Laboratoire vivant du Nouveau-Brunswick : Atténuer les changements climatiques par l’innovation, la collaboration et l’élaboration conjointe

Les agriculteurs sont souvent confrontés à des défis liés aux changements climatiques. Ils s’emploient sans relâche à élaborer et à adopter de nouvelles méthodes pour s’attaquer à ces problèmes afin de pouvoir continuer à produire des aliments de façon durable pour la population canadienne et le reste du monde. Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) appuie les efforts déployés pour renforcer la résilience climatique de notre système alimentaire au moyen de programmes comme le programme Solutions agricoles pour le climat (SAC) – Laboratoires vivants.

Les laboratoires vivants visent l’innovation agricole selon une approche axée sur la collaboration. Ils réunissent des agriculteurs, des scientifiques et des membres de l’industrie pour qu’ils puissent conjointement élaborer et mettre à l’essai de nouvelles pratiques et technologies dans un contexte réel, permettant ainsi aux agriculteurs canadiens de les adopter plus rapidement.

Un des nouveaux projets du programme SAC – Laboratoires vivants se déroule au Nouveau-Brunswick grâce à un financement d’AAC qui pourrait atteindre 4,5 millions de dollars. L’Alliance agricole du Nouveau-Brunswick est l’organisation responsable du nouveau projet avec AAC et de nombreux partenaires. Le Laboratoire vivant du Nouveau-Brunswick met l’accent sur de nouvelles pratiques agricoles qui non seulement séquestrent le carbone et réduisent les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi peuvent être facilement adoptées et mises en œuvre par les agriculteurs.

Les pratiques de gestion bénéfiques (PGB) élaborées conjointement peuvent être regroupées en plusieurs catégories : systèmes de culture avancée, amélioration de la gestion des cultures fourragères, gestion des pâturages à haut rendement, gestion efficace de l’azote et fonctionnalité de l’utilisation du paysage. Voici des exemples de pratiques de gestion bénéfiques mises en œuvre dans les exploitations agricoles : culture de couverture, augmentation de la teneur en légumineuses dans les cultures fourragères, pâturage par rotation et établissement d’habitats pour les pollinisateurs.

L’équipe de recherche d’AAC est codirigée par Ikechukwu Agomoh, Ph. D., et Claudia Goyer, Ph. D., avec l’aide de Bonnie Robertson, coordonnatrice scientifique, et de Sheldon Hann, responsable du soutien géomatique; ils proviennent tous du Centre de recherche et de développement de Fredericton, au Nouveau-Brunswick. L’équipe travaille avec des agriculteurs et des partenaires de partout dans la province pour élaborer et mettre à l’essai conjointement des pratiques de gestion bénéfiques et promouvoir l’adoption de ces solutions durables dans les exploitations agricoles. Afin d’assurer l’adoption à long terme, les scientifiques d’AAC, les agriculteurs et les partenaires de l’industrie travaillent de concert pour contribuer à toutes les phases du programme, comme la mise en œuvre, la gestion sur le terrain, la collecte de données et le transfert de connaissances.

« Ce projet est passionnant en raison de la collaboration à grande échelle entre les scientifiques, les intervenants et les agriculteurs. Le projet utilise des pratiques de gestion bénéfiques novatrices pour lutter contre la dégradation de la santé des sols et les changements climatiques, et cultivera non seulement la résilience en agriculture, mais aussi la promesse d’un avenir durable pour les générations à venir. »

– Claudia Goyer, Ph. D., coresponsable d’AAC pour le Laboratoire vivant du Nouveau-Brunswick

« C’est intéressant de voir que les activités scientifiques réalisées dans notre laboratoire vivant ici au Nouveau-Brunswick ne se déroulent pas en vase clos. Tous les laboratoires vivants utilisent une approche semblable, contribuant ainsi au même objectif d’innover pour accroître l’adoption de pratiques de gestion bénéfiques qui sont plus susceptibles d’atténuer les émissions de gaz à effet de serre, d’améliorer le stockage du carbone et d’offrir d’autres avantages. »

– Ikechukwu Agomoh, Ph. D., coresponsable d’AAC pour le Laboratoire vivant – Nouveau-Brunswick

Au total, 25 sites et champs de diverses industries à l’échelle de la province sont utilisés pour le Laboratoire vivant du Nouveau-Brunswick. Ces efforts de recherche et de collaboration visent à atténuer les émissions de gaz à effet de serre et à évaluer l’incidence que ces pratiques de gestion auront sur la santé du sol, sur la lutte contre les ravageurs et les maladies, ainsi que sur la biodiversité.

« Le mandat du Laboratoire vivant du Nouveau-Brunswick, c’est-à-dire faciliter la concertation des travaux d’élaboration et la collaboration, n’est pas pris à la légère. Il s’agit plutôt du fondement de chaque activité entreprise par le laboratoire. Nous avons hâte de produire des résultats positifs pour la génération actuelle d’exploitants agricoles et la prochaine génération. »

– Cedric MacLeod, gestionnaire de projet du Laboratoire vivant du Nouveau-Brunswick, dirigé par l’Alliance agricole du Nouveau-Brunswick

Le projet Laboratoire vivant – Nouveau-Brunswick a débuté en 2023, et les participants continueront d’innover et d’élaborer, de mettre à l’essai et d’évaluer conjointement des pratiques bénéfiques jusqu’en mars 2028.

Pour en savoir plus sur le Laboratoire vivant du Nouveau-Brunswick, communiquez avec l’Alliance agricole du Nouveau-Brunswick.

Renseignez-vous au sujet du programme Solutions agricoles pour le climat (SAC) – Laboratoires vivants.

Groupe de personnes debout dans un champ, tenant des sondes à neutrons.
Ikechukwu Agomoh, Ph. D. et scientifique à AAC, en compagnie de techniciens, d’étudiants diplômés et d’étudiants d’été, après avoir prélevé des échantillons de gaz à effet de serre, ainsi que des échantillons de sol pour mesurer la santé du sol à l’aide de sondes à neutrons sur un site du Laboratoire vivant du Nouveau-Brunswick.
Personne en train de prélever un échantillon de sol dans un champ.
Takudzwa Nawu, étudiante au doctorat au Centre de recherche et de développement de Fredericton, prélève un échantillon de sol pour mesurer les propriétés du sol à un site du Laboratoire vivant du Nouveau-Brunswick.
Personne en train de prélever un échantillon de gaz à effet de serre dans un champ.
Jackson Allaby, étudiant au Centre de recherche et de développement de Fredericton, prélève des échantillons de gaz pour mesurer les émissions de gaz à effet de serre.
 

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