Heather McNairn (Ph. D.)
Chercheuse scientifique – Spécialiste de la télédétection
Centre de recherche et de développement d'Ottawa
Pourquoi êtes-vous devenue scientifique?
Je me suis laissé guider par ma curiosité. Je ne rêvais pas de devenir scientifique, mais je cherchais toujours à comprendre le « pourquoi » des choses. Quel meilleur domaine que les sciences pour satisfaire ma curiosité?
Nous vous présentons Heather McNairn (Ph. D.)
Profil
Qu'aimez-vous le mieux de votre travail?
Je pense que je fais un travail réellement utile. Ma contribution ne représente peut-être qu'une goutte dans un océan de connaissances, mais je sais que ce que je fais nous aide à mieux comprendre notre monde.
Quel est votre plus grand défi dans votre carrière?
La conciliation vie professionnelle-vie familiale est un défi, en partie parce que j'ai du mal à dire non à quoi que ce soit.
Quel est l'aspect le plus intéressant de votre discipline scientifique?
Voir la Terre d'un si grand nombre de façons différentes. Chaque image nous fait découvrir une nouvelle facette de notre environnement et, quand plusieurs images sont regroupées, les changements qui s'opèrent en ce moment sur notre planète prennent vie.
Quelle est la question qu'on vous pose le plus souvent sur votre travail?
« Que voyez-vous de l'espace? » Les gens sont intrigués par le niveau de détail de ce que nous voyons à partir de l'espace.
Qui vous a inspiré à choisir la carrière que vous avez choisie ou qui est votre idole?
Personne en particulier ne m'a inspirée à choisir le domaine que j'ai choisi, mais les plus grandes influences dans ma vie ont été mes parents (« Travaille fort et sois toujours honnête ») et Nelson Mandela (« Force tranquille qui croit fermement à sa cause »). Je pense souvent à ces concepts, qui ont eu une incidence concrète sur la façon dont j'exerce ma carrière.
La NASA et le Canada s'associent pour gérer les conséquences des phénomènes météorologiques extrêmes
Personne ne bat la National Aeronautics and Space Agency, connue dans le monde entier sous le nom de NASA, pour la surveillance des phénomènes météorologiques extrêmes comme les sécheresses et les inondations.
Mais même la NASA ne peut voir à travers les nuages sans son satellite SMAP (Soil Moisture Active Passive) équipé d'une technologie micro-ondes unique. Les partenaires de recherche comme Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) sont des collaborateurs importants pour la NASA. À AAC, Heather McNairn, Ph. D., et son équipe aident la NASA à déterminer avec quelle précision le satellite SMAP estime la quantité d'eau dans les sols en production agricole et ce qui peut être fait pour améliorer les produits de la NASA. La bonne quantité d'humidité du sol est essentielle pour produire des récoltes abondantes et de qualité. C'est le genre d'informations auxquelles l'équipe de madame McNairn et les satellites contribuent à obtenir.
Ainsi, lorsque la NASA a besoin d'un partenaire pour mieux comprendre ces conditions pour l'agriculture, elle se tourne vers Heather McNairn. « Dans cette recherche, nous sommes un partenaire de choix pour la NASA », déclare madame McNairn. « Je pense que les Canadiens seraient fiers de le savoir. »
En collaboration avec d'autres scientifiques fédéraux et des universités canadiennes, elle et son équipe ont mené plusieurs grands projets de recherche pour aider la NASA à améliorer ses données sur l'humidité du sol. La NASA fournit ces cartes d'humidité mondiales tous les 2 ou 3 jours, et ces produits améliorent les prévisions de sécheresse et d'inondation.
Heather McNairn et ses collègues utilisent également une classe spéciale de satellites équipés de ce que l'on appelle des radars à synthèse d'ouverture (SAR), pour fournir des cartes plus détaillées, en complément de la technologie de la NASA. La technologie de la NASA comprend la nouvelle mission canadienne de la Constellation-RADARSAT (MCR). La MCR voit également à travers les nuages et fournit, à haute résolution, des estimations de la teneur en humidité du sol.
Les données provenant des technologies SMAP et de la MCR aident les agriculteurs à gérer la production. Un sol trop humide ou trop sec pour la production de cultures de pointe peut ne pas être visible du sol. Et c'est un problème.
Les cultures ensemencées dans un sol humide et susceptible d'être inondé peuvent pourrir et contracter des maladies. Pourtant, le manque d'humidité du sol dû à une sécheresse imminente peut être tout aussi dommageable. Un sol sec ne donne pas aux graines l'eau dont elles ont besoin pour pousser ou prendre un bon départ. C'est particulièrement vrai lorsque les températures sont plus élevées que d'habitude.
Leurs recherches sont vraiment très poussées!