Suivre le courant : la toute nouvelle scientifique d'AAC à l'Île-du-Prince-Édouard à la recherche de solutions naturelles pour une utilisation durable de l'eau

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La toute nouvelle chercheuse scientifique d'Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) à l'Île-du-Prince-Édouard cherche à protéger l'une des ressources les plus précieuses de l'Île et du monde : l'eau. Le lien entre l'eau et l'agriculture est immense, surtout à l'Île-du-Prince-Édouard, où l'eau douce est limitée et principalement fournie par l'eau de pluie et la fonte des neiges. Alors, comment l'agriculture peut-elle jouer un rôle dans la protection de notre eau?

Audrey Murray est une spécialiste de l'écologie de l'eau à AAC. Dans le cadre de ses recherches au Centre de recherche et de développement de Charlottetown d'AAC, elle explore des façons de préserver cette précieuse ressource et de prendre soin des écosystèmes qui entourent les terres agricoles. Madame Murray pense que la façon de relever ce grand défi est d'utiliser certaines solutions naturelles novatrices.

« Au cours de la dernière décennie, nous nous sommes rendu compte que les productions d'aliments, d'eau et d'énergie sont liées, tout comme elles le sont dans la nature. Le principe directeur de la recherche est fondé sur une approche écosystémique visant à trouver des pratiques écologiques d'utilisation de l'eau à des fins agricoles. Travailler avec et pour notre écosystème naturel nous aidera à trouver d'autres façons de gérer et de conserver notre eau de façon durable. »

– Audrey Murray, Ph. D., chercheuse scientifique, Agriculture et Agroalimentaire Canada

Pour les agriculteurs, l'eau est une ressource particulièrement précieuse et importante, et les conditions des champs et les conditions météorologiques influent sur la quantité d'eau disponible pour les cultures par rapport à la quantité d'eau qui s'écoule vers les terres environnantes. Dans le cadre du projet Laboratoire vivant – Atlantique à l'Île-du-Prince-Édouard, Mme Murray étudie des façons d'empêcher le ruissellement de l'eau des terres agricoles.

Comme les sols de l'Île-du-Prince-Édouard sont bien drainés, les agriculteurs voient souvent de l'eau et des éléments nutritifs pénétrer rapidement dans le sol pendant les périodes de pluie. Parfois, l'eau s'écoule trop rapidement pour que les agriculteurs puissent l'utiliser pour leurs cultures et leurs animaux, et le ruissellement peut affecter les ruisseaux et les rivières à proximité.

« Les agriculteurs sont pleinement conscients de ces enjeux. Je souhaite les aider à mettre en œuvre des solutions faciles et rentables pour éliminer du cycle de l'eau les substances chimiques et les éléments nutritifs potentiellement nocifs afin d'atténuer les effets sur l'ensemble de l'écosystème de l'Île-du-Prince-Édouard », déclare Mme Murray.

L'une de ces solutions consiste à aménager des milieux humides sur des terres agricoles. La création d'un milieu humide peut aider à filtrer naturellement l'eau des champs avant qu'elle ne se déverse dans d'autres cours d'eau, et fournit des habitats naturels à diverses espèces telles que des plantes, des insectes, des amphibiens, des oiseaux, des oiseaux aquatiques comme les canards, et d'autres espèces sauvages. Ils peuvent même jouer un rôle dans la séquestration du carbone, ce qui peut contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre pour lutter contre le changement climatique.

La Souris and Area Branch de la PEI Wildlife Federation (Souris Wildlife) a déjà aménagé plusieurs milieux humides à l'Île-du-Prince-Édouard, et Mme Murray recueille des données à ces sites pour déterminer leur efficacité à filtrer l'eau. Grâce à ce travail, de plus en plus d'agriculteurs de l'Île-du-Prince-Édouard participent au réaménagement des milieux humides et voient la valeur qu'elles apportent aux fermes et à l'environnement.

Dans le cadre de ses recherches, Mme Murray étudie également l'utilisation de fossés de drainage végétalisés dans les fermes pour filtrer les eaux de ruissellement. Les agriculteurs construisent couramment des fossés de drainage autour des terres agricoles pour diriger le ruissellement de l'eau. Le fait de permettre aux plantes (végétation) de pousser et de prospérer dans ces fossés constitue un moyen naturel de filtrer l'eau des champs agricoles. Les fossés de drainage végétalisés produisent des résultats environnementaux bénéfiques semblables à ceux des milieux humides, mais à plus petite échelle. C'est une pratique qui a été mise au point à l'origine dans les deltas du fleuve Mississippi et, au fil des ans, les recherches ont montré que permettre à la végétation de pousser dans les fossés de drainage est pour les agriculteurs un moyen beaucoup plus écologique et économique de ralentir le débit de l'eau des fermes et de la filtrer naturellement.

« Nous collaborons avec plusieurs agriculteurs de l'Île-du-Prince-Édouard et Souris Wildlife pour construire ces fossés de drainage végétalisés dès le printemps, puis nous étudierons leur efficacité pour améliorer la qualité de l'eau dans les climats maritimes plus frais. »

– Audrey Murray, Ph. D., chercheuse scientifique, Agriculture et Agroalimentaire Canada

Mme Murray espère que les agriculteurs pourront éventuellement disposer de plusieurs options naturelles pour filtrer les eaux de ruissellement des fermes. Elle explique que « d'autres technologies, comme les tournières herbagées et les saules, sont actuellement utilisées à l'Î.‑P.‑É. pour améliorer la qualité de l'eau et du sol et protéger les cours d'eau. Le fait de permettre différentes options qui peuvent être utilisées séparément et ensemble aidera les agriculteurs à mieux intégrer les terres agricoles à notre écosystème naturel. »

Cela contribuera à assurer la propreté de l'eau pour les générations à venir.

Principales découvertes

  • La toute nouvelle chercheuse scientifique d'Agriculture et Agroalimentaire Canada à l'Île du Prince-Édouard, Audrey Murray, a pour objectif de protéger l'une des ressources les plus précieuses de l'Île et du monde : l'eau.
  • Dans le cadre du projet Laboratoire vivant – Atlantique, Mme Murray étudie les traitements en bordure des champs pour le ruissellement des eaux agricoles et aide les agriculteurs à mettre en œuvre des solutions faciles et rentables pour éliminer les substances chimiques et les éléments nutritifs potentiellement nocifs du cycle de l'eau afin d'atténuer les effets sur l'ensemble de l'écosystème de l'Île-du-Prince-Édouard.
  • Mme Murray espère que deux solutions — des marais artificiels et des fossés de drainage végétalisés — sur les terres agricoles aideront à filtrer avec succès les eaux de ruissellement des terres agricoles avant qu'elles n'atteignent les ruisseaux et les rivières de l'Île-du-Prince-Édouard.

Galerie de photos

Plan rapproché d’une scientifique (Audrey Murray) faisant face à la caméra et souriant.

Audrey Murray étudie les pratiques naturelles de filtration de l'eau.

Vue en plongée par drone de trois marais artificiels entourés de végétation et de terres agricoles.

Mme Murray étudie comment les marais artificiels (illustrés ici) et les fossés de drainage végétalisés sur les terres agricoles peuvent recueillir et filtrer les eaux de ruissellement.