Mise au point et démonstration de pratiques de lutte intégrée contre le doryphore dans la production de pomme de terre biologique

Code du projet : BPR16-011

Chef de projet

Tristan Jobin - Agriculture et Agroalimentaire Canada

Objectif

Aider les producteurs de pomme de terre biologique à diversifier leur trousse d’outils en y incluant d’autres solutions de lutte intégrée contre le doryphore de la pomme de terre

Le doryphore de la pomme de terre (Leptinotarsa decemlineata) représente une grave menace pour la culture de pomme de terre au Canada, et plus particulièrement pour la production biologique. Plusieurs insecticides servant à combattre le doryphore en production conventionnelle ne peuvent être utilisés dans les systèmes de production biologique, où les options de lutte sont très limitées. En outre, les populations de doryphores sont de plus en plus résistantes au spinosad, le seul insecticide disponible aux producteurs de pomme de terre biologique au Canada. Le nouveau bioinsecticide BioCeres® a été désigné par les intervenants comme un produit supplémentaire nécessaire pour la lutte contre le doryphore dans la production biologique et est ainsi devenu une priorité pour appui réglementaire de la Réduction des risques liés aux pesticides en 2015.

BioCeres®, un insecticide microbien renfermant la souche ANT-03 du champignon entomopathogène Beauveria bassiana, est approuvé pour la production biologique et s’est avéré prometteur pour la gestion durable du doryphore de la pomme de terre. Toutefois, il importe d’étudier plus à fond l’approche optimale d’utilisation du produit en combinaison avec d’autres solutions actuelles dans le cadre d’un programme de lutte intégrée adapté à la production commerciale de pomme de terre biologique au Canada.

Ce projet de deux ans lancé au printemps 2017 vise à mettre au point un système incluant le bioinsecticide BioCeres® et d’autres outils et pratiques pour la lutte intégrée contre le doryphore de la pomme de terre. Des essais sont réalisés actuellement dans des champs au Québec et en Nouvelle-Écosse. Le projet vise également à valider le rendement de nouveaux protocoles de lutte intégrée par rapport aux pratiques commerciales normalisées. L’adoption de ce nouvel outil et de solutions intégrées pourraient aider les producteurs à ralentir la progression de la résistance du ravageur tout en maintenant la viabilité de la production biologique.