Code de projet : SCR08-030
Chef de projet
Gary Peng - Agriculture et Agroalimentaire Canada
Objectif
Évaluer la capacité de fongicides et de biofongicides choisis pour lutter contre la hernie des crucifères dans les cultures de canola et de légumes crucifères
Sommaire des résultats
Contexte
La hernie, causée par le Plasmodiophora brassicae, est un grave problème des cultures de légumes crucifères et une menace à l’industrie du canola au Canada. Il n’existe pas de mesure de lutte efficace contre la hernie. Ce projet vise à évaluer l’utilité et l’efficacité des biopesticides homologués à l’heure actuelle au Canada dans la lutte contre la hernie chez le canola et les légumes crucifères. Le but final est d’offrir aux producteurs canadiens des outils efficaces contre la hernie.
Approches
Des essais ont été effectués en 2009, Alberta et en Saskatchewan. L’efficacité des biofongicides suivants a été testée contre la hernie chez le canola et des légumes crucifères en chambre de croissance et en serre : Serenade, Pre-stop, Mycostop, Actinovate et Root Shield. Deux biofongicides homologués aux États-Unis, ont aussi été testés chez le canola dans une installation de confinement à Saskatoon. Tous les produits ont d’abord été appliqués par trempage à raison de 5 fois la dose recommandée sur l’étiquette à un milieu de culture sans sol ensemencé avec des spores dormantes de P. brassicae ou au sol de champs infestés par le pathogène. Les fongicides classiques Allegro et Ranman appliqués à la dose recommandée sur l’étiquette ont aussi été évalués dans ces essais. Certains des produits testés ont fait l’objet d’analyses plus poussées à des concentrations variées, à différents volumes de trempage et en tant que traitement des semences.
Résultats
Les résultats des essais ont montré que l’utilisation du Serenade, du Pre-stop, de l’Allegro et du Ranman pour le trempage du sol permet de réduire la gravité de la hernie de 85–100 % chez le canola. La pression exercée par la maladie variait de modérée à élevée.
La concentration du biofongicide a semblé importante pour l’efficacité, et le volume de trempage du sol de 25 millilitres par plante pourrait sans doute être réduit. En général, les produits n’ont pas fonctionné aussi bien dans les champs naturellement infestés que dans le milieu de culture infecté artificiellement, mais il se peut que ceci soit dû au moment du traitement. Les résultats des essais sur le traitement des semences étaient trop variables pour que l’on puisse tirer des conclusions, mais ils semblent tout de même indiquer que cette approche puisse être efficace. Il faudrait néanmoins des études plus poussées sur l’élaboration des préparations microbiennes.