Noura Ziadi, une femme passionnée par la recherche et par l’humain

Noura Ziadi

Les lecteurs de 5 revues agricoles ont reconnu Noura Ziadi comme étant l’une des 7 femmes les plus influentes en agriculture au Canada pour l’année 2021 en raison de l’impact de ses innovations et de son leadership. Cette nomination n’est pas le fruit du hasard. Chercheuse scientifique pour Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) et ex-présidente de la Société canadienne de la science du sol, Noura démontre des qualités humaines exceptionnelles en plus de poursuivre son œuvre scientifique depuis près de 30 ans.

La piqûre pour la recherche

La jeune Tunisienne s’est découvert une passion pour la recherche à son arrivée à Québec en 1992. Elle poursuivait alors des études de maîtrise à l’Université Laval en collaboration avec AAC.

Sa dévotion pour le travail a porté fruit et lui a permis d’obtenir une bourse d’excellence de la Fondation de l’Université Laval pour compléter des études de doctorat. Le Canada est ainsi devenu sa nouvelle patrie.

Diriger avec extrême minutie

La carrière de Noura a pris un nouveau tournant lorsqu’on lui a confié la direction d’une vaste étude internationale sur le cycle du phosphore dans les sols des écosystèmes agricoles. De 2007 à 2016, elle a ainsi mené à bien trois projets de recherche impliquant 17 chercheurs originaires de 5 provinces du Canada et de quatre autres pays. Elle était alors responsable d’un budget de plus de deux millions de dollars affecté aux travaux de recherche.

La détermination et la qualité du travail de Noura ont été remarqués par ses pairs. Sa gestion extrêmement rigoureuse et minutieuse des ressources financières lui a permis d’utiliser les fonds publics le plus efficacement possible.

L’étude menée sur 45 sites expérimentaux au Canada, en France, en Finlande, en Suisse et en Chine a généré des connaissances fondamentales et pratiques sur le cycle du phosphore. Elle a aussi permis la création d’une vaste base de données nationale et internationale sur le rôle, le comportement et l’importance du phosphore dans les sols agricoles, et ce, pour mieux guider leur fertilisation.

Développer de belles collaborations

Noura a rencontré pour la première fois Barbara Cade-Menun, nouvelle chercheuse scientifique pour AAC en Saskatchewan, lorsqu'elle s'est jointe au projet international sur le phosphore. Ce fut le début d’une collaboration fructueuse qui s’est soldée par la réalisation de nombreux projets de recherche.

Au fil des années, Barbara a pu apprécier les grandes qualités de sa collègue. C’est pourquoi elle a proposé la candidature de Noura comme femme influente en agriculture canadienne.

« J’admire l’engagement de Noura, à la fois dans son travail à AAC et dans d’autres fonctions comme celle de présidente de la Société canadienne de la science du sol, confie Barbara. Elle a mené des travaux novateurs et dirigé d'importantes équipes de scientifiques dans le cadre de projets d’envergure. Elle a fait preuve d'un leadership fort dans son travail de chercheuse scientifique et ailleurs. »

Former la relève scientifique avec sensibilité

Pour faire une différence en agriculture, il faut aussi savoir passer le flambeau. Et Noura sait bien comment accompagner les jeunes chercheuses et chercheurs dans leur apprentissage. Elle a guidé et supervisé les thèses de plus d’une quarantaine d’étudiantes et étudiants au post-doctorat, au doctorat et à la maîtrise.

Noura a une façon sensible et très humaine de travailler avec la relève. Elle prend le temps de s’informer des intérêts de chacun et de leurs questionnements scientifiques, tout en leur partageant sa grande passion pour la recherche. Leur réussite compte vraiment!

« J’ai toujours tenu à guider les jeunes chercheuses et chercheurs dans leurs nouvelles fonctions, notamment dans la rédaction scientifique et la préparation de demandes de subvention, indique Noura. Je suis très fière de soutenir la nouvelle génération au Canada et à l’étranger. » 

Noura et Barbara ont toutes deux été reconnues comme des femmes influentes en agriculture canadienne. Leur travail, ainsi que celui de nombreuses autres chercheuses, permet aux productrices et aux producteurs du pays de bénéficier d’une mine d’or de connaissances, d’innovations et de découvertes afin de les aider à mieux alimenter le pays.

Apprenez-en davantage sur le programme Les femmes influentes dans l’agriculture canadienne (en anglais seulement) ou laissez-vous inspirer par d’autres scientifiques canadiennes avec Les femmes en sciences.

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