Un chercheur biologiste d’AAC donne des conseils aux producteurs de maïs des Maritimes pour les aider à l’emporter sur la concurrence

Les Maritimes ne sont pas réputées pour être une puissance en matière de production de maïs. Toutefois, cette culture n’en est pas moins importante pour les agriculteurs des Maritimes, car le maïs est de plus en plus cultivé sur la côte est.

« Par le passé, les exploitants de silos-élévateurs locaux et les vendeurs de maïs nous disaient que les faibles poids spécifiques du maïs pouvaient être une source de préoccupation pour les producteurs des Maritimes. Le poids spécifique est une mesure de la densité du grain, notamment celui du maïs. Le poids spécifique est un élément important pour les agriculteurs, car lorsqu’il est élevé le maïs est généralement sain et de bonne qualité. C’est aussi un facteur déterminant pour le stockage et la transformation et qui a une incidence économique pour les agriculteurs », explique Dan MacEachern, biologiste chercheur d’Agriculture et Agroalimentaire Canada à l’Île-du-Prince-Édouard.

Pour aider les producteurs de maïs des Maritimes, Dan a entrepris des recherches sur le poids spécifique du maïs à la Ferme expérimentale de Harrington d’AAC, près de Charlottetown, en 2018, en collaboration avec l’Atlantic Grains Council (AGC). Ce projet de cinq ans s’est terminé en 2023 et permet de fournir des conseils très pratiques et efficaces pour augmenter le poids spécifique du maïs dans les Maritimes.

Des résultats prometteurs pour les producteurs de maïs des Maritimes

De nombreux éléments ont une incidence sur le poids spécifique du maïs, notamment la gestion des éléments nutritifs du sol, le type de variété de maïs cultivé, la densité de la culture de maïs, les conditions météorologiques, etc. Dans un premier temps, Dan et son équipe ont étudié les effets de différents types d’engrais sur des variétés de maïs à maturation hâtive, intermédiaire et tardive, adaptées aux conditions de croissance des Maritimes.

« Nous avons découvert que l’engrais à base de sulfate d’ammonium était la seule source d’azote qui permettait d’augmenter le rendement et le poids spécifique du maïs. Les variétés de maïs hybrides à maturation hâtive et intermédiaire avaient également un poids spécifique plus élevé que les variétés à maturation tardive. »

- Dan MacEachern, biologiste chercheur, Agriculture et Agroalimentaire Canada

Le soufre est l’un des éléments nutritifs essentiels à la croissance des plantes et, dans le cas du maïs cultivé dans les Maritimes, l’élément nutritif qui manquait aux agriculteurs pour obtenir des récoltes de haute qualité et de bon rendement. Outre la teneur en soufre, le type de variété de maïs avait également une incidence sur le rendement, d’après les recherches de Dan. La variété à maturation intermédiaire a obtenu le meilleur rendement, suivie par la variété hâtive, puis la variété tardive. Dan explique que ces résultats pourraient être attribuables au fait que le maïs à maturation hâtive et tardive est plus susceptible d’être exposé au gel, ce qui peut limiter le poids spécifique et le rendement.

Une fois que Dan, son équipe et ses partenaires de l’AGC ont découvert qu’un engrais à teneur accrue en soufre avait un effet positif sur le poids spécifique et le rendement du maïs, ils ont décidé de faire des recherches pour déterminer la quantité idéale qui devrait être appliquée pour s’assurer que l’engrais est utilisé le plus efficacement possible, tout en améliorant le poids spécifique et le rendement.

« L’équipe a constaté qu’une dose d’engrais soufré se situant entre le bas et le milieu de la fourchette de valeurs (environ 45 kg par hectare) donnait des résultats optimaux en termes de poids spécifique et de rendement. La dose d’engrais la plus faible s’est avérée celle utilisée le plus efficacement par les plantes cultivées et la plus rentable. C’est donc une bonne nouvelle pour les agriculteurs et l’environnement. »

Le soufre et le fumier

Si l’ajout de petites quantités de soufre dans les champs de maïs est bénéfique pour le poids spécifique et le rendement, un excédant de soufre pourrait se retrouver dans les sources d’eau souterraines. Pour réduire ce risque, Dan suggère aux agriculteurs de toujours analyser leur sol avant d’ajouter des amendements pour qu’ils s’assurent de n’utiliser que la quantité dont le sol et les plantes cultivées ont besoin.

Quant aux sources de soufre, la réponse pourrait se trouver sous le nez des agriculteurs.

« Le fumier est mon choix de prédilection comme source de soufre pour le maïs. Il constitue une source naturelle de soufre et d’autres éléments nutritifs organiques importants qui contribuent à la croissance des plantes. Dans les cas où le fumier n’est pas facile à obtenir, le sulfate d’ammonium arrive en deuxième position. »

- Dan MacEachern, biologiste chercheur, Agriculture et Agroalimentaire Canada

Principales découvertes et principaux avantages

  • Le poids spécifique mesure la densité du grain, notamment celui du maïs. Le poids spécifique est un élément important pour les producteurs de maïs, car lorsqu’il est élevé le maïs est généralement sain et de bonne qualité. Il est aussi un facteur déterminant pour le stockage et la transformation et a une incidence économique pour les agriculteurs.
  • Pour aider les producteurs de maïs des Maritimes, Dan MacEachern, biologiste chercheur à AAC, a entrepris des recherches sur le poids spécifique du maïs à la Ferme expérimentale de Harrington d’AAC, près de Charlottetown, en 2018, en collaboration avec l’Atlantic Grains Council.
  • Dan et son équipe ont découvert que l’engrais à base de sulfate d’ammonium était la seule source d’azote qui permettait d’améliorer le rendement en maïs et le poids spécifique, et que les variétés de maïs hybrides à maturation hâtive et intermédiaire avaient un poids spécifique plus élevé par rapport aux variétés à maturation tardive. La variété à maturation intermédiaire a obtenu le meilleur rendement, suivie par la variété hâtive, puis par la variété tardive.
  • Si l’ajout de petites quantités de soufre dans les champs de maïs est bénéfique pour le poids spécifique et le rendement, un excédant de soufre pourrait se retrouver dans les sources d’eau souterraines. Pour réduire ce risque, Dan suggère aux agriculteurs de toujours analyser leur sol avant d’ajouter des amendements pour qu’ils s’assurent de n’utiliser que la quantité dont le sol et les plantes cultivées ont besoin.
  • Le fumier est le choix de prédilection de Dan comme source de soufre pour le maïs. Il est une source naturelle de soufre et d’autres éléments nutritifs organiques importants qui contribuent à la croissance des cultures. Dans les cas où le fumier n’est pas facile à obtenir, le sulfate d’ammonium est un bon deuxième choix.

Galerie de photos

Un chercheur debout dans un champ de maïs.
Les résultats des recherches menées par Dan MacEachern, biologiste chercheur à AAC, montrent que le soufre peut contribuer à améliorer la qualité et le rendement du maïs cultivé dans les Maritimes.
Champs agricoles avec des plants de maïs sortant à peine du sol.
Les essais de Dan sur la croissance précoce à la ferme de recherche Harrington d’AAC.

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