Les attitudes des consommateurs envers les technologies agricoles novatrices (2021)

L’étude explorait les opinions des Canadiens à l’égard des technologies agricoles émergentes, notamment la biotechnologie, les biocarburants, l’édition du génome et l’agriculture cellulaire. Les études précédentes ont été menées en 2011 et 2016.

Méthodologie

Cette recherche consistait en un sondage national (1 033 sondages remplis) mené auprès d’adultes canadiens de 18 ans et plus. Le sondage a été mené du 25 juin au 16 juillet 2021 en anglais et en français.

De plus, Quorus a mené 10 groupes de discussion en ligne. Huit groupes étaient composés de membres de la population générale de quatre régions du Canada : Ontario/ Nunavut, Québec, Canada atlantique et Ouest canadien/ Yukon/ Territoires du Nord-Ouest. Dans chaque région, les participants étaient segmentés en deux groupes d’âge : 18 à 34 ans et 35 ans et plus. Les deux autres groupes étaient composés de personnes vivant dans des communautés de langue officielle en situation minoritaire (CLOSM) en Ontario et au Québec. La collecte de données a eu lieu du 8 au 15 décembre 2021.

Principales constatations

  • Malgré un faible niveau de connaissance de la biotechnologie, le soutien a atteint un niveau record par rapport aux vagues précédentes de l’étude.
  • De plus en plus de gens font confiance à la réglementation de la biotechnologie et, pour la première fois, une proportion majoritaire a jugé que le processus de réglementation était strict.
  • Malgré une connaissance assez faible, la plupart des Canadiens sont favorables à la fabrication de biocarburants à partir de sources non alimentaires.
  • Une proportion minoritaire dit connaître l’édition génomique, et bien que moins de la moitié pense qu’elle est bénéfique pour la société, la proportion augmente.
  • Le niveau de connaissance de l’agriculture cellulaire est très faible; les participants des groupes de discussion n’avaient presque aucune connaissance à ce sujet ou l’ont mal identifiée.

Biotechnologie

  • La biotechnologie est peu connue. Seulement environ la moitié (52 %, en baisse de 4 %) des Canadiens disent connaître la biotechnologie.
  • Malgré ce faible niveau de connaissance, le soutien a atteint un niveau record par rapport aux vagues précédentes de l’étude. Près de huit personnes sur dix (79 %, soit une hausse de 8 %) se disent favorables à l’utilisation de produits et de procédés faisant appel à la biotechnologie.

Système de réglementation de la biotechnologie

  • De plus en plus de gens font confiance (24 %) à la réglementation de la biotechnologie et, pour la première fois, une proportion majoritaire a jugé que le processus de réglementation était strict (57 %).
  • La biotechnologie est peu connue et encore moins la façon dont elle est réglementée (22 %, en baisse de 1 %).

Biocarburants

  • Malgré une connaissance assez faible (57 %, en hausse de 3 %), plus de neuf Canadiens sur dix (93 %) sont favorables à la fabrication de biocarburants à partir de sources non alimentaires. Le soutien est plus faible, mais en croissance, pour les biocarburants fabriqués à partir de cultures non alimentaires sur des terres qui pourraient être utilisées pour produire des aliments (60 %, en hausse de 13 %).
  • Plus de 9 répondants sur 10 (93 %) sont favorables à l’utilisation de cultures non alimentaires, comme le chanvre, pour fabriquer des vêtements et à l’utilisation de déchets agricoles, comme la paille, pour produire des emballages ou des produits chimiques. Près de 8 répondants sur 10 (78 %) sont favorables à l’utilisation de cultures alimentaires, comme le maïs, pour produire des emballages alimentaires.
  • Une hausse des répondants (58 %) est favorable à la fabrication de biocarburants à partir de cultures qui sont également une source d’aliments. Environ 8 répondants sur 10 (80 %) sont favorables à la fabrication de biocarburants à partir de cultures non alimentaires.

Édition génomique

  • Une proportion minoritaire (40 %, en hausse de 6 %) dit connaître l’édition génomique, et moins de la moitié (45 %, en hausse de 7 %) pense qu’elle est bénéfique pour la société.
  • Environ 8 répondants sur 10 (86 %) sont favorables à l’utilisation de l’édition génomique pour des traitements expérimentaux pour le cancer. La majorité des répondants (85 %) sont aussi favorables à l’utilisation de l’édition génomique pour des traitements expérimentaux pour la drépanocytose. Le soutien est aussi élevé (83 %) pour l’utilisation de l’édition génomique pour créer des produits chimiques pouvant servir à la fabrication de biocarburants.
  • Environ 7 répondants sur 10 (73 %) sont en faveur de l’utilisation de l’édition génomique pour améliorer les végétaux, dont leur résistance aux maladies et à la sécheresse. Environ 7 répondants sur 10 (69 %) sont en faveur de l’utilisation de l’édition génomique pour améliorer la santé des animaux. Un peu plus de la moitié des répondants (52 %) sont en faveur de l’utilisation de l’édition génomique pour améliorer le bien-être des animaux. Environ 4 répondants sur 10 (44 %) sont en faveur de l’utilisation de l’édition génomique pour produire des poissons qui se développent plus rapidement.

Agriculture cellulaire

  • Le niveau de connaissance de l’agriculture cellulaire est très faible, moins d’un tiers (32 %) disent le connaître. Dans les groupes de discussion, la sensibilisation était presque inexistante et ceux qui ont dit qu’ils étaient familiers l’ont souvent mal identifiée.
  • Environ 4 répondants sur 10 (41 %) des répondants au sondage croyaient que l’agriculture cellulaire offrait des avantages substantiels pour la société.
  • Les Canadiens disent être moins susceptibles d’appuyer l’utilisation de l’agriculture cellulaire pour créer des produits alimentaires comme la viande, le lait ou les œufs (47 %) et plus susceptibles d’appuyer son utilisation pour créer des produits non alimentaires comme le cuir (62 %). Près des trois quarts (73 %) des Canadiens sont d’accord à dire que l’agriculture cellulaire contribuera à produire plus d’aliments pour nourrir une population mondiale croissante.

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