Mieux ensemble : Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) adopte une approche collaborative de protection des cultures contre les organismes nuisibles

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Les cultures sont sensibles à un certain nombre d'organismes nuisibles pouvant causer des dommages aux plantes, et il n'est pas seulement question d'insectes! Selon les chercheurs, le terme « organismes nuisibles » est un terme générique qui englobe les insectes, les mauvaises herbes et diverses maladies des plantes, soit tout ce qui est biotique et qui peut nuire à une culture. Et comme les organismes nuisibles sont mauvais pour la production agricole, les scientifiques d'AAC ont les choses bien en main!

Brent McCallum (Ph. D.), chercheur à AAC attaché au Centre de recherche et de développement de Morden, s'est associé à un groupe diversifié d'experts en phytopathologie, en entomologie, en malherbologie, en économie et en agronomie aux fins du partage des connaissances sur l'ensemble des organismes nuisibles qui touchent les cultures des Prairies. Ce réseau, appelé « Réseau de biovigilance des Prairies », vise à améliorer leur capacité à sauver rapidement et de manière globale les cultures des organismes nuisibles.

Qu'est-ce que la biovigilance?

Le terme « biovigilance » est un terme relativement récent utilisé pour décrire une approche novatrice et multidisciplinaire visant à comprendre et à combattre les effets négatifs sur la santé des plantes des organismes nuisibles nouvellement introduits, des nouvelles pratiques agricoles, des nouvelles cultures et des changements climatiques. La biovigilance repose sur un cycle continu de sensibilisation, d'identification, d'évaluation, de compréhension, d'atténuation et de pertinence qui vise à garantir que la résolution d'un problème n'en entraîne pas un autre. L'objectif est d'atténuer de manière proactive les menaces que posent les maladies des plantes, les espèces de mauvaises herbes et les insectes avant qu'elles n'aient de répercussions sur le secteur agricole à plus grande échelle.

Prochaine étape pour le Réseau de biovigilance des Prairies : Une surveillance accrue

Comme le Réseau de biovigilance des Prairies vient tout juste d'être lancé et qu'il se concentre principalement sur les travaux menés par les chercheurs d'AAC, ce n'est qu'un début. La surveillance des organismes nuisibles aux végétaux est assurée par de nombreux organismes des secteurs public et privé, mais une collaboration accrue est nécessaire pour élargir le réseau et faire progresser ce travail global, afin que les producteurs puissent bénéficier pleinement de ces connaissances.

En élargissant le Réseau de biovigilance des Prairies pour inclure des partenaires complémentaires, comme les gouvernements provinciaux, les organisations d'intervenants et les producteurs, les chercheurs peuvent élargir les activités de surveillance proactive, ce qui constitue une première étape importante dans le cycle continu de la biovigilance. Une surveillance accrue permettra aux chercheurs de lutter contre les organismes nuisibles actuels, d'anticiper les prochains organismes nuisibles aux cultures et de mieux préparer les stratégies d'atténuation ayant une empreinte environnementale plus faible, tout en protégeant les cultures des producteurs. Toutes ces activités permettront de protéger la réputation du Canada en tant que nation exportatrice de produits alimentaires.

« Nous voulons sensibiliser les producteurs et les encourager à collaborer avec nous. Nous ne faisons pas ce travail en vase clos. Le travail doit être fait avec les producteurs. Ce sont eux qui sont en première ligne et généralement les premiers à remarquer l'apparition d'organismes nuisibles dans leurs champs : leurs contributions au réseau sont donc cruciales ».

- Brent McCallum (Ph. D.) chercheur scientifique, Centre de recherche et de développement de Morden

Le maintien d'une biovigilance uniforme à la ferme avec l'appui des partenaires dans les Prairies sera important au fur et à mesure que les populations d'organismes nuisibles augmentent et diminuent. Tous les producteurs canadiens bénéficieront de la création d'un système de contrôle durable fondé sur les principes de la biovigilance, maintenant et à l'avenir. L'uniformité fera en sorte que les producteurs seront mieux préparés à résoudre les problèmes liés aux organismes nuisibles et à améliorer la santé des sols et des cultures, tout en continuant d'être des gardiens des terres soucieux de l'environnement.

D'ici à la fin du projet, en 2026, l'un des objectifs consiste à mettre en place un réseau de communication permettant d'aider les producteurs à mettre les connaissances en pratique pour mieux protéger leurs cultures. L'information fournie par les producteurs sera un mécanisme de rétroaction important pour atteindre cet objectif et pour assurer la réussite du programme de biovigilance dans les Prairies.

Les travaux du Réseau sont essentiels pour assurer la résilience du secteur agricole du Canada et contribuent à la sécurité et à l'approvisionnement alimentaires dans le monde.

Faits saillants

  • Le Réseau de biovigilance des Prairies est composé d'une équipe multidisciplinaire de chercheurs scientifiques d'AAC qui s'efforcent d'améliorer la coordination des programmes de surveillance des organismes nuisibles dans l'Ouest canadien en suivant les principes de la biovigilance.
  • Le réseau de biovigilance brise le cloisonnement des programmes de lutte antiparasitaire individuels et crée une approche intégrée, holistique et collaborative de la lutte antiparasitaire.
  • Un réseau de biovigilance efficace permettra aux producteurs canadiens de réagir rapidement et efficacement aux organismes nuisibles, tout en réduisant les répercussions environnementales et les effets non désirés.
  • L'une des premières réussites du Réseau de biovigilance des Prairies a été la publication d'un examen complet de la surveillance des phytoravageurs dans l'Ouest canadien : We stand on guard for thee: A brief history of pest surveillance on the Canadian Prairies (en anglais seulement)

Galerie de photos

Rouille des feuilles sur le blé « Superb »

Meghan Vankosky, chercheuse scientifique à AAC, tenant un criquet birayé.

Brent McCallum (Ph.D.), chercheur scientifique d'AAC, inspectant des semis de blé dans une serre d'AAC.

Charançon rayé du pois se tenant sur la feuille d'un plant de pois.

Larve de fausse-teigne des crucifères mangeant la feuille d'un plant de canola.

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