30 mars 2017
Objet
Élaborer un résumé du volet A du Programme Agri-innovation : Rapport d'évaluation, et réponse et plan d'action de la direction de la composante Recherche accélérant l'innovation (aussi appelée volet A).
Portée et méthode d'évaluation
L’évaluation du volet A a été intégrée au plan d’évaluation quinquennal d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) (de 2014-2015 à 2018-2019) et est conforme aux exigences de la Loi sur la gestion des finances publiques, de la Politique sur l’évaluation (2009) du Conseil du Trésor, et de la Politique sur les résultats subséquente (2016).
Le volet A du programme d’AAC est géré par la Direction générale des sciences et de la technologie, et comprend des projets internes de recherche, de développement et de technologie, ainsi que des projets de transfert des connaissances. Le budget du programme était de 150 millions de dollars pour les exercices de 2013-2014 à 2017-2018.
Méthode
- L’évaluation a été effectuée par le Bureau de la vérification et de l’évaluation, avec l’appui du cabinet de conseil en gestion Ference and Company.
- L’évaluation a utilisé de multiples éléments de preuve (y compris l’examen des documents, des dossiers et de la base de données, une analyse comparative de programmes similaires, des entrevues avec des représentants internes et externes, des visites des lieux de six centres de recherche d’AAC et des études de cas portant sur dix projets) pour évaluer les activités de programme entreprises entre le 1er avril 2013 et le 31 mars 2016.
Constatations de l'évaluation
Pertinence
- L’évaluation a fait ressortir le besoin continu de mener des recherches scientifiques dans le cadre du volet A, afin d’aider le secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire à optimiser la productivité, à cerner et à atténuer divers risques liés à la production, à saisir les débouchés sur le marché et à rester au fait des facteurs liés à la durabilité. La recherche scientifique est un moteur clé de l’innovation en ce qui concerne les produits et les procédés nécessaires pour relever les défis liés à la compétitivité et à la rentabilité du secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire. Des études suggèrent que la recherche à long terme pourrait générer certains des rendements les plus élevés pour l’investissement public, et les groupes de producteurs reconnaissent que l’investissement dans la recherche et le développement est un élément essentiel à la réussite du secteur.
- Les objectifs du volet A sont bien harmonisés avec les priorités du gouvernement fédéral et les résultats stratégiques d’AAC, notamment en ce qui concerne la priorité qui consiste à investir dans la recherche en agricultureNote de bas de page 1 et le résultat stratégique 2 d’AAC : Un secteur innovateur et durable de l’agriculture, de l’agroalimentaire et des produits agro-industriels.
- Bien qu’il y ait de nombreux intervenants dans les activités de recherche agricole, AAC a un rôle important à jouer dans la diffusion du type de recherche et de développement financé par l’intermédiaire du volet A, car le Ministère veille au bien public (par exemple, améliorer la durabilité des pratiques agricoles). Son rôle est également important lorsque le produit est trop loin du stade de la commercialisation pour que le secteur privé obtienne un rendement des investissements à court terme, mais qu’il constitue une base essentielle pour des projets d’adoption et de commercialisation plus ciblés. D’autres organismes de recherche, comme certaines universités et certains scientifiques, ont tendance à se concentrer sur les découvertes théoriques, sans qu’il y ait un objectif d’application sur les marchés évident. Par ailleurs, les organismes du secteur privé sont enclins à se concentrer sur la recherche appliquée qui peut générer des rendements plus rapides.
Efficacité
- L’évaluation a révélé que, trois ans après le lancement du programme quinquennal, le volet A a réalisé des progrès considérables vers l’atteinte des extrants et des résultats escomptés. Au 31 mars 2016, le volet A avait engagé des fonds d’une valeur de 59,3 millions de dollars dans 159 projets de recherche et d’innovation. La plupart des projets de la première phase sont terminés (82 %), la majorité ayant été entreprise en 2013-2014 et ayant pris fin en 2015-2016. Au 31 mars 2016, ces projets de recherche ont abouti à :
- la publication de 278 articles à comité de lecture et à 419 présentations données lors de conférences et de réunions annuelles;
- 37 nouveaux produits, procédés et technologies visant à minimiser les risques de catastrophes pour les cultures et à optimiser l’efficacité de l’élevage et la salubrité des aliments;
- 15 innovations liées à la durabilité environnementale, telles que de nouveaux outils de mesure de la durabilité, des pratiques de gestion bénéfiques nouvelles ou adaptées, et des outils d’aide à la prise de décisions nouveaux ou améliorés.
- Un des exemples de ces innovations est le projet national qui a abouti au développement d’une nouvelle variété de blé à plus haut rendement et plus résistante à la souche Ug99 (un champignon émergent dont les conséquences sont dévastatrices) et à d’autres maladies. Ce projet pourrait générer des avantages économiques pour le secteur jusqu’à concurrence de 700 millions de dollars par année, en réduisant les pertes et l’utilisation de fongicides si la souche Ug99 devait apparaître au Canada.
- En outre, plusieurs projets ont donné lieu à d’autres possibilités de collaboration et de recherche. Selon les rapports des projets, 30 projets se sont traduits par 71 subventions de recherche de suivi, récompenses, distinctions ou prix au moment de la conduite de la présente évaluation. La plupart des projets examinés dans le cadre des études de cas ont abouti (ou aboutiront probablement) à des projets de suivi ou à des investissements, tels que les investissements effectués par AAC et des intervenants clés de l’industrie, ainsi que de nouveaux domaines d’étude ou de collaboration.
Efficience et économie
- Parmi les principaux facteurs qui ont contribué à l’exécution efficace des projets du volet A, notons les suivants :
- Le volet A mise sur d’autres investissements de la Direction générale des sciences et de la technologie, profitant des activités scientifiques complémentaires et des infrastructures existantes, telles que des scientifiques et des techniciens hautement qualifiés, des centres de recherche situés dans de multiples écozones, de même que des technologies et de l’équipement scientifiques de pointe.
- Le processus de sélection des projets favorise l’excellence scientifique et la responsabilisation, et dirige les ressources vers les domaines où le besoin est le plus grand. Les projets les plus susceptibles d’avoir des répercussions importantes sont également favorisés.
- Les équipes de recherche concertée, ayant de multiples domaines d’expertise, ont mis à profit leur expertise et leurs capacités scientifiques internes et externes, et ont facilité la diffusion et le transfert des connaissances vers la communauté scientifique. En moyenne, neuf scientifiques et trois membres du personnel technique d’AAC ont participé aux projets du volet A. Des collaborateurs externes ont participé à plus du tiers des projets du volet A.
- Le programme appuie des activités telles que la tenue régulière de séances de sensibilisation avec les intervenants de l’industrie, l’organisation de réunions régionales avec des intervenants de l’industrie et de la recherche, et la distribution de publications mettant en évidence les principales réalisations de la recherche qui ont facilité le transfert et l’adoption d’innovations.
- L’évaluation a révélé que certains projets du volet A pouvaient être limités en raison des facteurs suivants :
- La période de financement actuelle des projets qui est de trois ans. Un délai de financement plus long pour les projets (par exemple 5 ans) permettrait de consacrer plus de temps à l’atteinte des objectifs de recherche à plus long terme, de démontrer les résultats du programme et d’évaluer la valeur ajoutée de la poursuite des activités dans les cycles de financement subséquents.
- Les limites liées au stockage des données et à la capacité de calcul. L’évaluation a permis de cerner certaines limites concernant la capacité de stockage des données disponibles et de calcul, ainsi que les défis liés aux délais en matière d’approvisionnement, associés aux processus d’acquisition. En particulier, cela a une incidence négative sur les domaines de recherche liés à la génétique, où est généré un nombre toujours croissant d’ensembles de données vastes et complexes.
- Les outils de mesure du rendement et de collecte des données de la Direction générale des sciences et de la technologie (DGST) sont utiles pour communiquer les résultats des projets, mais certains problèmes liés aux données de mesure du rendement ont été décelés, et il est difficile de mesurer les résultats intermédiaires et finaux des projets du volet A en fonction des indicateurs de rendement existants.
Recommandation, réponse et plan d'action de la direction
Recommandation
Conformément à la nouvelle Politique sur les résultats et au programme du gouvernement en matière de résultats et d'exécution, AAC devrait continuer à peaufiner les approches de ses programmes en matière de mesure du rendement, afin de s'assurer que les indicateurs utilisés et les données recueillies sur le rendement lui permettent de préparer des rapports précis et cohérents sur les incidences des activités de la recherche scientifique.
Réponse de la direction et plan d'action
Acceptée.
- La DGST révise actuellement toutes ses stratégies sectorielles en vue d’y inclure des modèles logiques qui lui permettront de mieux les harmoniser avec le programme du gouvernement en matière de résultats et d’exécution. Date cible : 30 juin 2017 Personne responsable : Directeur général, Direction des partenariats et de la planification, Direction générale des sciences et de la technologie.
- La DGST élaborera, pour tous les programmes, des profils d’information pour les programmes (PIP) conformément au nouveau programme du gouvernement du Canada en matière de résultats et d’exécution. Date cible : 1er novembre 2017 Personne responsable : Directeur général, Direction des partenariats et de la planification, Direction générale des sciences et de la technologie.