Barry Balsom prend bien soin des pollinisateurs sauvages de son verger
Un des passe-temps préférés de Barry Balsom consiste à s’asseoir sur sa véranda avec sa femme Carol pendant l’été, observant son verger pendant la pleine lune. Il s’agit d’un rare moment de quiétude. En effet, le verger d’Arlington, sur l’Île-du-Prince-Édouard, bourdonne habituellement d’activité puisqu’il accueille des milliers de pollinisateurs sauvages. Mais cela n’a pas toujours été le cas. Barry a travaillé fort pour que son verger bourdonne ainsi.
Un problème de pollinisation

Les pommiers ont besoin des services de pollinisation des abeilles pour produire ces fruits que nous connaissons et aimons tant. Bien que le verger de la famille hébergeait des abeilles indigènes, les changements climatiques et les modifications au paysage de l’île avaient des répercussions sur leur alimentation et leur habitat. Barry a commencé à remarquer une baisse de l’activité des abeilles sauvages. Pour aider sa population locale à polliniser ses cultures, il a loué des ruches d’abeilles domestiques, une pratique agricole commune sur l’Île-du-Prince-Édouard et ailleurs au Canada.
Barry s’est ensuite demandé comment il pourrait encourager les abeilles indigènes qui butinaient déjà dans son verger et dans les environs. Comme les abeilles domestiques n’étaient pas toujours disponibles, il a saisi l’occasion d’intégrer la pollinisation durable à sa ferme et d’assumer sa responsabilité envers l’environnement et les futures générations qui s’occuperont de son verger.
« Nous devons préserver nos abeilles indigènes de l’Île-du-Prince-Édouard et du Canada, a-t-il affirmé. Le climat change. Comment pouvons-nous adapter nos abeilles? Je fais de mon mieux avec mes connaissances, mais est-ce que je fais la bonne chose? » Pour trouver des réponses, Barry a invité de nouvelles personnes dans son verger : des scientifiques du gouvernement fédéral. Leurs découvertes ont vraiment « piqué » sa curiosité!
S’activer comme une abeille

Ensemble, Barry et Steve Javorek, un biologiste en recherche du gouvernement, ont commencé à identifier les abeilles sauvages du verger et des environs. Ils ont découvert plus de 60 espèces avec un habitat et une alimentation uniques. Si Barry leur offrait une variété d’endroits où s’installer et diverses sources de nourriture, il pourrait peut-être accroître la quantité et la diversité des abeilles dans son verger. Ainsi, il pourrait polliniser ses cultures de pommes tout en protégeant l’environnement local.
Après avoir examiné ces nouvelles preuves scientifiques, Barry a décidé d’agir pour protéger ses pollinisateurs. Tout d’abord, il a planté une rangée d’arbres, ou un brise-vent, pour calmer les vents qui soufflent sur le verger et pour permettre aux abeilles sauvages de s’y réfugier. Il a essayé différentes espèces d’arbres qui offraient des fleurs comme source d’alimentation et des trous comme refuges. Il a aussi planté des fleurs vivaces le long du brise-vent pour que les abeilles puissent trouver plusieurs sources de pollen et de nectar à butiner pendant toute la saison. Au-delà des changements paysagers, la famille Balsom et son équipe du verger d’Arlington ont tenu compte des abeilles indigènes dans toutes leurs décisions opérationnelles : les grosses décisions, dont l’introduction de nouvelles espèces d’arbres ou l’ajout de bâtiments, comme les petites décisions, notamment de laisser pousser les fleurs sauvages dans le parc de stationnement.
Les résultats ont été incroyables. Le verger est maintenant entièrement pollinisé par des pollinisateurs indigènes à l’Île-du-Prince-Édouard, et il attire d’autres insectes utiles, dont des papillons, des scarabées et des guêpes. C’est une source de fierté pour Barry, qui croit que son expérience pourra inspirer les autres en leur montrant comment la protection de l’environnement pour les futures générations peut aussi être logique sur le plan des affaires.
Mais, surtout, il est reconnaissant à ses partenaires de microentreprise d’avoir insufflé la vie à son verger pour qu’il bourdonne encore longtemps. « L’été, j’en profite pour m’asseoir sous les arbres en fleur et me reposer pendant dix minutes, a-t-il raconté. On peut entendre le verger fredonner. C’est absolument merveilleux. »




Comment puis-je soutenir les pollinisateurs de ma région?
Les bourdons sont probablement les pollinisateurs les plus connus, mais il y en a beaucoup d’autres qui travaillent fort sur les fermes et dans votre jardin : les abeilles sauvages, les papillons, les scarabées, les mouches et même certaines guêpes. Et n’oubliez pas les pollinisateurs qui s’activent la nuit, comme les papillons de nuit et certaines chauves-souris tropicales. Lisez les conseils des scientifiques d’Agriculture et Agroalimentaire Canada pour apprendre comment soutenir vos pollinisateurs locaux.