Code de projet : PRR03-600
Chef de projet
Karl Volkmar - Agriculture et Agroalimentaire Canada
Objectif
Mener des études à l'appui de la validation d'un modèle de lessivage des pesticides utilisés dans l'aquifère du delta de l'Assiniboine (ADA) pour la culture de pommes de terre
Sommaire des résultats
Contexte
Le Manitoba est le deuxième producteur de pommes de terre au Canada et l'eau d'irrigation utilisée par l'industrie provient en grande partie de l'aquifère du delta de l'ADA. L'ADA se trouve près de la surface, où il est très exposé à la contamination en raison du lessivage des produits agrochimiques. De plus, les sols qui se trouvent au-dessus de l'ADA sont considérés comme particulièrement écosensibles. Cette situation est problématique car la lutte contre les ravageurs de la pomme de terre exige des programmes d'application intensive de pesticides, parfois tous les cinq à dix jours pendant la saison de croissance.
En collaboration avec l'Université du Manitoba et le ministère de l'Agriculture du Manitoba, des chercheurs d'Agriculture et Agroalimentaire Canada ont entrepris d'évaluer au moyen d'une nouvelle technologie d'hygrométrie les risques que présentent différentes pratiques de gestion de l'irrigation pour la qualité des eaux de surface et souterraines.
Méthodes
Trois sites de production de pommes de terre représentatifs de sous-régions agro-écologiques spécifiques situées au-dessus de l'ADA ont été choisis comme sites modèles. Les décisions relatives à la gestion de l'irrigation ont été fondées soit sur les méthodes normalisées couramment utilisées pour l'établissement du bilan hydrique, soit sur les données relatives au pourcentage d'humidité des sols mesuré par des capteurs d'humidité. On a aussi analysé des échantillons d'eaux souterraines, de sols et d'eaux de surface afin de déceler la présence de pesticides.
Résultats
De façon globale, les résultats ont indiqué que les pratiques d'irrigation peuvent influer fortement sur la probabilité de lessivage de pesticides au-dessous de la rhizosphère sans affecter le rendement des tubercules de pomme de terre. Même si le projet a été interrompu pour des raisons opérationnelles, les résultats démontrent que des études de suivi seraient pertinentes. Le choix de méthodes plus sécuritaires de gestion de l'irrigation se révélera probablement important pour réduire le risque de contamination des eaux souterraines.