Les premiers seize pour cent est la nouvelle série de balados d’Agriculture et Agroalimentaire Canada qui explore les idées les plus fraîches en alimentation et en agriculture. À chaque épisode, découvrez en profondeur un nouveau sujet : les nouvelles pratiques, les idées innovantes et leurs impacts sur l'industrie. Apprenez-en davantage sur le secteur agricole canadien auprès des gens qui font les percées et abattent les barrières! Producteurs et gourmets, scientifiques et hauts dirigeants, toute personne ayant un œil sur l'avenir du secteur, ce balados est pour vous! Un nouvel épisode est publié chaque mois.
Épisode 007 - L'opportunité du gaspillage alimentaire
Le gaspillage alimentaire offre-t-il des débouchés? Denise Philippe du National Zero Waste Council le pense. Écoutez cette discussion où elle décrit les lacunes de notre système alimentaire et nous montre les possibilités qui existent. Découvrez également le nouveau Défi de la réduction du gaspillage alimentaire.
Transcription
Denise : On est tellement absorbés par cette notion qu’on a un problème de gaspillage. C'est comme si… oui, on en a un. Mais j'aimerais parler de la possibilité qu’on a. On a la possibilité de faire mieux que ce qu’on a fait jusqu'à présent.
Sara : Re-Bienvenue aux premiers seize pour cent. Je suis Sara Boivin-Chabot.
Kirk : Et je suis Kirk Finken. Dans cet épisode, on parle de perte de nourriture et de gaspillage alimentaire. C’est complexe. Et c'est aussi un nouveau territoire pour Agriculture et Agroalimentaire Canada.
Sara : En termes de portée, l’enjeux est mondial, national et local. C’est chez nous. C’est aussi un sujet chargé.
Kirk : Il est chargé de nutriments inutilisés, oui. Et quand ça pourrit dans les décharges municipales, il libère du méthane, qui est 25 fois plus polluant que le monoxyde de carbone.
Sara : Je veux dire qu'il est chargé… émotionnellement. Avec ce sentiment de culpabilité qu’on ressent en regardant des reportages sur le gaspillage alimentaire. Personne ne veut admettre qu'ils gaspillent de la nourriture.
Kirk : Certaines personnes sont même blasées à ce sujet. C’est comme un signe de pouvoir de jeter de la nourriture. Ça me dérange vraiment.
Sara : Mais si on regarde ça de la même façon que notre première invitée, ça peut être vu comme une opportunité. Et Agriculture et Agroalimentaire Canada a récemment lancé un « Défi » - qui est une façon unique de trouver des solutions.
Kirk : Alors, on écoute les personnes qui prennent les devants sur cette question.
Denise : Je m'appelle Denise Phillip et je suis conseillère politique principale au National Zero waste Council. Je suis au service du conseil depuis sa création, donc vers 2012 et j'ai toujours travaillé sur le dossier des pertes et des déchets alimentaires.
Kirk : Le National Zero Waste Council a été lancé en 2013 en tant qu'initiative au sein de la région métropolitaine de Vancouver. Metro Vancouver est un palier régional de gouvernement. Ce n'est donc pas la ville de Vancouver. C'est toute la région métropolitaine, qui comprend vingt-trois municipalités et une Première nation.
Sara : La gestion des déchets, bien entendu, est une responsabilité municipale.
Kirk : Oui. Et il y a quelques années, Metro Vancouver établissait des objectifs ambitieux de réduction des déchets et … ils se sont rapidement rendu compte qu'ils ne pourraient jamais atteindre ces objectifs en travaillant seuls. Production alimentaire, transformation, emballage, transport - ce sont toutes des responsabilités fédérales et provinciales.
Sara : Alors, je suppose qu'ils ont tendu la main …
Kirk : À la Fédération canadienne des municipalités, aux entreprises, aux autres paliers de gouvernement…
Denise : Et on a dit qu’on a un gros problème de déchets au Canada. On ne reconnait même pas que c'est un problème, qu'il est énorme, qu'il nous coûte des milliards de dollars et qu'il a des implications climatiques massives. On doit faire quelque chose pour y remédier et on ne sera efficaces que si on travaille en collaboration et si on travaille avec des gens qui ne sont pas seulement de notre région. C'est comme ça qu'est né le Conseil.
Sara : Je vois comment Denise Philippe, fonctionnaire régionale, se retrouve tout à coup au centre d'une organisation nationale – et en même temps - régionale.
Kirk : Et là, aujourd'hui, le conseil est un organisme dynamique qui s'attaque à de gros problèmes.
Sara : De vrai gros problèmes. Au Canada, nous gaspillons plus de la moitié des aliments que nous produisons.
Kirk : Ouais, selon une étude récente, nous gaspillons 58 % de notre nourriture.
Sara : Il y a donc des lacunes dans le système. Et ce n'est pas seulement le ptit Thomas qui ne mange pas son brocoli.
Kirk : En fait, certains experts pensent que les déchets des consommateurs ne représentent qu'une petite part de ces 58 %. J'ai demandé à Denise d'identifier les lacunes et les opportunités. Elle a commencé avec un sujet moins évident – la mesure et le suivi.
Denise : On a besoin de savoir où on en est pour savoir où on va. Il faut donc être en mesure de mesurer et de surveiller les impacts actuels. Quelle quantité de déchets régénère-t-on? De quoi sont-ils faits? Où ça se passe dans la chaîne d'approvisionnement? Qui peut faire quelque chose à ce sujet? La mesure et le suivi sont donc liés à un objectif. On parle donc toujours d'une réduction de 50 % d'ici 2030, ce qui est conforme au protocole mondial du WRI, l'objectif mondial. On doit donc mesurer et surveiller, et ça pour tous les représentants de la chaîne d'approvisionnement. Ce sont les entreprises alimentaires, ce sont les gouvernements. S'assurer qu’on est tous d'accord sur les termes qu’on utilise et qu’on mesure et surveille tous - pour mesurer, surveiller les mêmes choses et dans le même but est vraiment fondamental pour pouvoir suivre tout type de changement dans le pays.
Kirk : D'accord. Et qu'en est-il de l'infrastructure du système alimentaire?
Denise : Qu'il s'agisse d'acheminer de la nourriture de la ferme vers les gens ou d'acheminer des surplus de nourriture du commerce de détail vers des organismes de bienfaisance, par exemple, il y a un problème de transport et un problème de stockage. Et souvent, il s'agit d'un problème de stockage au froid avec un problème de stockage au chaud. Et on n’a pas vraiment de bonnes infrastructures qui permettent de partager un espace commun où on peut prendre de la nourriture, la déplacer à travers le pays d'une manière efficace et efficiente sans avoir un énorme impact sur le climat, et que la nourriture arrive là en un seul morceau, qu'elle ne pourrisse pas en chemin, par exemple, et qu’on a une sorte de zone centrale où on peut la stocker pendant une période de temps et, encore une fois, qu’elle ne se détériore pas en attendant d'être livrée.
Kirk : Et la chaîne d'approvisionnement elle-même? Y a-t-il des lacunes ou des problèmes à ce sujet?
Denise : De meilleures relations entre les producteurs, les transformateurs, les fabricants et les détaillants, comme en gros tout au long de la chaîne d'approvisionnement. On gère vraiment notre chaîne d'approvisionnement alimentaire en fonction du volume et on l’a juste à temps. N’est-ce pas? Cela signifie donc que je veux planifier à l'avance. Je veux bloquer une commande de deux cents livres et elle doit arriver d'ici avril. Et on sait qu’on doit tous être plus dynamiques que ça. Et la seule façon d'être plus dynamique, c’est de s'assurer qu’on travaille localement avec ces relations et qu’on travaille tout au long de la chaîne d'approvisionnement. On s’appuie donc les uns sur les autres, mais on travaille en collaboration. Donc, si un agriculteur a une très bonne année, peut-on utiliser cette récolte exceptionnelle? Si un agriculteur n'a pas une très bonne année, peut-on réduire les attentes, diminuer nos achats sans pénalités? Parce qu'à l'heure actuelle, les pénalités sont souvent intégrées dans le processus d'achat tout au long de la chaîne d'approvisionnement.
Kirk : Je suppose qu'il y a aussi la question de l'offre et de la demande.
Denise : Donc si vous passez beaucoup de temps à cultiver, cultiver, cultiver de la nourriture, et que vous ne la mangez pas, vous devez cultiver beaucoup plus de nourriture. Vous savez, si c'est le cycle dans lequel vous êtes les contributions au climat de tous les camions qui circulent pour des fraises qui ne sont jamais mangées, c'est en fait énorme.
Kirk : Et donc, parce que le système alimentaire est également opportuniste, y voyez-vous des opportunités manquées?
Denise : Je pense qu’on pourrait faire beaucoup plus avec l'innovation dans le type de nourriture qu’on mange. Je ne parle pas nécessairement de choses trop bizarres, mais on doit repenser ce que qu’on considère actuellement comme des déchets. Les épinards qui ne sont pas forcément bons pour une salade peuvent être transformés en palets d'épinards qui sont ensuite jetés dans des smoothies. C'est un autre exemple courant. Et c'est une sorte d'espace passionnant parce que 1 : L'économie canadienne est en grande partie composée de PME, de petites et moyennes entreprises. Et elles se caractérisent par leur agilité et leur innovation. Et si on peut soutenir les PME pour qu'elles entrent dans cet espace, comme dans l'espace alimentaire créatif, je pense que c'est une solution vraiment positive, avec un bon rendement économique qui réduit également le gaspillage de nourriture.
Kirk : C'est donc au niveau de la production et de la transformation qu'il y a des lacunes. Qu'en est-il des autres étapes du système alimentaire?
Denise : Je voudrais parler un peu des déchets ménagers, des déchets de consommation des ménages, et c'est vraiment à propos de, vous savez, on achète trop. On fait des achats impulsifs quand on va à l'épicerie. Combien d'entre nous, de nos jours, font leur liste hebdomadaire ou font un plan de repas? C'est vrai. Je vais faire des burritos le lundi, je vais faire des pâtes le mercredi, et ensuite j'achète de la nourriture qui est juste pour ces repas, en faisant en fait un peu de planification des repas. Et puis comment on stocke la nourriture à la maison? Je pense que la question du stockage est importante à la maison et ensuite n'importe où, entre la ferme et la maison, pour qu’on ne perde pas de nourriture à cause d'un mauvais stockage.
Kirk : Et cela nous amènerait probablement aux dates de péremption, non?
Denise : Les dates de péremption ne concernent que la fraîcheur maximale. Ce n'est pas une mesure de nutrition ou de santé et de sécurité, et il y a beaucoup de confusion dans l'opinion publique à ce sujet. Il existe donc beaucoup de produits alimentaires pour lesquels la date de péremption est appliquée. Et je dirais qu'ils sont appliqués pour déplacer l'inventaire. Elles ne sont pas appliquées dans une perspective de réduction des pertes et des déchets alimentaires, ni pour vraiment servir le consommateur, sauf peut-être en ce qui concerne le goût.
Sara : Il y a tellement de niveaux à cela.
Kirk : On pourrait consacrer un épisode entier à chacune de ces lacunes.
Sara : Et dans certains cas, la chaîne d'approvisionnement est mondiale.
Kirk : Bien sûr, et Denise avait aussi quelque chose à dire à ce sujet, en examinant la question du point de vue du budget municipal.
Denise : Je pense qu’on se rend compte qu’on doit vraiment trouver comment raccourcir nos chaînes d'approvisionnement. Et je sais que certaines personnes qui travaillent sur ce sujet proposent des solutions vraiment intéressantes. On ne peut pas se permettre de dépenser des millions de dollars pour traiter nos déchets car on doit mettre en place de meilleurs systèmes de traitement de l'eau. Et on doit faire face à de nombreux coûts. Il est donc logique, d'un point de vue financier, qu’on commence à réfléchir à la manière de gérer nos déchets différemment. Et puis je pense que c'est comme.
Denise : Je dirais également que le gouvernement fédéral et le gouvernement provincial ont un rôle à jouer en quelque sorte en se réunissant et en élaborant la pièce d'harmonisation. Quelles sont donc les politiques qu’on veut harmoniser? Et ensuite, comment définir le paysage politique? Je sais que beaucoup de gens diront, vous savez, que le financement doit venir du gouvernement fédéral ou que le financement doit venir des provinces. Alors bien sûr, on pourrait en parler. J'aime bien en parler aussi, c'est sûr, mais il ne s'agit pas seulement de financement. Je pense qu’on doit voir un leadership à ces niveaux en ce qui concerne le soutien à l'innovation avec les PME. Et parce que c'est un engagement envers une économie canadienne qui va rester à jour, qui va devenir circulaire, et qui va rester compétitive au niveau mondial.
Sara : Il y a un domaine dont elle n’a pas parlé. Et le gaspillage alimentaire à la ferme?
Kirk : Bien qu’elle ait grandi dans une petite ferme de la vallée du Fraser en Colombie-Britannique, Denise ne voulait pas en parler. C'est juste un peu au-delà de son champ d’action. Mais elle a dit que la perte de nourriture à la ferme restait généralement à la ferme, devenait un aliment pour le bétail ou retournait dans le sol.
Sara : Cela peut être un bon sujet pour un autre épisode. Je suis curieuse par contre – est-ce qu’elle vu des modèles intéressants dans d'autres pays?
Kirk : Oui, en effet.
Denise : Oui, et on..., je prends beaucoup de nos repères pour le travail du conseil dans d'autres pays et d'autres endroits, mais je ne trouve jamais un modèle que nous pouvons simplement importer. J'aime beaucoup certaines des initiatives dans des endroits comme Copenhague où ils ont un magasin de dates de péremption. Vous savez, il n'est pas périmé, il a dépassé sa date de péremption, on peut acheter des aliments un peu moins chers, mais c’est totalement nutritif et sain à consommer. On ne fait pas ça au Canada. Souvent, les dates de péremption sont utilisées pour déplacer les stocks. Et puis on obtient soit des surplus de nourriture, mais même dans ce cas, parfois les aliments qui ont une date de péremption se retrouvent dans une décharge.
Kirk : Alors, comment pouvons-nous commencer à gérer toutes ces différentes lacunes?
Denise : Le défi de l'innovation qui vient d'être lancé est comme, merci! C'est fantastique. Je tiens à souligner que le défi de l'innovation est fabuleux et que c'est exactement ce dont on a besoin. Je pense aussi que c'est formidable qu'il soutienne les idées innovantes. Ce n'est pas nécessaire d'être une PME. Vous pouvez être une grande entreprise, vous pouvez être un autre type d'agence qui met en avant une idée innovante. Alors continuez à faire comprendre que cette créativité dans le pays est, je pense, l'une des meilleures choses qu’on puisse faire.
Sara : Et je connais la bonne personne qui peut parler du Défi de la réduction du gaspillage alimentaire. Parce que c'est certainement une nouvelle façon pour le gouvernement d’aborder les problèmes systématiques.
Kirk : C’est qui?
Mohamed : Bonjour tout le monde. Mon nom est Mohamed Yassine. Je suis un Fellowes avec Impact Canada au bureau du Conseil privé à Ottawa Canada et je travaille avec Agriculture et Agroalimentaire Canada sur la conception du défi de réduction du gaspillage alimentaire. Je suis vraiment heureux d'être ici aujourd'hui pour parler à propos du défi.
Sara : Salut Mohamed. Merci d’avoir accepté de nous parler. Pouvez-vous expliquer le défi de la réduction du gaspillage alimentaire, c’est quoi un « défi »?
Mohamed : Les prix défiée sont des concours qui récompensent ceux qui peuvent résoudre en premier ou de la façon la plus efficace un problème défini. Il fonctionne très bien pour des problèmes complexes tels que la réduction du gaspillage alimentaire, car il aide à élargir le bassin de candidats qui peuvent résoudre le problème. Il fonctionne donc bien parce qu'un problème est bien défini. Mais la solution à ce problème ou comment trouver une solution sont inconnues. Nous avons vu des prix défi réussir à encourager à stimuler l'innovation dans plusieurs secteurs tels que les voyages spatiaux, commerciaux ou les voitures autonomes, ou même les solutions à la résistance aux antibiotiques. Maintenant, nous espérons qu'un défi aidera à apporter de nouvelles idées et solutions, à résoudre les pertes et gaspillage alimentaire tout au long de la chaîne d'approvisionnement alimentaire.
Sara : La chaîne d'approvisionnement alimentaire est assez complexe. Est-ce qu'il y a différentes catégories dans le défi pour traiter les différentes parties?
Mohamed : Eh bien, comme nous le savons, il n'y a pas une solution unique au gaspillage alimentaire. Ce qu'on essaye de faire, c'est que le défi comporte quatre volets différents pour soutenir autant de solutions que possible tout au long de la chaîne d'approvisionnement alimentaire. Nous avons deux volets axés sur les modèles d'affaires. Ce sont des solutions prêtes à être commercialisées et deux autres volets axés sur l'avancement de nouvelles technologies. Il s'agit de solutions qui sont encore au laboratoire, aux phases de prototypage et de tests dans chacune de ces deux catégories.
Un volet soutien à des solutions de prévention du gaspillage alimentaire. Cela garantit qu'aucun déchets alimentaires n'est généré à aucun endroit de la ferme au consommateur. Un autre volet soutient les solutions de réacheminement des déchets puisque nous savons que certains déchets sont inévitables. Nous voulons soutenir les solutions qui peuvent revaloriser les sous-produits alimentaires ou les déchets alimentaires et les détourner des décharges. D'autres solutions peuvent venir des étudiants ou du milieu universitaire, du secteur et du secteur à but non lucratif. Le défi est vraiment ouvert à toutes sortes d'innovateur.
Sara : Est-ce que c'est ouvert uniquement aux organisations canadiennes ou à des organisations internationales peuvent aussi participer?
Mohamed : Le défi s'est ouvert aux innovateurs internationaux. De nombreuses solutions peuvent venir de l'étranger. Ce que le défi fera, c'est d'apporter ses solutions au Canada, de les mettre à l'essai au Canada et de les aider à croître pour aider les entreprises et consommateurs canadiens.
Sara : Quel genre de questions recevez-vous des participants potentiels depuis le lancement en 2020?
Mohamed : On a eu beaucoup d'intérêt avec les innovateurs. Quand on a lancé le défi, on est en train de recevoir beaucoup de questions sur l'admissibilité des innovateurs parce que tout le monde est habitué à de longues listes d'admissibilité. Et le défi est vraiment ouvert pour tout le monde. Il faut toujours clarifier tout ça que vous êtes admissible. Vous êtes admissible, vous pouvez, on vous encourage à postuler et
Sara : Comment votre équipe déterminera le gagnant.
Mohamed : Après la date limite pour les applications, ce qu'on va faire, c'est qu'on va faire le tri. On a juste une semaine pour faire le tri des applications, pour s'assurer qu'elles sont complètes et qu'elles sont admissibles. Et puis, on va envoyer toutes ces applications à un jury externe composé d'experts qui sont hors du gouvernement. Le défi à trois étapes, donc dans la première étape, dans la première étape, on demande aux postulants de seulement fournir leurs idées, leurs concept et fondé sur cette idée. Il y a des demi-finalistes qui vont être sélectionnés par le jury et ils vont avancer à l'étape 2, à l'étape 2. Ils devront faire preuve de résultats préliminaires, un test à une petite échelle, mais ils doivent montrer leurs résultats au jury.
Kirk : Avec certaines des lacunes identifiées par Denise Philippe, je vois qu'il pourrait y avoir des centaines de solutions intéressantes.
Sara : Je suis sûr qu’il existe déjà de bonnes solutions. Peut-être que d'anciennes solutions peuvent même être améliorées. Est-ce que Denise a parlé de municipalités ou d'organisations qui se démarquent dans leurs efforts pour réduire le gaspillage alimentaire?
Kirk : Bien sûr. Il y a des leaders au Canada.
Denise : Il est certain que le travail circulaire de la ville de Guelph est inspirant. Guelph est donc vraiment une ville formidable et c'est formidable qu'ils puissent travailler avec différents acteurs pour comprendre comment les rejets d'une entreprise sont la source de matériaux d'une autre entreprise pour en faire quelque chose de nouveau qu'ils sont en train de redéfinir. C'est vraiment génial. Je dirais que Metro Vancouver a été un leader dans cette campagne "Love food, hate waste". Nous constatons encore qu'une province est en tête dans un domaine particulier ou un autre, et que d'autres provinces ne suivent pas cette voie ou la suivent trop tard. Par exemple, le Québec fait un travail fabuleux autour de l'avancement réel d'une économie circulaire.
Kirk : Qu'entendez-vous par économie circulaire?
Denise : Cela signifie que les ressources avec lesquelles nous commençons restent en circulation le plus longtemps possible. Nous voulons pouvoir les réutiliser. Nous voulons pouvoir démonter quelque chose et remonter cette pièce. Et cela concerne également la nourriture. Nous avons donc récemment présenté des produits usagés lors de notre conférence "zéro déchet". Ils prennent les céréales d'une entreprise de brasserie et les transforment en pain. Parfait, normalement, tout cela aurait été parfait même si on l'avait mis dans le compost ou dans un digesteur anaérobie. Non, non, arrêtons. Il n'est pas nécessaire d'en arriver là. Nous pouvons en fait faire quelque chose de comestible. Donc les gens mangent ces céréales dans un pain, et sous forme de pain. C'est l'économie circulaire.
Kirk : Sara, nous avons tracé un cercle autour du sujet - identifié les lacunes du système, entendu parler de certaines villes et régions innovantes. Nous avons également entendu parler du Défi de la réduction du gaspillage alimentaire. Mais je veux savoir ce qui va se passer quand on aura en mains de solutions gagnantes.
Sara : Ouais. J'étais curieuse de savoir ce que deviendrons les solutions et les soumissions gagnantes. J’ai demandé à Mohamed.
Mohamed : Notre espoir, c'est que toutes ces solutions grandisse au Canada, donc, et c'est pour cela. On a un grand nombre de demi-finalistes et on espère que toutes ces solutions vont continuer et vont continuer à croître dans le marché canadien et pour au bénéfice des entreprises canadiennes et des consommateurs canadiens.
Sara : Pourquoi pensez-vous que des défis comme ceux-ci permettent de résoudre des problèmes sociaux majeurs?
Mohamed : Je pense que les défis sont parfaits pour l'innovation parce que d'abord, il ouvre le bassin de candidats aux solveur vraiment très grandes. Donc, c'est ouvert à tout le monde. Et deuxièmement, c'est ce que le défi fait, c'est que le financement n'est pas sur un budget ou pour un remboursement de coûts. Mais le financement est basé sur les résultats. Donc, ce qui se passe, c'est que quand on enlève l'attention sur dépenser l'argent et on met l'attention sur prouvés les résultats et achevé ces résultats.
Sara : C'est une façon d'initier un changement systématique.
Mohamed : C'est en effet le premier défi que Agriculture alimentaire Canada a embarqué à faire et on espère que ce ne sera pas le dernier.
Kirk : Et ce n'est pas la dernière fois que vous entendrez parler du Défi de la réduction du gaspillage alimentaire. On va faire un suivi avec un épisode au printemps 2021 pour discuter, avec les gagnants du défi, de leurs solutions.
Sara : J'ai hâte.
Kirk : Pour savoir plus sur le Défi de réduction du gaspillage alimentaire, visitez impact.canada.ca. Et en attendant, tu sais quoi faire…
Sara : Bien sûr. Arrêtez de gaspiller de la nourriture.
Kirk : et
Sara : Explorez!
Kirk : Nous aimons lire et entendre vos réactions - producteurs, transformateurs de produits alimentaires, quiconque travaille dans le secteur et le système alimentaire.
Sara : De quels sujets aimeriez-vous entendre parler sur les Premier seize pourcent? Faites-le nous savoir.
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