Laboratoire vivant – Québec

Laboratoire vivant – Québec est situé au centre du grand bassin hydrographique du lac Saint-Pierre. Ses activités se déroulent principalement sur trois territoires, soit le bassin versant de la rivière Bois-Blanc, le bassin versant de la rivière du Pot-au-Beurre et une région comprenant de petits bassins versants se déversant directement dans le lac Saint-Pierre, appelée le bassin versant « Rive-Sud du Lac Saint-Pierre ».

La description de cette image suit.
Description de l'image ci-dessus

Une carte du Bas-Québec mettant en évidence la région du lac Saint-Pierre et l'emplacement des trois bassins versants où se déroulent les recherches de Laboratoire vivant – Québec. Ces bassins versants comprennent le bassin versantde la rivière Pot-au-Beurre, le bassin versant de la rivière Bois-Blanc et le bassin versant de la Rive-Sud du lac Saint-Pierre. Préparé par Agriculture et Agroalimentaire Canada. Les données au sujet des bassins versants proviennent de AGIR Maskinongé. Fond de carte gracieuseté de Earthstar Geographics.

Le lac Saint-Pierre est un bassin d'eau douce situé dans la région de la voie maritime du Saint-Laurent entre Trois-Rivières et Sorel-Tracy qui alimente plusieurs bassins versants des environs. Le territoire constituant son bassin hydrographique est immense (990 000 km2), dont 14 % sont situés au Québec. Malgré sa taille relativement petite, la portion québécoise du bassin versant touche 11 régions administratives, 58 municipalités régionales de comté et 654 municipalités.

Le sol riche autour du lac Saint-Pierre est idéal pour l'agriculture où le maïs et le soja sont les principales récoltes cultivées sur environ 5 000 hectares de ses rives, tandis que la terre est également utilisée pour le pâturage du bétail. Le rythme et l'ampleur des crues printanières semblent s'amplifier dans la région, ce qui pourrait accélérer l'érosion des sols et la contamination des cours d'eau au printemps. Laboratoire vivant – Québec a l'intention d'adopter des solutions agricoles durables et adaptées à l'écosystème des bassins versants du lac Saint-Pierre. En collaboration avec les partenaires externes, les producteurs de la région du lac Saint-Pierre et AAC ont co-défini les enjeux prioritaires devant faire l'objet d'activités d'innovation. Trois enjeux prioritaires se sont démarqués :

  • la gestion des sols (changement climatiques et qualité du sol)
  • la qualité de l'eau
  • la biodiversité

De plus, des besoins de recherche en alimentation et en gestion de déjections animales ainsi qu'en gestion des effluents d'élevage ont également été soulevés lors de ces rencontres.

Dans le cadre du Laboratoire vivant – Québec, les activités de recherche dans les bassins versants du lac Saint-Pierre, se feront en complémentarité avec celles réalisées sur tout son littoral (ses rives) par le Pôle d'expertise du lac Saint-Pierre financé par le Gouvernement du Québec et mené par les Universités Laval, McGill et du Québec à Trois-Rivières.

Collaborateurs

  • Agriculture et Agroalimentaire Canada
  • Producteurs participants des trois bassins versants
  • Confédération de l'Union des producteurs agricoles du Québec (Collaborateur principal)
  • Canards Illimités Canada
  • Conservation de la nature Canada
  • Fédération régionale de l'UPA-Montérégie
  • Fédération régionale de l'UPA-Centre-du-Québec
  • Fédération régionale de l'UPA-Mauricie
  • Fédération régionale de l'UPA-Lanaudière
  • Fondation de la faune du Québec
  • Environnement et Changements Climatiques Canada
  • L'organisme de bassin versant AGIR-Maskinongé
  • Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec
  • Ministère de l'Environnement et de la Lutte aux Changements Climatiques du Québec
  • Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec
  • Nation Waban-Aki
  • Pêches et Océans Canada
  • Ressources Naturelles Canada
  • Université du Québec à Trois-Rivières
  • Université Laval
  • Université McGill

Activités

Aménagement des cours d'eau

L'objectif est de diminuer les dommages associés aux inondations printanières et aux pointes de crue estivales et automnales.

Activités du collaborateur principal ou d'Agriculture et Agroalimentaire Canada :

  • Évaluer les impacts socio-économiques et environnementaux à l'échelle régionale;
  • Évaluer les besoins réglementaires et politiques.

Cultures de couverture des sols

L'objectif est de garder une couverture végétale au sol à l'année pour diminuer l'érosion et maintenir la santé physique, chimique et biologique des sols.

Activités du collaborateur principal ou d'Agriculture et Agroalimentaire Canada :

  • Caractériser les pratiques de cultures de couverture déjà en cours dans les trois régions à l'étude;
  • Tester de nouvelles cultures de couverture et de nouvelles gestions de cultures de couverture (essais à AAC et à la ferme) et leurs impacts sur la santé physique, chimique et biologique des sols, les rendements, la biodiversité du paysage agricole (par exemple oiseaux et insectes) la production de gaz à effet de serre des sols agricoles et socio-économiques à la ferme (incitatifs et freins à l'adoption).

Bandes riveraines

L'objectif est de minimiser l'érosion des berges et protéger l'intégrité des cours d'eau qui traversent le paysage agricole.

Activités du collaborateur principal ou d'Agriculture et Agroalimentaire Canada :

  • Produire une caractérisation géographique du paysage agricole dans les trois régions à l'étude;
  • Déterminer des sites stratégiques dans les trois régions à l'étude pour implanter des bandes riveraines;
  • Mettre à profit l'intelligence artificielle pour adapter les bandes riveraines aux conditions du milieu;
  • Évaluer de possibles vocations économiques des bandes riveraines;
  • Évaluer l'impact des bandes riveraines sur la qualité de l'eau, la biodiversité (par exemple plantes, oiseaux et insectes) et socio-économique à la ferme (incitatifs et freins à l'adoption).

Alimentation et gestion des déjections animales

L'objectif est de diminuer les impacts environnementaux de la production animale.

Activités du collaborateur principal ou d'Agriculture et Agroalimentaire Canada :

  • Caractériser les pratiques de production animale déjà en cours dans les régions à l'étude (alimentation et gestion des déjections);
  • Évaluer les risques environnementaux associés aux pratiques existantes;
  • Évaluer les défis et bénéfices à la biométhanisation régionale des effluents d'élevage.

Études socioéconomiques

L'objectif est de soutenir et comprendre la prise de décision des agriculteurs quant à l'adoption de pratiques de gestion agricole.

Activités du collaborateur principal ou d'Agriculture et Agroalimentaire Canada :

  • Réaliser des études financières, économiques et sociales à l'échelle des exploitations individuelles et du bassin versant
  • Déterminer les coûts, les avantages et les obstacles liés à la mise en œuvre de nouvelles pratiques par les agriculteurs

Mobilisation, éducation et sensibilisation

L'objectif est d'entreprendre des activités de mobilisation, d'éducation et de sensibilisation pour accroître l'adoption de nouvelles pratiques agricoles.

  • Communiquer les avantages environnementaux et économiques des nouvelles pratiques aux agriculteurs
  • Utiliser diverses méthodes traditionnelles et innovatrices pour transférer les connaissances, y compris des démonstrations, des ateliers, des vidéos et des possibilités d'apprentissage entre pairs
Transcription de la vidéo

[Musique entraînante.]

[Un scientifique s'adresse à une foule de producteurs agricoles assis dans une grande tente.]

Titre à l'écran : Laboratoire Vivant —Québec, Une fière collaboration

[Un montage de producteurs agricoles, scientifiques, représentants gouvernementaux et la ministre Bibeau qui visite différentes fermes.]

Georges Thériault : Donc c'est un peu le monde à l'envers.

[Georges Thériault, dehors dans un champ avec le Lac Saint-Pierre au loin, parle à la caméra.]

Georges : Ce n'est pas le monde scientifique qui vient proposer des solutions au monde agricole, c'est le monde agricole qui nous demande de les accompagner dans leur processus d'innovation.

Titre à l'écran : Georges Thériault — Spécialiste agroenvironnemental principal — Agriculture et Agroalimentaire Canada

Je m'appelle Georges Thériault. Je suis un spécialiste principal en agroenvironnement et je porte actuellement le chapeau de coordonnateur scientifique du projet de laboratoire vivant Québec.

[L'écran montre une animation de la planète. Ensuite la caméra zoome sur une région où on voit le nom « Lac Saint-Pierre, Québec ».]

Le projet de laboratoire vivant Québec se tient dans trois bassins versants limitrophes du lac Saint-Pierre. On a un bassin au nord, deux bassins au sud. Environ une quarantaine de producteurs agricoles dans ces trois bassins ont aimablement ouvert les portes de leur ferme pour permettre à une trentaine de chercheurs scientifiques de mettre en place des protocoles de recherche pour répondre à leurs besoins.

[Différentes personnes jasent sous la tente.]

Environ treize activités de recherche différentes sont en cours. Et tout ça est permis également avec l'aide de cinq partenaires principaux…

[Un scientifique s'adresse à une foule de producteurs agricoles dans une grande tente, la caméra balaie lentement la foule.]

entre autres quatre directions régionales de l'UPA et un organisme de bassin versant qui sont pilotés par notre partenaire principal, la Confédération de l'UPA.

[Une vue aérienne de champs et de pâturages.]

L'objectif principal du projet de laboratoire vivant était de faciliter et d'accélérer le processus d'adoption de pratiques, de bonnes pratiques, à la ferme par les producteurs agricoles. Pour ce faire, on a mis en place des processus de co-développement et de co-création…

[Georges, dehors dans un champ avec un lac au loin, parle à la caméra.]

c'est à dire qu'on a invité les producteurs agricoles à venir nous exprimer leurs besoins, leurs problématiques, leurs situations et même leurs bonnes idées. Et les chercheurs scientifiques ont pris ce matériel là et ont bâti des protocoles de recherche pour justement répondre à ces préoccupations du monde agricole.

[Georges et un collègue, dehors près d'un champ de blé, se parlent. L'image change pour montrer une vue rapprochée des épis de blé.]

Trois enjeux agroenvironnementaux ont été ciblés par les producteurs, entre autres le premier, le plus important, la qualité de l'eau.

[Une vue aérienne de champs et de pâturages.]

Et donc naturellement, est venu aussi la qualité de leur sol.

[Une vue aérienne d'une rivière entourée de forêt. Des silos et des granges font face à l'eau.]

[On ouvre avec la ministre Bibeau et plusieurs producteurs au milieu d'un champ. Ils parlent entre eux.]

Et en protégeant les cours d'eau, en mettant en place des bandes riveraines, soit herbacées, arbustives ou arborescentes, les producteurs nous ont demandé jusqu'à quel point ils pouvaient aider au maintien de la santé de la biodiversité dans leurs agro écosystèmes.

[Vue d'un bâtiment blanc avec le panneau et le logo de la Ferme Bertco. Coupé à Jacques Côté marchant dans une grange pleine de vaches.]

[Un bâtiment blanc avec une affiche et le logo de la Ferme Bertco. On ouvre avec Jacques Côté qui marche dans une grange pleine de vaches.]

Titre à l'écran : Jacques Côté — Agriculteur — Baie-du-Febvre, Québec

[Jacques, dehors dans un champ, parle à la caméra.]

Jacques Côté : Je suis Jacques Côté, de la Ferme Bertco et Ferme MJC de Baie-du Fèvre qui est une ferme laitière et de grandes cultures que je co-exploite avec mon fils Marc-Antoine et on est une ferme participante au laboratoire vivant avec l'UPA et Agriculture Canada.

[Jacques, devant ses vaches, examine une poignée de foin.]

Jacques : Ce qui est motivant et enrichissant, c'est le contact vraiment direct qu'on a avec les chercheurs.

[Jacques fait glisser de l'équipement attaché au plafond de la grange vers l'autre côté de la pièce. Les vaches sont couchées derrière lui.]

Le résultat escompté, c'est qu'on espère qu'en procédaant par ce biais-là de recherche appliquée, c'est qu'on…

[On ouvre avec Jacques, dehors dans un champ, qui parle à la caméra.]

puisse comme producteur le plus rapidement possible avoir accès aux résultats de cette recherche là, et pour améliorer notre empreinte environnementale, pour qu'on ait moins d'impact, puis aussi améliorer notre rentabilité par le fait même.

[Jacques marche à côté des vaches dans l'étable.]

Notre rôle comme producteur dans le laboratoire vivant c'est de vraiment, premièrement, d'appliquer indirectement la recherche, de mettre en application les consignes qui me sont demandées et aussi de faire en sorte que s'il y a des choses qu'on pense qui ne sont pas pratico-pratiquement faisables, de le faire voir aux chercheurs, puis d'améliorer aussi certaines façons de faire au niveau de la recherche, genre mieux identifier des parcelles ou des choses comme ça pour que tout se fasse de façon correcte pour avoir les résultats escomptés.

[L'image ouvre avec la ministre Bibeau, des producteurs et des collègues assis dans un wagon tiré par un tracteur dans un champ.]

Qu'est ce qui ressort des activités de co-création entre les chercheurs et les producteurs, c'est que la recherche qui se fait terrain est vraiment plus dynamique au niveau du fait qu'elle puisse s'appliquer le plus rapidement possible au niveau des fermes, donc un bénéfice plus direct pour le producteur et l'environnement, et pour faire en sorte que ces recherches-là soient pas, c'est fait dans le contexte d'une ferme avec les contraintes d'une ferme.

[Paul Doyon prend des poignées de foin et les laisse tomber sur le sol pour que les vaches puissent les manger.]

[Paul, dehors avec un tracteur derrière lui et une grange au loin, parle à la caméra.]

Titre à l'écran : Paul Doyon — Producteur agricole et premier vice-président général — Union des producteurs agricoles (UPA)

Paul Doyon : Bonjour, mon nom est Paul Doyon, je suis producteur agricole et puis premier vice-président général de l'Union des producteurs agricoles. Puis c'est moi qui suit les dossiers du lac Saint-Pierre et du laboratoire vivant.

[Paul, de dos, s'éloigne avec une pelle dans sa main droite et passe devant les vaches qui se trouvent derrière une barrière à l'intérieur de la grange.]

Ce qui me rend fier, c'est la contribution que les producteurs amènent à l'avancement de la recherche et puis la collaboration des producteurs et des chercheurs dans ce genre de projet là.

[George, dehors dans un champ, parle à la caméra.]

Georges : Ce qui a été très excitant pour la communauté scientifique dans ce projet de laboratoire vivant Québec, ça a été de travailler de façon très étroite avec l'utilisateur final, le producteur agricole. Et le fait de travailler avec le producteur, on était en mesure très rapidement, dans le cadre de nos protocoles, de voir : est-ce qu'on fait bonne route?, Fausse route? Ou est ce qu'on doit corriger le tir de façon rapide? Mais également, il y a eu un côté très inspirant à travailler avec les producteurs agricoles parce qu'on travaillait avec des gens intelligents, innovateurs, créatifs. Et ça, ça a amélioré énormément nos protocoles de recherche.

[Paul, dehors avec un tracteur derrière lui et une grange au loin, parle à la caméra.]

Paul : Et puis également que ces recherches là et les résultats de ces recherches-là puissent rayonner un peu partout dans la province pour des régions semblables ou pour les pratiques en général.

Ce qu'on souhaite également, c'est que ça fasse comme un exemple pour l'avenir.

[Paul à l'intérieur d'une grange. Il frotte et caresse le cou et le menton d'un veau.]

Titre à l'écran : Agriculture et Agroalimentaire Canada — Agriculture and Agri-Food Canada

[La musique s'arrête.]

[Mot-symbole du gouvernement du Canada.]

[Fin.]

Au Québec, en périphérie du lac Saint-Pierre, des agriculteurs, des scientifiques et des partenaires ont uni leurs forces afin de trouver des solutions à des enjeux agroenvironnementaux actuels. Dans le cadre du projet Laboratoire vivant-Québec, ils ont conjointement développé des protocoles de recherche autour de trois enjeux prioritaires : la santé des sols, la qualité de l'eau et la biodiversité. Visionnez la vidéo pour en apprendre davantage sur cette collaboration.

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