On découvre un gène de résistance à un antibiotique, mais les petits fruits pourraient offrir une solution

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Les produits de poulet canadiens ont généré des recettes de 2,5 milliards de dollars pour les exploitations avicoles en 2016. Des scientifiques d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) cherchent des moyens de protéger cet important secteur contre les maladies, notamment les infections bactériennes, qui pourraient décimer les élevages et nuire à la santé humaine.

Une équipe de recherche dirigée par M. Moussa Diarra, Ph. D., au Centre de recherche et de développement de Guelph d’AAC, a découvert un nouveau gène de résistance à un antibiotique chez la bactérie Salmonella enterica Heidelberg. Il s’agit d’un gène qui confère une résistance à la fosfomycine, un important antibiotique à large spectre normalement prescrit aux personnes atteintes d’infections urinaires résistantes à de nombreux autres antibiotiques.

Jusqu’à maintenant, les scientifiques n’avaient trouvé qu’une résistance limitée à l’antibiotique fosfomycine chez les espèces du genre Salmonella, mais le gène nouvellement découvert peut accroître considérablement cette résistance. On craint que la résistance à cet antibiotique ne se propage si nous n’utilisons pas celui-ci avec prudence.

« Il faut assurer une surveillance vigilante de la propagation non seulement du gène de résistance à la fosfomycine, mais aussi d’autres gènes de résistance dans les bactéries isolées chez les humains et les animaux. Afin de réduire la résistance aux antibiotiques dans la production animale, il est urgent d’élaborer des solutions rentables pour maintenir la santé et la productivité des animaux tout en réduisant les risques pour la salubrité des aliments et les impacts environnementaux. »

- Moussa Diarra, Ph. D., chercheur scientifique, Agriculture et Agroalimentaire Canada

Pour préserver l’efficacité de ce puissant antibiotique, l’équipe scientifique d’AAC recommande d’adopter des techniques différentes de production de poulet et d’assurer une surveillance vigilante de la propagation de la résistance à la fosfomycine chez les bactéries. Les chercheurs mettent actuellement au point des produits à base de déchets de petits fruits qui pourraient permettre de combattre les bactéries résistantes aux antibiotiques chez les poulets tout en augmentant l’immunité et la productivité des poulets.

Menée dans le cadre du projet sur la résistance aux antimicrobiens de l’Initiative de recherche et de développement en génomique, cette étude joue un rôle essentiel pour assurer un approvisionnement alimentaire sécuritaire et sain pour la population canadienne.

Principales découvertes et avantages

  • Un nouveau gène de résistance à un antibiotique présent dans la bactérie Salmonella enterica Heidelberg confère une résistance à la fosfomycine, un important antibiotique à large spectre.
  • La fosfomycine est normalement prescrite aux personnes atteintes d’infections urinaires résistantes à de nombreux autres antibiotiques.
  • Cette recherche est essentielle pour favoriser un approvisionnement alimentaire sûr et sain au Canada.

Galerie de photos

Deux boîtes de Pétri contenant un milieu à base d’agar avec des points blancs.
Une épreuve de sensibilité aux antibiotiques révèle des zones circulaires claires où un composé résiste activement à Salmonella.
Un chercheur assis dans un laboratoire montre des éprouvettes.
M. Moussa Diarra, Ph. D., fait partie de l’équipe de recherche du Centre de recherche et de développement de Guelph d’AAC qui a découvert le nouveau gène de résistance à un antibiotique.

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