Les premiers seize pour cent est la nouvelle série de balados d’Agriculture et Agroalimentaire Canada qui explore les idées les plus fraîches en alimentation et en agriculture. À chaque épisode, découvrez en profondeur un nouveau sujet : les nouvelles pratiques, les idées innovantes et leurs impacts sur l'industrie. Apprenez-en davantage sur le secteur agricole canadien auprès des gens qui font les percées et abattent les barrières! Producteurs et gourmets, scientifiques et hauts dirigeants, toute personne ayant un œil sur l'avenir du secteur, ce balados est pour vous! Un nouvel épisode est publié chaque mois.
Épisode 003 - La science de la réconciliation! Mariage des connaissances autochtones et des sciences agricoles
En discutant avec deux agents du changement dans le monde de la science agricole, nous explorons une nouvelle piste à suivre.
Transcription
Emily Missyabit McAuley : Il faut avoir l’esprit et le cœur ouvert, être prêt à vivre ce changement, qui peut être très inconfortable et devrait l'être.
C'est inconfortable d'apprendre de nouvelles choses difficiles. Et quand je suis mal à l'aise, je me félicite parce que je dis, « Hé, j'apprends quelque chose de nouveau. »
Sara Boivin-Chabot : Bienvenue de nouveau à notre nouvel épisode de Les premiers seize pour cent. Je suis Sara Boivin-Chabot.
Kirk Finken : Et je suis Kirk Finken. Oui, aujourd'hui, nous apprenons quelque chose de nouveau.
Sara Boivin-Chabot : J'attendais avec impatience cet épisode, car je n'étais pas là lorsque les entrevues ont été enregistrées. Et je comprends que c'était avec deux vrais agents de changement.
Kirk Finken : Vous savez ce que c'est d’être dans la même pièce avec une personne dont vous savez qu’elle innove et que vous en êtes témoin? C'est excitant. Je peux à peine me contenir.
Sara Boivin-Chabot : Je suis vraiment curieuse maintenant.
Kirk Finken : J'ai parlé avec deux scientifiques autochtones, tous deux travaillant dans le domaine de l'agriculture. Ils font partie d'une cohorte croissante de jeunes professionnels autochtones qui développent et redéfinissent la science.
Emily Missyabit McAuley : Salut. Je suis Emily Missyabit McAuley, Indiginikaas.
Je suis l'agent principal de liaison scientifique autochtone pour la direction Science et technologie.
Et vous écoutez Les premiers seize pour cent.
Kirk Finken : Emily est membre de la Première nation du lac Manitoba. Elle est métisse. Sa mère est Ojibwe et son père est un colon de North Bay. Elle est née et a grandi en territoire algonquin à Ottawa. Elle marche non seulement dans deux mondes de son identité culturelle, mais elle marche dans deux mondes de connaissance.
Sara Boivin-Chabot : Elle est la personne idéale pour avoir une liaison dans son titre.
Kirk Finken : Exactement.
Kirk Finken : Emily, merci beaucoup de vous être assis pour discuter de votre travail avec nous. La grande question que j'ai pour vous est quelle est la différence entre les connaissances autochtones et la science occidentale?
Emily Missyabit McAuley : C'est une très bonne question. C'est probablement la question que l'on me pose le plus.
Les connaissances ou la science ont tendance à être fondées sur la communauté. C'est donc un savoir qui est détenu par une communauté qui vit depuis si longtemps en relation avec sa terre - et qui observe et enregistre et qui enregistre oralement à travers des histoires au lieu de l'écrire dans un cahier de note - mais ils observent, enregistrent et émettent des hypothèses, affinent ces hypothèses et transmettent les plus efficaces à la génération suivante depuis des milliers d'années.
Et donc de l'autre côté, vous avez la science occidentale, qui est aussi une méthode pour comprendre le monde naturel qui nous entoure et toutes les interactions qui le composent.
La différence que je trouve est que la science occidentale, en particulier, tend à - et pas seulement tend - nous ordonnons à nos étudiants de placer les humains en dehors du monde naturel.
J'ai donc travaillé en écologie et en évolution pendant des années. Et chaque fois que vous essayez de faire une métaphore pour un comportement animal et pourquoi ce comportement pourrait être vu chez les humains - c'était un grand non-non.
Vous ne devriez pas étendre les résultats de vos études sur le comportement animal aux humains.
Mais dans une vision du monde autochtone, les humains font partie de ce monde naturel.
Donc, quand nous parlons de la différence entre le savoir indigène et la science occidentale ou entre la science indigène et la science occidentale, c'est en fait la vision du monde qui est différente.
La vision du monde est que les humains font partie de la nature et que nous avons des relations avec tout ce qui se trouve dans notre environnement, y compris les animaux, les plantes, les objets inanimés, les autres humains.
Tous ces éléments font partie d'un ensemble de connexions interdépendantes qui sont très spécifiques à un lieu et à une terre.
La science occidentale essaie donc d'extraire la signification d'une seule variable, et afin que nous puissions prédire l'effet de l'humidité et comment cela affectera la croissance des plantes, peu importe où vous vous trouvez à la surface du planète, n’est-ce pas?
Le savoir autochtone est plus préoccupé par ... Nous chassons ici depuis des temps immémoriaux, les anciens nous disent que la viande a un aspect différent, et qu'il y a donc quelque chose dans notre environnement que nous devons comprendre, et c'est très local, et ce sont des connaissances autochtones. Ainsi, chacune de ces communautés aura son propre système de connaissances.
Kirk Finken : D'accord, donc d'après votre expérience, y a-t-il un terrain d'entente dans ces deux visions du monde?
Emily Missyabit McAuley : Je pense que les visions du monde s'alignent lorsque nous travaillons vers le même objectif, donc la plupart du temps, les communautés autochtones vont être sur diverses voies vers certains objectifs qu'elles veulent atteindre, que ce soit socio-économique, culturel, environnemental, scientifique.
Les moments où ces deux visions du monde s'alignent sont ceux où nos scientifiques occidentaux et nos scientifiques autochtones marchent sur le même chemin vers le même objectif ...
C'est la façon la plus simple que je puisse l’exprimer. Donc je pense absolument qu'ils sont compatibles, il s'agit simplement de trouver les endroits où il y a un objectif ou une compréhension commune.
Kirk Finken : Vous faites partie d'un nombre croissant de scientifiques et de fonctionnaires autochtones. C’est un changement important qui se produit. Et nous avons besoin de plus d'Autochtones dans la fonction publique.
Emily Missyabit McAuley : Je pense que les peuples autochtones du Canada ont des décisions prises en leur nom depuis très longtemps.
Je pense que nous avons parlé plus tôt d'inclure les peuples autochtones dans l'analyse des résultats de recherche, par exemple.
Le problème que vous pouvez avoir lorsque vous ne le faites pas est que si vous n'avez pas la compréhension culturelle ou le contexte local de ces résultats. Ensuite, vous pourriez faire des recommandations, comme des recommandations politiques pour les communautés autochtones qui ne correspondent pas réellement aux besoins.
Donc, nous avons besoin d'un plus grand nombre de peuples autochtones dans les sciences et dans la fonction publique parce que ces peuples autochtones possèdent ces connaissances locales et ces expériences vécues. Ils peuvent prendre des décisions avec le de ces connaissances qu'ils possèdent déjà grâce à leur expérience vécue en tant que peuples autochtones au Canada.
Donc, lorsque vous parlez d'une fonction publique représentative, c'est ce dont vous avez besoin.
J'aimerais que nous continuions à soutenir les étudiants autochtones en STIM. Et la raison pour laquelle je suis si attaché à cela, c'est parce que les jeunes, les jeunes Autochtones avec qui je travaille aujourd'hui sont incroyablement impressionnants.
Ils ne sont pas aussi… déplacés que moi. Ils ont des liens avec leur culture. Ils en sont fiers. Ils n'ont pas peur d'en parler. Et ils sont également éduqués. Alors ils marchent dans les deux mondes.
Kirk Finken : C'est vrai. Mais n'est-il pas également vrai que nous devons voir plus de scientifiques occidentaux adopter les modes de pensée autochtones?
Emily Missyabit McAuley : Oui, je pense qu'il est absolument important de sensibiliser les scientifiques occidentaux aux connaissances autochtones et aux visions du monde autochtones.
Tout le système scientifique occidental que nous avons construit est basé sur une vision du monde très étroite qui vient vraiment d'un petit groupe d'universitaires d'élite, c'est une vision du monde très conservatrice.
Ainsi, tous nos financements scientifiques et la manière dont nous diffusons nos résultats et dont nous choisissons les projets financés sont également basés sur ce même système.
Et donc, si nous voulons changer la façon dont nous faisons la science, la façon dont nous pensons au monde, nous devons changer ce système scientifique, et cela commence avec les gens qui le composent.
Donc ... je le pense absolument, et c'est ce que je passe la majeure partie de mon temps à former des scientifiques occidentaux à mieux collaborer avec des scientifiques autochtones et ... pas l'inverse - pas encore.
Kirk Finken : Alors, Sara, tu es une biologiste, une scientifique formée dans les traditions occidentales. qu’est-ce que t’en penses ?
Sara Boivin-Chabot : Elle a tout à fait raison, la science, que j’adore, a longtemps été un milieu où on mélangeait « impartial » et « point de vue de l’homme blanc occidental ». L’ouverture à la diversité est en train de se faire et il est grand temps. La science autochtone semble basée sur beaucoup d’observations empiriques et j’aime beaucoup cette idée que les connaissances sont liées au lieu, au territoire, qu’on ne peut pas complètement les sortir de leur contexte.
Kirk Finken : Hum, moi j’avais retenu que l’humain fait partie de la nature.
Kirk Finken : (À EMILY) Alors, Emily, vous réalisez que vous êtes un agent de changement? Que souhaitez-vous voir? Quel est le changement que vous recherchez?
Emily Missyabit McAuley : Vous savez ce que j'aimerais voir, c'est ... mêm si j'ai parlé du système scientifique occidental et de la façon dont il a été construit, je suis aussi une scientifique occidentale. Et j'aime toujours cette science. Je pense que c'est très, très excitant
Et je pense que nous avons en fait un ministère incroyable rempli de scientifiques incroyables qui sont extraordinairement compétents.
Ce que j'aimerais voir, c'est que nos scientifiques commencent à nouer des relations locales à long terme avec les communautés et les peuples autochtones de leur région, et commencent sur cette voie de l'établissement de relations et commencent à se comprendre un peu plus.
C'est ce que j'aimerais vraiment voir.
Emily Missyabit McAuley : Donc, je crois vraiment que vous pouvez apprendre beaucoup des arbres.
La façon dont un arbre fonctionne est que chaque feuille a juste un ensemble très simple de règles à suivre. Lorsqu'elle se rapproche trop d'un autre arbre, cette feuille ne va plus pousser.Et c'est ainsi que vous évitez que les arbres s'entremêlent et se tire l’un sur l’autre.
Emily Missyabit McAuley : Essayons simplement de faire quelque chose de différent. Et établissez ces liens profonds qui ne se produisent qu'après avoir eu mille conversations avec quelqu'un et que vous avez appris à bien les connaître, et vous construisez cette confiance et vous pouvez réellement avoir ces conversations authentiques qui mènent à un changement significatif.
Je pense que c'est ce sur quoi nous devons nous concentrer. Et à quoi cela va-t-il ressembler? Je pense que c'est quelque chose que nous allons co-développer avec nos partenaires.
Et vers ça que j’essaie de nous guider…
Sara Boivin-Chabot : C’est tellement inspirant! Ce type de réflexion ouvre une toute nouvelle dimension à la science. Mais tu as également dit avoir interviewé un autre scientifique autochtone. Et il fait de la recherche appliquée?
Kirk Finken : Emily m'a en fait présenté à lui. Son nom est le Dr Kyle Bobiwash. Il est entomologiste, professeur adjoint et premier chercheur autochtone au Département d’entomologie de l’Université du Manitoba. Et il se concentre sur les poids lourds du système alimentaire - les pollinisateurs.
Kirk Finken : Dr Bobiwash, merci d'avoir pris le temps de nous parler. En vertu de votre travail, je sais que vous avez beaucoup réfléchi à cette question de la fusion des connaissances autochtones et de la science occidentale. Pouvez-vous nous dire où vous en êtes dans votre voyage?
Kyle Bobiwash : Vous savez, j'ai toujours pensé que ces deux choses étaient étroitement liées.
Surtout obtenir toutes ces leçons des grands-parents et des parents et en apprendre davantage sur les écosystèmes, l'environnement et le comportement des animaux. Mais aussi être capable de faire demi-tour et de commencer à regarder l'écologie même en tant que jeune enfant intéressé par l'écologie, les distributions de comportement et tous ces aspects scientifiques vraiment importants.
Alors, quand quelqu'un me demande, vous savez: «Qu'est-ce qu'une fusion vraiment solide de ces deux manières de savoir, de ces deux manières d'être?». Vous savez, je peux les voir se produire.
Je vois des cas parfaits où cela s'est produit. Mais bien souvent, les peuples autochtones ne sont pas impliqués.
En tant qu'écologiste, vous pensez à l'ensemble du système. Bien sûr, il vous manque beaucoup d'angles -- spirituels, social et économiques. Mais même sans ceux-ci, il y a toujours cet éthos en écologie que vous pourriez voir une sorte de science autochtone ou des moyens de savoir autochtones.
Kirk Finken : Pouvez-vous me donner des exemples concrets de la fusion réussie du savoir autochtone et de la science occidentale?
Kyle Bobiwash : Donc s'il y a un exemple concret dont je voudrais parler, je ne l'ai pas encore vu. Parce que, à ce jour, je suis assez critique des approches que beaucoup de gens adoptent encore.
Je pense que parfois les choses peuvent l'être aussi - je ne veux pas dire trop scientifique ou trop indigène - mais elles se concentrent sur ces choses encore d'une manière très distincte.
Kirk Finken : Alors, vous dites que vous ne le voyez pas encore?
Kyle Bobiwash : Je pense donc que c'est une de ces choses dont je n'ai pas vu un bon exemple.
Et c'est pourquoi je veux en quelque sorte m'impliquer davantage. Parce que je veux vraiment toucher d'autres personnes avec d'autres points de vue et d'autres compétences pour vraiment commencer à créer cet exemple parfait.
Il y a des exemples d'endroits qui l'obtiennent. Vous savez bien souvent que je pourrais encore voir, oh, je ferais ça différent ou je ferais ça différent ou je ne veux même pas être impliqué dans ça parce que cela ne pousse pas à la fine pointe de la science ou à la pointe de la souveraineté autochtones. ou ne repoussant aucun de ces limites.
C'est donc en quelque sorte que nous sommes en train de tout refaire.
Et c'est important aussi.
Je pense que nous sommes à un stade où nous devons vraiment rattraper notre retard parce que les peuples autochtones ont été négligés pendant si longtemps.
Donc, beaucoup de ces choses peuvent sembler un peu ennuyeuses, surtout pour une personne plus jeune, une personne impliquée dans la science, cela pourrait être un peu plus apprivoisé. Mais je pense que ce travail reste à faire.
Kirk Finken : Qu'en est-il de votre propre travail?
Kyle Bobiwash : Donc, cela n'existe vraiment pas encore dans mon travail et je pense que nous considérons souvent ce savoir autochtone comme une «chose ancienne» et je pense que ce que j'espère présenter le savoir autochtone est quelque chose qui est constamment créé.
Kirk Finken : Qu'espérez-vous accomplir avec votre travail avec les abeilles?
Kyle Bobiwash : Ce que j'espère faire avec mon travail sur les abeilles, c'est vraiment d'apporter ce genre d'outils que nous utilisons et la science de l'abeille et la biodiversité des abeilles aux communautés pour leur permettre de vraiment commencer à fabriquer et commencer à surveiller et à commencer à évaluer leurs propres populations d'abeilles. là-bas.
Et comme ces étudiants en tant que communautés commencent vraiment à acquérir un peu de connaissances et une meilleure compréhension des abeilles, ils pourraient développer leurs propres noms communs pour ces abeilles, ils pourraient commencer à développer des mots dans leurs langues respectives pour ces comportements d'abeilles et toutes ces choses.
Il y a tellement de choses sur le plan scientifique que vous savez que les peuples autochtones de partout ont vu et voient. Nous savons qu'il y a beaucoup de connaissances scientifiques et de base pour cela, mais il n'y a pas beaucoup d'incorporation de ça dans les nouvelles connaissances traditionnelles autochtones.
On pense beaucoup aux grands oiseaux, aux gros gibiers et aux espèces comme ça, mais nous ne pensons pas souvent aux relations plus complexes que nous pouvons étudier avec toutes sortes d'outils scientifique maintenant.
C'est donc là que j’espére impliquer beaucoup plus de communautés - donnez-leur simplement les outils et laissez-les commencer à concevoir des moyens de vraiment réfléchir aux meilleurs moyens de conserver et aux meilleurs moyens de surveiller ces espèces.
Kirk Finken : Comment pouvons-nous attirer plus d'étudiants autochtones à devenir scientifiques en agriculture?
Kyle Bobiwash : Donc, une des choses que j'essaie vraiment de faire j'ai développé un nouveau cours sur les questions autochtones et les systèmes alimentaires où nous pensons vraiment aux systèmes alimentaires et à l'agriculture à plus grande échelle.
Nous ne considérons pas l'agriculture comme un simple moyen d'obtenir un emploi ou un moyen de profiter à l'économie grâce au développement économique et à l'exportation de céréales ou autre.
Nous y pensons vraiment comme un système basé sur l'homme qui non seulement soutient votre bien-être économique, mais il soutient les écosystèmes qui l'entourent et soutient la santé de ces personnes, il soutient le bien-être spirituel d'une personne en leur permettant pour mieux prendre soin de cette planète sur laquelle ils se trouvent grâce aux avancées des techniques de gestion de bon nombre de ces paysages agricoles ou de ces paysages sauvages.
L'objectif à travers l'université est de recruter des experts autochtones dans leur domaine, donc quel que soit le domaine - dans mon cas, l'entomologie, les abeilles ou l'écologie - mais quelqu'un qui est étroitement lié ou potentiellement assez large ou assez généralisé pour vraiment convenir. dans le corps professoral et commencer à réfléchir à des façons nouvelles et différentes de soutenir les peuples autochtones dans le renforcement des capacités avec les jeunes autochtones ou à faire de l'université et de ces programmes universitaires un endroit plus inclusif pour les étudiants autochtones et je pense que ce n’est pas toujours le cas.
Kirk Finken : Que pensez-vous que nous devons considérer ou reconsidérer pour aller de l'avant?
Kyle Bobiwash : L'un des termes clés est auquel il faut vraiment réfléchir, c’est ce que signifie réellement l'agriculture. La culture de la nourriture, la culture du droit foncier. C'est vraiment être ce gestionnaire foncier intérimaire qui profite aux humains, n'est-ce pas.
Et je pense que c'est probablement l'une des leçons les plus importantes parmi tous les groupes autochtones ici en Amérique du Nord est cette responsabilité que nous avons envers tout ce qui nous entoure, que ce soit ces gens autour de nous, les animaux autour de nous, les objets inanimés ou ces écosystèmes et ces écosystèmes fonctionnent autour de nous.
Nous avons la responsabilité de les maintenir.
Kirk Finken : La responsabilité est un principe clé de la vision du monde autochtone, oui?
Kyle Bobiwash : Ce n'est qu'en assumant ces responsabilités que nous permettrons à ces espèces d'assumer également ces fonctions à notre égard.
Il y a donc cette double voie que nous devons, je pense, reconnaître et en développant potentiellement un programme qui est agro-écologique dans sa méthodologie mais aussi vraiment multidimensionnel en termes de perspectives des autochtones de l’Ouest, de perspectives des habitants des zones rurales et urbaines.
Tous ces éléments doivent vraiment être pris en compte pour commencer à réfléchir à la manière dont nous pouvons mieux concevoir notre système alimentaire. Nous devons nous assurer que les personnes qui définissent les politiques, qu'il s'agisse de politiques agricoles à petite échelle ou de politiques de développement économique à grande échelle, le font vraiment dans l'intérêt de chacun et pas seulement dans les grandes lignes à l’échelle du Canada.
Kirk Finken : Que voulez-vous dire par là?
Kyle Bobiwash : Je pense que le bilan doit intégrer ces éléments, vous connaissez le bien-être social et émotionnel, les résultats pour la santé, juste la disponibilité de la nourriture.
J'ai déménagé dans une zone de transition à Winnipeg. Et déjà vous voyez que c'est très différent. Les épiceries sont plus loin. Vous voyez des gens se rendre dans les dépanneurs pour faire leurs courses beaucoup plus fréquEmily Missyabit McAuley : ent.
Donc quelque chose comme ça que dans certains départements, on en parle et dans des classes en particulier. Mais encore une fois, ce sont ces énormes problèmes pour beaucoup de gens qui ne peuvent pas accéder aux fermes ou accéder à une alimentation de qualité. Encore une fois, toutes ces choses doivent être intégrées dans toute discussion lorsque nous parlons d'agriculture ou de système alimentaire.
Sara Boivin-Chabot : Eh bien, ces entretiens ont changé ma vision du monde d'une manière merveilleuse.
Kirk Finken : N’est-ce pas?!
Sara Boivin-Chabot : Et avec des informations comme ça, vous savez quoi faire, non?
Kirk Finken : Je pense que oui.
Sara Boivin-Chabot : Explorez!
Kirk Finken : Mais oui. Cet épisode de Les premiers seize pour cent est présenté par Agriculture et Agroalimentaire Canada.
Sara Boivin-Chabot : Et il vous est présenté par nous, Kirk et Sara.
Kirk Finken : On serait bientôt vos fonctionnaires préférés. (Je devais juste y mettre ça.)
Sara Boivin-Chabot : Je pense qu'Emily est ma fonctionnaire préférée.
Si vous avez des difficultés à ouvrir le balado dans notre lecteur, veuillez essayer cette autre option pour Épisode 003.