Démystifier la production porcine

Jeroen Van Boekel combine sécurité et durabilité pour protéger la santé des porcs

On ne peut le nier – il y a certains préjugés à l’égard de la production porcine dans notre société. La langue française compte d’innombrables expressions qui réfèrent aux porcs en termes peu flatteurs. « Quelle soue à cochons » pour parler d’une chambre en désordre. « Suer comme un porc » lorsque nous avons très chaud. « Se goinfrer comme un porc » si nous mangeons trop.

Jeroen Van Boekel, producteur porcin chez Rhineland Pork, Stanley Pork et Morris Piglets, au Manitoba, le sait trop bien. Ayant travaillé avec les porcs toute sa vie, il a appris que nos amis porcins ont beaucoup plus à nous offrir que les préjugés pourraient nous le laisser penser. Découvrez comment il priorise la sécurité des porcs et la durabilité de son exploitation porcine en faisant tomber les idées reçues.

Problèmes de porc

Un homme portant une chemise carreautée sourit à la caméra

À l’âge de 28 ans, Jeroen a quitté les Pays-Bas et est déménagé au Manitoba pour se lancer dans la production porcine, un rêve qu’il a concrétisé à partir de rien. Il a toujours aimé travailler à la ferme, et les porcs lui offraient une occasion unique d’entrer sur le marché agricole canadien : « Je suis autant entrepreneur que producteur, et le retour sur investissement était fortement prévisible avec les porcs à l’époque », dit Jeroen.

Mais même si Jeroen a connu beaucoup de succès depuis plus de vingt ans en tant qu’entrepreneur, la production porcine comporte tout de même plusieurs obstacles.

Par exemple, il ne s’agit pas d’une industrie visible, car la majeure partie de la production est réalisée dans des endroits fermés, tant pour la sécurité des animaux que des personnes. Les porcs sont sujets aux maladies, aux parasites et aux virus, lesquels peuvent se propager facilement et avoir des effets dévastateurs. Les producteurs doivent mettre en place des mesures de biosécurité et être prudents, même en se promenant simplement d’une étable à l’autre.

C’est une bataille constante, mais Jeroen fait tout ce qu’il peut pour garantir le bien-être des porcs qu’il produit et de la collectivité qu’il dessert.

Vue d’ensemble

Pas surprenant que Jeroen perçoive les porcs différemment de la plupart des gens : il comprend qu’ils ont besoin de soins particuliers pour s’épanouir. « Personnellement, je crois qu’ils sont beaucoup plus propres que bien d’autres animaux de ferme », dit Jeroen. « Mais, contrairement aux autres animaux, vous devez être prudent avec les porcs. »

Prudent comment? Tout d’abord, la biosécurité est cruciale dans une exploitation porcine. Jeroen a mis en place un processus pour maintenir le risque de maladie au minimum lorsque quelqu’un entre dans son étable : la personne doit enlever tous ses vêtements, se laver sous la douche minutieusement, puis revêtir des vêtements propres qu’elle portera uniquement à la ferme et qui ne sortiront pas de celle ci. Jeroen désinfecte même sa boîte à lunch avant d’entrer.

De plus, il faut tenir compte de la communauté et des terres agricoles environnantes. Les exploitations porcines requièrent beaucoup d’espace en raison de l’entreposage et de l’épandage du fumier, et Jeroen doit être consciencieux lorsqu’il applique l’engrais biologique produit par ses porcs. Par exemple, il injecte le fumier directement dans le sol pour protéger les cours d’eau et pour s’assurer que les précieux nutriments retournent dans le sol près des racines des végétaux, là où les cultures peuvent les utiliser pour croître.

Ces pratiques sont aussi excellentes pour réduire les gaz à effet de serre, car le fumier est très peu exposé à l’air. Pour une protection supplémentaire, Jeroen a disposé des puits tout autour du lieu d’entreposage du fumier, et il analyse l’eau régulièrement pour s’assurer que le fumier entreposé ne s’infiltre pas dans l’eau souterraine.

Jeroen prend aussi soin des terres en recourant à des moyens écologiques pour nourrir ses porcs. En tant que l’un des premiers utilisateurs du système de logement des truies en groupe avec distributeurs d’aliments électroniques, Jeroen donne à chaque animal la quantité exacte de nourriture dont il a besoin pour rester en bonne santé. Selon la taille et l’âge, les animaux reçoivent une quantité précise de nourriture par portion, ce qui leur fournit une diète équilibrée et réduit le gaspillage.

Ce sont ces pratiques qui font toute la différence lorsqu’on travaille avec les porcs. En tant que producteur qui veut créer un avenir plus vert, Jeroen s’est résolument engagé à faire des animaux, de sa communauté et de ses terres son absolue priorité.

 
Un étang entouré de plantes et une étable à l’arrière, sous un ciel bleu et nuageux
Une étable par-delà un champ gazonné, sous un ciel bleu et nuageux
Un groupe de porcs à l’intérieur d’une porcherie
Un point d'interrogation fait de verdure.

Qu’est-ce que le logement des truies en groupe?

Le logement des truies en groupe est un système de logement conçu pour les truies gestantes (enceintes). Il offre à ces dernières plus de liberté pour marcher, manger et socialiser, ce qui peut aussi augmenter les performances de reproduction. Les distributeurs d’aliments électroniques (une variante du système d’alimentation utilisé dans le logement des truies en groupe) utilisent un ordinateur pour lire une étiquette sur l’oreille de chaque porc, qui indique la quantité exacte de nourriture que chaque animal doit recevoir.

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