30 mars 2017
Liste d'abréviations
- AAC
- Agriculture et Agroalimentaire Canada
- ADN
- Acide désoxyribonucléique
- BPIC
- Bureau de la propriété intellectuelle et de la commercialisation
- CCFC
- Collection canadienne de cultures fongiques
- CNC
- Collection nationale canadienne d'insectes, d'arachnides et de nématodes
- DGST
- Direction générale des sciences et de la technologie
- DNS
- Dépenses non salariales
- DOA
- Collection nationale de plantes vasculaires
- DOAM
- Herbier national de mycologie du Canada
- É-U
- États-Unis
- PAI
- Programme Agri-innovation
- PCRGA
- Programme canadien des ressources génétiques animales
- R-D
- Recherche-développement
- RDT
- Recherche, développement et transfert
- RPC
- Ressources phytogénétiques du Canada
- SIGS
- Solution intégrée de gestion des sciences
- SMA
- Sous ministre adjoint
- SNI
- Service national d'identification
- TCT
- Transfert des connaissances et de la technologie
- TI
- Technologie de l'information
Sommaire
Objet de l'évaluation
L'évaluation vise à déterminer la pertinence et le rendement du sous-programme 2.1.1 d'Agriculture et Agroalimentaire Canada : Un secteur innovateur et durable appuyé par la science (AAC Science) dans le cadre de l'architecture d'alignement des programmesNote de bas de page 1. Les aspects suivants ont également été évalués sous l'angle de leur appui aux activités d'AAC Science : Collections, Division de l'engagement international et Bureau de la propriété intellectuelle et de la commercialisation (BPIC). L'évaluation couvre la période du 1er avril 2009 au 31 mars 2016.
Contexte
AAC Science est un programme financé à services votés composé de projets de recherche, de développement et de transfert de technologie et de connaissances menés par les scientifiques professionnels d'AAC. AAC Science est administré par la Direction générale des sciences et de la technologie (DGST) et constitue le plus grand sous programme de l'architecture d'alignement des programmes au Ministère, englobant une grande partie des dépenses du Ministère dans le cadre du résultat stratégique Un secteur innovateur et durable de l'agriculture, de l'agroalimentaire et des produits agro industriels. AAC Science soutient les travaux de recherche et de développement visant à améliorer la capacité qu'a le secteur agricole et agroalimentaire d'augmenter la productivité agricole, d'améliorer le rendement environnemental, de renforcer les attributs des produits agricoles liés à des fins alimentaires et non alimentaires et d'éliminer les menaces qui pèsent sur la chaîne de valeur des produits agricoles et agroalimentaires. Parmi les principales activités qu'appuie AAC Science, mentionnons :
- Maintenir une capacité scientifique agricole, y compris un réseau de 20 centres de recherche et de développement partout au pays avec une expertise scientifique, du personnel technique et des équipements et installations spécialisés pour mener des recherches en sciences agricoles;
- Conserver plusieurs grandes collections biologiques nationales de consultation et banques de gènes qui ont un rôle clé à jouer dans les sciences et la recherche agricoles;
- Mener des recherches scientifiques, et des activités de développement et de transfert de connaissances et de technologies;
- Faciliter les partenariats concertés et les engagements internationaux;
- Faciliter le transfert et la commercialisation des résultats de recherche.
Un financement total de 1,2 milliard de dollars a été prévu au budget des activités d'AAC Science entre 2009-2010 et 2014-2015. Les résultats prévus du programme sont les suivants :
- Accroissement des connaissances scientifiques pour le bénéfice du secteur agricole et agroalimentaire
- Utilisation/valeur des activités liées aux collections et aux ententes de recherche concertée
- Diffusion et transfert de connaissances scientifiques accrues à la communauté scientifique
- Utilisation par la communauté scientifique de connaissances, de technologies et de pratiques scientifiques accrues qui contribuent en fin de compte à la capacité qu'a le secteur :
- d'augmenter la productivité agricole
- d'éliminer les menaces qui pèsent sur la chaîne de valeur des produits agricoles et agroalimentaires
- d'améliorer le rendement environnemental
- de renforcer les attributs liés à des fins alimentaires et non alimentaires
La capacité scientifique fournie par AAC Science a également des répercussions dans d'autres secteurs des programmes de la DGST, comme les volets A et B du programme Agri-innovation, en appuyant les dépenses salariales des scientifiques et d'autres employés nommés pour une période indéterminée, les infrastructures et l'équipement utilisé dans le cadre des projets financés par ces programmes.
Principales constatations
Les principales constatations de l'évaluation sont les suivantes :
Pertinence
La recherche et le développement sont essentiels pour stimuler l'innovation et, en fin de compte, augmenter la productivité du secteur, accroître la compétitivité et profiter de possibilités comme l'évolution de la demande de produits agricoles et agroalimentaires. AAC Science soutient l'innovation en menant des recherches fondamentales menées dans le cadre du volet A du programme Agri-innovation qui établissent le fondement d'autres activités de recherche appliquée ainsi que des recherches dirigées par l'industrie qui sont soutenues dans le cadre du volet B du programme Agri-innovation. Les activités d'AAC Science font partie d'un continuum d'innovation intégré qui vise à concentrer la recherche fondamentale dans des domaines qui, en fin de compte, favorisent l'adoption ou la commercialisation de nouveaux produits et services. Afin de déterminer les besoins propres au secteur, la DGST a mené des consultations internes et externes en vue d'élaborer neuf stratégies sectorielles qui orienteront les décisions de financement dans le cadre des programmes de recherche et de développement d'AAC Science et d'autres programmes connexes. Trois des neuf stratégiesNote de bas de page 2 englobent des défis transversaux associés à la nécessité de préserver la biodiversité et d'améliorer le rendement environnemental. Ces stratégies sont les suivantes :
- Fourrage et bœuf
- Céréales et légumineuses
- Oléagineux
- Industrie horticole
- Vaches laitières, porc, volaille et autres animaux d'élevage
- Bioproduits (abandonnée en 2016-2017)
- Agroalimentaire
- Résilience agroenvironnementale (transversale)
- Biodiversité et bioressources (transversale)
- Technologie propre (transversale) (nouveau en 2016-2017)
Les objectifs et les activités d'AAC Science sont bien harmonisés avec les priorités du gouvernement fédéral et les résultats stratégiques ministériels d'AAC, notamment en ce qui a trait au maintien d'une infrastructure scientifique solide, à l'obligation internationale de conserver le matériel génétique et à l'investissement dans la recherche, le développement et le transfert de connaissances et de technologies agricoles. La lettre de mandat du ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire (novembre 2015) met l'accent sur le plan du gouvernement visant à « investir dans la recherche en agriculture pour stimuler les découvertes scientifiques et l'innovation dans ce secteurNote de bas de page 3 ». AAC Science s'oriente sur le résultat stratégique 2 d'AAC : Un secteur innovateur et durable de l'agriculture, de l'agroalimentaire et des produits agro-industriels, notamment en ce qui concerne l'acquisition de nouvelles connaissances, la promotion de l'innovation et l'amélioration de la compétitivité et de l'adaptabilité du secteur de l'agriculture, de l'agroalimentaire et des produits agro industriels. AAC Science s'harmonise aussi bien avec les priorités actuelles du gouvernement fédéral. Dans le budget de 2016, le gouvernement fédéral mentionne expressément les investissements prévus dans l'infrastructure des sciences agricoles.
La mise en œuvre du programme d'AAC Science est un rôle qui sied bien au gouvernement fédéral, puisque les activités correspondent aux rôles et aux responsabilités établis dans la Loi sur les stations agronomiques (1985). AAC Science a un important rôle à jouer dans le maintien de la capacité de mener des recherches en sciences agricoles, en particulier la recherche fondamentale qui comporte des avantages à plus long terme pour le public et l'industrie au Canada. Aucune autre entité au Canada (par exemple, gouvernement provincial, industrie ou universités) n'égale AAC pour ce qui est des installations, de l'équipement et de l'expertise à l'appui de la recherche en sciences agricoles. En outre, l'industrie est très peu incitée à investir dans la recherche fondamentale en raison de l'absence de rendement commercial à court terme et de la capacité limitée qu'ont les universités de s'engager dans des activités scientifiques publiques non universitaires comme les collections, qui sous tendent bon nombre des activités menées par AAC Science.
Obtention des résultats visés
AAC Science a contribué dans une grande mesure à ses résultats immédiats, intermédiaires et finaux prévus :
-
AAC Science a apporté une contribution substantielle à son résultat immédiat de connaissances scientifiques accrues au profit du secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire.
Les connaissances accrues ont abouti à de nombreuses contributions aux publications et aux innovations scientifiques avec les avantages qui en découlent pour le secteur de l'agriculture et l'agroalimentaire. Entre 2013-2014 et 2015-2016, les projets entièrement financés par le Programme ont produit 88 innovations et 1 508 publications scientifiques, notamment des documents et des articles scientifiques examinés par des pairs, des actes de conférences et des chapitres de livres.
-
Les activités des collections et des ententes de recherche concertée ont une grande valeur.
Ces activités aident les scientifiques et d'autres parties prenantes de diverses façons, comme aux fins de la classification et de la conservation de spécimens à des fins de recherche, de l'identification des parasites, des espèces envahissantes et des menaces biologiques aux systèmes de production agricole, en facilitant les collaborations entre les chercheurs d'AAC et les intervenants externes, en aidant AAC à protéger la propriété intellectuelle produite par ses recherches et en produisant pour plus de 36 millions de dollars de redevances pendant la période de 2009-2010 à 2015-2016. Les redevances produites constituent un solide indicateur montrant que le secteur utilise les recherches d'AAC Science, en particulier en ce qui concerne les céréales, les légumineuses et les oléagineux (la majorité des redevances étant liées à ces produits).
-
AAC Science a contribué dans une importante mesure à l'obtention de ses résultats intermédiaires prévus, à savoir la diffusion et le transfert à la communauté scientifique et à d'autres intervenants de connaissances scientifiques accrues.
Entre 2013-2014 et 2015-2016, les projets d'AAC Science ont entraîné l'élaboration de 49 publications sur le transfert de technologie et 608 contributions de connaissances et d'expertise. Parmi les types de publications sur le transfert de technologie les plus fréquentes, mentionnons des bulletins, des lettres d'information et des publications spécialisées, tandis qu'au chapitre des contributions de connaissances et d'expertise, on a notamment observé des scientifiques d'AAC qui prononcent des allocutions ou présentent leurs résultats, qui ont tenu des activités de formation du personnel, d'étudiants ou d'autres experts, qui ont organisé des journées de démonstration ou d'activités sur le terrain, qui ont agi à titre d'experts techniques ou scientifiques et qui ont été interviewés dans les médias.
- Il est difficile de déterminer la portée complète des activités d'AAC Science, étant donné que les activités dans les domaines des sciences et de l'innovation sont axées sur la collaboration, qu'il faut attendre plusieurs années avant qu'elles aboutissent sur des résultats à long terme, et que l'évaluation ne tient compte que des activités d'AAC Science dans les six dernières années. L'évaluation a toutefois permis de cerner plusieurs exemples de façons dont AAC Science contribue :
- à l'augmentation de la productivité agricole;
- à l'élimination des menaces biologiques qui pèsent sur la chaîne agricole et agroalimentaire;
- à l'amélioration du rendement environnemental;
- au renforcement des attributs liés à des fins alimentaires et non alimentaires.
Conception et mise en œuvre du programme
L'évaluation a révélé que les facteurs suivants contribuent au succès d'AAC Science :
-
Investissements à long terme dans la capacité scientifique
Les investissements à long terme dans les installations, l'équipement et l'expertise scientifique ont été essentiels à l'obtention de résultats de recherche et ont contribué à la réputation d'AAC en tant que leader mondial de la connaissance et de l'expertise en sciences agricoles. Les investissements dans l'équipement, l'infrastructure et le personnel de soutien technique ont facilité les activités de recherche d'AAC à plus grande échelle et pendant de plus longues périodes que la plupart des autres organismes de sciences agricoles au Canada, y compris les universités, les gouvernements provinciaux et le secteur privé. Les scientifiques d'AAC ont accès à de l'équipement et à des installations comme des laboratoires, des serres et des installations extérieures qui peuvent servir à des études pratiques à long terme. Ils ont également accès à un personnel de soutien, y compris des techniciens d'AAC hautement qualifiés dans des domaines spécialisés.
-
Approche multidisciplinaire et concertée en matière de recherche
La collaboration d'AAC Science avec divers partenaires à la fois internes (avec des experts et des établissements de recherche d'AAC de partout au Canada) et externes (avec des universités, des ministères provinciaux et fédéraux, l'industrie et des partenaires internationaux) produit des synergies et améliore la probabilité de découvertes importantes. La mesure dans laquelle les scientifiques d'AAC ont travaillé en collaboration a augmenté au cours des 15 dernières années. Selon une étude menée en 2016 qui a porté sur les extrants scientifiques et les modèles de collaboration de 13 entités fédérales entre 2000 et 2014, plus de 75 % des publications d'AAC Science ont été écrites conjointement avec des chercheurs d'une autre organisation, et AAC a plus que doublé son taux de collaboration internationale au cours des 15 dernières annéesNote de bas de page 4. Cela reflète une augmentation des projets de recherche qui portent sur des questions touchant différents domaines de recherche et auxquels participent de grandes équipes dotées d'une expertise complémentaire provenant de diverses organisations.
-
Gestion cohérente des investissements scientifiques
La centralisation de la gestion des activités d'AAC Science a contribué à hiérarchiser et à orienter les ressources de manière plus stratégique. La création en 2012 de la Direction générale des sciences et de la technologie (DGST), résultat de la fusion de l'ancienne Direction générale de la recherche et de l'ex Direction générale des services agroenvironnementaux, a permis de réunir l'ensemble de l'expertise scientifique d'AAC et d'établir une perspective nationale plus cohérente sur les besoins et les priorités scientifiques.
Les activités d'AAC Science sont orientées stratégiquement pour promouvoir l'excellence scientifique et s'harmoniser avec les priorités et les lacunes. Des consultations approfondies ont été menées auprès d'intervenants internes et externes en vue d'élaborer neuf stratégies scientifiques sectorielles, touchant chacune des domaines prioritaires clairement identifiés. L'arrimage des activités d'AAC Science avec les stratégies de l'industrie à plus long terme contribue à orienter les ressources vers les domaines prioritaires et à profiter de l'investissement de l'industrie dans d'autres grappes et projets de recherche sectorielle appliquée.
L'évaluation a révélé qu'il existe certains aspects du modèle de conception et de mise en œuvre d'AAC Science qui limitent le succès des activités du programme, notamment :
-
L'équipement et la technologie de l'information (TI)
L'évaluation a identifié certaines contraintes concernant la capacité disponible de stockage et de calcul des données, ainsi que des difficultés liées aux délais d'approvisionnement associés aux processus d'acquisition. Ces difficultés touchent principalement les domaines de recherche liés à la microbiologie et à la génomique, qui produisent des ensembles de données plus vastes et plus complexes.
-
La mesure du rendement
AAC Science s'emploie à améliorer la mesure du rendement. Des processus ont été mis en place afin de soutenir une surveillance plus centralisée des activités scientifiques. Des plans de travail ont été mis au point pour chaque stratégie sectorielle, avec des indicateurs clés visant à faciliter davantage la surveillance, l'évaluation et la planification. La DGST dispose d'un système d'information sur les projets (solution intégrée de gestion des sciences, ou SIGS) qui lui permet de surveiller les investissements et les extrants des projets, et elle a mis au point des mécanismes pour rendre compte des progrès nationaux par rapport aux stratégies sectorielles et aux plans de travail. Même si ce système facilite la surveillance des projets, sa capacité de rendre compte des résultats au niveau des programmes est limitée.
Le programme requiert une stratégie de mesure du rendement assortie d'indicateurs de résultats et d'extrants, et d'objectifs de rendement connexes. Sans cette stratégie, il est difficile de surveiller les progrès annuels et les réalisations globales par rapport aux objectifs prévus du programme. En outre, pour mieux décrire le rendement, il serait très utile d'établir un énoncé clair de la façon dont les volets A, B et C du sous-programme Science 2.1.1 d'Agri-innovation et le Cadre de collaboration fonctionnent de concert l'un avec l'autre à l'appui du continuum de l'innovation dans le secteur de l'agriculture (une théorie des programmes).
Recommandation et réponse et plan d'action de la direction
Le principal enjeu identifié et la principale recommandation résultant de l'évaluation sont les suivants :
Principal enjeu :
L'évaluation a révélé que, même si AAC Science surveille les activités de recherche par l'intermédiaire de la SIGS, elle n'applique pas une approche cohérente de mesure du rendement, ce qui limite sa capacité de surveiller les extrants scientifiques et de mesurer l'impact des activités d'AAC Science.
Principale recommandation
Conformément à la nouvelle Politique sur les résultats et aux objectifs du gouvernement du Canada en ce qui concerne les résultats et la mise en œuvre, AAC doit mettre au point des méthodes de mesure du rendement afin de s'assurer que la DGST puisse rendre compte avec précision et cohérence des résultats et des extrants d'AAC Science.
Réponse et plan d'action de la direction
D'accord
- La DGST révise toutes ses stratégies sectorielles pour inclure des modèles logiques afin d'assurer une meilleure harmonisation avec les objectifs en matière de résultats et de mise en œuvre.
- Date cible : 30 juin 2017
- Responsable : Directeur général, Direction des partenariats et de la planification, Direction générale des sciences et de la technologie.
- La DGST créera des profils d'information sur les programmes (PIP) couvrant tous les programmes, conformément aux nouveaux objectifs du gouvernement du Canada en matière de résultats et de mise en œuvre.
- Date cible : 1er novembre 2017
- Responsable : Directeur général, Direction des partenariats et de la planification, Direction générale des sciences et de la technologie.
1.0 Introduction
L'évaluation vise à déterminer la pertinence et le rendement du sous-programme 2.1.1 d'Agriculture et Agroalimentaire Canada : Un secteur innovateur et durable appuyé par la science (AAC Science) dans le cadre de l'architecture d'alignement des programmes. AAC Science est un sous-programme très vaste et complexe qui sous-tend une grande partie de la recherche scientifique menée par AAC. Cela comprend le soutien des salaires et de l'équipement scientifique qui permet de réaliser d'autres programmes de recherche et de développement, comme les volets A et B du programme Agri-innovation et le Cadre de collaboration. En tant que tel, il est difficile de distinguer les dépenses d'AAC Science de celles des autres secteurs de programme. En conséquence, l'évaluation a permis de mesurer la pertinence d'AAC Science dans son ensemble, sous l'angle de la capacité qu'a le ministère de mener des recherches fondamentales, et d'évaluer le rendement en fonction uniquement des résultats de projets entièrement financés par AAC Science (c'est-à-dire que l'analyse du rendement n'a pas porté sur les projets dont les salaires ont été financés par AAC Science et dont les dépenses de fonctionnement non salariales ont été financées en vertu d'un programme distinct).
Les domaines suivants ont également été évalués à l'appui des activités en cours d'AAC : Collections, Division de l'engagement international et Bureau de la propriété intellectuelle et de la commercialisation (BPIC). L'évaluation n'a pas englobé l'Initiative de recherche et de développement en génomique, puisque cet aspect a été étudié dans le cadre d'une évaluation horizontale menée par le Conseil national de recherches du Canada.
L'évaluation a été menée dans le cadre du Plan ministériel d'évaluation quinquennal d'AAC (2014-2015 à 2018-2019). L'évaluation a été effectuée par le Bureau de la vérification et de l'évaluation, avec l'aide de Ference and Company.
2.0 Profil du programme
2.1 Survol du programme
AAC Sciences (sous programme 2.1.1 : Un secteur innovateur et durable appuyé par la science, qui relève du programme 2.1 : Sciences, innovation, adoption et durabilité) est un programme financé par services votés qui est administré par la DGST, qui est la plus grande direction générale du Ministère. Les employés de la DGST travaillent dans 20 centres de recherche et développement, sous-stations et autres bureaux disséminés partout au Canada (figure 4). La DGST est répartie dans trois régions et une direction :
- Région côtière
- Région des Prairies
- Région Ontario-Québec
- Direction des partenariats et de la planification
Description de l'image ci-dessus
Région | Province | Ville |
---|---|---|
Côtes | Colombie-Britannique | Summerland |
Côtes | Colombie-Britannique | Agassiz |
Côtes | Terre-Neuve | St. John's |
Côtes | Île-du-Prince-Édouard | Charlottetown |
Côtes | Nouvelle-Écosse | Charlottetown |
Côtes | Nouvelle-Écosse | Kentville |
Prairie | Alberta | Lacombe |
Prairies | Alberta | Lethbridge |
Prairies | Saskatchewan | Saskatoon |
Prairies | Saskatchewan | Swift Current |
Prairies | Manitoba | Brandon |
Prairies | Manitoba | Morden |
Ontario-Québec | Ontario | Harrow |
Ontario-Québec | Ontario | London |
Ontario-Québec | Ontario | Guelph |
Ontario-Québec | Ontario | Ottawa |
Ontario-Québec | Québec | St-Jean-sur-Richelieu |
Ontario-Québec | Québec | Sherbrooke |
Ontario-Québec | Québec | Saint-Hyacinthe |
Ontario-Québec | Québec | Québec |
AAC Science est le plus grand sous-programme de l'architecture de l'alignement des programmes, englobant une grande partie des dépenses effectuées par le Ministère au titre du résultat stratégique Un secteur innovateur et durable de l'agriculture, de l'agroalimentaire et des produits agro-industriels. AAC Science appuie les travaux fondamentaux de recherche et de développement visant à favoriser la résilience du secteur agricole et agroalimentaire, et à mieux comprendre la base de ressources dont dépend l'agriculture, les menaces qui pèsent sur la production agricole canadienne, les mécanismes de protection et de conservation des bioressources et de la diversité génétique au Canada, ainsi que les nouvelles possibilités qui s'offrent au secteur. Il appuie également les dépenses salariales et l'équipement scientifique qui sert à d'autres programmes de recherche et de développement, comme les volets A et B du programme Agri-innovation et le Cadre de collaboration.
2.1.1 Stratégies sectorielles et objectifs stratégiques
Les activités d'AAC Science sont orientées par neuf stratégies sectoriellesNote de bas de page 5 et quatre objectifs stratégiques. Les stratégies décrivent les objectifs et les points d'intérêt de la DGST, elles établissent le cadre dans lequel les scientifiques proposent des travaux et elles décrivent le rôle que jouera la DGST par rapport à d'autres organisations et en collaboration avec celles-ci Note de bas de page 6. Sept des stratégies sectorielles sont centrées sur des produits de base, et englobent des activités scientifiques touchant :
- 1. Fourrage et bœuf
- 2. Céréales et légumineuses
- 3. Oléagineux
- 4. Industrie horticole
- 5. Vaches laitières, porc, volaille et autres animaux d'élevage
- 6. Bioproduits (abandonnée en 2016-2017)
- 7. Agroalimentaire
Trois autres stratégies englobent des défis agricoles transversaux :
- 8. Résilience agroenvironnementale
- 9. Biodiversité et bioressources
- 10. Technologie propre (nouveau en 2016-2017)
Chaque stratégie scientifique est façonnée autour des quatre objectifs suivantsNote de bas de page 7 :
- Augmentation de la productivité agricole, qui englobe un volet de recherche qui favorise un meilleur rendement potentiel des cultures, l'amélioration de l'indice de consommation des animaux d'élevage et la diminution de l'écart du rendement (l'écart entre le rendement potentiel et le rendement réel) en tenant compte du stress biotique (mauvaises herbes, insectes et maladies), du stress abiotique (substances nutritives, eau, froid, salinité, structure du sol, chaleur) et de la productivité systémique (par exemple, rotation des cultures, systèmes de pâturage). Ce domaine de recherche vise aussi à déterminer ce que l'on doit faire des terres peu productives et à recourir à la biodiversité agricole pour favoriser une meilleure durabilité économique.
- Amélioration du rendement environnemental, y compris des recherches axées sur des mesures qui favorisent une plus grande efficience de l'utilisation des substances nutritives et du recyclage, de meilleures méthodes de lutte antiparasitaire intégrée, l'amélioration de la gestion des ressources d'eau et de la durabilité énergétique des pratiques agricoles. Ces activités permettent aussi l'atténuation de la production des gaz à effet de serre, l'amélioration de la qualité du sol et, de façon générale, la réduction de l'empreinte environnementale de la production et de la transformation agricoles et agroalimentaires.
- Renforcement des attributs liés à des fins alimentaires et non alimentaires, qui inclut des activités de recherche relatives à l'alimentation et au fourrage. Ces activités examinent la promotion de la nutrition et de la santé, la qualité des moulées pour la production animale, la qualité des aliments en ce qui a trait aux attributs et aux caractéristiques commercialisables, la durée de conservation et l'entreposage après récolte, les vaccins comestibles, la transformation des aliments et l'emballage. La recherche dans le secteur des applications non alimentaires, ou industrielles, concerne les biocarburants et la bioénergie, les matières premières pharmaceutiques et biochimiques, les fibres, ainsi que les biopesticides et les biofumigants.
- Élimination des menaces qui pèsent sur la chaîne de valeur des produits agricoles et agroalimentaires, qui inclut des activités de recherche relatives aux répercussions importantes de la production liées au stress biotique et abiotique. Ces activités assurent l'innocuité des aliments dans les systèmes de production agricole ainsi que dans les aliments transformés et préemballésNote de bas de page 8.
Les stratégies sectorielles sont mises en œuvre par l'intermédiaire de rapports et de plans de travail sectoriels, et elles sont dirigées par les champions et les dirigeants sectoriels. Les dirigeants sectoriels (niveau du directeur) sont responsables de la planification, de la mise en œuvre et de la production de rapports sur les stratégies sectorielles. Les champions sectoriels (niveau du directeur général) fournissent une contribution de haut niveau aux plans et aux stratégies, et ils veillent à ce qu'elles traduisent une perspective nationale. Les plans de travail sectoriels expliquent les objectifs, les activités et les ressources requises pour réaliser la stratégie.
2.1.2 Activités
Les activités d'AAC Science comprennent le maintien d'une capacité en sciences agricoles partout au pays, la conservation de collections de spécimens biologiques préservés et de ressources génétiques, la recherche et le développement scientifiques et la facilitation de partenariats axés sur la collaboration, les missions internationales et le transfert et la commercialisation des résultats de la recherche.
Maintien d'une capacité en sciences agricoles
AAC entretient un réseau de 20 centres de recherche et développement dans l'ensemble du Canada. Les centres de recherche et de développement sont situés dans trois régions, chacune offrant un milieu écologique unique : la région côtière, la région des Prairies et la région Ontario-Québec. Chaque centre possède une expertise scientifique, du personnel technique et des équipements et installations spécialisés pour mener des recherches en sciences agricoles. Ce réseau aide la DGST à relever de façon globale les défis du secteur agricole et agroalimentaire, et il procure à la DGST une interface coordonnée avec l'industrie et avec d'autres intervenants provenant de différentes régions du CanadaNote de bas de page 9.
L'infrastructure, les installations et l'équipement varient selon les centres. Les centres de recherche et de développement possèdent des laboratoires dotés d'équipements scientifiques spécialisés, de fermes de recherche, d'installations d'élevage, de serres, ainsi que d'autres installations spécialisées. Les laboratoires sont attribués à un chercheur spécialisé et à son équipe, qui peut être constituée de techniciens, de chercheurs postdoctoraux et d'étudiants travaillant dans le cadre de stages de courte durée. Bon nombre de centres de recherche et de développement possèdent des laboratoires spécialisés (par exemple, en chimie analytique) et des installations uniques utilisées par les scientifiques d'AAC dans de nombreuses régions.
Conservation des collections
AAC compte actuellement sept collections de plus de 19 millions de fonds matériels d'insectes, de plantes, de champignons, de bactéries, de nématodes ainsi que de matériel de reproduction végétale et animale. Les collections sont gérées par la Division de la biodiversité et des collections, qui soutient les activités de recherche et de réglementation en acquérant, en documentant et en distribuant du matériel génétique et des spécimens à l'échelle nationale et internationale et fournissant de l'information sous forme numérique. Parmi les collections biologiques nationales, mentionnons la Collection nationale canadienne d'insectes, d'arachnides et de nématodes, l'Herbier national de mycologie, la Collection de cultures fongiques canadienne, la Collection nationale de plantes vasculaires d'AAC, les Ressources phytogénétiques du Canada, le Programme canadien des ressources génétiques animales et la Collection canadienne de phytovirus. Les renseignements que renferment les collections servent aux recherches des secteurs public et privé qui profitent à des domaines comme l'économie et le commerce, l'alimentation et l'agriculture, la santé et la sécurité publiques, la surveillance des espèces exotiques envahissantes et la sécurité alimentaire. Les collections servent aussi d'assise à d'importantes activités de recherche et de développement qui aideront le secteur agricole à s'adapter aux aléas naturels, tels que les changements climatiques, les organismes nuisibles et les maladies. Cet effort constant offrira en outre les connaissances et le matériel essentiels pour appuyer le mandat de l'Agence canadienne d'inspection des aliments, du Service canadien des forêts et de l'Agence des services frontaliers du Canada par l'entremise du Service national d'identification, et la disponibilité des données numérisées et des renseignements connexes liés aux spécimensNote de bas de page 10.
Projets de recherche scientifique
AAC Science joue un rôle de premier plan dans la recherche fondamentale où un investissement public est nécessaire pour soutenir l'innovation dans le secteur. Ce type de recherche requiert souvent des activités qui permettent de mieux comprendre les défis auxquels est confrontée la base de ressources et les interactions dans l'ensemble du système de production. Parmi les exemples de recherche fondamentale d'AAC Science, mentionnons les sols, l'eau et d'autres intrants de la production agricole; intrants pour la nutrition animale, la production de viande et les produits laitiers; et transformation de la production agricole en nourriture.
Le financement des projets d'AAC Science est distribué en majeure partie au terme d'un processus de demande. AAC demande des lettres d'intention et des propositions détaillées des scientifiques d'AAC aux fins de recherches ciblées sur une base annuelle. Un processus d'appel unique est appliqué à tous les projets de recherche, de développement et de transfert de connaissances financés par AAC et menés par des scientifiques d'AAC, y compris AAC Science, d'autres activités ciblées financées par Cultivons l'avenir 2, comme les volets A et B du programme Agri-innovation et par l'intermédiaire du Cadre de collaboration de la DGST. Les demandes sont évaluées par des examinateurs internes et externes à différentes étapes, selon des priorités de financement et des critères bien précis. Dans certains cas, les projets sont menés par la direction, par exemple, s'ils répondent aux besoins urgents d'un secteur ou d'intervenants. Habituellement, les priorités sont déterminées en été, les demandes de lettres d'intention sont publiées à l'automne, les propositions détaillées sont demandées en hiver, et les décisions finales de financement sont rendues en mars pour les projets qui débutent le 1er avril. Les projets sont habituellement appuyés pendant une durée d'un à trois ans. Dans les cas où des projets durent plus de trois ans, une nouvelle proposition de projet est requise. Cela permet d'établir des points de contrôle, et d'assurer la pertinence continue et des niveaux de financement suffisants.
Facilitation des partenariats concertés et des engagements internationaux
La Division de l'engagement international facilite la collaboration entre les scientifiques d'AAC et des partenaires internationaux, y compris l'industrie, le milieu universitaire, d'autres gouvernements et des organisations non gouvernementalesNote de bas de page 11.
Facilitation de la recherche concertée et de la commercialisation des résultats
Le BPIC soutient la communauté scientifique d'AAC en dispensant des conseils sur les collaborations, les publications, le transfert de technologie et la gestion de la propriété intellectuelle. Le BPIC négocie et prépare différentes ententes afin de faciliter la collaboration en matière de recherche, comme des ententes de recherche concertée, des ententes de confidentialité, des ententes de transfert de matériel, des ententes de soutien de la recherche et des contrats de licence pour les technologies et les variétés de plantes produites par AAC. Le BPIC évalue également les divulgations d'invention; il élabore des stratégies de protection de la propriété intellectuelle; et il gère le portefeuille de brevets, de marques de commerce et de marques officielles d'AAC ainsi que les paiements de redevance au titre des licences d'AACNote de bas de page 12.
Facilitation du transfert des connaissances
Par suite de la création de la Direction générale des sciences et de la technologie en 2012, des agents de transfert de connaissances et de technologie (TCT) ont été désignés dans chaque région pour donner au secteur agricole et agroalimentaire un accès plus facile aux connaissances acquises et aux technologies mises au point par les chercheurs de la DGST. Le personnel de TCT exerce diverses activités comme la participation à des réunions de l'industrie, l'organisation d'activités de partage de connaissances, la mise au point de bases de données de connaissances et de technologies et la coordination avec les bureaux de TCT partout au paysNote de bas de page 13.
2.1.3 Groupes cibles et intervenants
Seuls les employés internes d'AAC peuvent participer aux activités d'AAC Science en tant que bénéficiaires du financement (par services votés). Un financement est offert pour la recherche dans d'autres organisations, comme les universités et les partenaires de l'industrie, par l'intermédiaire d'autres programmes comme le volet B du programme Agri-innovation. Le financement d'AAC Science vise à soutenir la recherche fondamentale et la recherche pour le bien public que d'autres organisations ne font pas et qui ne sont pas financées par d'autres programmes. Les chercheurs d'autres organisations peuvent participer à des activités de projet à titre de collaborateurs. Parmi les intervenants externes, mentionnons les producteurs canadiens, les associations industrielles liées aux produits, aux procédés et aux services agricoles et agroalimentaires, les représentants d'universités et des milieux universitaires et d'autres représentants des gouvernements fédéral et provinciaux participant à la recherche ou à la réglementation agricole et agroalimentaire.
2.1.4 Modèle de gouvernance
La DGST est dirigée par un sous-ministre adjoint (SMA) et un sous ministre délégué. Chacune des trois régions géographiques (à savoir, la région côtière, la région des Prairies et la région Ontario-Québec) est dirigée par un directeur général de la recherche, du développement et du transfert (RDT). Les directeurs RDT sont responsables de la gestion des activités scientifiques dans ces régions. La Direction des partenariats et de la planification est dirigée par un directeur général responsable de l'orientation stratégique, de la planification des investissements, de la planification de la TI, de la planification des ressources humaines, de la supervision du processus des propositions de projet et de la politique scientifique.
2.2 Ressources du programme
Les dépenses globales d'AAC Science pendant la période de six ans comprise entre les exercices 2009-2010 et 2014-2015 ont totalisé environ 1,2 milliard de dollars. Les dépenses annuelles du programme ont diminué de 35 %, passant de 235 millions de dollars en 2009-2010 à 152 millions de dollars en 2014-2015. Comme indiqué dans le tableau 1, les principaux facteurs ayant contribué à la baisse des dépenses de programme sont la fusion de la Direction générale de la recherche et de la Direction générale des services agroenvironnementaux pour former la Direction générale des sciences et de la technologie ainsi que l'élimination progressive de certains programmes.
Exercice | Salaires | Dépenses de fonctionnement non salariales* | Total des dépenses | Notes |
---|---|---|---|---|
2009-2010 | 172 581 037 $ | 61 919 538 $ | 234 500 576 $ | n/a |
2010-2011 | 172 381 118 $ | 47 292 222 $ | 219 673 340 $ | Réduction des dépenses de fonctionnement non salariales en raison de l'élimination du Programme d'innovation pour les bioproduits agricoles et de l'élimination progressive du Programme de partage des frais pour l'investissement |
2011-2012 | 166 727 199 $ | 42 233 128 $ | 208 960 328 $ | Réduction des dépenses de fonctionnement non salariales et des dépenses salariales en raison de l'échéance du financement du Plan d'action |
2012-2013 | 172 764 634 $ | 45 943 793 $ | 218 708 426 $ | Financement transitoire à l'appui de la fusion de la Direction générale des services agroenvironnementaux et de la Direction générale de la recherche pour former la DGST |
2013-2014 | 134 006 075 $ | 46 550 138 $ | 180 556 214 $ | Réduction des dépenses salariales attribuable aux mesures gouvernementales d'accroissement de l'efficience (271 ETP de moins) |
2014-2015 | 113 544 034 $ | 38 576 628 $ | 152 120 662 $ | Réduction des dépenses de fonctionnement non salariales et des dépenses salariales attribuable à une transformation structurelle (175 ETP de moins) |
Total | 932 004 098 $ | 282 515 448 $ | 1 214 519 546 $ | n/a |
Source : Finances ministérielles d'AAC, SAP Note: Les dépenses au titre du crédit 1 ont été reformulées afin de faire état de l'actuel sous programme « Un secteur innovateur et durable appuyé par la science » de l'AAP en utilisant les concordances et les renseignements antérieurs disponibles. Ces renseignements ne sont pas comparables à ceux du RMR, qui englobent les autres directions générales. |
En 2015-2016, AAC Science a financé 1 575 équivalents à plein temps, y compris des employés nommés pour une période indéterminée, des boursiers invités (au nombre d'environ 150 à la DGST au 31 décembre 2015) et (une moyenne de 160 chercheurs à la DGST dans le cadre du Programme de participants à la recherche étrangers d'AAC). La DGST est également l'un des plus grands employeurs d'étudiants dans la fonction publique fédérale, puisqu'elle embauche environ 800 étudiants par année, dont un bon nombre sont des étudiants diplômés.
3.0 Méthodologie d'évaluation
3.1 Portée de l'évaluation
L'évaluation incluait un examen exhaustif de la pertinence, du rendement et de la conception et de la mise en œuvre d'AAC Science, conformément à la Politique sur les résultats du Conseil du Trésor du Canada. L'évaluation couvrait la période du 1er avril 2009 au 31 mars 2016.
3.2 Méthodologies d'évaluation
L'évaluation incluait les éléments de preuve suivants pour répondre aux questions d'évaluation :
- Un examen des documents, des dossiers et des bases de données a été mené pour recueillir des informations sur les intrants, les activités, les extrants et les résultats d'AAC Science, y compris un examen des données et des documents internes, comme les données administratives des bases de données de la solution intégrée de gestion des sciences (SIGS), des documents ministériels comme les Rapports ministériels sur le rendement et les Rapports sur les plans et les priorités, ainsi que les données financières et sur les équivalents temps plein (ETP). Parmi les documents externes examinés, mentionnons des évaluations de programmes scientifiques semblables, des études portant sur l'impact du réseautage et de la collaboration en sciences, des études et des documents du gouvernement fédéral sur la pertinence et la nécessité de programmes scientifiques financés par l'État.
- Une revue des publications spécialisées a été menée pour comparer la conception et la mise en œuvre d'AAC Science avec celles de programmes semblables au Canada et dans d'autres pays. Des profils ont été élaborés sur la manière dont des pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie s'organisent pour mener des recherches agricoles. Une analyse comparative a été effectuée, y compris une analyse des forces, des faiblesses, des possibilités et des menaces qui ont une incidence sur le système de recherche et d'innovation agricole dans chaque région.
- Des entrevues des intervenants ont été menées auprès de 68 représentants, dont 12 cadres supérieurs et employés de programme d'AAC, 37 scientifiques d'AAC, quatre techniciens et 15 collaborateurs externes (par exemple, d'universités, de gouvernements provinciaux et de partenaires de l'industrie). Les entrevues visaient à obtenir des commentaires concernant la pertinence, le rendement, ainsi que la conception et la mise en œuvre d'AAC Science. Des listes de personnes ressources ont été établies afin d'assurer le bon dosage de scientifiques débutants, à mi-carrière et en fin de carrière à AAC, de domaines de spécialisation et de régions géographiques partout au Canada. Les entrevues ont été menées au téléphone entre mai 2015 et avril 2016.
- Des études de cas ont été menées sur les centres de recherche et de développement d'AAC à Guelph, Sherbrooke, Fredericton, Charlottetown, Swift Current et Saskatoon. Ces études visaient à recueillir des informations détaillées sur les activités et les répercussions d'AAC Science aux fins du suivi des questions d'évaluation liées au rendement, à la conception et à la mise en œuvre du programme. La formule des études de cas a été choisie pour assurer une combinaison d'objectifs stratégiques, de stratégies sectorielles et d'emplacements géographiques. Chaque étude de cas a porté sur les réalisations majeures en matière de science et d'innovation ayant découlé des activités d'AAC Science dans les centres de recherche et de développement d'AAC en ce qui concerne certaines stratégies scientifiques et objectifs stratégiques en particulier.
- Des visites sur place et des groupes de discussion ont été menés dans les centres de recherche et de développement d'AAC à Guelph, à Sherbrooke, à Fredericton, à Charlottetown, à Swift Current, à Saskatoon, à Ottawa et à VinelandNote de bas de page 14 entre juin 2015 et mars 2016. La formule des visites sur place a été choisie pour représenter un bon mélange de secteurs de concentration et d'emplacements géographiques. Les visites sur place et les groupes de discussion visaient à recueillir des preuves pour les études de cas et pour illustrer la pertinence, la conception et la mise en œuvre des activités d'AAC Science. Chaque visite consistait en des entrevues avec le personnel de gestion du centre de recherche, suivies de groupes de discussion ou d'entrevues individuelles avec des scientifiques et une visite des installations. Des entrevues ont été réalisées auprès d'un total de 60 représentants, dont 11 membres du personnel de gestion de la recherche d'AAC; 37 scientifiques d'AAC; sept étudiants, chercheurs postdoctoraux et techniciens; et cinq collaborateurs.
3.3 Limitations de l'évaluation
La limitation la plus importante de cette évaluation est la nature à long terme des impacts scientifiques. Compte tenu de la portée de l'évaluation, étalée sur six ans, il est difficile d'évaluer la mesure dans laquelle AAC obtient les résultats souhaités. Il est en outre difficile d'isoler la contribution d'AAC Science aux résultats en raison de la nature intégrée des programmes de recherche et développement d'AAC (c'est-à-dire qu'Agri-innovation, AAC Science et les projets financés par le Cadre de collaboration de la DGST concourent à des résultats semblables qui sont difficiles à séparer aux fins de déclaration). Pour atténuer ces limites, l'évaluation a porté sur des projets qui ont été entièrement financés par AAC Science et des études de cas ont été menées sur des projets qui ont affiché des impacts immédiats et qui permettent de démontrer la capacité qu'ont les projets scientifiques d'entraîner des résultats à long terme.
4.0 Constatations issues de l'évaluation
4.1 Pertinence
4.1.1 Nécessité continue du programme
La recherche et le développement sont essentiels pour stimuler l'innovation et, en fin de compte, augmenter la productivité du secteur, accroître la compétitivité et profiter de possibilités comme l'évolution de la demande de produits agricoles et agroalimentaires. AAC Science soutient l'innovation en menant des recherches fondamentales qui établissent le fondement d'autres activités de développement et de recherche appliquée menées dans le cadre du volet A du programme Agri-innovation, ainsi que des activités de développement et de recherches dirigées par l'industrie qui sont soutenues dans le cadre du volet B du programme Agri-innovation et du Cadre de collaboration de la DGST. Les activités d'AAC Science font partie d'un continuum d'innovation intégré qui vise à concentrer la recherche fondamentale dans des domaines qui, en fin de compte, favorisent l'adoption ou la commercialisation de nouveaux processus, techniques, pratiques, produits et services.
L'évaluation a révélé qu'AAC Science donne généralement suite aux besoins et aux priorités du secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire. Des consultations approfondies ont été menées auprès d'intervenants internes et externes en vue d'élaborer les neuf stratégies sectorielles, et chaque stratégie a établi des domaines prioritaires. Des enveloppes de financement sont prévues pour donner suite à ces priorités clés et remédier à ces lacunes. Le financement d'AAC Science vise les secteurs qui sont moins susceptibles d'être financés par l'industrie, et ce, afin de combler les lacunes. Il est question dans les sous-sections suivantes de certains des défis plus globaux auxquels fait face le secteur.
Problèmes de compétitivité et de productivité du secteur
Le secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire au Canada fait face à divers problèmes qui ont une incidence sur sa productivité et sa compétitivité. Les prix variables des intrants et des matières premières, influencés par les variations du marché mondial et les fluctuations des taux de change, menacent la rentabilité du secteur agroalimentaire au Canada. Les coûts des intrants sectoriels ont augmenté d'environ 47 % entre 2004 et 2014Note de bas de page 15. La capacité qu'a le Canada de fournir des produits agricoles est également affectée par des menaces environnementales comme les changements climatiques, qui ont accru la gravité et la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes, en particulier dans les régions semi-arides, ainsi que la nature des ravageurs et des maladies des cultures. Des événements extrêmes comme les sécheresses de 2001 et 2002 et les inondations de 2010 et 2011 peuvent avoir un impact dévastateur sur les rendements des cultures, et les réduire jusqu'à concurrence de 50 % Note de bas de page 16. La demande d'exportations agricoles est affectée par une forte concurrence mondiale, en particulier celle de pays exportateurs émergents comme le Brésil, qui a récemment dépassé le Canada en tant que plus grande puissance agricole derrière les États-Unis et l'Union européenneNote de bas de page 17. La demande est également affectée par des facteurs de l'économie mondiale comme les crises financières planétaires, l'instabilité politique et les sanctions dans les pays de destination des exportations.
Biodiversité vulnérable
La préservation de la biodiversité est une préoccupation majeure pour la production agricole. Il est nécessaire de conserver et de maintenir la diversité génétique de l'agriculture canadienne au moyen de collections de graines et de matériel génétique pour repeupler des variétés ou des races particulières en cas d'épidémie majeure, réintroduire des plantes ou des animaux particuliers qui correspondent aux préférences des consommateurs, caractériser les attributs avantageux de différentes races et variétés végétales, et s'acquitter des obligations internationales. Le Canada est signataire du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture. L'une des obligations dont il doit s'acquitter en vertu de ce traité consiste à préserver dans la banque de gènes Ressources phytogénétiques du Canada la diversité génétique des plantes cultivées, de leurs variétés sauvages et des plantes présentes et uniques dans la biodiversité canadienne, et de la rendre accessible aux utilisateurs appropriés.
AAC Science aide à conserver la biodiversité en maintenant une variété de collections de spécimens préservés comme la Collection nationale canadienne d'insectes, d'arachnides et de nématodes; l'Herbier national de mycologie; la Collection nationale de plantes vasculaires; ainsi que des ressources génétiques vivantes comme la Collection de cultures fongiques; les Ressources phytogénétiques du Canada; le Programme canadien des ressources génétiques animales et la Collection canadienne de phytovirus. Le matériel et l'information contenus dans ces collections facilitent les recherches publiques et privées à l'appui de l'augmentation de la productivité du secteur, de la santé et de la sécurité publiques et du suivi des espèces envahissantes, tout en permettant au gouvernement du Canada de s'acquitter de ses obligations internationales.
Possibilités de nouveaux marchés et produits
Plusieurs possibilités qui pourraient bénéficier d'activités scientifiques agricoles s'offrent au secteur agricole et agroalimentaire au Canada. Par exemple, la demande mondiale de produits agricoles augmente en raison de la croissance des populations, de l'augmentation des revenus plus élevés, de l'urbanisation et de la modification des habitudes alimentairesNote de bas de page 18. La consommation de produits agricoles augmentera le plus rapidement dans les marchés émergents. À titre d'illustration, les importations chinoises d'oléagineux devraient augmenter de 40 % au cours des dix prochaines années, pour représenter 59 % du commerce mondialNote de bas de page 19. Le potentiel d'exportation du Canada vers ces marchés en expansion augmente en raison de la multiplication des accords commerciaux bilatéraux qui couvrent actuellement 38 pays et 44 % des marchés agricoles et agroalimentaires dans le mondeNote de bas de page 20. On assiste aussi à une croissance de la demande de produits agricoles à valeur ajoutée, d'aliments ayant des attributs bien précis (par exemple, innocuité alimentaire, nutrition, intendance de l'environnement, bien-être des animaux et commerce équitable) et de produits non alimentaires comme le biodiesel. La hausse des températures mondiales représente une occasion de développer la production agricole dans les régions du Nord du Canada. En outre, des technologies en évolution comme la bio-ingénierie, l'agriculture de précision, la télédétection et la modélisation décisionnelle constituent des occasions de rechercher de nouvelles façons d'augmenter la productivité et de développer de nouveaux produits.
4.1.2 Harmonisation avec les priorités du gouvernement fédéral et les résultats stratégiques d'Agriculture et Agroalimentaire Canada
Les objectifs et les activités d'AAC Science sont bien harmonisés avec les priorités du gouvernement fédéral et les résultats stratégiques ministériels d'AAC, notamment en ce qui a trait au maintien d'une infrastructure scientifique solide, à l'obligation internationale de conserver le matériel génétique et à l'investissement dans la recherche et le développement en sciences agricoles.
La récente lettre de mandat au ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire met l'accent sur le plan du gouvernement visant à « investir dans la recherche en agriculture pour stimuler les découvertes scientifiques et l'innovation dans ce secteurNote de bas de page 21 ». Dans le budget de 2016, le gouvernement fédéral mentionne aussi expressément les investissements prévus dans l'infrastructure des sciences agricolesNote de bas de page 22. En tout, de nouveaux investissements de 37,6 millions de dollars ont déjà été engagés à l'appui de projets d'infrastructure dans 10 centres de recherche et de développement d'AAC, y compris l'installation d'un bioréacteur pour enquêter sur les processus de traitement des déchets agricoles, la rénovation d'une installation de recherche et d'une installation pilote visant à améliorer l'innocuité alimentaire et la transformation des aliments, l'installation de nouvelles chambres de croissance efficaces dans plusieurs centres, ainsi que plusieurs remplacements de toits, agrandissements et modernisations de bâtimentsNote de bas de page 23. Même si ces investissements ne relèvent pas de la portée de l'évaluation, ils dénotent la concordance entre AAC Science et les priorités actuelles du gouvernement.
AAC Science est également harmonisé avec le résultat stratégique 2 d'AAC, Un secteur innovateur et durable de l'agriculture, de l'agroalimentaire et des produits agro industriels, en particulier pour générer de nouvelles connaissances, favoriser l'innovation et améliorer la compétitivité et l'adaptabilité du secteur de l'agriculture, de l'agroalimentaire et des produits agro industrielsNote de bas de page 24. Les activités du programme aident également AAC à s'acquitter de son engagement de fournir une expertise et d'autres formes de soutien à la participation du Canada aux travaux de la Commission des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture et au Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture, comme l'indique la Stratégie ministérielle de développement durable de 2014-2015 d'AAC. Parmi les objectifs du Traité, mentionnons la conservation des ressources phytogénétiques essentielles à l'innocuité alimentaire, l'accès à ces ressources et leur utilisation durableNote de bas de page 25.
4.1.3 Harmonisation avec les rôles et les responsabilités du gouvernement fédéral
La mise en œuvre du programme d'AAC Science est un rôle qui sied bien au gouvernement fédéral, puisque les activités correspondent aux rôles et aux responsabilités établis dans la Loi sur les stations agronomiques (1985), qui précise que les fonctions des agents du centre de recherche et de développement consistent à « faire, avec l'accord du ministre, toutes autres expériences portant sur l'agriculture canadienneNote de bas de page 26 ».
Aucune autre entité au Canada (par exemple, gouvernement provincial, industrie ou universités) n'égale AAC pour ce qui est des installations, de l'équipement et de l'expertise à l'appui de la recherche en sciences agricoles. En outre, l'industrie est très peu incitée à investir dans la recherche fondamentale en raison de l'absence de rendement commercial à court terme et de la capacité limitée qu'ont les universités de s'engager dans des activités scientifiques publiques non universitaires comme les collections, qui sous tendent bon nombre des activités menées par AAC Science.
4.2 Rendement
La présente section fournit les résultats de l'évaluation sous l'angle de la mesure dans laquelle AAC Science a atteint ses résultats immédiats, intermédiaires et finaux.
4.2.1 Résultats immédiats
Résultat : Connaissances scientifiques accrues et avantages pour le secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire
AAC Science a contribué dans une mesure substantielle à son résultat immédiat d'accroissement des connaissances scientifiques et des avantages pour le secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire. Ces connaissances accrues ont produit de nombreuses contributions aux publications scientifiques et aux innovations avec les avantages que cela comporte pour le secteur agricole et agroalimentaire.
Comme indiqué dans le tableau 2, entre 2013-2014 et 2015-2016, les projets d'AAC Science (projets financés exclusivement par les services votés du sous programme Un secteur innovateur et durable appuyé par la science) ont donné lieu à 88 innovationsNote de bas de page 27. Parmi les types d'innovations les plus fréquents, mentionnons les nouvelles variétés végétales, les processus, systèmes ou méthodologies innovateurs, les nouveaux matériaux génétiques, et les outils logiciels. Les portefeuilles sectoriels qui ont produit le plus grand nombre d'innovations sont celui de la biodiversité et des bioressources, suivi du secteur de l'horticulture.
Type | Nombre |
---|---|
Variétés végétales | 27 |
Processus, systèmes ou méthodologies | 17 |
Matériel génétique | 12 |
Outils logiciels | 10 |
Designs | 7 |
Ensembles/base de données | 5 |
Autres | 10 |
Total | 88 |
Source: Bases de données d'AAC, extrait obtenu le 18 avril 2016. Inclut les extrants de projets entièrement financés par le sous programme Un secteur innovateur et durable appuyé par la science (services votés) entre 2011-2012 et 2015-2016. |
Portefeuille | Nombre |
---|---|
Biodiversité et bioressources | 26 |
Horticulture | 24 |
Vaches laitières, porc, volaille et autres animaux d'élevage | 12 |
Autres (s.o. ou initiatives ministérielles) | 10 |
Résilience agroenvironnementale | 8 |
Céréales et légumineuses | 5 |
Bœuf et fourrage | 2 |
Agroalimentaire | 1 |
Total | 88 |
Source: Bases de données d'AAC, extrait obtenu le 18 avril 2016. Inclut les extrants de projets entièrement financés par le sous programme Un secteur innovateur et durable appuyé par la science (services votés) entre 2011-2012 et 2015-2016. |
Comme indiqué dans le tableau 3, entre 2013-2014 et 2015-2016, 1 508 publications scientifiques ont été associées à AAC Science dans les SIGS. Ce nombre de publications est sous-estimé, puisque l'association des publications aux projets dans le SIGS est facultative et que la DGST a produit beaucoup plus de publications que celles qui sont associées à des projets en particulier dans le SIGS. Les publications scientifiques ont surtout consisté en articles ou en documents scientifiques examinés par des pairs, en actes de conférences et en chapitres de livres. Notez qu'il y a un décalage entre la recherche et la publication, si bien que le nombre de publications peut être sous-estimé dans le présent rapport. En outre, de nombreux projets ne sont appuyés qu'en partie par AAC Science (par exemple, pour de nombreux projets, les salaires sont financés par l'entremise d'AAC Science, et les dépenses de fonctionnement non salariales sont financées par d'autres programmes) et leurs extrants ne sont pas inclus dans ces résultats. Parmi les portefeuilles sectoriels qui ont produit la plus forte proportion de publications, mentionnons le secteur biodiversité et bioressources, suivis des secteurs de l'horticulture et de la résilience agroenvironnementale.
Type | Nombre |
---|---|
Article | 763 |
Actes de conférences | 271 |
Chapitres de livres | 111 |
Affiches de conférences | 97 |
Résumés de conférences | 110 |
Documents de présentation | 89 |
Rapports | 29 |
Livres | 13 |
Résumés de revues spécialisées | 15 |
Autres | 10 |
Total des publications scientifiques | 1 508 |
Source : Bases de données d'AAC, extrait obtenu le 18 avril 2016. Inclut les extrants de projets entièrement financés par le sous programme Un secteur innovateur et durable appuyé par la science (services votés) entre 2011-2012 et 2015-2016. |
Portefeuille | Nombre |
---|---|
Biodiversité et bioressources | 541 |
Horticulture | 325 |
Résilience agroenvironnementale | 278 |
Bœuf et fourrage | 74 |
Céréales et légumineuses | 91 |
Bioproduits | 32 |
Vaches laitières, porc, volaille et autres animaux d'élevage | 43 |
Agroalimentaire | 9 |
Oléagineux | 13 |
Total des publications scientifiques | 1 508 |
Source: ABases de données d'AAC, extrait obtenu le 18 avril 2016. Inclut les extrants de projets entièrement financés par le sous programme Un secteur innovateur et durable appuyé par la science (services votés) entre 2011-2012 et 2015-2016. |
Selon plusieurs collaborateurs interrogés, le niveau d'expertise d'AAC est très élevé et se compare très favorablement à la recherche menée dans d'autres pays. Dans certains cas, les scientifiques d'AAC sont considérés comme des chefs de file dans leur domaine de recherche et sont très respectés dans la communauté scientifique internationale.
Deuxième résultat : Utilisation/valeur des collections et des ententes de recherche concertée
Les activités liées aux collections et aux ententes de recherche concertée ont été d'une grande importance. Ces activités ont aidé les scientifiques et d'autres intervenants de diverses façons, comme au titre de l'identification, de la classification et de la conservation de spécimens à des fins de recherche, en facilitant les collaborations entre les chercheurs d'AAC et les intervenants externes, et en aidant AAC à protéger la propriété intellectuelle générée par ses recherches et à produire des redevances de 36 millions de dollars entre 2009-2010 et 2015-2016.
Collections
Les collections de spécimens conservés fournissent des informations biosystématiques (identification, classification, parenté génétique) sur les insectes, les arachnides, les nématodes, les mauvaises herbes, les plantes vénéneuses, les espèces exotiques envahissantes, la biodiversité indigène, les champignons et les bactéries d'importance pour l'agriculture canadienne. Les banques de gènes végétaux et animaux aident le Canada à respecter son engagement international lié à la conservation des ressources génétiques et ses obligations qui émanent du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture et de la Commission des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture, deux organes relevant de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture). Parmi les principales activités de recherche, mentionnons la caractérisation des macro et micro-organismes liés à l'agriculture, l'élaboration de nouvelles méthodologies de préservation, la détermination de stratégies biologiques de lutte contre les espèces envahissantes et la contribution au développement de modèles pour atténuer les menaces qui pèsent sur les systèmes de production agricole. Comme indiqué dans le tableau 4, la plupart des collections sont les plus importantes du genre au Canada. Plusieurs collections ont un long historique de constitution de leur inventaire et ont accumulé des collections de spécimens du Canada et du monde entier qui coûteraient très cher à reconstituer dans la même mesure de nos jours.
Collection | Description |
---|---|
Ressources phytogénétiques du Canada (RPC) |
|
Programme canadien des ressources génétiques animales (PCRGA) |
|
Collection nationale de plantes vasculaires |
|
Herbier national de mycologie du Canada |
|
Collection nationale canadienne d'insectes, d'arachnides et de nématodes |
|
Collection canadienne de cultures fongiques |
|
Vous trouverez plus de détails sur les collections scientifiques d'AAC sur le site Web des centres de recherche d'AAC. * AAC. 2015. Prairie Region: Overview and Centre Profiles – Centre de recherche et de développement de Saskatoon (décembre 2015). |
Les collections d'AAC Science servent à diverses fins, comme contrer les risques pour la biosécurité, pour l'environnement et pour la sécurité alimentaire; protéger la diversité génétique des cultures et du bétail canadiens (par exemple, la réintroduction d'espèces particulières en cas d'épidémie ou en réaction à l'évolution des préférences alimentaires des consommateurs); accroître la compétitivité du secteur au moyen de la recherche (par exemple, en ce qui concerne la productivité et la résistance des cultures aux maladies); et respecter les obligations internationales en matière de préservation, d'entretien et d'échange de diverses collections, matériaux et ressources agricoles. Parmi les quelques exemples de contributions des collections biologiques d'AAC sont les suivants :
- Identifier, classer et préserver les spécimens. Le Service national d'identification (SNI) est le portail par lequel des spécimens de champignons, de plantes vasculaires, d'insectes, d'arachnides, de nématodes et de leurs proches peuvent être soumis aux taxonomistes de la Collection canadienne de cultures fongiques (CCFC), de l'Herbier national de mycologie du Canada (DAOM), de la Collection nationale de plantes vasculaires (DAO) ou de la Collection nationale canadienne d'insectes, d'arachnides et de nématodes (CNC) aux fins d'identification. Pour cette raison, le SNI est l'une des premières lignes de défense du système canadien de protection de l'environnement et des ressources biologiques. De fait, l'identification et la classification des organismes sont essentielles pour comprendre la biodiversité des espèces indigènes du Canada et pour bien apprécier les menaces à la stabilité de cette biodiversité.
- Acquisition et partage de spécimens. RPC régénère et caractérise en moyenne 3 000 cultures et variétés sauvages chaque année. Le PCRGA cryopréserve le sperme, les ovules, les embryons (matériel génétique) et l'ADN du bétail domestique et de la volaille. RPC expédie en moyenne 4 200 échantillons au Canada et dans plus de 60 pays partenaires et acquiert en moyenne 870 échantillons chaque année. Le fait de fournir des informations et d'octroyer des prêts dans le monde entier dans le cadre d'un réseau international de collections d'échantillons préservés (dont font partie DAO, DAOM et la CNC) permet aux scientifiques d'AAC d'emprunter et d'échanger du matériel en réciprocité et d'obtenir des informations pour des recherches concernant l'agriculture canadienne.
- Évaluation de la résistance aux maladies, des caractéristiques génétiques, de la diversité moléculaire et des origines archéologiques de différentes cultures. Par exemple, RPC a facilité la recherche sur la taille du génome de 99 obtentions de 26 espèces du genre Avena, ce qui a fourni de nouvelles informations sur la taille des génomes A, B, C et D. RPC a également entrepris en 2013 un vaste dépistage de la résistance aux maladies de variétés de blé, d'avoine et de lin, ce qui a procuré de précieux renseignements aux éleveurs.
- Développer de nouvelles méthodes pour la découverte, la collecte, la croissance et la préservation des espèces et du matériel génétique, comme le développement d'une collection de bactéries agroenvironnementales de recherche à l'appui de la recherche, de la réglementation et de la biosécurité à AAC, et pour soutenir la recherche sur la quarantaine, l'évaluation et la publication. Le PCRGA a contribué à améliorer les méthodes de conservation du matériel génétique du poulet, du bison et du porc, ce qui a suscité l'intérêt de l'industrie.
- Réalisation de recherches sur la biosystématique et la métagénomie environnementale. La recherche sur la biosystématique peut inclure des recherches sur des organismes essentiels pour l'agriculture canadienne, comme les plantes cultivées, les mauvaises herbes, les insectes nuisibles, les insectes biologiques et de biocontrôle, ainsi que les bactéries favorisant la croissance des plantes. La métagénomie environnementale exploite de nouvelles percées dans le séquençage de la prochaine génération et l'analyse bio-informatique pour un profilage complet des microorganismes dans les écosystèmes agricoles.
- Réagir aux menaces émergentes. Les collections ont permis d'identifier de nombreuses espèces de plantes, de mauvaises herbes, d'insectes ravageurs et de nématodes envahissants et mises en quarantaine ainsi que de maladies fongiques et bactériologiques, en vue d'aider l'ACIA à prévenir leur propagation et leur entrée au Canada et à réduire ou empêcher les pertes économiques pour le secteur de l'exportation. Par exemple, les collections végétales nationales ont permis d'identifier de mauvaises herbes envahissantes (comme la vigne Kudzu et le roseau commun européen), et ainsi aider l'industrie à réduire ses coûts grâce à l'adoption de mesures de contrôle anticipées.
- Établir des règlements. La présence de ces collections, jumelée à l'expertise scientifique connexe, est essentielle pour établir des collaborations fructueuses avec d'autres ministères et organismes fédéraux et s'attaquer à divers problèmes de réglementation (par exemple, mycotoxines, allergènes, organismes végétaux génétiquement modifiés, ravageurs des végétaux, organismes de quarantaine, importation d'insectes, et cetera). Le Service national d'identification fournit des services d'identification qui font autorité, appuient la réglementation (par exemple, la Loi sur la protection des végétaux) et permettent d'identifier les agents de lutte biologique et les stratégies d'atténuation.
- Tenir à jour et améliorer les bases de données, notamment au moyen de l'intégration de la biosystématique morphologique et moléculaire (codage à l'ADN, phylogénies multigènes et génomique comparative par le séquençage du génome entier) et de la contribution de données à des ressources publiques comme GenBank et la base de données Code-barres du vivant (en anglais seulement). Les activités consistent aussi à moderniser les installations de collections biologiques, à assurer le développement stratégique de bibliothèques de biosystématique à l'appui de la recherche sur des organismes économiquement importants, et à fournir des renseignements aux clients.
Environ la moitié des scientifiques interrogés ont dit utiliser les collections d'AAC Science.
Activités relatives à la propriété intellectuelle
AAC Science a généré des redevances d'environ 36,2 millions de dollars sur les innovations développées par les scientifiques d'AAC entre 2009-2010 et 2015-2016. Les entreprises canadiennes ont représenté environ 94 % des revenus en redevances d'AAC Science, les autres sources comprenant notamment des établissements universitaires, des gouvernements provinciaux, des gouvernements étrangers et des entreprises internationales. Quant aux secteurs, les principales sources de redevances sont les céréales et les légumineuses et les oléagineux.
Environ la moitié des scientifiques interrogés ont indiqué qu'ils avaient collaboré avec le Bureau de la propriété intellectuelle et de la commercialisation. Certains de ces scientifiques ont déclaré avoir travaillé avec le BPIC à l'élaboration d'accords de transfert de matériel ou de contrats de recherche et développement concertés. Environ le quart des scientifiques interrogés ont signalé que leurs recherches avaient mené à des brevets.
4.2.2 Résultats intermédiaires
Résultat : Diffusion et transfert de connaissances scientifiques accrues à la communauté scientifique
AAC Science a contribué dans une mesure substantielle à la diffusion et au transfert de connaissances scientifiques accrues à la communauté scientifique et à d'autres intervenants au moyen de divers mécanismes comme des publications, des présentations de conférences, des réunions régionales et par l'entremise d'une variété d'intervenants internes et externes. Les connaissances générées par AAC Science représentent également une contribution essentielle à d'autres programmes d'AAC, comme le PAI, et contribue à l'innovation dans le secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire.
Les projets d'AAC Science (projets financés exclusivement par services votés du sous-programme Un secteur innovateur et durable appuyé par la science) qui ont été menés entre 2011-2012 et 2015-2016 ont entraîné une variété d'activités de diffusion des connaissances et de transfert de technologie, en plus des publications scientifiques décrites précédemment. Comme le montre le tableau 5, les projets d'AAC Science ont abouti au développement de 82 publications sur le transfert de technologie. Parmi les types de publications les plus fréquentes sur le transfert de technologie, mentionnons des communiqués, des bulletins d'information et des publications spécialisées.
Type de publication sur le transfert de technologie | Nombre |
---|---|
Communiqués/bulletins d'information/publications spécialisés | 36 |
Dossiers de possibilités d'affaires | 15 |
Évaluations du potentiel commercial de nouvelles technologies | 10 |
Technologies affichées sur Flintbox, à transférer | 8 |
Fiche d'information/dépliant/brochure | 1 |
Page Web | 1 |
Autres | 11 |
Total des publications de transfert de technologie | 82 |
Source : Bases de données du SIGS de la DGST, extrait obtenu le 18 avril 2016. Inclut les extrants de projets entièrement financés par le sous programme Un secteur innovateur et durable appuyé par la science (services votés) entre 2011-2012 et 2015-2016. |
Entre 2013-2014 et 2015-2016, les projets d'AAC Science ont abouti à 608 contributions de connaissances et d'expertise. Comme le montre le tableau 6, les contributions de connaissances et d'expertise les plus fréquentes sont celles de scientifiques d'AAC qui prononcent des allocutions ou présentent leurs résultats; forment du personnel, des étudiants ou d'autres experts; agissent à titre d'expert scientifique ou technique; et passent en entrevue dans les médias. Il convient également de signaler que le Ministère a organisé, afin de diffuser des connaissances à un vaste public, un certain nombre de journées de démonstration qui sont groupées sous les types d'activité générique dans le tableau ci après. Les trois portefeuilles sectoriels qui ont exercé la plupart des activités de diffusion de connaissances sont la Biodiversité et les bioressources, la Résilience agroenvironnementale et l'Horticulture.
Type | Nombre |
---|---|
Conférencier/présentateur | 260 |
Formation du personnel, d'étudiants ou d'experts | 83 |
Agir à titre d'autorité scientifique ou technique/expert | 35 |
Entrevues dans les médias | 31 |
Organisateur d'événement | 25 |
Lecteur critique/examinateur de manuscrits | 23 |
Réviseur – Revue, livre, compte rendu de conférence, bulletin, et cetera | 22 |
Poste de direction – organisme professionnel, société scientifique, et cetera | 19 |
Membre - organisme professionnel, société scientifique, et cetera | 18 |
Professeur auxiliaire | 17 |
Évaluation de propositions de subvention | 12 |
Enseignement universitaire | 11 |
Président de comité technique/président de séance/expert | 10 |
Agir à titre de représentant/délégué | 4 |
Autres | 38 |
Total des contributions en connaissances et en expertise | 608 |
Source : Bases de données du SIGS de la DGST, extrait obtenu le 18 avril 2016. Inclut les extrants de projets entièrement financés par le sous programme Un secteur innovateur et durable appuyé par la science (services votés) entre 2013-2014 et 2015-2016. |
Portefeuille | Nombre |
---|---|
Biodiversité et bioressources | 287 |
Résilience agroenvironnementale | 123 |
Horticulture | 79 |
Bœuf et fourrage | 62 |
Céréales et légumineuses | 21 |
Vaches laitières, porc, volaille et autres animaux d'élevage | 18 |
Bioproduits | 8 |
Agroalimentaire | 4 |
Oléagineux | 4 |
Initiatives ministérielles | 2 |
Total des contributions en connaissances et en expertise | 608 |
Source : Bases de données du SIGS de la DGST, extrait obtenu le 18 avril 2016. Inclut les extrants de projets entièrement financés par le sous programme Un secteur innovateur et durable appuyé par la science (services votés) entre 2013-2014 et 2015-2016. |
Une autre méthode employée par AAC Science pour diffuser les connaissances scientifiques est l'écriture et la distribution de portraits de réussites qui documentent les réalisations de la recherche scientifique. Entre 2010 et 2015, plus de 400 de ces portraits documentant les réalisations des projets d'AAC Science ont été rédigés et publiés sur le site Web d'AAC. Ces portraits de réussite contribuent à diffuser les connaissances scientifiques, pour la plupart dans les domaines de l'horticulture (81 portraits), la résilience agroenvironnementale (81) et les céréales et les légumineuses (59).
L'évaluation a permis d'identifier une variété d'autres mécanismes par lesquels les résultats scientifiques sont diffusés. Par exemple, l'information est diffusée lors de réunions régionales et d'événements comme les réunions régionales d'utilisateurs de la recherche, où les représentants des bureaux de transfert de technologie d'AAC, d'universités, de l'industrie et de gouvernements provinciaux identifient les besoins de recherche auxquels AAC Science pourrait répondre. Certains centres de recherche et de développement d'AAC organisent des journées portes ouvertes ou des journées des intervenants, et envoient des invitations ciblées aux représentants de différents groupes d'intervenants (par exemple, associations industrielles, entreprises, investisseurs, collèges, universités, ministères provinciaux, et cetera). Dans l'un des centres de recherche et de développement, la journée des intervenants a mené directement à l'élaboration d'un projet du PAI dirigé par l'industrie.
4.2.3 Résultats finaux
Résultat : L'utilisation de connaissances, de technologies et de pratiques scientifiques améliorées par la communauté scientifique qui contribue en fin de compte à la capacité qu'a le secteur d'accroître la productivité agricole, de faire face aux menaces à la chaîne de valeur agricole et agroalimentaire, d'améliorer le rendement environnemental et de renforcer les attributs liés à des fins alimentaires et non alimentaires.
Il est difficile de déterminer la portée complète de l'incidence des activités d'AAC Science, car les activités en matière de science et d'innovation sont de nature collaborative (il est difficile d'attribuer des résultats à un seul programme) et ne permettent d'atteindre les résultats escomptés qu'au bout de plusieurs années. L'évaluation a toutefois permis de prouver, dans le cadre d'études de cas de projets, que les connaissances scientifiques, les technologies et les pratiques produites par AAC Science ont contribué à la capacité qu'a le secteur d'augmenter la productivité agricole, d'améliorer le rendement environnemental, de renforcer les attributs liés à des fins alimentaires et non alimentaires, et de faire face aux menaces qui pèsent sur la chaîne de valeur agricole et agroalimentaire.
Les encadrés suivants renferment des exemples de la façon dont AAC Science a contribué directement et indirectement aux résultats finaux, et pendant une plus longue période. La capacité et le financement fournis par AAC Science ont également amélioré la capacité qu'a le Ministère de générer des répercussions en tirant parti des ressources par l'entremise d'autres programmes de la DGST.
Encadré 1. Exemples tirés d'études de cas de répercussions liées à l'augmentation de la productivité agricole
- Adoption de stratégies de contrôle des larves de taupin, qui peuvent dévaster des cultures en entier
- Contexte : Les larves de taupin constituent un véritable fardeau pour la productivité agricole puisqu'ils vivent à l'état de larves jusqu'à cinq ans, mangent des plantes comme les pommes de terre, les carottes, les graines, le chou et le chou-fleur, et peuvent dévaster des champs entiers.
- Réalisation : les scientifiques d'AAC ont élaboré des stratégies pour remédier à cette menace, comme la rotation de cultures de moutarde, qui ont été mises en œuvre sur plus de 10 000 acres à l'Île-du-Prince-Édouard et sont également appliquées dans d'autres régions du Canada, des États-Unis et d'Europe où les populations de larves de taupin et les dommages augmentent.
- AAC Science a enquêté sur la cause de la menace, a cerné les coûts économiques et environnementaux et les avantages des stratégies de gestion alternatives, et a démontré aux intervenants de l'industrie la nécessité d'investir dans les activités d'application et d'adaptation.
- Adoption d'une trousse de modélisation des données visant à optimiser l'utilisation des nutriments dans les cultures et à réduire les pertes dans les cours d'eau
- Contexte : Les intervenants de l'industrie et les organismes de réglementation provinciaux ont besoin de données pour comprendre comment les pratiques agricoles influent sur la qualité de l'eau dans les eaux souterraines et les cours d'eau de l'Île-du-Prince-Édouard, afin d'optimiser l'utilisation des nutriments dans les cultures et de réduire le plus possible les pertes dans les eaux souterraines.
- Réalisation : Les scientifiques d'AAC étudient les effets de différentes rotations de cultures et le moment de leur récolte, et ils ont développé un ensemble de données aux fins de la modélisation de la dynamique de l'azote et du drainage des sols. Cet ensemble a été adopté par le gouvernement provincial et le ministère des Pêches et Océans Canada comme outil pour éclairer la planification de la réduction des nutriments et fixer les critères nutritionnels dans les estuaires de l'Île-du-Prince-Édouard. Ces travaux ont également mené à une adoption accrue des méthodes culturales de conservation du sol.
- Un appareil d'effeuillage de la carotte qui permet de contrôler les maladies a été adopté parmi les pratiques courantes dans le domaine de la production de la carotte
- Contexte : La pourriture sclérotique de la carotte est une maladie grave qui est responsable d'importantes pertes de cultures et entraîne une dégradation de la qualité globale des carottes. Jusqu'à récemment, les pesticides chimiques étaient principalement utilisés pour contrôler cette menace.
- Réalisation : Les scientifiques d'AAC ont développé un dispositif mécanique qui permet d'éclaircir une partie du couvert que forment les fanes des carottes entre les rangs en croissance. Ce type d'équipement est maintenant utilisé couramment dans la production de carottes à l'échelle mondiale et a entraîné des économies annuelles de 50 millions de dollars pour l'industrie.
Encadré 2. Exemples tirés d'études de cas de répercussions liées à la lutte contre les menaces qui pèsent sur la chaîne de valeur agricole et agroalimentaire
- Mise au point et adoption de méthodes de diagnostic pour différencier diverses souches du virus Y de la pomme de terre
- Contexte : Les souches du virus Y de la pomme de terre dans des cultures comme celles des pommes de terre et des fraises peuvent dévaster les cultures de pommes de terre en provoquant une nécrose, une décoloration de la peau de la pomme de terre.
- Réalisation : Un projet national a abouti au développement de la première méthode de diagnostic pour différencier diverses souches du virus Y de la pomme de terre. Les méthodes ont été adoptées par l'Agence canadienne d'inspection des aliments et l'Organisation nord-américaine pour la protection des plantes.
- Contribution scientifique d'AAC : les activités sont principalement financées par AAC Science.
- Mise au point d'une technique d'identification rapide de l'empreinte ADN pour déterminer les attributs de différentes variétés de pommes de terre
- Contexte : Les producteurs et les sélectionneurs de pommes de terre ont besoin de comprendre les attributs des différentes variétés de pommes de terre comme la qualité, les propriétés pour la santé et la tolérance au stress, et pour éviter les erreurs d'étiquetage.
- Réalisation : Un projet a abouti au développement d'une technique d'identification rapide de l'empreinte ADN permettant de déterminer les attributs génétiques des pommes de terre et d'établir une base de données sur les variétés de pommes de terre canadiennes, en collaboration avec l'Agence canadienne d'inspection des aliments, le gouvernement provincial du Nouveau-Brunswick, l'industrie et les universités.
- Mise au point de plusieurs biotechnologies pour contrer les menaces biologiques qui pèsent sur la production agricole
- Contexte : Les producteurs et les sélectionneurs de pommes de terre ont besoin de comprendre les attributs des différentes variétés de pommes de terre comme la qualité, les propriétés pour la santé et la tolérance au stress, et pour éviter les erreurs d'étiquetage.
- Réalisation : Un projet a abouti au développement d'une technique d'identification rapide de l'empreinte ADN permettant de déterminer les attributs génétiques des pommes de terre et d'établir une base de données sur les variétés de pommes de terre canadiennes, en collaboration avec l'Agence canadienne d'inspection des aliments, le gouvernement provincial du Nouveau-Brunswick, l'industrie et les universités.
- Adoption de stratégies intégrées de gestion des cultures et de la lutte antiparasitaire visant à réduire l'utilisation de pesticides et à contrôler les ravageurs et les maladies
- Contexte : L'adoption de stratégies agronomiques ont été nécessaire pour lutter contre les ravageurs et les maladies, réduire l'utilisation et les coûts des pesticides et améliorer le rendement environnemental.
- Réalisation : Les scientifiques d'AAC ont développé, sur une période de 15 ans, une trousse d'outils de lutte antiparasitaire intégrée contre la cécidomyie du blé qui a été adoptée par les producteurs. Les scientifiques d'AAC ont également mis en place, sur une période de 18 ans, une étude de systèmes culturaux de remplacement à Scott, en Saskatchewan, qui a permis de réduire la dépendance des agriculteurs aux intrants chimiques.
Encadré 3. Exemples tirés d'études de cas de répercussions liées à l'amélioration du rendement environnemental
- Élaboration d'une norme mondiale de diète pour vaches laitières visant à optimiser l'apport en protéines et en nutriments aux fins de la production laitière tout en réduisant la production de déchets dans l'environnement
- Contexte : Des recherches sur l'efficacité de la digestion des bovins devaient être menées afin d'optimiser la teneur en protéines des aliments pour le bétail, qui coûte cher aux producteurs, et de réduire les déchets environnementaux produits par la digestion des aliments.
- Réalisation : La recherche a mené à l'obtention de résultats majeurs en ce qui concerne les besoins en protéines et nutriments des vaches laitières et à une norme mondiale de diète pour les vaches laitières. On estime que le fait de ramener le pourcentage de protéines dans les rations laitières de la moyenne actuelle de 18,1 % à une moyenne possible de 16 % permettrait de réduire l'excrétion annuelle de nitrate de 17 000 tonnes et d'économiser 1,01 $/hl de lait, pour un gain économique annuel de 77,5 millions de dollars.
- Système d'alimentation de précision visant à optimiser la digestion et la croissance des porcs et à réduire la production de polluants dans l'environnement
- Contexte : Des recherches visant à optimiser la digestion et la croissance des porcs devaient être menées afin de réduire les coûts des aliments pour les producteurs et les polluants environnementaux.
- Réalisation : Les scientifiques d'AAC travaillent à la mise au point d'un système d'alimentation de précision qui permet de réduire les coûts d'alimentation de plus de 10 % (en réduisant la teneur en protéines requise) et de réduire l'excrétion des polluants du fumier d'environ 40 %. La technologie a été développée sur une période de 10 ans, et elle a abouti à un brevet et à l'octroi d'une licence qui autorise une entreprise à développer les mangeoires.
- Détermination des bienfaits pour l'environnement des diverses espèces fourragères cultivées et indigènes pour les bovins de boucherie
- Contexte : Les bovins de boucherie contribuent dans une grande mesure aux émissions de gaz à effet de serre, en raison de la digestion inefficace du fourrage. Selon la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, certains de ces gaz peuvent être 25 fois plus dangereux que le dioxyde de carbone.
- Réalisation : La recherche d'AAC a mené à des découvertes de grande importance associées à des espèces fourragères indigènes et cultivées qui ne provoquent pas de ballonnement chez les animaux et réduisent les émissions de gaz à effet de serre par rapport aux cultures fourragères conventionnelles. La recherche a suscité l'intérêt de scientifiques de l'Union européenne et de la Chine, ainsi que de partenaires de l'industrie et des provinces. La recherche est financée en combinaison par AAC Science et par l'industrie.
- Renforcement des attributs des produits agricoles pour des utilisations liées à des fins alimentaires et non alimentaires
- Des études de cas ont permis d'identifier d'autres exemples de contributions d'AAC au renforcement des attributs des produits agricoles liés à des fins alimentaires et non alimentaires.
- Allégations santé justifiées et approuvées pour permettre aux producteurs, à l'industrie et aux consommateurs de prendre des décisions mieux éclairées
- Contexte : Des recherches devaient être menées afin de pouvoir justifier les allégations santé et ainsi permettre à l'industrie de différencier ses produits en matière de commercialisation et d'aider les consommateurs à acheter des produits meilleurs pour la santé. Des recherches devaient également être effectuées afin d'aider les producteurs à déterminer quels types de variétés produisent des bienfaits pour la santé.
- Réalisation : Sur une période de cinq ans, Santé Canada a approuvé un total de cinq allégations santé (par exemple, comment l'avoine contribue à réduire le cholestérol), ce qui constitue une importante réalisation puisque seulement cinq allégations environ avaient été approuvées au cours des 20 années précédentes.
- Développement et adoption d'une technique de décorticage du lin
- Contexte : Il fallait décortiquer les coques de lin pour faciliter la digestion des acides gras oméga-3 et d'autres nutriments et, en même temps, éviter l'oxydation du lin. Le décorticage des graines de lin peut être difficile en raison de la variation de la taille et de la forme des graines.
- Réalisation : Les scientifiques d'AAC ont développé un moyen de décortiquer les graines de lin. La technologie a été brevetée et une entreprise a adopté ce nouveau processus.
4.2.4 Autres répercussions
Les activités d'AAC Science ont entraîné d'autres répercussions comme le développement de la capacité scientifique au moyen de stages de chercheurs étudiants et postdoctoraux et de nouveaux domaines de collaboration ou d'enquête scientifique.
Les activités d'AAC Science ont permis d'attirer et de former de nouveaux scientifiques et de développer des capacités scientifiques grâce à des stages d'études et de recherche postdoctorale. Certains stages ont attiré des chercheurs d'universités étrangères (par exemple, du Brésil, de la Chine, du Ghana), dont un grand nombre ont indiqué avoir été intéressés en raison de la réputation internationale du scientifique et d'AAC. La plupart des étudiants et des chercheurs postdoctoraux ont déclaré avoir acquis des connaissances et des compétences pendant leur stage (par exemple, au titre de la préparation de publications scientifiques, de la conception d'un projet scientifique et de l'utilisation d'équipements scientifiques et techniques). Certains scientifiques d'AAC ont commencé en tant que chercheurs postdoctoraux ou en tant que techniciens ayant obtenu leur doctorat et ayant fait la transition dans des postes scientifiques d'une durée indéterminée à AAC.
Les activités soutenues par les recherches d'AAC Science ont permis d'explorer de nouveaux domaines de recherche et abouti à des reconnaissances des réalisations scientifiques. Par exemple, les projets de recherche ont mené à l'élaboration de nouvelles techniques d'évaluation, d'autres domaines de recherche et de projets collaboratifs. Entre 2013-2014 et 2015-2016, 14 projets d'AAC Science ont mené à 31 reconnaissances, dont 17 subventions de recherche, six prix et huit autres réalisations.
4.3 Conception et mise en œuvre du programme
4.3.1 Efficacité de la conception et de la mise en œuvre d'Agriculture et Agroalimentaire Canada Science
La section suivante récapitule certains des principaux facteurs ayant contribué au succès et aux contraintes de la conception et de la mise en œuvre d'AAC Science.
Facteurs ayant contribué au succès de la conception et de la mise en œuvre
L'évaluation a révélé que parmi les principaux facteurs ayant contribué à la réussite d'AAC Science se trouvent les investissements à long terme dans la capacité scientifique, l'approche concertée en matière de recherche et la gestion centralisée des investissements scientifiques.
Investissements à long terme dans la capacité scientifique
Au Canada, le gouvernement fédéral a un long historique de participation à la recherche agricole. Ces investissements à long terme dans le domaine de l'infrastructure et de l'expertise scientifique ont été un élément essentiel dans l'obtention de résultats de recherche et pour contribuer à la réputation d'AAC en tant que leader mondial des connaissances et de l'expertise en sciences agricoles. De semblables investissements à long terme dans l'infrastructure et l'expertise scientifique ont été répertoriés dans les autres pays étudiés, comme les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie. Le soutien accordé à AAC Science est proportionnel au soutien apporté aux États-Unis par le département de l'Agriculture aux activités scientifiques internes, si l'on tient compte de à la taille du secteur agricole dans chaque pays.
Les investissements dans le matériel, l'infrastructure et les autres membres du personnel de soutien technique ont permis aux scientifiques d'AAC de mener des activités de recherche à plus grande échelle et pendant de plus longues périodes que la plupart des autres scientifiques agricoles au Canada, y compris ceux qui sont affiliés à des universités, à des gouvernements provinciaux et au secteur privé. Selon les personnes interrogées, les scientifiques d'AAC ont accès à des équipements et installations à la fine pointe de la technologie, comme des laboratoires, des serres et des installations de recherche qui peuvent être utilisées pour des recherches de longue durée. Ils ont également accès au personnel de soutien, y compris les techniciens d'AAC qui sont hautement qualifiés dans des domaines spécialisés. Ils ont en outre accès à des boursiers postdoctoraux et à des diplômés qui sont en mesure de contribuer aux activités quotidiennes de recherche et de collecte de données.
Approche multidisciplinaire et concertée en matière de recherche
La capacité pour AAC Science de collaborer avec divers partenaires internes (centres de recherche et experts d'AAC au Canada) et externes (universités, ministères fédéraux et provinciaux, industrie et partenaires de l'étranger) produit des synergies et améliore la probabilité de découvertes importantes. Le modèle de mise en œuvre d'AAC Science favorise les synergies intersectorielles et scientifiques dans la recherche agricole. Les stratégies sectorielles sont intégrées à divers domaines d'expertise scientifique et s'appuient sur eux. Les scientifiques d'AAC tirent également parti de la capacité offerte grâce à des collaborations externes. Par exemple, un scientifique peut conseiller un doctorant conjointement avec un professeur d'université. Les scientifiques d'AAC considèrent souvent qu'il est avantageux d'accepter des postes de professeurs adjoints dans des universités afin de faciliter ces placements et tirer profit de la capacité et des installations de recherche.
La mesure dans laquelle les scientifiques d'AAC ont collaboré a augmenté au cours des 15 dernières années. Selon une étude de 2016 qui a porté sur les résultats scientifiques et les modèles de collaboration de 13 entités du gouvernement fédéral entre 2000 et 2014, plus de 75 % des publications d'AAC Science ont été coécrites par des chercheurs d'une autre organisation, et AAC a plus que doublé son taux de collaboration internationale dans les 15 dernières annéesFootnote 28. Cela reflète une augmentation des projets de recherche qui abordent des questions touchant différents domaines de recherche, et sont menés par de grandes équipes multidisciplinaires dotées d'une expertise complémentaire en provenance de diverses organisations. Comme le montre la figure 2, les types de collaborateurs varient selon le volet de financement de la DGST, les projets de recherche fondamentaux comme AAC Science et le volet A du PAI étant menés par une plus vaste gamme de collaborateurs canadiens et internationaux, tandis que des projets en aval comme les grappes du volet B du PAI et les projets agroscientifiques sont menés par une plus grande proportion de collaborateurs de l'industrie (voir l'annexe C).
Description de l'image ci-dessus
Programme | Type | Nombre |
---|---|---|
AAC Sciences (Services votés) | Universités canadiennes | 87 |
AAC Sciences (Services votés) | Associations de l'industrie et organisations agricoles | 16 |
AAC Sciences (Services votés) | Gouvernements provinciaux | 52 |
AAC Sciences (Services votés) | Entreprises canadiennes | 48 |
AAC Sciences (Services votés) | Universités, organisations et gouvernements étrangers | 60 |
AAC Sciences (Services votés) | Autres ministères et organismes fédéraux | 34 |
AAC Sciences (Services votés) | Autres organismes/experts canadiens | 16 |
AAC Sciences (Services votés) | Instituts de recherche canadiens | 9 |
AAC Sciences (Services votés) | Administrations locales, organisations autochtones et organisations à but non lucratif | 12 |
AAC Sciences (Services votés) | Organisations internationales | 8 |
Volet A du PIA (CLF, SSTA, FSI) | Universités canadiennes | 80 |
Volet A du PIA (CLF, SSTA, FSI) | Associations de l'industrie et organisations agricoles | 9 |
Volet A du PIA (CLF, SSTA, FSI) | Gouvernements provinciaux | 30 |
Volet A du PIA (CLF, SSTA, FSI) | Entreprises canadiennes | 9 |
Volet A du PIA (CLF, SSTA, FSI) | Universités, organisations et gouvernements étrangers | 39 |
Volet A du PIA (CLF, SSTA, FSI) | Autres ministères et organismes fédéraux | 26 |
Volet A du PIA (CLF, SSTA, FSI) | Autres organismes/experts canadiens | 3 |
Volet A du PIA (CLF, SSTA, FSI) | Administrations locales, organisations autochtones et organisations à but non lucratif | 8 |
Volet A du PIA (CLF, SSTA, FSI) | Organisations internationales | 1 |
Volet B du PIA (Grappes, projets agroscientifiques, TC) | Universités canadiennes | 109 |
Volet B du PIA (Grappes, projets agroscientifiques, TC) | Associations de l'industrie et organisations agricoles | 170 |
Volet B du PIA (Grappes, projets agroscientifiques, TC) | Gouvernements provinciaux | 59 |
Volet B du PIA (Grappes, projets agroscientifiques, TC) | Entreprises canadiennes | 30 |
Volet B du PIA (Grappes, projets agroscientifiques, TC) | Universités, organisations et gouvernements étrangers | 33 |
Volet B du PIA (Grappes, projets agroscientifiques, TC) | Autres ministères et organismes fédéraux | 14 |
Volet B du PIA (Grappes, projets agroscientifiques, TC) | Autres organismes/experts canadiens | 2 |
Volet B du PIA (Grappes, projets agroscientifiques, TC) | Instituts de recherche canadiens | 11 |
Volet B du PIA (Grappes, projets agroscientifiques, TC) | Administrations locales, organisations autochtones et organisations à but non lucratif | 8 |
Source : Bases de données d'AAC, extrait obtenu le 18 avril 2016. Inclut les projets entièrement financés par AAC ayant été lancés entre 2011-2012 et 2015-2016.
Selon une revue des publications relatives aux réseaux scientifiques, la taille et la composition du réseau d'un scientifique ont une grande incidence sur leur performance scientifiqueNote de bas de page 29, surtout chez les nouveaux scientifiquesNote de bas de page 30. Des preuves révèlent également que les réseaux sont importants pour déterminer les modes de diffusion des connaissancesNote de bas de page 31. Une collaboration et des réseaux moins formels, comme la participation aux réseaux sociaux et à d'autres réseaux en accès libre, refaçonnent la manière dont la recherche scientifique est menée et communiquéeNote de bas de page 32.
L'évaluation a permis de relever quelques possibilités de renforcer la collaboration. Parmi ces possibilités, mentionnons l'élaboration de mécanismes supplémentaires pour structurer des ententes de recherche concertée avec des universités, d'autres ministères fédéraux et des partenaires étrangers. La DGST a également lancé une série d'ateliers de transformation destinés à réunir des groupes de scientifiques nationaux et étrangers issus de diverses disciplines afin de favoriser la collaboration et de générer des idées qui répondent aux principaux défis agricoles, et appuient les politiques et les décisions d'investissement. Pour faciliter les collaborations, il faut également continuer de viser l'efficacité du processus d'approbation des projets et de l'aide financière à la distribution.
Gestion cohérente des investissements scientifiques
La centralisation de la gestion scientifique d'AAC a contribué à hiérarchiser et à orienter les ressources de manière plus stratégique. La création de la DGST en 2012, qui a intégré l'ancienne Direction générale de la recherche et l'ancienne Direction générale des services agroalimentaires, a permis de regrouper toute l'expertise scientifique d'AAC et d'établir une perspective nationale plus cohérente sur les besoins et les priorités scientifiques.
Les activités d'AAC Science sont orientées stratégiquement pour promouvoir l'excellence scientifique et pour assurer qu'elles sont conformes aux priorités et aux lacunes. Des consultations exhaustives ont été menées auprès d'intervenants internes et externes afin d'élaborer neuf stratégies scientifiques sectorielles, chacune comportant des aspects prioritaires clairement identifiés. Les aspects prioritaires éclairent les décisions de financement scientifique lors des appels annuels de lettres d'intention. Le modèle de gouvernance actuel d'AAC Science garantit que certaines ressources sont affectées à des aspects prioritaires moins susceptibles de recevoir un soutien de l'industrie, comme la résilience agroenvironnementale. L'harmonisation des activités d'AAC Science avec les priorités de l'industrie à plus long terme a également contribué à mobiliser les investissements de l'industrie vers des projets et des grappes de recherche sectoriels plus appliqués.
Des processus ont été mis en place à l'appui d'une surveillance plus centralisée des activités scientifiques. Des plans de travail ont été élaborés pour chaque stratégie sectorielle, et des indicateurs clés ont été déterminés afin de faciliter davantage la surveillance, l'évaluation et la planification. AAC Science a mis en place des systèmes d'information sur les projets (par exemple, la base de données de la Solution intégrée de gestion des sciences) pour surveiller les extrants et les investissements dans les projets et élaborer des mécanismes pour rendre compte des progrès nationaux réalisés par rapport aux plans de travail et aux stratégies sectorielles scientifiques.
Contraintes de conception et de mise en œuvre
L'évaluation a permis de constater les contraintes suivantes en ce qui a trait à la conception et à la mise en œuvre d'AAC Science :
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Contraintes de technologie de l'information et d'équipement
L'évaluation a permis de relever certaines contraintes concernant la capacité de stockage et de calcul des données disponibles, ainsi que des difficultés liées aux délais d'approvisionnement associés aux processus d'acquisition. Cela touche principalement les domaines de recherche liés à la microbiologie et à la génomique, qui produisent des ensembles de données plus vastes et plus complexes.
La DGST a créé des équipes spéciales afin de déterminer ses différents besoins en TI, et elle s'est associée depuis à la Direction générale des systèmes d'information pour créer un comité directeur de DG pour mieux déterminer et intégrer tous les processus de la DGST et de la Direction générale des systèmes d'information pour ce qui est des besoins scientifiques en informatique.
L'évaluation a révélé des problèmes liés au vieillissement des équipements et des infrastructures d'AAC Science. Même si les informateurs clés ont estimé que les scientifiques en général ont accès à un équipement et des installations de pointe, il existe certains cas où AAC Science accuse du retard au chapitre de l'acquisition des équipements les plus récents, en particulier dans les domaines en évolution rapide, comme la microbiologie et la génomique. Certains centres de recherche et de développement d'AAC doivent être rénovés ou remplacés, puisqu'ils ne répondent plus aux besoins de la science et de la technologie modernes.
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Nécessité d'une stratégie améliorée de mesure du rendement
AAC Science s'emploie à améliorer la mesure du rendement. Des processus ont été mis en place à l'appui d'une surveillance plus centralisée des activités scientifiques. Des plans de travail ont été élaborés pour chaque stratégie sectorielle, et des indicateurs clés ont été déterminés afin de faciliter davantage la surveillance, l'évaluation et la planification. AAC Science a mis en place des systèmes d'information sur les projets (par exemple, la base de données de la Solution intégrée de gestion des sciences) pour surveiller les extrants et les investissements dans les projets et élaborer des mécanismes pour rendre compte des progrès nationaux réalisés par rapport aux plans de travail et aux stratégies sectorielles scientifiques.
Le programme a besoin d'une stratégie de mesure du rendement assortie d'indicateurs de résultats, d'extrants et d'objectifs de rendement. Sans une stratégie améliorée, il est difficile de surveiller les progrès annuels et les réalisations globales par rapport aux objectifs prévus du programme. En outre, il serait très utile d'établir un énoncé clair de la façon dont le sous-programme Science 2.1.1, les volets A, B et C du Programme Agri-innovation et le Cadre de collaboration fonctionnent de concert les uns avec les autres à l'appui du continuum complet de la R-D en agriculture (c'est-à-dire une théorie du programme) pour illustrer leur rendement.
5.0 Conclusions de l'évaluation
Pertinence
La recherche et le développement sont essentiels pour stimuler l'innovation et, en fin de compte, augmenter la productivité du secteur, accroître la compétitivité et profiter de possibilités comme l'évolution de la demande de produits agricoles et agroalimentaires. AAC Science soutient l'innovation en menant des recherches fondamentales qui établissent le fondement d'autres activités de recherche appliquée menées dans le cadre du volet A du programme Agri-innovation, ainsi que des recherches dirigées par l'industrie qui sont soutenues dans le cadre du volet B du programme Agri-innovation. Les activités d'AAC Science font partie d'un continuum d'innovation intégré qui vise à concentrer la recherche fondamentale dans des domaines qui, en fin de compte, favorisent l'adoption ou la commercialisation de nouveaux produits et services. Afin de déterminer les besoins propres au secteur, la DGST a mené des consultations internes et externes en vue d'élaborer neuf stratégies sectorielles qui orienteront les décisions de financement dans le cadre des programmes de recherche et de développement d'AAC Science et d'autres programmes connexes. Trois des neuf stratégies englobent des défis transversaux associés à la nécessité de préserver la biodiversité et d'améliorer le rendement environnemental.
Les objectifs et les activités d'AAC Science sont bien harmonisés avec les priorités du gouvernement fédéral et les résultats stratégiques ministériels d'AAC, notamment en ce qui a trait au maintien d'une infrastructure scientifique solide, à l'obligation internationale de conserver le matériel génétique et à l'investissement dans la recherche, le développement et le transfert de connaissances et de technologies agricoles. La lettre de mandat du ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire (novembre 2015) met l'accent sur le plan du gouvernement visant à « investir dans la recherche en agriculture pour stimuler les découvertes scientifiques et l'innovation dans ce secteurNote de bas de page 33 ». AAC Science s'oriente sur le résultat stratégique 2 d'AAC : Un secteur innovateur et durable de l'agriculture, de l'agroalimentaire et des produits agro-industriels, notamment en ce qui concerne l'acquisition de nouvelles connaissances, la promotion de l'innovation et l'amélioration de la compétitivité et de l'adaptabilité du secteur de l'agriculture, de l'agroalimentaire et des produits agro industriels. AAC Science s'harmonise aussi bien avec les priorités actuelles du gouvernement fédéral. Dans le budget de 2016, le gouvernement fédéral mentionne expressément les investissements prévus dans l'infrastructure des sciences agricoles.
La mise en œuvre du programme d'AAC Science est un rôle qui sied bien au gouvernement fédéral, puisque les activités correspondent aux rôles et aux responsabilités établis dans la Loi sur les stations agronomiques (1985). AAC Science a un important rôle à jouer dans le maintien de la capacité de mener des recherches en sciences agricoles, en particulier la recherche fondamentale qui comporte des avantages à plus long terme pour le public et l'industrie au Canada. Aucune autre entité au Canada (par exemple, gouvernement provincial, industrie ou universités) n'égale AAC pour ce qui est des installations, de l'équipement et de l'expertise à l'appui de la recherche en sciences agricoles. En outre, l'industrie est très peu incitée à investir dans la recherche fondamentale en raison de l'absence de rendement commercial à court terme et de la capacité limitée qu'ont les universités de s'engager dans des activités scientifiques publiques non universitaires comme les collections, qui sous-tendent bon nombre des activités menées par AAC Science.
Obtention des résultats visés
Tel qu'indiqué ci après, AAC Science a contribué dans une grande mesure à ses résultats immédiats, intermédiaires et finaux prévus :
- AAC Science a apporté une contribution substantielle à son résultat immédiat de connaissances scientifiques accrues au profit du secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire. Entre 2013-2014 et 2015-2016, les projets entièrement financés par le Programme ont produit 88 innovations et 1 508 publications scientifiques, notamment des documents et des articles scientifiques examinés par des pairs, des actes de conférences et des chapitres de livres.
- Les activités des collections et des ententes de recherche concertée ont une grande valeur. Ces activités ont aidé les scientifiques et d'autres parties prenantes de diverses façons, comme aux fins de l'identification, de la classification et de la conservation de spécimens à des fins de recherche, en aidant AAC à protéger la propriété intellectuelle produite par ses recherches et en produisant pour plus de 36 millions de dollars de redevances pendant la période de 2009-2010 à 2015-2016.
- AAC Science a contribué dans une importante mesure à l'obtention de ses résultats intermédiaires prévus, à savoir la diffusion et le transfert à la communauté scientifique et à d'autres intervenants de connaissances scientifiques accrues. Entre 2013-2014 et 2015-2016, les projets d'AAC Science ont entraîné l'élaboration de 49 publications sur le transfert de technologie et 608 contributions de connaissances et d'expertise.
- L'évaluation a révélé que les connaissances, les technologies et les pratiques scientifiques accrues produites par AAC Science ont contribué à son résultat final qui consiste à améliorer la capacité qu'a le secteur agricole et agroalimentaire d'augmenter la productivité agricole, d'améliorer le rendement environnemental, de renforcer les attributs des produits agricoles liés à des fins alimentaires et non alimentaires et d'éliminer les menaces qui pèsent sur la chaîne de valeur des produits agricoles et agroalimentaires. L'évaluation a permis de cerner plusieurs exemples de façons dont AAC Science contribue, directement (au moyen de services votés) et indirectement, en fournissant la capacité scientifique d'exécuter d'autres programmes soutenus par la DGST.
Conception et mise en œuvre du programme
Parmi les principaux facteurs ayant contribué à la réussite d'AAC Science se trouvent les investissements à long terme dans la capacité scientifique, l'approche concertée en matière de recherche et la gestion centralisée des investissements scientifiques. L'évaluation a révélé que certains aspects du modèle de conception et de mise en œuvre d'AAC Science limitent le succès des activités du programme, notamment l'équipement et la technologie de l'information (par exemple, capacité disponible de stockage et de calcul des données à l'appui de domaines en évolution rapide, comme la microbiologie et la génomique) et la mesure du rendement, en particulier en ce qui concerne la mesure des résultats finaux.
6.0 Recommandation et réponse et plan d'action de la direction
Le principal enjeu identifié et la principale recommandation résultant de l'évaluation sont les suivants :
Principal enjeu :
L'évaluation a révélé que, même si AAC Science surveille les activités de recherche par l'intermédiaire de la SIGS, elle n'applique pas une approche cohérente de mesure du rendement, ce qui limite sa capacité de surveiller les extrants scientifiques et de mesurer l'impact des activités d'AAC Science.
Principale recommandation :
Conformément à la nouvelle Politique sur les résultats et aux objectifs du gouvernement du Canada en ce qui concerne les résultats et la mise en œuvre, AAC doit mettre au point des méthodes de mesure du rendement afin de s'assurer que la DGST puisse rendre compte avec précision et cohérence des résultats et des extrants d'AAC Science.
Réponse et plan d'action de la direction
D'accord
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La DGST révise toutes ses stratégies sectorielles pour inclure des modèles logiques afin d'assurer une meilleure harmonisation avec les objectifs en matière de résultats et de mise en œuvre.
Date cible : 30 juin 2017
Responsable : Directeur général, Direction des partenariats et de la planification, Direction générale des sciences et de la technologie.
-
La DGST créera des profils d'information sur les programmes (PIP) couvrant tous les programmes, conformément aux nouveaux objectifs du gouvernement du Canada en matière de résultats et de mise en œuvre.
Date cible : 1er novembre 2017
Responsable : Directeur général, Direction des partenariats et de la planification, Direction générale des sciences et de la technologie.
Annexe A : Modèle logique du programme
Le modèle logique du programme présente les activités, les extrants et les résultats d'AAC Science.
Activitiés | Extrants | Résultats immédiats | Résultats intermédiaires | Résultats finaux | Résultats stratégiques |
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Diffusion et transfert à la communauté scientifique de connaissances scientifiques accrues (ces connaissances contribuent également à d'autres secteurs de programme et à l'innovation dans le secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire) |
Utilisation par la communauté scientifique de connaissances, de technologies et de pratiques scientifiques améliorées qui contribuent en fin de compte à la capacité qu'a le secteur :
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Un secteur innovateur et durable appuyé par la science |
Annexe B : Méthodologie d'évaluation détaillée
L'évaluation comprenait une appréciation complète d'AAC Science, conformément à la Politique sur les résultats du Conseil du Trésor du Canada, et couvrait la période du 1er avril 2010 au 31 mars 2016. Elle a été conçue pour évaluer les aspects suivants : pertinence, rendement et conception et mise en œuvre. Pour la pertinence, on a examiné comment les activités du programme et les aspects prioritaires répondent aux besoins du secteur et à l'harmonisation des programmes avec les priorités et les rôles du gouvernement fédéral et des ministères. Quant au rendement, on a évalué dans quelle mesure le programme a permis d'obtenir les résultats escomptés, en mettant l'accent sur les résultats immédiats et intermédiaires. Enfin, pour la conception et la mise en œuvre, on a examiné le degré d'efficacité et d'économie du programme. Pour chaque aspect, des questions d'évaluation précises ont été explorées, et nous vous les présentons dans le tableau suivant.
Catégories | Aspects évalués et qestions |
---|---|
Pertinence : Nécessité continue du programme | Comment les objectifs stratégiques scientifiques et les domaines d'intérêt d'AAC Science 2.1.1 appuient-ils le secteur agricole et agroalimentaire canadien dans son besoin continu d'être plus concurrentiel, plus innovant et plus durable? Y a-t-il des lacunes auxquelles il faut remédier? |
Pertinence : Harmonisation avec les priorités du gouvernement | Comment les objectifs stratégiques scientifiques et les domaines d'intérêt d'AAC Science 2.1.1 s'harmonisent-ils avec l'orientation actuelle des priorités du gouvernement fédéral et les résultats stratégiques ministériels d'AAC? |
Pertinence : Harmonisation avec les responsabilités et les rôles fédéraux | Le gouvernement fédéral a-t-il un rôle et une responsabilité au chapitre de la mise en œuvre d'AAC Science 2.1.1 en vue de générer et de diffuser des connaissances, et peut on améliorer cet aspect pour mieux assurer la productivité et la durabilité du secteur agricole et agroalimentaire? |
Rendement : Obtention des résultats attendus |
|
Conception et mise en œuvre : Efficience et économie du modèle de conception et de mise en œuvre |
|
Les données recueillies aux fins de l'évaluation ont été extraites et triangulées pour répondre à chacune de ces questions. Les données ont été analysées pour élaborer une réponse récapitulative à chaque question d'évaluation. À cette étape, les points forts et les limites de chaque champ d'intérêt ont été pris en compte pour développer des conclusions valides, fiables et crédibles. Une variété de techniques d'analyse de données ont été appliquées afin d'exclure des explications alternatives des résultats et d'améliorer la généralisabilité des liens causaux particuliers entre les composantes du programme. Différents essais et méthodes statistiques ont été utilisés pour analyser les données, notamment des tableaux de fréquence, des tableaux de concordance et une analyse de corrélation.
L'évaluation a été fondée sur de nombreux champs d'intérêt provenant de sources de données principales, y compris des entrevues avec des professionnels des sciences d'AAC, des cadres supérieurs d'AAC et des collaborateurs externes, des études de cas de certaines activités d'AAC Science et des visites sur place dans les centres de recherche et de développement d'AAC, ainsi que des sources de données secondaires, y compris un examen des dossiers et des documents, et une revue des publications spécialisées. Pour faciliter la déclaration, les paramètres suivants ont été utilisés pour quantifier les résultats des entrevues :
- Quelques-uns = moins de 25 % des répondants
- Certains = de 25 à 40 % des répondants
- Plusieurs = de 41 à 45 % des répondants
- Environ la moitié = de 46 à 55 % des répondants
- La plupart = de 56 à 75 % des répondants
- La grande majorité = plus de 75 % des répondants
La recherche et les données recueillies à partir des différents champs d'enquête ont été utilisées pour élaborer des rapports techniques de soutien pour contribuer à l'évaluation. Chaque source de données est décrite en détail dans les paragraphes suivants.
1. Examen des dossiers et des documents
Un examen approfondi des documents internes et externes a été mené pour recueillir des informations sur les intrants, les activités, les extrants et les résultats d'AAC Science. La méthodologie comprenait un examen des données et des documents internes, y compris des données administratives provenant des bases de données sur les rapports de projets du SIGS et de la base de données sur les publications scientifiques (SPD), des documents ministériels sur l'historique et le contexte des programmes scientifiques et de recherche, des données financières, salariales et sur les ETP, la conception et la mise en œuvre des programmes scientifiques (par exempmle, bases de données systèmes de TI, processus de demande de projet, politiques sur les voyages et l'embauche, et cetera), rapports ministériels sur le rendement et rapports sur les plans et les priorités. Parmi les documents externes examinés, mentionnons des évaluations d'autres programmes scientifiques semblables, des études portant sur l'impact du réseautage et de la collaboration scientifiques, des discours du Trône du gouvernement fédéral, la lettre de mandat du ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire et des études sur la pertinence et la nécessité de programmes scientifiques financés par l'État, entre autres documents.
2. Revue des publications spécialisées
Une revue des publications spécialisées a été menée afin de comparer la conception et la mise en œuvre d'AAC Science avec des programmes semblables exécutés au Canada et ailleurs dans le monde. L'information a été compilée dans le cadre d'un examen détaillé de publications (par exemple, des études existantes et des rapports d'organisations comme l'Organisation de coopération et de développement économiques) et de ressources en ligne (par exemple, des sites Web, des rapports annuels, des stratégies et plans d'activités, et cetera). Des profils ont été élaborés sur la façon dont des pays industrialisés comme le Canada, les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie s'organisent pour mener des recherches scientifiques dans le secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire. Les profils ont décrit les caractéristiques clés des administrations, y compris les antécédents et des informations contextuelles (par exemple, statistiques nationales et sectorielles, historique de la recherche agricole, exemples de découvertes majeures, acteurs clés du système de l'agriculture et de l'agro-innovation et tendances observées au chapitre des niveaux et des sources de soutien à la recherche agricole) ainsi que les principaux mécanismes de soutien du gouvernement fédéral (par exemple, les objectifs stratégiques, les activités, les niveaux de financement, le personnel et les installations, les mécanismes d'établissement des priorités, l'évaluation et la surveillance, ainsi que les impacts déclarés). Une analyse comparative a été menée, y compris une analyse des différentes forces, faiblesses, possibilités et menaces (analyse « SWOT ») qui touche le système de recherche et d'innovation agricole dans chaque région. Une liste des documents spécialisés examinés figure à l'annexe C.
3. Entrevues auprès des intervenants
Au total, 68 entrevues auprès des intervenants ont été menées entre mai 2015 et avril 2016 afin d'obtenir des commentaires sur la pertinence, le rendement et la conception et la mise en œuvre d'AAC Science. Le nombre d'entrevues réalisées a dépassé les 55 entrevues ciblées. Parmi les répondants se trouvaient des membres de la haute direction d'AAC et d'autres membres du personnel, des chercheurs et d'autres professionnels scientifiques d'AAC, et des collaborateurs externes. Des entrevues ont été menées auprès de représentants partout au Canada. Le tableau suivant illustre le nombre d'entrevues menées par groupe de répondants et fournit une brève description des répondants.
Groupe cible | Entrevues menées | Description du groupe cible |
---|---|---|
Haute direction et autres employés d'AAC | 12 | Directeurs généraux, administrateurs, directeurs RDT et directeurs associés, entre autres membres du personnel. En moyenne, le personnel de la haute direction a déclaré être en poste depuis 2,7 ans. |
Scientifiques et chercheurs d'AAC | 37 | Scientifiques actifs dans un vaste éventail de spécialités, comme la phénomique du bétail, la biologie moléculaire des plantes, la microbiologie des sols, la biochimie des sols et le cycle des éléments nutritifs, la nutrition des ruminants et les biocarburants. Les scientifiques ont déclaré une expérience moyenne de 22 ans à AAC et occupaient surtout des postes RES-3 ou RES-4; certains étaient aussi des scientifiques RES-1, RES-2 et RES-5. |
Autres professionnels scientifiques d'AAC | 4 | Biologistes, chercheurs postdoctoraux et techniciens spécialisés dans la biologie moléculaire des plantes, la biologie de la lutte antiparasitaire, la microbiologie du bœuf et la chimie alimentaire. En moyenne, le personnel scientifique a déclaré une expérience moyenne de 22 ans à AAC. Le chercheur postdoctoral a quant à lui déclaré deux ans d'expérience à AAC. |
Collaborateurs de l'extérieur | 15 | Université, industrie, organismes sans but lucratif, gouvernement provincial et autres représentants du gouvernement fédéral. Parmi les représentants, mentionnons des cadres supérieurs et des spécialistes de la science animale et de la volaille, de la science alimentaire et nutritionnelle, des sciences végétales, des sciences de la vie et de l'environnement, de la biotechnologie, de la conservation et d'autres domaines liés à la recherche et à l'innovation et au secteur agricole et agroalimentaire. |
Total | 68 | n/a |
n/a = non applicable |
Les mesures suivantes ont été prises pour mener les entrevues auprès des intervenants :
- Des guides d'entrevue ont été élaborés pour chaque groupe cible en consultation avec l'équipe d'évaluation d'AAC.
- Une liste de chercheurs et de cadres supérieurs d'AAC a été établie d'après des renvois de l'équipe d'évaluation et de cadres supérieurs de la DGST. Les listes ont également permis de communiquer avec une combinaison de représentants à diverses étapes de leur carrière (par example, fin de carrière, débutants), de divers domaines de spécialisation et de différentes régions. Certains intervenants ont été trouvés par échantillonnage en boule de neige auprès des personnes interviewées (par exemple, collaborateurs).
- Un message courriel a été envoyé à des représentants ciblés afin de présenter l'évaluation, et d'expliquer l'objet et le calendrier des entrevues. Un guide d'entrevue pertinent a été joint à chaque courriel.
- Des courriels de suivi ou des appels téléphoniques aux représentants ont permis de planifier l'entrevue à un moment opportun et dans la langue officielle de leur choix, afin d'encourager les répondants à remplir le questionnaire. Des rappels ont été envoyés à tous ceux qui n'avaient pas répondu à l'invitation initiale et à l'appel de suivi ou au message courriel.
- Des entrevues téléphoniques ont été menées ou des questionnaires remplis ont été envoyés par courriel.
- Les réponses ont été compilées et analysées sur Excel et les résultats ont été résumés pour chaque indicateur et question d'évaluation.
4. Études de cas
Six études de cas ont été menées dans les centres de recherche et de développement d'AAC à Guelph, Sherbrooke, Fredericton, Charlottetown, Swift Current et Saskatoon. Ces études visaient à recueillir des informations détaillées sur les activités et les impacts d'AAC Science pour répondre aux questions d'évaluation liées au rendement du programme et à la conception et à la mise en œuvre. La formule des études de cas a été choisie afin d'assurer une combinaison d'objectifs stratégiques, de stratégies scientifiques sectorielles et d'emplacements géographiques du projet (Est, Centre et Ouest). Chaque étude de cas a porté sur les réalisations majeures en sciences et en innovation issues des activités d'AAC Science dans les centres de recherche et de développement, en ce qui concerne les stratégies scientifiques sectorielles et les objectifs stratégiques, comme indiqué dans le tableau ci-après.
Centre de recherche et de développement d'AAC | Stratégie scientifique sectorielle | Objectif stratégique |
---|---|---|
Centre de recherche et de développement de Guelph | Agroalimentaire et bioproduits | Renforcer les attributs pour des utilisations liées à des fins alimentaires et non alimentaires |
Centre de recherche et de développement de Sherbrooke | Vaches laitières, porc, volaille et autres animaux d'élevage | Améliorer le rendement environnemental |
Centre de recherche et de développement de Fredericton | Horticulture | Éliminer les menaces qui pèsent sur la chaîne de valeur agricole et agroalimentaire |
Centre de recherche et de développement de Charlottetown | Résilience agroenvironnementale | Augmenter la productivité agricole |
Centre de recherche et de développement de Swift Current | Fourrage et bœuf | Améliorer le rendement environnemental |
Centre de recherche et de développement de Saskatoon | Biodiversité et bioressources | Éliminer les menaces qui pèsent sur la chaîne de valeur agricole et agroalimentaire |
La collecte de données pour les études de cas impliquait un examen détaillé des documents et des dossiers ainsi que des groupes de discussion, des entrevues, d'autres preuves photo et des documents recueillis lors des visites sur place dans les centres de recherche et de développement (voir la description ci-après).
5. Visites sur place et groupes de discussion
Des visites sur place ont été menées dans les centres de recherche et de développement d'AAC à Guelph, Sherbrooke, Fredericton, Charlottetown, Swift Current, Saskatoon, Ottawa et Vineland entre juin 2015 et mars 2016. La formule des visites sur place a été choisie en fonction de critères semblables à ceux des études de cas, pour assurer un dosage de secteurs d'activité sectoriels et d'emplacements géographiques (Est, Centre et Ouest). Les visites sur place visaient à recueillir des preuves pour les études de cas et concernant la pertinence ainsi que la conception et la mise en œuvre des activités d'AAC Science. Chaque visite consistait à mener des entrevues individuelles auprès du personnel de direction, suivies de groupes de discussion ou d'entrevues individuelles avec des scientifiques et une visite des installations. Les directeurs associés RDT ont facilité les rencontres avec les scientifiques et les visites des installations. Des étudiants, des chercheurs postdoctoraux et des techniciens ont été interviewés pendant les tournées. Dans certains cas, des collaborateurs de l'industrie et de l'université ont également été interviewés dans le cadre des visites. Des entrevues ont été réalisées auprès d'un total de 60 représentants au cours des visites sur place, dont 11 gestionnaires d'AAC et d'autres membres du personnel (par exemple, directeurs RDT, directeurs associés RDT et personnel du TCT), 37 chercheurs d'AAC spécialisés dans divers secteurs et domaines d'expertise scientifique, sept étudiants, des chercheurs et techniciens postdoctoraux et 5 collaborateurs.
Les participants à la visite sur place ont reçu un guide de discussion expliquant l'objet de l'évaluation et les sujets traités. Les sujets des groupes de discussion et des entrevues ont varié en fonction du niveau d'intérêt des participants. Parmi les exemples de sujets traités, mentionnons la façon dont les priorités et les activités de recherche sont établies et la mesure dans laquelle la recherche correspond aux besoins de l'industrie, les principales répercussions de la recherche, les facteurs qui ont facilité la recherche ou qui y ont fait obstacle (par exemple, capacité), le rôle d'AAC dans la recherche scientifique, et des suggestions d'amélioration. Les étudiants et les chercheurs postdoctoraux ont été invités à parler de façon plus générale de leur expérience et de leurs plans de carrière, afin de mieux comprendre comment AAC soutient le renforcement des capacités chez les nouveaux scientifiques.
Dans le cadre d'une évaluation du volet A du PAI, des visites sur place ont également été effectuées dans les centres de recherche et de développement d'AAC à Summerland, Agassiz, Harrow, London, Saint-Hyacinthe et Lethbridge entre mars et mai 2016. Ces visites ont fourni des preuves supplémentaires en ce qui a trait à la conception et à la mise en œuvre d'AAC Science.