![Laboratoires vivants, excursion sur le terrain dans l’Atlantique](/sites/default/files/media/images/2023-08/living_lab_atlantic-fra.jpg)
Avant même qu’un épandeur ne soit déployé dans le champ, l’idée du Laboratoire vivant – Atlantique a germé dans des salles de réunion dans toute l’Île-du-Prince-Édouard (Î.-P.-É.) en 2018, près d’un an avant le lancement officiel du laboratoire vivant. Les agriculteurs, les scientifiques et les partenaires de l’industrie ont commencé à discuter d’une nouvelle approche collaborative face à l’innovation en agriculture, une approche basée sur la participation des agriculteurs à chaque étape du processus. Des pratiques agricoles permettant de préserver la santé des sols et la qualité de l’eau seraient élaborées conjointement par les agriculteurs et les scientifiques, et mises à l’essai dans les fermes dans des conditions de croissance réelles.
Transportons-nous en avril 2023. Le Laboratoire vivant – Atlantique étant désormais achevé, les participants analysent le projet, l’approche utilisée et les succès générés pour les agriculteurs et les chercheurs. Les quatre dernières années, on a mené plus de 13 activités portant sur les pratiques de gestion bénéfiques, y compris, par exemple, les cultures de couverture, la rotation des cultures, les calendriers d’irrigation, les engrais à efficacité renforcée, les milieux humides et les fossés de drainage végétalisés. Les résultats ont non seulement été favorables à la mise au point de pratiques pour lutter contre le changement climatique, mais ils ont également souligné l’importance de la collaboration entre les agriculteurs, les scientifiques et d’autres organisations.
Le Laboratoire vivant – Atlantique a été le premier des 13 laboratoires vivants du réseau national d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC). D’autres laboratoires vivants se sont inspirés de ses défis et de ses succès pour mettre en place leurs propres collaborations dans tout le pays.
« Les quatre dernières années ont été très gratifiantes. Elles nous ont permis de bâtir un vaste réseau de recherche qui a travaillé en étroite collaboration avec les producteurs locaux. Comme les producteurs ont été appelés à participer dès le départ, cela nous a permis d’accélérer l’adoption de ces pratiques », déclare Scott Anderson, coordinateur du site Laboratoire vivant – Atlantique, AAC.
![deux personnes dans une discussion](/sites/default/files/media/images/2023-08/16930_agr-info_art_4.7_discus.jpg)
La recherche a notamment permis d’établir que :
- L’utilisation de cultures de couverture d’automne lors de la saison précédant la culture des pommes de terre peut réduire l’érosion et le lessivage des nitrates ainsi qu’augmenter le rendement des pommes de terre. Le taux d’adoption de cette pratique est passé de 24 % à près de 50 % chez les agriculteurs de l’Île-du-Prince-Édouard. En savoir plus Atlantique dévoile le moteur écologique que sont les cultures de couverture pour l’environnement et le rendement des agriculteurs.
- L’utilisation du SUPERU®, un engrais à efficacité améliorée, dans les cultures de pommes de terre peut réduire les émissions de gaz à effet de serre de plus de 30 % sans sacrifier les rendements, ni augmenter les coûts des intrants. En savoir plus Atlantique confirment que les engrais à efficacité améliorée sont une solution gagnante pour les producteurs et l’environnement.
- L’aménagement de milieux humides sur des terres agricoles non arables peut agir comme un filtre à eau naturel et favoriser la biodiversité. En savoir plus Suivre le courant : la toute nouvelle scientifique d'AAC à l'Île-du-Prince-Édouard à la recherche de solutions naturelles pour une utilisation durable de l'eau.
« Le Laboratoire vivant nous a permis d’évaluer nos pratiques actuelles ainsi que d’examiner différentes pratiques de gestion. Nous avons utilisé des terres trop humides et y avons aménagé un habitat humide. Tous les partenaires de ce projet ont été surpris et satisfaits des résultats », déclare Becky Townshend, agricultrice participante.
![Des personnes récoltent des cultures dans un champ](/sites/default/files/media/images/2023-08/16930_agr-info_art_4.7_field.jpg)
Nous tenons à remercier plus de 20 agriculteurs de l’Île-du-Prince-Édouard qui ont participé au Laboratoire vivant – Atlantique, ainsi qu’AAC, l’East Prince Agri-Environment Association, Souris Wildlife, la Kensington North Watersheds Association, Pêches et Océans Canada, Environnement et Changement climatique Canada, le ministère de l’Agriculture et des Terres de l’Î.-P.-É., le PEI Potato Board, Canards Illimités, l’Université Île-du-Prince-Édouard, l’Université Nouveau-Brunswick, l’Université Dalhousie, l’Université St. Francis Xavier, la PEI Watershed Alliance et Genesis Crop Systems.
Le Laboratoire vivant – Atlantique montre la puissance d’un réseau de partenaires travaillant ensemble à la réalisation d’un objectif commun tel que la lutte contre les problèmes environnementaux. Vernon Campbell, agriculteur participant, explique que « le laboratoire vivant a eu des retombées positives sur mon exploitation et je suis certain qu’il a eu des retombées positives sur l’ensemble de la communauté agricole de l’Île-du-Prince-Édouard ».
Pour en savoir plus sur le Laboratoire vivant – Atlantique et Solutions agricoles pour le climat - Laboratoires vivants.
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