Cible de réduction des émissions attribuables aux engrais du Canada

Cible de réduction des émissions attribuables aux engrais du Canada (Version PDF, 482 Ko)

Ambitieuse et réalisable

Les agriculteurs canadiens sont des partenaires clés dans la lutte contre les changements climatiques

Ils montrent l’exemple en...

  • prenant des mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES);
  • en améliorant la durabilité de leurs activités agricoles.

Nous apporterons notre aide en

  • aidant les producteurs à réduire les émissions attribuables aux engrais d’une manière qui ne compromette pas les rendements;
  • nous appuyant sur l’innovation, l’expertise et l’ingéniosité des agriculteurs canadiens;
  • investissant 1,5 milliard de dollars pour aider les producteurs à réduire les émissions de GES, notamment par une meilleure gestion de l’azote;
  • établissant le Partenariat canadien pour une agriculture durable;
  • en investissant 250 M$ dans le cadre du Programme de paysages agricoles résilients

La lutte contre les changements climatiques permettra d’assurer la viabilité à long terme du secteur, tout en permettant aux producteurs et aux transformateurs de saisir les possibilités économiques découlant des demandes changeantes des consommateurs.

Les engrais sont essentiels pour les producteurs et pour la sécurité alimentaire mondiale, mais leur utilisation entraîne la libération d’oxyde nitreux, un puissant GES.

De nombreux producteurs utilisent déjà des approches qui permettent de réduire les émissions de GES, mais il existe des moyens d’aider les agriculteurs à adopter de nouvelles technologies, pratiques et approches pour réduire davantage les émissions de GES. Notre objectif de réduire de 30 % les émissions attribuables aux engrais d’ici 2030 est ambitieux et réalisable. Cette cible a été établie pour favoriser l’adoption d’approches propres aux exploitations agricoles pour inverser la tendance à l’augmentation des émissions attribuables à l’utilisation d’engrais.

Nous travaillerons ensemble pour réduire les émissions. Notre approche volontaire est flexible, collaborative et fondée sur la science.

Notre objectif est de réduire les émissions nocives tout en soutenant l’efficacité des engrais et en augmentant les rendements.

Prochaines étapes

Les consultations d’Agriculture et Agroalimentaire Canada ont pris fin le 31 août 2022, mais la discussion se poursuit. Pendant que nous analysons les commentaires, veuillez lire notre document de discussion décrivant nos objectifs, les arguments en faveur de l’action, les pratiques et les activités visant à réduire les émissions attribuables aux engrais, y compris l’approche de gérance des nutriments 4B, ainsi qu’un aperçu des possibilités pour le secteur agricole.

Entre 2005 et 2019, l’utilisation d’engrais a augmenté de 71 % au Canada, tandis que les émissions de N2O provenant de l’application d’engrais ont augmenté de 54 %.

Pourquoi une cible?

Les recherches scientifiques et les analyses internes nous montrent que la réduction des émissions attribuables aux engrais à l’aide de différentes pratiques et technologies, convenablement intégrées aux plans de gestion des éléments nutritifs, permet d’optimiser davantage l’utilisation des engrais azotés.

  • Pourquoi une cible?
    • Améliorer la durabilité du système agricole
  • Quel est l’objectif de la cible?
    • Maximiser l’efficacité des engrais
    • Réduire les émissions de gaz à effet de serre
    • Maintenir ou augmenter les rendements

S’appuyer sur ce que les producteurs font déjà pour améliorer leur gestion des éléments nutritifs :

  • En synchronisant l’application des engrais avec les besoins des cultures.
  • En utilisant une combinaison d’inhibiteurs de l’uréase et de la nitrification pour réduire les pertes indésirables d’azote sous la forme d’émissions d’oxyde nitreux et d’ammoniac, en veillant à ce que l’azote soit utilisé par les cultures et ne soit pas rejeté dans l’atmosphère.
    (réduction potentielle des émissions de 15 à 35 %)
  • En mettant à profit la valeur fertilisante du fumier de bétail et en utilisant des composts, des digestats, des biosolides et du biocharbon, qui constituent une source stable d’azote et fournissent de la matière organique au sol, ce qui permet d’accumuler du carbone tout en enrichissant les sols et en générant des avantages économiques. (réduction potentielle des émissions de 10 à 20 %)
  • En semant des légumineuses comme cultures couvre-sol qui captent l’azote de l’air, qui se décomposent ensuite et nourrissent le sol, tout en réduisant les besoins en engrais synthétiques, ainsi qu’en cultivant des cultures dérobées après la récolte pour utiliser l’azote restant et éviter son rejet dans l’environnement. (réduction potentielle des émissions de 15 à 25 %)
  • En choisissant soigneusement les rotations de cultures pour réduire l’utilisation d’engrais, notamment en y intégrant des légumineuses à grains et d’autres légumineuses qui ne nécessitent pas d’engrais azoté l’année où elles sont cultivées et qui peuvent laisser un surplus d’azote dans le sol pour la culture suivante, réduisant d’autant le besoin d’azote l’année suivante. (réduction potentielle des émissions de 15 à 25 %)
  • En appliquant le principe de gérance des nutriments 4B (bonne source, bonne dose, bon moment, bon endroit) et d’autres approches holistiques de gestion des nutriments pour améliorer la durabilité de leurs cultures.
  • En utilisant la technologie de l’agriculture de précision pour adapter les taux d’application des engrais en fonction de la variabilité des champs afin d’optimiser l’absorption par les cultures.

Comme les agriculteurs continuent à montrer l'exemple, nous continuerons à soutenir leurs efforts