Les premiers seize pour cent est la nouvelle série de balados d’Agriculture et Agroalimentaire Canada qui explore les idées les plus fraîches en alimentation et en agriculture. À chaque épisode, découvrez en profondeur un nouveau sujet : les nouvelles pratiques, les idées innovantes et leurs impacts sur l'industrie. Apprenez-en davantage sur le secteur agricole canadien auprès des gens qui font les percées et abattent les barrières! Producteurs et gourmets, scientifiques et hauts dirigeants, toute personne ayant un œil sur l'avenir du secteur, ce balados est pour vous! Nouveaux épisodes toutes les deux semaines.
Épisode 011 - Changements climatiques et solutions agricoles
Les changements climatiques sont parmi les plus grands défis de notre époque - et les impacts sont particulièrement difficiles pour le secteur agricole. Dans cet épisode, nous parlons d'un modèle scientifique que le gouvernement du Canada utilise pour générer des solutions, ainsi que des enjeux liés aux changements climatiques et à l'agriculture. Nous entendons deux générations de scientifiques environnementaux sur le sujet.
Transcription
Javier : Les agriculteurs sont des grands innovateurs. Je pense que c'est important de continuer à travailler et de regarder les opportunités que l'innovation peut nous apporter pour pas seulement pour l'adaptation à les changements climatiques, c'est certainement très important, mais aussi que je pense des opportunités pour que l'agriculture devient de plus en plus une solution à et qui peut aider à la mitigation de ces changements climatiques.
Kirk : Bienvenue au Premier seize pour cent. Un balado sur les idées fraîches et l'innovation dans le secteur de l'agriculture et l'alimentation. Je suis votre co-animateur Kirk Finken.
Sara : Je suis votre autre co-animatrice, Sara Boivin-Chabot.
Kirk : Les changements climatiques sont l'un des plus grands défis de notre époque. Le secteur agricole les subit aussi. Ceci est le premier épisode d'une longue série dans laquelle nous parlerons avec des experts, des innovateurs et des leaders sur le sujet.
Sara : Aujourd'hui, on parle avec l'un des principaux spécialistes canadiens des changements climatiques et de l'agriculture, M. Javier Gracia-Garza. Il a travaillé sur le sujet pendant presque toute sa carrière, tant à l’échelle nationale qu'internationale.
Kirk : Il voit donc le problème dans toute sa complexité. Et il comprend aussi parfaitement les aspects économiques auxquels sont confrontés les producteurs, l'industrie et les gouvernements.
Sara : On parle aussi avec Gordon Bell. Il étudie en science des sols et il est membre du Conseil canadien de la jeunesse agricole. Il fait partie de la prochaine génération, celle qui sera la plus touchée par les changements climatiques.
Kirk : On parle avec nos invité d'un modèle scientifique que le gouvernement du Canada utilise pour trouver des solutions. Et on couvre certaines des questions liées aux changements climatiques et à l'agriculture.
Sara : Restez aussi jusqu'à la fin. Nous vous donnerons quelques informations sur le nouveau programme Solutions agricoles pour le climat.
Kirk : De plus, il existe d'autres programmes de financement accessibles à notre secteur auprès de différents ministères fédéraux. On en parle aussi à la fin.
Sara : Commençons donc par écouter le Dr Gracia-Garza.
Kirk : Bienvenue au Dr Gracia-Garza. Pour certains de nos auditeurs qui ne travaillent pas directement dans des exploitations agricoles, pouvez-vous d'abord nous donner une idée des impacts des changements climatiques que les producteurs subissent?
Javier : Il y a toujours, je pense qu'avec le climat, certains éléments d'imprévisibilité, mais je pense que c'est sur des évènements extrêmes, soit les inondations, soit la sécheresse, qui deviennent un peu plus fréquentes ou plus difficiles à prédire. Alors oui, ça, c'est un problème certainement pour les agriculteurs parce que le printemps, c'est plus difficile pour l'entrée dans les champs, parce qu'il y a trop de précipitations. Les terres sont trop humides, soit aussi à la fin de l'année pour la récolte.
Kirk : Mais les phénomènes météorologiques sont énormes. Ils échappent complètement à notre contrôle. Alors, comment les producteurs peuvent-ils faire partie de la solution aux changements climatiques?
Javier : Alors, je vais commencer par dire que les agriculteurs, les producteurs en général sont des gens très, très innovateurs. Je crois que grâce à qu'ils travaillent toujours proche de la nature avec la nature que’ils regardent les conditions, les situations, les changements qui existent et qu'ils sont capables de voir et implémenter ou mettre en oeuvre certains des pratiques qui vont les aider pour s'assurer qu'ils s'ajustent. Ils s'adaptent à les changements qu'ils voient. Par exemple, c'est très évident ici au Canada, dans la région, dans les Prairies où les agriculteurs c'étaient des premières heur es qui ont adopté des pratiques pour améliorer la santé de sols à et en utilisant le labourage de conservation les semis sans labours qui aident beaucoup à améliorer la santé du sol, mais aussi que a permis d aider à le stockage de carbone dans ces sols. Parce que en utilisant des pratiques comme ça, non seulement on aide à améliorer la santé du sol, mais aussi à réduire les émissions de gaz à effet de serre en augmentant la séquestration carbone, le stockage de carbone dans ces sols, dans les sols.
Kirk : Je réalise qu'il existe beaucoup de pratiques de gestion pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Et c'est complexe. Mais est-ce qu’il y a des solutions faciles à mettre en œuvre? Au-delà du semis direct, est-ce qu’il y a des solutions faciles à adopter par les producteurs dès maintenant?
Javier : Alors, je vais dire le fait que quelque chose est simple, c'est, quelque c'est un terme relative. Alors quelque chose que c'est simple pour moi, comme chercheur dans son centre de recherche, ce n'est pas la même chose que pour un agriculteur, pour une producteur, alors ça, c'est quelque chose d'important c'est l'approche de la production, de la production agricole en général, soit quelque chose avec une idée de soutenabilité à long terme, quelque chose qui regarde l'ensemble de l'environnement, les écosystèmes où l'agriculture se développe parce que c'est ça qui est, je pense, important de ne pas regarder comme quelque chose qui va solutionner tous les problème.
Sara : Oui, Il n'y a pas de solution miracle, c'est certain. Les régions et l'agriculture canadiennes sont diverses. Il en va de même pour les solutions qui doivent être envisagées, j'imagine.
Javier : Il n'y a pas de solution miracle parce que le Canada est un pays très large et les conditions, les conditions climatiques, environnementales, géographiques sont très différentes. Par exemple l'utilisation de semis sans labourage que j'ai mentionné que c'est pratiqué dans la région des Prairies de façon très efficace était adoptée par les producteurs depuis 30 ans. C'est quelque chose qui fonctionne très bien dans la région des Prairies, mais il y a plus de défis dans la région par exemple, de l'Est ou en Ontario, à Québec. Parce que les conditions climatiques dans la région d'Ontario, si je peux dire, sont beaucoup plus humides que dans les Prairies. Et les problèmes avec ça, c'est que si on ne fait pas les labourage conventionnels, on va voir des terrains trop humide pour la semence au printemps. Alors comment est ce qu'on peut essayer de, et c'est ça que la recherche et l'innovation va nous donner j'espère, de voir comment est ce qu'on peut utiliser ou ajuster d'une façon le labourage de conservations ou semis sans labourage pour l'adapter à des conditions plus humides dans l'Est canadien. Alors, il faut regarder chacun de ces régions-là, chacun de ses conditions, chacun de ces systèmes de production, les plantes ou le bétail qu'on doit quand on va produire pour ajuster ses pratiques bénéfiques qui, dans l'ensemble, va nous permettre de protéger l'environnement et continuer la production de façon profitable. J'aimerais ajouter que l'agriculture, c'est un, c'est un secteur économique. C'est certain que les pratiques qu'on va mettre en oeuvre pour solutionner le problème environnemental doit être rentable du point de vue financière pour les producteurs parce que à la fin, c'est ça. Mais je suis de l'avis et les bénéfices économiques sont pas nécessairement contre le bénéfice environnemental. Il faut continuer à investir dans la production d'aliments parce que la démographie mondiale, certainement il y a demande de plus en plus pour nourrir la planète. Alors c'est important de trouver la façon de continuer à produire à tous nos produits agricoles de façon soutenable.
Sara : En tant que ministère, comment aidons-nous les producteurs à devenir des intendants des terres?
Javier : Alors, il y a deux différentes manières que le ministère appuie l'agriculture, le secteur agricole, les agriculteurs, les producteurs ici au Canada. Une, c'est il y a toute une panoplie de programmes et des politiques qui aident, appuient les agriculteurs et aident à l'innovation, à l'investissement dans l'innovation et aussi aide pour l'adoption de les pratiques bénéfique pour une production soutenable. Mais aussi toute la capacité de nos centres de recherche, que nous avons un réseau national à travers le pays qui est capable de se connecter avec les différentes régions géographiques du pays et avec l'expertise de nos chercheurs, peut aider les secteurs agricoles pour, pas seulement pour avancer les connaissances fondamentales de l'environnement ou l'agriculture ou l'agriculture, se produisent, c'est des connaissances de base qui servent pour, après, nous donner l'opportunité de développer des pratiques bénéfiques ou des pratiques de production qui seront utilisées et transférées aux agriculteurs pour l'application. Cette capacité nous aide à s'adapter, à comprendre l'impact des et aussi à mitiger les effets des changements climatiques.
Sara : Juste un mot pour nos auditeurs : dans un de nos derniers épisodes, on a parlé des laboratoires vivants. Cest une approche globale et collaborative de la science qui se fait à la ferme.
Le modèle des laboratoires vivants développé au Canada par notre ministère a été endossé par le G20 comme modèle d'innovation.
Et ce nouveau programme qui a été lancé - le Programme de solutions climatiques en agriculture - vise aussi à utiliser le modèle des laboratoires vivants pour trouver des solutions. M. Gracia-Garza pouvez-vous nous expliquer un peu la méthode des Labs vivants et pourquoi vous pensez qu'elle permettra de s'attaquer plus efficacement aux problèmes du changement climatique?
Javier : Il y a trois éléments que je dirais, Un que les producteurs, même les agriculteurs, qui seront à la tête de tous ces initiatives que on va appliquer dans les solutions agricoles pour le climat. En avoir les producteurs en charge de cette innovation là, nous à Agriculture Canada, où la communauté scientifique accompagnera ces producteurs pour l'innovation, c'est avec eux qu'on va faire une approche collaborative. On approche de co-développement, des solutions qui seront, comme je dis, apportées ou amenées par les producteurs. Deuxièment, une chose très important, c'est que cette recherche, ce travail de l'application parce que c'est un recherche très appliquée c'est très basée sur le déploiement de tous ces technologies ou pratiques. C'est travail, ça va être fait dans les milieux agricoles, pas nécessairement dans notre centre de recherche. C'est ça qui est très important et on essaye des solutions dans des paysages, dans un environnement où on travaille, où l'agriculture se produise. Alors, la recherche est faite dans les champs des producteurs, même menés par le producteur, comme je dis, accompagné par la communauté scientifique, mais menée par eux. Mais troisièmement, c'est très important de regarder cet écosystème de façon plus connectée, plus comme un système, et pas regarder seulement un aspect de la production, un aspect de l'environnement et essayer de solutionner un problème. Alors oui, on va cibler avec les solutions agricoles pour le climat. On va cibler la séquestration carbone, la réduction des gaz à effet de serre. Mais on va voir aussi tous ces co-bénéfices connexes, comme la qualité des sols, la qualité de l'eau, les améliorations de la biodiversité et des habitats pour la biodiversité, etc. Alors c'est une approche systémique où on prend tout l'ensemble de l'environnement pour essayer d'avoir des solutions soutenables à long terme.
Kirk : Donc, nous avons beaucoup de mouvement sur cette question. Le programme Solutions agricoles pour le climat a déjà suscité un grand intérêt. Des demandes nous parviennent de diverses organisations qui travaillent en collaboration avec des agriculteurs et des éleveurs.
Les effets des changements climatiques se font sentir maintenant, et exposent la prochaine génération à des défis encore plus grands
Sara : Donc on a voulu parler à un jeune scientifique pour entendre son point de vue. Les jeunes doivent avoir une place à cette table. On a parlé à Gordon Bell, étudiants en sciences du sol à l'Université de Guelph, qui est aussi membre du Conseil canadien de la jeunesse agricole.
Kirk : Bonjour Gordon, Javier a beaucoup parlé du sol et de sa santé comme d'un facteur important dans les solutions aux changements climatiques. Qu'est-ce qui vous a poussé à étudier les sols?
Gordon : Je pense que ce qui m'a motivé à me lancer dans la recherche, c'est d'avoir appris à quel point on dépend du sol. Si vous regardez une pomme, c'est comme la planète. La peau de cette pomme est l'épaisseur du sol. Et pourtant toute la vie terrestre dépend de ce sol. Tsé, les gens peuvent regarder et voir juste un champ d'herbe et pourtant si on prend un centimètre cube de sol, il y a des millions de millions de bactéries et de champignons différents dedans. Ou on prend un grand volume de sol et on dit, si je prenais tous les hyphes fongiques de ce mètre cube de sol et que je les étirais jusqu'au bout, ils feraient des kilomètres de long. Et je sais que ce ne sont que des informations au hasard, mais j'ai toujours trouvé ça très intéressant de penser que tout cela se passe juste sous nos pieds.
Kirk : En tant que jeune scientifique, quelles sont vos plus grandes préoccupations concernant les changements climatiques?
Gordon : C'est un gros problème, c'est un problème mondial. On partage tous les océans. On partage tous l'atmosphère. E les activités humaines, depuis la révolution industrielle, sont à l'origine de tous ces problèmes. Au cours des 20 dernières années, alors qu’on commence à comprendre la science, les impacts et potentiellement certaines solutions, on réalise qu’on doit vraiment agir. Notre meilleur outil, c’est le temps. Plus tôt on agit, mieux on va s’en sortir. On peut profiter de ce temps-là. Je pense qu’une de mes préoccupations, c’est qu’on va pas agir assez tôt.
Sara : Comment envisagez-vous le rôle de vos recherches dans la lutte contre les changements climatiques?
Gordon : J'aime vraiment penser à ça en termes d'assurance, et à la santé du sol c’est comme une assurance. Donc, si on a un sol vraiment sain, qui prospère, avec une microflore et une faune diversifiées et beaucoup de matière organique, alors ce sol va être très résistant aux intempéries et aux maladies. Je pense donc que plus récemment, l’agriculture conventionnelle a réalisé qu'il y avait des avantages à adopter certaines de ces meilleures pratiques de gestion, comme la réduction du travail du sol, les cultures de couverture ou la diversification de la rotation des cultures. Et je pense qu'ils vont commencer à les incorporer dans une partie de leur production. Je pense donc que c'est probablement une chose qui va se produire et qui se produit déjà. Il y a des entreprises, je sais que General Mills a une assez grande division d'agriculture régénérative. Donc, euh, oui. Et c'est probablement plus dans les cinq prochaines années.
Sara : Qu'est-ce qui vous donne le plus d'espoir?
Gordon : Je pense que ce qui me donne le plus d'espoir est que… je pense que l'agriculture peut faire partie de la solution quand il s'agit de lutter contre les changements climatiques. Il y a un certain nombre de recherches qui suggèrent qu'elle pourrait représenter une grande partie, surtout à court terme, jusqu'en 2050 par exemple. Beaucoup de ces solutions ne sont pas compliquées et ne sont pas trop techniques. Vous savez, les gens parlent de ces solutions climatiques naturelles, comme ces choses dont j'ai déjà parlé et qui sont vraiment simples. Ce sont les cultures de couverture et la diversification de notre rotation des cultures. Et si on a des animaux, on peut les incorporer dans les champs et utiliser autant de fumier et d'autres amendements organiques que possible pour aider à lutter contre les changements climatiques. Une chose que je trouve intéressante, c'est que l'une des meilleures choses qu’on peut faire, c'est de préserver les zones humides et de retirer les terres marginales de la production pour les restaurer dans une sorte d'écosystème plus indigène.
D'une certaine manière, j'ai trouvé encourageant cette énorme mobilisation pour lutter contre la COVID. Des milliers de milliards de dollars ont été dépensés l'année dernière pour lutter contre le danger immédiat de la pandémie. Et voyant que, oui, on peut se mobiliser et faire ça. Et on a développé des vaccins en un temps record. Je pense que ça montre qu’on a la capacité de se rassembler et de combattre cela. Mais je pense qu’on a juste besoin que tout le monde soit d'accord sur le fait qu’il faut combattre ça. C'est quelque chose qui doit nous inquiéter pour pouvoir travailler sur des solutions. Et je pense que s'il y a une dernière chose que je dirais, c'est que je crois fermement que de bonnes politiques environnementales sont de bonnes politiques économiques, parce que comme êtres humains, on peut penser qu’on est séparés de l'environnement, mais c’est pas le cas. On dépend de l'environnement pour notre nourriture, pour notre eau, pour notre air, et les mesures qui protègent notre air, notre eau, nos sols, contribuent à améliorer notre qualité de vie.
Sara : Après avoir écouté Javier et Gordon, c’est sûr qu'être producteur à notre époque , c’est une affaire complexe. Il y a beaucoup de science et d'économie à prendre en compte dans chaque décision. Il y a des facteurs de marché, il y a les tendances et les opinions des consommateurs, il y a la météo. Et puis, pour ajouter à leur vocation et à leurs objectifs, les fermes peuvent faire partie de la solution aux changements climatiques?
Kirk : La bonne nouvelle, comme on a entendu, c'est qu'il existe des outils - des pratiques agricoles fondées sur la science, des programmes et des nouvelles technologies - qui peuvent protéger les agriculteurs des dommages causés par le climat et les aider à rendre leurs exploitations plus résilientes et plus durables.
Sara : Je voudrais revenir au Dr Garcia-Garza parce qu'à la fin de notre entretien, il avait un message très clair qu'il voulait envoyer aux producteurs canadiens.
Javier : Le changement climatique est quelque chose qui est réel. On voit les impacts, on regarde de façon très minutieuse, regarde les toutes les données historiques que nous savons de la production à travers les années pour regarder comment, je pense, que les évènements extrêmes qui envoient de plus en plus ou les changements de température, etc. Et toutes les changements que l'on voit d'une façon générale, comment tout ça impacte l'agriculture, les gens dans les ministères regardent de façon très pointue à travers les pays comment ces impacts peuvent affecter ou affectent déjà la production agricole au Canada. Je pense que c'est important de continuer à travailler et je pense que de regarder les opportunités que l'innovation peut nous apporter pour pas seulement pour l'adaptation à les changements climatiques, c'est certainement très important, mais aussi que je pense des opportunités pour que l'agriculture devient de plus en plus une solution à et qui peut aider à la mitigation de ces changements climatiques. Quelqu'un m'a mentionné que c'était très important pour lui et pour sa ferme la mise en œuvre de cette pratique pour arrêter la notion de sol parce que ils perdent des quantités des sols important à chaque année et ils prévoient que dans 30 ans, il n'y aura plus la terre, les substrats pour la production horticole. Et ça, c'est quelque chose que ça m'a frappé parce que c’est l'héritage du point de vue naturel, mais c'est un héritage du point de vue économique aussi. Si dans 30 ans, il n'y a pas plus de terres pour cultiver, les valeurs de ces terres, c'est rien. Et l'agriculture pourrait ne pas être un produit, là. Mais si on n'est pas investi pour nos façons de travailler avec la nature, protéger cet environnement où l'agriculture se développe, on va perdre même, les bénéfices économiques.
Javier : Si on pense les messages qu'on entend de plus en plus de marchés, de marchés domestiques et international, nos consommateurs des produits agricoles, je pense qu'il y a aussi un désir pour avoir, je pense que certains connaissances, que l'agriculture est faite, qu'elle a l'empreinte environnementale et ça diminue qui protègeraient, la nature, mais aussi va protéger la production agricole à long terme.
Kirk : Ce qu'il vient de dire à propos du sol en tant qu'héritage en dit long. C'est pourquoi les nouveaux programmes sont important. Comme on l'a mentionné au début de l'épisode, il y a un nouveau programme de 10 ans, géré par notre ministère, qui s’appelle Solutions agricoles pour le climat. Il a été conçu pour soutenir les initiatives qui visent à exploiter le pouvoir naturel du sol pour stocker le carbone. Il aidera à développer des solutions efficaces, pratiques et économiques pour aider à combattre les changements climatiques.
Sara : Et il utilisera la même approche collaborative, à la ferme, que celle utilisée par les laboratoires vivants. Cette collaboration mènera au co-développement et au partage de pratiques agricoles durables - des pratiques qui ont le potentiel de :
- de piéger et de stocker le carbone dans les fermes;
- Réduire les gaz à effet de serre;
- Améliorer la qualité de l'eau et du sol; et
- protéger la diversité des organismes du sol, des plantes et des animaux dans les fermes.
Kirk : Ce programme s'adresse aux associations de l'industrie agricole, aux organismes sans but lucratif (y compris les coopératives) et aux groupes autochtones. Il est important de noter que toutes les initiatives doivent être réalisées en collaboration avec les producteurs.
Sara : La date limite pour les demandes de subvention est le 15 juin 2021. Pour en savoir plus on vous invites à chercher sure l’internet solution agricole pour le climat. On veut aussi que vous sachiez qu'il existe d'autres sources de financement fédérales qui visent à lutter contre les changements climatiques. C’est une approche à plusieurs volets. Le meilleur endroit pour trouver cette information, c’est sur le site Web d'Environnement et Changement climatique Canada, sous la rubrique des programmes de financement pour les changements climatiques.
Kirk : Et en attendant, tu sais quoi faire?
Sara : Explorez.
Kirk : Explorez.
(music)
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