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La Saskatchewan est bien connue pour sa production agricole, mais peu de gens pensent à l’irrigation quand il est question de cette province, même en comparaison avec les autres provinces des Prairies. Toutefois, dans le centre ouest de la Saskatchewan, l’irrigation est très importante.
Cette importance est en grande partie attribuable au Centre Canada-Saskatchewan de recherche sur la diversification de l'irrigation, situé dans la ville d’Outlook, qui se présente comme la « capitale de l’irrigation de la Saskatchewan ».
Centre Canada-Saskatchewan de recherche sur la diversification de l'irrigation
Le Centre Canada-Saskatchewan de recherche sur la diversification de l'irrigation (CCSRDI) est un partenariat unique entre deux ordres de gouvernement (Agriculture et Agroalimentaire Canada et le ministère de l’Agriculture de la Saskatchewan), le milieu universitaire (Université de Saskatchewan) et des partenaires de l’industrie (Irrigation Saskatchewan). Cette relation ne concerne pas uniquement le financement : le CCSRDI possède sa propre structure de gouvernance, étant administré par un comité exécutif de gestion qui établit les objectifs stratégiques et encadre les domaines de recherche prioritaires.
Chaque partenaire apporte une contribution qui lui est propre. Par exemple, AAC réalise de la recherche et est propriétaire des installations et de l’équipement et en assure l’entretien; Irrigation Saskatchewan fournit des actifs et se concentre sur la recherche appliquée, la démonstration et les questions stratégiques; l’Université de Saskatchewan mène des recherches et le ministère de l’Agriculture de la Saskatchewan s’occupe de la vulgarisation et est propriétaire de certaines infrastructures.
Le site a été créé en 1949 pour aider les producteurs agricoles à faire la transition vers l’agriculture irriguée, et a en grande partie maintenu les mêmes objectifs au fil du temps : effectuer de la recherche pour améliorer l’efficacité économique de certaines cultures irriguées et accroître la rentabilité et la durabilité environnementale en améliorant l’efficacité d’utilisation de l’eau et des éléments nutritifs.
Erin Karppinen, Ph. D., est la biologiste coordonnatrice d’AAC.
« Notre travail au CCSRDI aide les producteurs agricoles qui font appel à l’irrigation à améliorer leur efficacité, ce qui est profitable pour leur rentabilité et l’environnement. En plus, nous recueillons des renseignements comparatifs sur la culture qui peuvent aussi servir à la culture sans irrigation. »
- Erin Karppinen, Ph. D., biologiste coordonnatrice
Quelles sont les cultures irriguées en Saskatchewan?
Comparativement au vaste éventail de cultures irriguées pour lesquelles l’Alberta est bien connue (maïs, pommes de terre, betteraves à sucre, etc.), la production agricole sous irrigation est relativement petite en Saskatchewan. La Saskatchewan compte environ 431 000 acres pouvant être irrigués, alors que l’Alberta compte plus de 1,6 million d’acres. Cela ne signifie toutefois pas que l’irrigation n’est pas importante dans la province.
La région d’Outlook, dans le centre ouest de la Saskatchewan, compte un secteur horticole petit mais en croissance. Des légumes racines (patate douce, carotte, rutabaga), des melons et des courges, des cultures en serre, des fines herbes et des aromates sont notamment cultivés dans cette région, et la plupart de ces cultures ne seraient pas commercialement viables sans irrigation. L’irrigation contribue donc à diversifier la production agricole de la Saskatchewan et offre aux producteurs locaux la possibilité de cultiver autre chose que les grandes cultures pour lesquelles la Saskatchewan est habituellement reconnue. Les travaux d’AAC dans le secteur horticole à Outlook ont permis de prolonger la saison de culture et la production de pommes de terre de semence vigoureuses et au rendement accru.
Cela dit, les grandes cultures (canola, blé et légumineuses comme les lentilles) peuvent elles aussi être irriguées. Le CCSRDI est aussi un site dont AAC se sert pour les essais comparatifs, et des variétés de plantes cultivées et pratiques agronomiques nouvelles y sont depuis longtemps mises à l’essai dans diverses zones pédologiques. À Outlook, des essais peuvent aussi être effectués pour comparer les rendements sous irrigation, ce qui peut mener les sélectionneurs à mettre au point des variétés possédant une capacité d’adaptation accrue aux changements environnementaux, et par exemple évaluer si une variété de plante fourragère peut tolérer à la fois les conditions extrêmement sèches et extrêmement humides.
Amélioration des technologies d’irrigation
Peu importe le type de plante cultivée, les chercheurs sont là pour trouver les façons les plus efficaces d’utiliser l’irrigation et réduire l’empreinte environnementale de l’irrigation.
Depuis ses débuts en 1949, le CCSRDI se concentre sur l’amélioration des technologies d’irrigation. Au fil des années, ses activités ont inclus l’adoption de systèmes d’irrigation par aspersion à basse pression, de systèmes d'irrigation à énergie solaire et la gestion de la technologie des systèmes d’irrigation à débit variable.
Evan Derdall, chercheur et ingénieur de développement spécialisé en gestion de l’eau à des fins agricoles, s’emploie à trouver des façons d’améliorer l’efficacité d’utilisation de l’eau. L’irrigation à débit variable (qui fait appel à l’agriculture de précision pour appliquer la bonne quantité d’eau au bon endroit) est l’élément clé, et les travaux d’Evan contribuent à établir une « ordonnance » pour le bon usage.
Parmi les autres outils clés mis au point par AAC, on compte un outil d’aide à la décision en ligne pour l’agriculture de précision ainsi qu’un guide de programmation de l’irrigation. « En offrant aux producteurs des données en temps quasi réel pour la prise de décisions et des connaissances leur permettant d’utiliser ces renseignements, on les aide à tenir compte de toutes les variables et à prendre des mesures en conséquence » affirme Derdall. « Grâce à ces outils, on peut éliminer une part des suppositions et maximiser les avantages de l’irrigation tout en réduisant autant que possible le ruissellement ou les autres effets négatifs ».
Le ruissellement et le lessivage associés à de nombreuses formes d’agriculture peuvent faire en sorte que des composés chimiques et des éléments nutritifs entrent dans le réseau hydrique et ont des effets négatifs sur l’environnement, par exemple des efflorescences d’algues dans les lacs et rivières. Evan collabore étroitement avec d’autres scientifiques au pays dont le travail concerne l’eau, afin de trouver des moyens améliorés d’éliminer des éléments nutritifs, notamment des bioréacteurs à copeaux de bois.
Le modèle de partenariat unique du CCSRDI fait en sorte que les orientations de la recherche, les démonstrations de transfert de la technologie et les décisions liées à l’infrastructure font l’objet d’une réflexion approfondie et sont soutenues par tous les intervenants, ce qui assure une approche équilibrée en matière d’irrigation en Saskatchewan.