services ont été interrompus de mars à octobre 2020, tandis qu’Analyse des marchés mondiaux a modifié ses priorités pour répondre aux besoins émergents en matière de renseignements commerciaux pendant la pandémie. Bien que ces données prouvent qu’Analyse des marchés mondiaux contribue probablement à une plus grande sensibilisation des intervenants, il n’y a pas d’indicateurs dans le modèle logique de la croissance du commerce et des marchés qui permettent d’évaluer quantitativement l’efficacité d’Analyse des marchés mondiaux par rapport à ce résultat.

Les personnes de l’industrie, le délégué commercial et les personnes interrogées dans les provinces ont rapporté une utilisation importante des produits d’Analyse des marchés mondiaux pour mieux comprendre les conditions et les possibilités des marchés. Une personne interrogée au niveau provincial et près de la moitié des personnes interrogées par AAC ont indiqué que les renseignements sur les marchés fournis par Analyse des marchés mondiaux étaient particulièrement utiles pour les petites et moyennes entreprises qui n’ont pas les ressources nécessaires pour mener elles-mêmes des études de marché ou qui risquent de pénétrer dans des marchés non rentables. Moins de la moitié des personnes interrogées dans l’industrie ont fait remarquer que les rapports d’Analyse des marchés mondiaux étaient peut-être trop généraux pour répondre aux besoins particuliers de l’industrie en matière d’information; toutefois, la majorité des personnes interrogées dans les provinces et dans l’industrie ont convenu que les rapports constituaient une base utile pour mieux comprendre les marchés d’intérêt ou pour approfondir les recherches.

Résultat en matière de croissance du commerce et des marchés – Contribution au soutien du secteur agricole et agroalimentaire canadien dans ses efforts pour tirer parti des nouveaux débouchés sur les marchés internationaux

Analyse des marchés mondiaux aide le secteur agricole et agroalimentaire à tirer parti des nouvelles possibilités des marchés internationaux en faisant prendre conscience aux intervenants de ces possibilités. Un examen des documents et des discussions avec le personnel du programme ont montré que les équipes de prospection des marchés internationaux utilisaient les renseignements sur les marchés provenant d’Analyse des marchés mondiaux pour éclairer la mise au point des stratégies de marché; parallèlement, Analyse des marchés mondiaux fournit aussi un soutien informationnel en vue d’autres activités de développement des marchés. Par exemple, avant les salons commerciaux phares, Analyse des marchés mondiaux fournit aux participants des renseignements sur les marchés afin qu’ils puissent mieux cibler les occasions de développement des marchés et en tirer parti durant ces événements. Un examen des données du sondage sur le programme a montré qu’en moyenne, 80 % des exposants trouvaient importante l’information sur les marchés qu’ils recevaient avant les événements commerciaux phares.

Salons commerciaux phares

D’après l’évaluation, les salons commerciaux phares permettent de sensibiliser davantage les intervenants aux activités de développement des marchés, de maintenir la visibilité des produits canadiens sur les marchés internationaux et de soutenir avec succès le secteur agricole et agroalimentaire canadien dans ses efforts pour tirer parti des nouveaux débouchés sur les marchés internationaux.

Un examen des données du programme de 2016-2017 à 2020-2021 a montré que près de 1 500 exposants canadiens avaient participé à 31 événements phares en Europe, en Asie et au Moyen-Orient, dont une moyenne de 227 entreprises différentes chaque année.^{Note de bas de page 17} Six événements ont été annulés ou reportés en 2019-2020 et en 2020-2021 en raison de la pandémie de COVID-19. En moyenne, 29 % des entreprises participant à tous les événements phares et 34 % des entreprises participant au Programme du pavillon du Canada exposaient pour la première fois.

Résultat en matière de croissance du commerce et des marchés – Sensibilisation accrue des intervenants aux possibilités des marchés internationaux

Les résultats d’un sondage mené par le programme avant la tenue du salon indiquent que les salons commerciaux phares contribuent quelque peu à sensibiliser davantage les intervenants aux activités de développement des marchés, 27 % des exposants disant participer aux événements principalement pour « sonder le terrain ».

Résultat en matière de croissance du commerce et des marchés – Contribution à la visibilité des produits canadiens sur les marchés internationaux

L’évaluation a révélé que les salons commerciaux phares donnaient de la visibilité aux produits canadiens sur les marchés internationaux en offrant un espace où les exposants canadiens peuvent offrir leurs produits à un vaste public international. Un examen des données du programme a montré que les exposants se trouvaient en présence de 80 000 acheteurs par salon en moyenne, et de représentants de 40 à 198 pays. Au total, les salons commerciaux phares ont permis d’accéder à plus de 200 000 à 760 000 acheteurs potentiels chaque année.

Les entretiens ont souligné l’avantage de participer au Pavillon du Canada, une structure pancanadienne, de marque nationale, reconnaissable par les acheteurs étrangers, qui constitue un gage de produits de haute qualité. Le Pavillon du Canada est particulièrement utile pour les petites et moyennes entreprises qui ont une présence limitée sur le plan international. Ces petites et moyennes entreprises pourraient passer inaperçues si elles étaient positionnées de manière indépendante sur le plancher d’un salon commercial où 3 000 autres exposants en moyenne se disputent l’attention.

Dans les sondages postérieurs à l’événement administrés dans le cadre du programme, presque tous les exposants ont déclaré qu’il y avait un avantage distinct à être associé au Pavillon du Canada et que la participation au Pavillon était rentable pour leur entreprise. Trois personnes interrogées dans les provinces et dans l’industrie ont indiqué que l’approche pancanadienne pour le Pavillon du Canada présentait un risque, car le pavillon pourrait nuire à la solidité et à l’individualité des régions, des provinces et de leurs produits uniques, tandis que l’image de marque nationale pourrait inciter les acheteurs à ne rechercher que des produits « canadiens » traditionnels au pavillon (par example le sirop d’érable).

Résultat en matière de croissance du commerce et des marchés – Contribution au soutien du secteur agricole et agroalimentaire canadien dans ses efforts pour tirer parti des nouveaux débouchés sur les marchés internationaux

Les données du programme issues d’un sondage préalable au salon ont montré que les exposants participaient principalement aux salons commerciaux phares pour trouver de nouveaux clients, entretenir les relations avec les clients existants et réaliser des ventes. En facilitant l’interaction en personne entre les exportateurs canadiens et les acheteurs étrangers et en rendant possibles d’autres activités de réseautage, les salons commerciaux phares ont soutenu les entreprises agricoles et agroalimentaires canadiennes dans leurs efforts pour tirer parti des nouveaux débouchés sur les marchés internationaux.

Un examen des données sur le rendement du programme a confirmé que Stratégie et organisation, Foires commerciales avait dépassé son objectif de 20 % d’exposants participant pour la première fois à tous les événements du Programme du pavillon du Canada et dépassé son objectif de soutenir 250 entreprises différentes chaque année, sauf pendant la pandémie (en raison des événements annulés et reportés). Grâce à leur participation aux salons commerciaux phares de 2016-2017 à 2020-2021, les exposants ont déclaré avoir établi plus de 59 000 contacts avec des acheteurs, dont au moins 25 % étaient susceptibles de générer des ventes. La valeur des ventes déclarées sur place lors des salons commerciaux phares a dépassé 505 millions de dollars pendant la période de référence de l’évaluation. Il n’y a pas d’objectifs de rendement en matière de pistes commerciales et de ventes générées, donc ces données ne peuvent pas être utilisées pour évaluer quantitativement l’efficacité.

L’examen des données du programme issues d’un sondage postérieur à l’événement auprès des exposants a révélé une très grande satisfaction à l’égard des programmes de salons commerciaux phares. Presque tous les exposants étaient prêts à participer de nouveau au Pavillon du Canada et recommanderaient à d’autres entreprises d’y participer. Les entretiens ont révélé que presque toutes les personnes interrogées dans l’industrie avaient profité du soutien sur place, comme les réunions avec les délégués commerciaux et les événements de réseautage. Les données du sondage postérieur à l’événement mené dans le cadre du programme ont montré qu’une majorité d’exposants avaient indiqué que ce soutien sur place constituait une partie importante de leur expérience, 75 % d’entre eux estimant que les réunions avec les délégués commerciaux étaient importantes et 68 %, que les événements de réseautage étaient importants. Les deux premières années du Programme du pavillon du Canada, Stratégie et organisation, Foires commerciales a largement dépassé les objectifs liés aux normes de service, obtenant une note de 98 % ou plus dans les trois catégories de normes de service.

L’annulation d’événements et la tenue d’événements hybrides en raison de la pandémie ont entraîné une diminution du nombre d’entreprises soutenues et une baisse du nombre de ventes et de pistes commerciales en 2020-2021. De plus, le personnel du programme a indiqué que la capacité de Stratégie et organisation, Foires commerciales à agrandir le pavillon, à servir plus d’entreprises et à améliorer ses chiffres de rendement était restreinte en raison de la superficie limitée des lieux de plusieurs événements majeurs.

Fonds de partenariat sur le marché

D’après l’évaluation, le Fonds de partenariat sur le marché a contribué à faire connaître davantage les activités de développement des marchés aux intervenants, à maintenir la visibilité des produits canadiens sur les marchés internationaux et à soutenir avec succès le secteur agricole et agroalimentaire canadien dans ses efforts pour tirer parti des nouveaux débouchés sur les marchés internationaux.

Résultat en matière de croissance du commerce et des marchés – Sensibilisation accrue des intervenants aux possibilités des marchés internationaux

Un examen des documents du programme a révélé que le Fonds de partenariat sur le marché avait financé certaines activités qui augmentent la capacité de l’industrie à reconnaître les occasions de développement des marchés, y compris les séminaires d’éducation destinés aux exportateurs. En 2018-2019 et en 2019-2020, une moyenne de 6 % du budget du Fonds a été consacrée à des études de marché, tandis que 4 % a été consacré à des activités éducatives. Malgré le peu de données sur le rendement pour déterminer l’efficacité de ces activités, le rapport du Fonds de 2019-2020 a montré un bon accueil et une incidence favorable de deux produits de renseignement sur les marchés fournis par l’équipe de mobilisation sur le développement des marchés internationaux du Mexique.

Résultat en matière de croissance du commerce et des marchés – Contribution à la visibilité des produits canadiens sur les marchés internationaux

Le Fonds de partenariat sur le marché a contribué à maintenir la visibilité des produits canadiens sur les marchés internationaux en facilitant des activités promotionnelles ciblées à plus petite échelle permettant aux exportateurs de faire connaître leurs produits directement auprès des acheteurs des marchés internationaux. Les documents du programme font état de 115 événements sur les marchés ayant bénéficié de soutien dans toutes les régions des équipes de prospection des marchés internationaux au cours des deux premières années du Fonds, ce qui a permis de donner de la visibilité aux produits canadiens sur les marchés internationaux prioritaires.

En plus de soutenir les foires générales, les programmes interentreprises et les promotions chez les détaillants sur les marchés de produits canadiens par un magasin de détail ou un distributeur dans d’autres pays, l’évaluation a révélé que le Fonds de partenariat sur le marché avait également soutenu les activités de promotion en ligne et le passage à des plateformes de commerce électronique. Un exemple est la promotion de 2019 des aliments pour animaux de compagnie de la Chine, qui a nécessité la création de matériel promotionnel en ligne, la publication sur plusieurs plateformes en ligne et l’envoi de messages ciblés aux principaux acheteurs. La campagne a donné plus de visibilité aux produits alimentaires canadiens pour animaux de compagnie, rejoignant environ deux millions de clients de longue date, nouveaux et potentiels.

Résultat en matière de croissance du commerce et des marchés – Contribution au soutien du secteur agricole et agroalimentaire canadien dans ses efforts pour tirer parti des nouveaux débouchés sur les marchés internationaux

Les événements du Fonds de partenariat sur le marché offrent des occasions resserrées et ciblées de nouer des contacts et de dialoguer avec des acheteurs au détail, ce qui peut aider les entreprises agricoles et agroalimentaires à trouver les bons acheteurs et à stimuler la demande des consommateurs pour leurs produits. Les documents du programme ont confirmé que 833 entreprises de 2018-2019 et 809 entreprises en 2019-2020 avaient bénéficié d’un soutien lors des événements sur les marchés internationaux du Fonds de partenariat sur le marché.^{Note de bas de page 18} Cela dépasse de loin l’indicateur de performance clé de Croissance du commerce et des marchés pour les entreprises servies par le Fonds, qui visait une augmentation de 25 % par rapport à une base de référence de 200 entreprises d’ici le 31 mars 2021.

Le Fonds de partenariat sur le marché est généralement utilisé comme « capital d’amorçage » afin de mobiliser le financement des partenaires pour les activités sur les marchés. Les données sur le rendement du programme et les entretiens avec les intervenants internes et externes ont montré que les activités du Fonds avaient fourni aux entreprises canadiennes des occasions uniques de se développer sur de nouveaux marchés, de rencontrer des acheteurs potentiels, de présenter et d’échantillonner leurs produits pour stimuler les ventes, et de tirer parti des accords de libre-échange du Canada pour diversifier leurs exportations. La participation à ces événements a permis d’établir des contacts avec des acheteurs locaux, de réaliser des ventes sur place et des ventes anticipées, de faire prendre de l’essor à leurs produits auprès des détaillants étrangers et de générer des pistes commerciales. Les événements du Fonds ont également permis aux entreprises canadiennes de pénétrer de nouveaux marchés et de diversifier leurs exportations.

Bien qu’il manque de données sur le rendement pour montrer l’incidence cumulative basée sur les indicateurs existants dans le profil d’information sur le rendement de Croissance du commerce et des marchés, l’évaluation a permis de relever des exemples d’occasions où le Fonds de partenariat sur le marché a aidé le secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire à tirer profit des nouvelles possibilités sur les marchés internationaux.

La campagne « Saveurs du Canada à Bangkok » comportait une promotion de deux semaines dans trois points de vente haut de gamme. L’événement a permis de présenter trois produits nouveaux sur le marché, de mettre en contact des exportateurs avec des importateurs et de réaliser plus de 85 000 $ en ventes sur place.
La « Semaine des aliments canadiens chez HEMA » a comporté une campagne promotionnelle de 10 jours dans 155 supermarchés en Chine et au moyen de l’application mobile de HEMA. La campagne a présenté des produits de 35 entreprises qui ont vu leurs ventes augmenter de 36 % par rapport à avant la promotion. Le volet médias sociaux a généré 30 millions de vues.
Le « Supplier Day » a permis à 15 entreprises canadiennes de se rendre à Monterrey, au Mexique, pour présenter leurs produits et se renseigner sur le marché en visitant des magasins et en participant à des activités interentreprises structurées. L’événement a donné lieu à plus de 150 rencontres avec des acheteurs potentiels.

Soutien pour les groupes sous-représentés

Les personnes interrogées n’étaient pas au courant de l’existence de mesures de soutien ciblées pour le développement des marchés à l’intention de divers groupes de population (par example les Autochtones, les femmes, les jeunes, les personnes handicapées, etc.) Il n’existe pas d’ensemble standard de programmes ciblés pour ces groupes de population, car il ne s’agissait pas d’une priorité dans la conception des activités de développement des marchés au cours de la période de référence. Une exception : un événement unique en 2019-2020 à Minneapolis, qui mettait en avant les entreprises canadiennes détenues par des Autochtones, des femmes et des personnes LGBTQ+, a permis de mieux faire connaître ces entreprises et les occasions d’affaires. Près de la moitié du personnel du programme qui a été interrogé a indiqué qu’il était prévu à l’avenir de faire participer davantage de populations plus diversifiées aux activités de développement des marchés.

Favoriser le résultat ultime

Le résultat ultime du Programme de Croissance du commerce et des marchés est de contribuer à la croissance de l’économie en augmentant la valeur des exportations agricoles et agroalimentaires. La valeur des exportations est une mesure importante, car « comme plus de la moitié de la production agricole, du poisson et des fruits de mer du Canada est exportée, la croissance et la compétitivité du secteur dépendent fortement des marchés d’exportation et de la compétitivité internationale du Canada ».^{Note de bas de page 19} La valeur cible pour les exportations agricoles et agroalimentaires est d’au moins 75 milliards d’ici décembre 2025, à partir d’une base de référence de 62,5 milliards de dollars en 2016.^{Note de bas de page 20} D’après les rapports ministériels, le Canada est très près d’atteindre son objectif, avec 74 milliards de dollars d’exportations déclarées en 2020 malgré la pandémie de COVID-19. Une analyse préliminaire indique que la récente croissance des exportations est due aux prix élevés du marché international et à la demande accrue de produits du secteur agricole et agroalimentaire de la part de la Chine et des États-Unis.

La croissance du commerce et des marchés est l’un des six secteurs de programme qui contribuent à l’atteinte de l’objectif du cadre ministériel des résultats, soit la croissance de l’économie. Les activités de développement des marchés représentent une petite fraction du budget ministériel d’AAC consacré à ce résultat ministériel et à ce résultat ultime. Ainsi, la croissance des exportations ne peut être directement attribuée aux seules activités de développement des marchés.

Les activités de développement des marchés permettent d’établir des relations entre les exportateurs canadiens et les acheteurs internationaux. Il peut s’écouler un certain temps avant que les relations ne débouchent sur des ventes à la suite d’un événement de développement des marchés, et la vente de produits sur les marchés internationaux peut générer une demande pour les produits canadiens au-delà de la relation initiale avec l’acheteur. Néanmoins, l’évaluation a révélé que la participation de l’industrie aux salons commerciaux phares et aux événements du Fonds de partenariat sur le marché avait permis de réaliser des ventes avec des acheteurs à l’étranger, notamment près de 500 millions de dollars en ventes sur place lors des salons commerciaux phares depuis 2016-2017. Ces ventes n’auraient peut-être pas eu lieu sans la visibilité et les occasions que ces activités de développement des marchés ont offertes à l’industrie. Près de la moitié des personnes interrogées dans l’industrie ont déclaré qu’elles n’auraient pas établi de liens sur les marchés étrangers sans l’aide du gouvernement fédéral et/ou ont attribué une augmentation des exportations aux programmes de développement des marchés d’AAC.

7.0 Conclusions et recommandations

L’évaluation a révélé que les activités de développement des marchés d’AAC répondaient aux besoins de l’industrie et d’autres intervenants, et qu’elles étaient conformes aux priorités fédérales et ministérielles. Les activités de développement des marchés ont été menées de manière efficace et ont contribué à atteindre les résultats escomptés, tout en permettant d’établir des pratiques prometteuses et de tirer des leçons. Par rapport à d’autres pays similaires, le Canada a généré des niveaux d’exportation plus élevés dans les domaines de l’agroalimentaire, de l’agriculture et des produits de la mer, malgré des dépenses comparativement moins importantes pour le développement des marchés. Bien qu’il y ait un chevauchement avec d’autres services de développement des marchés fédéraux, provinciaux et de l’industrie, ce chevauchement a souvent été jugé productif ou complémentaire. De plus, la conception unique des activités de développement des marchés d’AAC et de la structure de gouvernance FPT a permis d’éviter les doubles emplois.

Bien que l’adoption des technologies de l’information et des activités virtuelles n’ait pas été sans défis, l’utilisation de plateformes et d’outils virtuels a permis de stimuler la croissance, d’accroître l’accessibilité des programmes et de permettre aux petites entreprises de participer. Les activités en personne restent un élément essentiel des activités de développement des marchés internationaux; toutefois, l’intégration efficace d’une approche hybride virtuelle/en personne a permis d’appuyer la réalisation des résultats et d’améliorer l’accessibilité et la portée des activités sur les marchés. Les enseignements actuels et futurs tirés de la mise en œuvre d’activités virtuelles et hybrides peuvent orienter les investissements stratégiques dans ce domaine.

L’évaluation a révélé que chaque secteur d’activité du développement des marchés pouvait permettre de déterminer des indicateurs de rendement clés et des cibles alignés sur les résultats pertinents du programme de Croissance du commerce et des marchés afin de permettre une meilleure analyse des résultats.

Recommandations

Recommandation 1 : Le sous-ministre adjoint, Direction générale des affaires internationales, devrait évaluer la possibilité d’officialiser l’approche hybride virtuelle/en personne de la Division du développement des marchés et de l’étendre au développement des marchés internationaux.
Recommandation 2 : Le sous-ministre adjoint, Direction générale des affaires internationales, en collaboration avec la Direction générale de la gestion intégrée, devrait intégrer des indicateurs de rendement clés propres au développement des marchés et des cibles connexes dans le profil d’information sur le rendement de Croissance du commerce et des marchés.

Réponse de la direction et plan d’action : La direction de la Direction générale des affaires internationales appuie cette évaluation ainsi que les recommandations et a présenté un plan d’action pour y donner suite d’ici le 31 mars 2022.

Annexe A : Méthode d’évaluation

Examen des documents et des données, et revue de la littérature

Pour évaluer la pertinence, la conception et l’exécution, l’efficience ainsi que l’efficacité du programme, l’évaluation s’est penchée sur les documents internes et les données sur le rendement du programme. Avec le soutien de la Bibliothèque canadienne de l’agriculture, l’évaluation a également examiné une sélection de documents pour appuyer l’évaluation de la pertinence.

Entrevues auprès d’informateurs clés

Des entrevues ont été menées avec des intervenants internes et externes afin d’évaluer la pertinence, la conception et l’exécution, l’efficience et l’efficacité du programme. L’évaluation a comporté 23 entrevues avec 25 intervenants, dont le personnel du programme d’AAC (8), d’autres ministères (1), des représentants du gouvernement provincial (4), des délégués commerciaux du secteur de l’agroalimentaire (3) et des représentants d’entreprises agricoles et agroalimentaires canadiennes et d’associations de l’industrie qui ont reçu un soutien dans le cadre des activités de développement des marchés d’AAC (9).

Études de cas

Trois études de cas ont été réalisées afin d’explorer, en profondeur, un domaine d’intérêt dans chacun des secteurs d’activité du développement des marchés. Les études de cas ont porté sur les thèmes suivants : l’élaboration et l’exécution du Programme du pavillon du Canada par l’équipe Stratégie et organisation, Foires commerciales; la manière dont Analyse des marchés mondiaux accroît la sensibilisation aux possibilités des marchés internationaux et le passage à des activités de développement des marchés virtuelles (avec un accent particulier sur les activités du Fonds de partenariat sur le marché). Les études de cas se sont appuyées sur un examen des documents et des données du programme, ainsi que sur le contenu des entrevues auprès d’informateurs clés.

Limites de la méthode

Certaines limites liées à la méthode ont été prises en considération dans l’interprétation des données.

Limite	Stratégie d’atténuation	Incidences sur l’évaluation
Parti pris dans les réponses : Les informateurs clés qui ont participé à l’évaluation pourraient avoir un intérêt dans la poursuite des activités de développement des marchés.	L’inclusion de cinq groupes d’informateurs clés, y compris ceux qui sont plus ou moins éloignés du programme (c’est-à-dire le secteur de l’industrie), a permis d’obtenir des points de vue variés. Les données ont également été triangulées à l’aide de plusieurs sources de données dans la mesure du possible.	Faible
Limite des données : Indicateurs de résultats limités en ce qui concerne la croissance du commerce et des marchés par rapport aux activités de développement des marchés évaluées.	En l’absence d’indicateurs de rendement clés dans le profil d’information sur le rendement, l’évaluation a utilisé les données administratives et financières de la Division du développement des marchés, les résultats qualitatifs et la littérature pour évaluer l’efficacité du programme.	Moyen/élevé
Connaissance : Il régnait une méconnaissance générale parmi certains acteurs de l’industrie concernant les spécificités des activités de développement des marchés examinées.	Une description plus détaillée des trois activités de développement des marchés d’AAC a été ajoutée aux guides pour les intervenants de l’industrie et fournie avant les entrevues. Au cours de l’entrevue, les intervenants de l’industrie ont été invités à donner des exemples d’activités auxquelles ils avaient participé. Cela a permis de recueillir des renseignements qualitatifs directement liés aux activités examinées dans le cadre de cette évaluation.	Faible

Annexe B : Modèle logique du programme croissance du commerce et des marchés

**Modèle logique du programme Croissance du commerce et des marchés**
Résultat ultime	Le secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire contribue à la croissance de l’économie
Résultats intermédiaires	L’accès aux marchés internationaux est accru ou maintenu grâce à l’élimination ou à l’atténuation des barrières commerciales et au renforcement des positions commerciales Le secteur canadien de l’agriculture et de l’agroalimentaire obtient tout l’appui dont il a besoin pour tirer parti des nouveaux débouchés sur les marchés nationaux et internationaux.
Résultats immédiats	Les intérêts prioritaires en matière d’accès aux marchés et de politique commerciale sont défendus Les intervenants sont conscients des occasions que présentent les marchés nationaux et internationaux Les secteurs bénéficiaires reçoivent de l’aide pour maintenir la visibilité des produits canadiens et/ou augmenter leur capacité de déceler et de saisir des occasions de développement des marchés dans des marchés ciblés
Extrants	Conseils stratégiques, représentations et consultations Information sur les marchés, analyses et renseignements Collaboration en matière d’accès aux marchés et de développement des marchés Produits de gestion de programme et de projet (par example accords de contribution, demandes financières, etc.) Communication et consultations ciblées Accords de libre-échange
Activités	Élaboration de la politique commerciale et activités d’accès aux marchés Recherche, analyse et transfert de connaissances aux intervenants Événements, partenariats et collaboration avec les intervenants Activités de gestion de programme et de projet (par example évaluation des demandes, gestion des accords de contribution, rapports sur les résultats) Soutien des initiatives de développement des marchés menées par l’industrie
Source : Profil d’information sur le programme Croissance du commerce et des marchés

Annexe C : Liste abrégée des programmes qui se chevauchent

**Fédéral**
Programme CanExport d’Affaires mondiales Canada pour les PME	Aide les PME de tous les secteurs de l’industrie en finançant les activités de commercialisation des produits d’exportation, y compris la participation à des salons commerciaux et à d’autres activités sur les marchés, et en accédant aux renseignements sur les marchés.
CanExport Associations d’Affaires mondiales Canada	Soutenir les associations de l’industrie et les organisations commerciales dans tous les secteurs de l’industrie en finançant des activités de développement commercial international, dont la participation à des salons commerciaux et à d’autres activités sur le marché, et en accédant aux renseignements sur les marchés.
Fonds de service à la clientèle d’Affaires mondiales Canada	Une source de financement stable et discrétionnaire (modèle de financement différent de celui du Fonds de partenariat sur le marché) à la disposition des délégués commerciaux pour saisir les occasions locales, axées sur le marché, et répondre aux demandes des clients dans de multiples secteurs.
Agri-marketing d’AAC	Soutient les associations nationales et régionales du secteur de l’agriculture, de l’agroalimentaire et des produits agro-industriels en finançant des activités liées à l’exportation, à la diversification des marchés et à l’entrée sur des marchés nouveaux/émergents, y compris des études de marché, la participation à des salons commerciaux et d’autres activités sur les marchés.
Exportation et développement Canada	Offre des connaissances commerciales, des solutions financières et des connexions internationales aux entreprises de toutes tailles et de tous secteurs dans le cadre d’un partenariat avec le Service des délégués commerciaux.
Agence de promotion économique du Canada atlantique	Fournit des recherches et des renseignements sur la concurrence, ainsi qu’un soutien pour la participation à des salons commerciaux, des missions commerciales, des événements interentreprises et d’autres événements promotionnels sur les marchés aux entreprises du Canada atlantique dans plusieurs secteurs.

**Provincial**
Ministères provinciaux de l’Agriculture	Tous les ministères provinciaux de l’Agriculture ont des programmes à frais partagés dans le cadre du Partenariat canadien pour l’agriculture qui aident les entreprises agricoles et agroalimentaires de leur province à accéder à des mesures de soutien au développement des marchés, tels que le soutien de la participation à des salons commerciaux, à des événements de réseautage, à des activités promotionnelles, à des missions commerciales, ainsi que des renseignements sur les marchés.
Autres ministères du gouvernement provincial	La plupart des provinces ont d’autres ministères dont les programmes aident les entreprises de divers secteurs à accéder aux mesures de soutien du développement des marchés.

**Secteur privé/organisations à but non lucratif**
Les grandes associations d’exportateurs (par example l’Association des exportateurs de produits alimentaires du Canada, le Groupe Export agroalimentaire)	Offrir des aides au développement des marchés pour que les entreprises puissent participer à des événements sur les marchés tels que des salons commerciaux, des occasions de réseautage, des échanges interentreprises et des missions commerciales.
Associations de l’industrie (par example Bœuf canadien)	Offrir des aides au développement des marchés pour permettre aux entreprises de participer à des événements sur les marchés, tels que des salons commerciaux et d’autres occasions promotionnelles, et d’accéder à des renseignements sur les marchés.
Sociétés privées (par example Euromonitor International, Technomic, IGD)	Proposer des données et des analyses de marché préparées ou personnalisées.

Annexe D : Comparaison du financement du développement des marchés par pays

Pays	Programme	Total en devise locale pour 2018-2019
Canada (en dollars canadiens, Can$)	Agri-marketing ($)	21 694 347
	Fonds de partenariat sur le marché ($)	511 302
	Délégués commerciaux ($)	1 791 223
	Salons commerciaux phares ($)	2 465 619
	Analyse des marchés mondiaux (en dollars canadiens) ($)	1 156 352
	Programme CanExport d’Affaires mondiales Canada¹ ($)	4 344 687
	Dépenses totales du développement des marchés ($)	31 963 530
	Exportations totales de produits agroalimentaires, de produits agricoles et de produits de la mer ($)	67 613 323 000
	Rapport entre les dépenses du développement des marchés et les exportations totales	1 : 2 115
États-Unis (en dollars américains, US$)	Programme d’accès aux marchés ($)	176 800 000
	Programme de développement des marchés étrangers ($)	26 900 000
	Programme de promotion du commerce agricole ($)	300 000 000
	Dépenses totales du développement des marchés ($)	503 700 000
	Exportations totales de produits agroalimentaires, de produits agricoles et de produits de la mer($)	149 356 320 000
	Rapport entre les dépenses du développement des marchés et les exportations totales	1 : 297
Australie (en dollars australiens, A$)	Subvention pour le développement des marchés d’exportations Austrade² ($)	24 800 000
	Package Assisting Small Exporters (programme de soutien pour les petits exportateurs) du ministère australien de l’Agriculture, de l’Eau et de l’Environnement ($)	5 000 000
	Dépenses totales du développement des marchés ($)	29 800 000
	Exportations totales de produits agroalimentaires, de produits agricoles et de produits de la mer ($)	43 010 950 000
	Rapport entre les dépenses du développement des marchés et les exportations totales	1 : 1 443
Irlande (en euros, €)	Budget de fonctionnement de Bord Bia (€)	58 700 000
	Subventions de communication (€)	5 000 000
	Développement des marchés (€)	4 300 000
	Dépenses totales du développement des marchés (€)	68 000 000
	Exportations totales de produits agroalimentaires, de produits agricoles et de produits de la mer (€)	13 647 362 000
	Rapport entre les dépenses du développement des marchés et les exportations totales	1 : 201
Remarque : L’Australie, les États-Unis et l’Irlande ont été sélectionnés en raison de leurs similitudes en matière de productivité agricole, de climat et de disponibilité de l’information. 1. Les chiffres du programme CanExport (en dollars canadiens) d’Affaires mondiales Canada concernent l’année 2019-2020. 2. La subvention pour le développement des marchés d’exportation Austrade est disponible pour plusieurs industries. La valeur indiquée correspond aux montants reçus par les entreprises de l’agriculture, de l’agroalimentaire et des produits de la mer en 2018-2019. Source : Valeur des exportations de produits agroalimentaires, de produits agricoles et de produits de la mer tirée du site www.trademap.org pour les codes 01 à 24 du Système harmonisé. Rapport sectoriel agricole de CanExport – 1^er mars 2021

Note de bas de page

Note de bas de page 1

Les marchés prioritaires clés des équipes de prospection des marchés internationaux sont les suivants : l’Union européenne, les États-Unis, la Chine élargie (Chine, Hong Kong, Taïwan), le Japon et la Corée du Sud, le Mexique, le Conseil de coopération du Golfe, l’Inde (avec des groupes de travail supplémentaires pour l’Asie du Sud-Est), l’Amérique latine et les Caraïbes.

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Note de bas de page 2

S.F. Slater et J.C. Narver, 1995, « Market Orientation and the Learning Organization », Journal of Marketing, vol. 59, no 3, p. 63-74.

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Note de bas de page 3

Eric T. Micheels et H.R. Gow, 2014, « The Effect of Market Orientation on Learning, Innovativeness, and Performance in Primary Agriculture », Canadian Journal of Agricultural Economics, vol. 63, no 2, p. 209-233.

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Note de bas de page 4

Les petites et moyennes entreprises sont définies comme comptant de 1 à 249 employés (petite) ou 250 à 500 employés (moyenne), selon le document Salons commerciaux – Guide du demandeur.

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Note de bas de page 5

C. L’Abbe-Ray et M. Gervais, s.d., Élaboration d’un cadre stratégique intégré : Établir des liens entre la croissance, l’accès aux marchés et le continuum du développement des marchés.

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Note de bas de page 6

Le financement des partenaires pour le Fonds de partenariat sur le marché en 2020-2021 n’était pas connu au moment de la rédaction du rapport.

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Note de bas de page 7

Les investissements du secteur privé et des gouvernements provinciaux/territoriaux dans le développement des marchés, ainsi que les activités d’accès aux marchés, peuvent également contribuer à cette situation.

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Note de bas de page 8

Harry M. Kaiser, D.J. Liu et T. Consignado, 2003, « An Economic Analysis of California Raisin Export Promotion », Agribusiness, vol. 19, no 2, p. 189-201.

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Note de bas de page 9

G.W. Williams, J.J. Reimer, R.M. Dudensing, B.A. McCarl, H.M. Kaiser et J. Somers, 2016, « Economic Impact of USDA Export Market Development Programs », Memphis (Tenn.), Informa Economics.

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Note de bas de page 10

Les études susmentionnées incluent les coûts et avantages intangibles dans le calcul du rendement des investissements.

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Note de bas de page 11

Exclut les dépenses d’exploitation non salariales liées à des événements annulés ou reportés.

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Note de bas de page 12

Comprend les fonds d’Agri-marketing utilisés pour soutenir les exposants avant l’introduction du Programme du pavillon du Canada.

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Note de bas de page 13

Les chiffres du rendement des investissements sous-estiment probablement le rendement total des investissements, en ne prenant en compte que la première année de ventes et en omettant d’autres possibilités d’exportation qui pourraient découler de la participation à des activités de développement des marchés.

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Note de bas de page 14

Les dépenses pour 2020-2021 ont été exclues, car les données relatives au financement des partenaires n’étaient pas disponibles au moment de la rédaction du rapport.

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Note de bas de page 15

Les dépenses d’AAC comprennent les salaires et les débours.

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Note de bas de page 16

Les demandes externes comprennent les rapports sur les secteurs prioritaires, les rapports personnalisés et d’autres demandes externes. Les rapports et les salons commerciaux prioritaires comprennent des rapports existants et nouveaux.

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Note de bas de page 17

Le nombre total d’exposants canadiens pourrait inclure des entreprises qui ont participé à plus d’un événement. Les exposants différents comprennent les entreprises comptées une seule fois au cours de cet exercice. Les nouveaux exposants ou ceux qui exposent pour la première fois sont ceux qui n’ont jamais participé à un événement lié à ce salon commercial phare auparavant. Les données excluent les événements annulés et reportés.

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Note de bas de page 18

Selon le personnel du programme, la plupart de ces entreprises sont différentes, mais certaines peuvent avoir participé aux activités du Fonds plus d’une fois au cours d’une même année. Exclut les entreprises aidées par la marque Canada en 2018-2019.

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Note de bas de page 19

InfoBase du GC – Infographie pour Agriculture et Agroalimentaire Canada (tbs-sct.gc.ca)

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Note de bas de page 20

InfoBase du GC – Infographie pour Agriculture et Agroalimentaire Canada (tbs-sct.gc.ca)

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