Sondage sur les perceptions des consommateurs à l’égard des aliments – Vague VI

Cette étude de 2023 explore les perceptions des consommateurs canadiens à l’égard du système alimentaire canadien, les habitudes et les motivations d’achat des produits alimentaires, la confiance dans l’industrie agroalimentaire canadienne et les caractéristiques d’aliments recherchés par les consommateurs, notamment : produits biologiques, produits locaux et produits respectueux de l’environnement.

Méthodologie

L’étude a consisté en un sondage en ligne mené auprès de 3 343 adultes canadiens (âgés de 18 ans et plus) qui sont au moins en partie responsables des achats d’épicerie de leur foyer (50 % ou plus). Le sondage a été mené du 16 au 28 mars 2023 en anglais et en français.

Principales constatations

Les principales constatations de l’étude sont présentées ici :

Confiance

  • La grande majorité (88 %) des consommateurs canadiens estiment que l’industrie agricole et agroalimentaire du Canada est modérément ou très digne de confiance, un quart (26 %) le jugeant très digne de confiance.
  • La majorité (58 %) des consommateurs canadiens estiment que l’industrie agricole et alimentaire canadienne est transparente par rapport aux méthodes utilisées pour produire les aliments.
  • L’abordabilité des aliments (76 %, hausse de 4 %) est considérée très important pour renforcer et maintenir la confiance du public envers les aliments produits par l’industrie agricole et agroalimentaire du Canada. Viennent ensuite la salubrité alimentaire (74 %, baisse de 10 %) et l’exactitude de l’étiquetage (70 %, baisse de 12 %).
  • En ce qui concerne les efforts que le gouvernement devrait déployer pour instaurer, améliorer et maintenir la confiance des consommateurs envers les produits alimentaires, les consommateurs canadiens estiment que les normes alimentaires canadiennes doivent être conformes ou supérieures à celles des autres pays (51 %), que l’étiquetage des produits doit permettre aux Canadiens de faire des choix alimentaires éclairés (51 %) et que l’industrie agricole et agroalimentaire doit être soutenue par un système de réglementation solide (44 %).
  • La publicité télévisée ou radiophonique (33 %) est considérée comme le moyen le plus efficace pour le gouvernement de communiquer des informations aux consommateurs canadiens. Viennent ensuite les médias sociaux du gouvernement du Canada (23 %) et les sites Web du gouvernement du Canada (21 %).

Coût de la nourriture

  • La majorité (70 %) des consommateurs déclarent avoir modifié leurs habitudes d’achat d’aliments au cours de l’année écoulée en raison de l’augmentation des prix des denrées alimentaires. Parmi ces changements, ceux les plus fréquemment signalés en raison de l’augmentation des prix des denrées alimentaires sont l’achat d’un plus grand nombre d’aliments à prix réduit ou en solde (70 %), l’achat de marques moins chères (66 %), des achats plus fréquents chez des détaillants à bas prix (56 %) et la réduction de la quantité d’aliments achetés (50 %).
  • Presque tous les consommateurs (96 %) disent qu’ils recherchent parfois ou toujours (45 %) des aliments qui offrent le meilleur rapport qualité-prix.
  • La plupart des consommateurs (87 %) déclarent que le prix des denrées alimentaires influe sur leurs décisions d’achat.

Durabilité de l’environnement

  • La majorité (80 %, baisse de 3 %) des consommateurs déclarent faire attention à la façon dont ils achètent et préparent de la nourriture afin de réduire le gaspillage alimentaire.
  • Plus de la moitié (60 %, baisse de 8 %) des consommateurs déclarent tenir compte des répercussions sur l’environnement, comme la réduction de l’utilisation de plastique ou d’emballage, dans leurs décisions d’achat de produits alimentaires.
  • Plus d’un tiers (38 %) des consommateurs déclarent vérifier si un produit a été fabriqué à l’aide de méthodes agricoles respectueuses de l’environnement, telles que la conservation de l’eau, la rotation des cultures ou les systèmes de semis direct/de travail réduit du sol.
  • Un consommateur sur cinq (21 %, baisse de 3 %) déclare éviter les produits contenant un emballage en plastique lorsqu’il décide d’acheter des produits alimentaires.
  • Un consommateur sur dix (11 %) déclare avoir modifié ses habitudes d’achat de produits alimentaires au cours de l’année écoulée en raison des effets des changements climatiques.

Facteurs d’achat

  • Les consommateurs canadiens continuent de rechercher des produits alimentaires qui leur offrent le meilleur rapport qualité-prix (84 %), qui présentent la meilleure valeur nutritionnelle (62 %) et dont l’étiquette indique qu’il s’agit de produits fabriqués au Canada (54 %).
    • La fréquence à laquelle les consommateurs canadiens recherchent des produits alimentaires basés sur leur fabrication au Canada (comme indiqué sur l’étiquette) (54 %) et sur le pays d’origine (42 %) a connu une baisse significative, tandis que la commodité a connu une augmentation significative (54 %).
  • Aliments biologiques
    • Plus de la moitié (55 %) des consommateurs canadiens déclarent rechercher des aliments biologiques au moins parfois, et plus de quatre consommateurs sur cinq (87 %) déclarent acheter au moins parfois ce type d’aliments.
      • La fréquence d’achat de produits alimentaires biologiques « souvent » ou « toujours » est restée relativement stable (35 %), tandis que la volonté de payer plus cher pour ces produits a légèrement diminué (60 %, baisse de 4 %).
      • La réduction des pesticides ou des produits chimiques utilisés pour la culture de ces produits alimentaires (59 %) est l’avantage le plus important pour les consommateurs, suivi par le caractère sain des produits (47 %) l’absence d’OGM (40 %) et le caractère plus sûrs des produits (30 %, baisse de 19 %).
      • Les étiquettes (93 %) sont le principal facteur permettant de déterminer si un produit est biologique. Les consommateurs recherchent des étiquettes portant la mention « certifié biologique » (47 %), « Biologique Canada » (46 %), le logo « Biologique Canada » (44 %), le mot « biologique » (44 %) et « certifié biologique » par un pays étranger (33 %).
    • Pour les consommateurs canadiens qui recherchent rarement ou jamais (46 %) des aliments biologiques, ou ceux qui déclarent acheter ces aliments rarement ou jamais (13 %), le coût (82 %, hausse de 9 %) de ces produits alimentaires reste la principale raison invoquée pour ne pas acheter ces produits, suivi du manque de valeur concrète (39 %, baisse de 4 %) et du manque de confiance dans la production biologique (37 %, baisse de 12 %).
  • Aliments locaux
    • La majorité (59 %) des consommateurs canadiens définissent les aliments locaux comme des aliments produits dans leur région de la province (42 %) ou dans leur ville (17 %).
    • L’écrasante majorité (86 %, baisse de 5%) des consommateurs canadiens déclarent rechercher parfois ou toujours des aliments locaux, et la grande majorité (97 %) déclarent acheter ces aliments au moins parfois.
      • La fréquence d’achat des produits locaux et la volonté de payer plus cher pour ces produits ont diminué (50 %, baisse de 12 %).
      • Les étiquettes (87 %) sont le principal facteur permettant de déterminer si un produit est d’origine « locale », tandis que plus de la moitié (54 %) des consommateurs affirment qu’ils se fient également à l’indication de la localité du produit par le détaillant.
      • Le soutien à l’économie locale (74 %, baisse de 17 %) reste l’avantage le plus important de l’achat d’alimentslocaux, suivi de la fraîcheur des produits (60 %, baisse de 7 %), de l’impact moindre sur l’environnement (32 %, baisse de 10 %) et le caractère sain des produits (21 %, hausse de 9 %).
    • Pour les consommateurs canadiens qui recherchent rarement ou jamais (14 %) des aliments locaux, ou ceux qui déclarent acheter rarement ces aliments (2 %), le coût (52 %, baisse de 12 %) de ces produits alimentaires reste la principale raison invoquée pour ne pas acheter ces produits, suivi du manque de disponibilité tout au long de l’année (31 %) et de l’absence de différence perceptible par rapport à d’autres produits (23 %, baisse de 9 %).
  • Méthodes respectueuses de l’environnement
    • Plus des deux tiers (68 %, baisse de 3 %) des consommateurs canadiens déclarent rechercher parfois, voire toujours, des aliments produits selon des méthodes respectueuses de l’environnement, et la grande majorité (91 %) déclarent acheter ce type d’aliments au moins parfois.
      • Si la fréquence d’achat est restée relativement stable, la volonté de payer plus cher pour ces produits a connu une baisse considérable (53 %, baisse de 10 %).
      • L’impact moindre sur l’environnement (65 %, baisse de 18 %) est l’avantage le plus important pour les consommateurs, suivi par les avantages éthiques et moraux (38 %, baisse de 4 %) le caractère sain des produits (32 %) et la fraîcheur des produits (29 %, hausse de 13 %).
      • Si l’utilisation d’un emballage soucieux de l’environnement (46 %) est le premier critère pour déterminer si un produit est respectueux de l’environnement, les trois quarts (75 %) des consommateurs déclarent utiliser l’étiquette pour prendre cette décision.
    • Pour les consommateurs canadiens qui recherchent rarement ou jamais (31 %) des aliments produits selon des méthodes respectueuses de l’environnement, ou ceux qui déclarent acheter ces aliments rarement ou jamais (9 %), le coût (51 %, hausse de 10 %) de ces produits alimentaires reste laprincipale raison invoquée pour ne pas acheter ces produits, suivi du manque de confiance dans le fait que ces produits sont vraiment issus de méthodes respectueuses de l’environnement (32 %, baisse de 12 %) et l’absence d’une différence perceptible par rapport à d’autres produits (22 %, baisse de 15 %).
  • Pratiques sans cruauté/respectant le bien-être des animaux
    • Plus des deux tiers (67 %) des consommateurs canadiens déclarent rechercher parfois ou toujours des aliments produits sans cruauté envers les animaux, et plus de quatre consommateurs sur cinq (88 %) déclarent acheter ces produits au moins parfois.
      • La volonté de payer plus cher pour ces produits a connu une baisse considérable (66 %, baisse de 11 %).
      • Les étiquettes (91 %) sont le principal facteur permettant de déterminer si un aliment est produit sans cruauté envers les animaux, tandis que plus de deux consommateurs sur cinq (43 %) affirment qu’ils se fient également à l’indication par le détaillant qu’il s’agit d’un aliment produit sans cruauté envers les animaux.
    • Pour les consommateurs canadiens qui recherchent rarement ou jamais (34 %) des aliments produits sans cruauté envers les animaux, ou ceux qui déclarent acheter ces produits rarement ou jamais (12 %), le manque de confiance dans le fait que ces aliments sont vraiment produits sans cruauté envers les animaux (35 %, baisse de 8 %) reste la principale raison invoquée pour ne pas acheter ces produits, suivi du coût (28 %, hausse de 7 %) et de l’absence d’étiquetage (28 %, hausse de 23 %).

Le système alimentaire canadien

  • La perception qu’ont les consommateurs canadiens de la qualité des aliments produits au Canada a diminué par rapport à 2019 (82 %), tandis que leur perception de la qualité des aliments importés au Canada a augmenté (57 %).
  • Les consommateurs canadiens sont moins nombreux qu’en 2019 à déclarer avoir évité ou boycotté un produit alimentaire pour quelque raison que ce soit.

Habitudes d’achat d’aliments

  • La plupart des consommateurs canadiens disent qu’ils lisent souvent ou toujours les dates de péremption (81 %), les listes d’ingrédients (57 %) et les tableaux des valeurs nutritives (51 %) lorsqu’ils prennent des décisions par rapport aux aliments qu’ils achètent.
  • Un peu moins de deux consommateurs canadiens sur cinq (38 %) déclarent avoir vu des codes QR liés à des produits alimentaires lorsqu’ils ont fait leurs courses au cours du dernier mois, mais moins d’un quart (23 %) déclarent avoir scanné un code QR. Un peu plus d’un quart (28 %) des consommateurs déclarent qu’ils seraient susceptibles d’utiliser un code QR pour accéder à des informations à l’avenir.

Format de rechange